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José Bové met en garde contre "ceux qui sèment la division"

Publie le dimanche 2 juillet 2006 par Open-Publishing
16 commentaires

Au lendemain de l’annonce de la candidature d’Olivier Besancenot pour la présidentielle 2007, José Bové a mis en garde lundi contre "ceux qui sèment la division" qui serait "un échec évident".

"Ceux qui sèment la division risquent de récolter la désillusion et le désengagement", a prévenu sur France-2 l’ancien porte-parole de la Confédération paysanne, qui propose de se présenter comme candidat de la gauche antilibérale.

Selon José Bové, "il faut que tous les candidats potentiels puissent se désigner et qu’ensemble on puisse choisir une candidature unique". "Ce qui me parait dangereux c’est qu’on reproduise le schéma de 2002" avec une multiplication de candidatures de gauche.

"Il va falloir aboutir à l’automne à une candidature unique à la gauche du PS" mais "aujourd’hui, si on veut réussir, il me paraît difficile qu’un parti politique puisse incarner l’ensemble de ce regroupement qui a donné la victoire du ’non’ de gauche" au référendum, a-t-il plaidé.

Et de préciser que "le candidat devra être extérieur à une formation politique".

"Je suis candidat à la candidature à l’intérieur de ce rassemblement et je fais le pari que ce rassemblement est possible", a ajouté le leader altermondialiste. Mais "si les différents candidats maintiennent leur candidature, il est évident que je ne participerais pas à cette campagne".

Messages

  • Eh ben, les candidats, pourquoi vous vous passez des savons ?

    Pourquoi avez-vous des certitudes avant de trouver les moyens de n’en désigner qu’un seul ?

    Pourquoi nécessairement hors parti politique, si celui qui en est issu est capable de porter les aspirations ?

    • Pourquoi hors partis politique ?

      Parceque la grande majorité des salariés refuse le néolibéralisme mais ne votera pas pour un candidat PC LCR ou LO, alors qu’elle pourrait élire un "sans étiquette" antilibéral.

      Je crois que c’est ce qu’il a voulu dire.

      Flash

    • "Pourquoi hors partis politique ?"
      Parce que José Bové est "hors partis politiques", et ainsi c’est une façon de dire que c’est lui qui doit être candidat ! José est "unitaire" pour trois, mais fixe lui-même les critères qui proposent de trancher... en son unique faveur. je ne dis pas que Bové ne peut pas être le candidat unitaire, mais du point de vue de la méthode, la ficelle est un peu grosse et relève d’une certaine mauvaise foi. (les conseillers de Bové ne sont pas toujours de bon "conseil"). L’argument que seul une personne hors des partis communistes peut accéder à l’Elysée est un chef d’oeuvre : Pourquoi Bové, x fois condamné et ancien taulard serait-il plus crédible qu’une ancienne Ministre de la République ? Avez-vous déjà discuté avec des vieux tontons ou des vieilles tatas de votre famille, lors d’un de ces repas de familles où toutes les sensibilités politiques sont pratiquement représentées, de José Bové (y compris avec des gens de gauche "modérés") : José Bové c’est le diable incarné, le provocateur, le populiste déchaîné... alors Bové, candidature plus "crédible" que Besancenot ou Buffet pour être "élyséable", vous repasserez !
      Ces ruses - "ceux qui sèment la division" etc., et il n’y a qu’une candidature possible : la mienne - de maquignons de brebis, sont un peu naïves. Encore une fois il faut bien comprendre le rôle des "conseillers de Bové" : proches de la social-démocratie, anti-communistes par tradition, ils souhaitent neutraliser le pôle communiste (PCF et extrême-gauche), en imposant un Bové, qui, toujours très "perso" dans sa manière de faire (parlez-en à ses amis de la confédération paysanne) se concentrerait exclusivement sur ses thèmes de prédilection (l’OMC, la PAC, l’international etc.), sujets certes très importants, mais qui présenteraient aussi l’avantage, qu’étant très techniques, et en apparence éloignés des sujets plus immédiats (déficit de la sécu, l’urgence des renationalisations, l’école, les finances des collectivités territoriales, le changement de Constitution etc.), masqueraient les divergeances les plus fortes (et les antagonismes) avec le programme du candidat social-libéral. Et en plus, Bové, futur Ministre de la Coopération d’un gouvernement PS, c’est vrai que c’est plus crédible que Besancenot, futur Ministre des PTT ou de la jeunesse et des sports !
      Sauf qu’il n’y a qu’un "vice" caché dans cette démarche : Bové sans le PCF, la LCR, les syndicalistes ouvriers, la jeunesse des quartiers etc. c’est pas 10%, c’est 3 ou 4%. Bové tout seul, c’est la concurrence avec les verts, avec le candidat des jeunes, celui des immigrés et des gens d’outre-mer, celui de LO...
      Par contre le rassemblement des acteurs du Non de gauche le 29 mai, c’est peut-être pas, et sans doute pas le deuxième tour et l’Elysée (arrêtons de nous illusionner sur le caractère démocratique de ce sytème ! Comme disent souvent les anarchistes, si les élections étaient libres, ça ferait longtemps qu’elles seraient supprimées), mais c’est un score qui peut dépasser les 15%, une victoire assurée du candidat social-libéral au deuxième tour, certes (mais c’’est quand même barrage à Sarkozy et aux tenants de la guerre civile préventive en France), mais avec un poids politique, qui sera un formidable encouragements aux luttes, contre tous les programmes néo-libéraux de Bruxelles/ paris/ londres / Francfort , dans cette espèce de "nébuleuse" où se trouve aujourd’hui le pouvoir réel (n’oublions pas que toutes les Lois importantes "enregistrées" au Palais-Bourbon (un peu comme le parlement d’ancien régime "enregistrait" les ordonnances royales) sont la "transposition en droit interne" de Règlements de la commission de Bruxelles (sur les privatisations, le démantèlement de la sécu, la dénationalisation des transports, de l’éducation et de l’université, la concurrence/dumping fiscale entre états etc. etc.), ou l’application de traités internationaux (d’origine américaine le plus souvent), qui s’imposent au droit international (Schengen, Traité de palerme induisant les Lois perben I et II, traités commerciaux etc.). Seuls de puissants mouvements sociaux "européens" (mais commençant fatalement dans un pays particulier), sur un cycle assez long, et débouchant fatalement sur des crises institutionnelles profondes dans divers pays (que l’on pourra appeler "révolutions") pourront "déconstruire" le système de Pouvoir capitaliste en Europe. De ce point de vue, José Bové , personnellement, qui adopte d’entrée de jeu une vision européenne et mondiale de ces questions, se montre sans doute plus lucide que Buffet et Besancenot. Mais si c’est pour la jouer "petit-bras" et céder aux sirènes de ses "conseillers", il a tout faux. Et l’argument du candidat le plus "élyséable", est de ce point de vue complètement absurde et en contradiction avec l’analyse "multipolaire" et déterritorialisé du pouvoir capitaliste aujourd’hui (Bové va sans doute mieux négocier l’approvisionnement en gaz avec Poutine que tel ou tel tartempion de la classe médiatico-parlementaire ?!). L’enjeu de cette élection est "la reconquête de l’hégémonie culturelle", et pas une redistribution des rôles à l’intérieur d’une classe médiatico-parlementaire qui ne peut être que soumise pieds et poings liés aux intérêts technologiques, financiers, culturels, idéologiques du Capital européen. La stratégie est à 10 ou 15 ans. A un niveau tactique, les premières victoires (augmentation significative des revenus des plus pauvres, renationalisation et taxation des riches, lutte anti-corruption, sortie progressive de Maastricht, fin des OGM etc.) se feront avec une forte Opposition, et non avec une Faible participation de nos organisations. Le débat entre les 3 composantes, il me semble, n’est donc pas une simple querelle de personnes, ou des divergences de tactique électorale : il recouvre des vrais enjeux de stratégie politique et donc "d’analyse réelle de la situation réelle". Même si des divergences subsistent (ce qui est évident et naturel - à l’intérieur même des partis et des mouvances, il y a des doutes, des différences, des incertitudes...), si ces dirigeants réfléchissent réellement par eux-mêmes, un compromis satisfaisant sera possible et l’union réalisée. Si l’union ne se réalise pas - a contrario - ce sera le signe que ce sont des "têtes molles", des icones placées là par le hasard des jeux d’appareils médiatiques et partidaires, incapables de réelle pensée, donc incapable de réelle action, en dehors de l’agitation mécanique de VRP d’une marque, d’une enseigne, bref de quelque chose de complètement vide et factice. Et alors, les masses et les militants devront en tirer toutes les conséquences.

    • Le choix du Candidat est secondaire. Bien avant de penser aux législatives ( qui dans le cadre électoral de la cinquième république sont le terrain privilégié de toutes les magouilles politiciennes ), la seule question décisive c’est de connaître, sans langue de bois, les intentions du candidat-e sur les institutions : avoir le courage de dire s’il est prés à nous débarrasser d’un président élu au suffrage universelle, décidant sans contrôle de la politique de la France, et du sénat inutile et réactionnaire. José Bové et Olivier Besancenot se sont prononcé clairement sur ce point, j’attends la même réponse des autre candidatures possible pour la gauche du non.

      Après tout sera beaucoup plus facile Raymond LCR

    • A peine mon message envoyé, je trouves la contribution précédente qui justifie pleinement mon intervention.
      Cette attaque virulente contre José qui même si je ne suis pas toujours d’accord avec lui, est un militant fort respectable qui a fait souvent la démonstration de son courage et de sa clairvoyance (son combat était beaucoup plus dangereux que d’être ministre de Jospin )
      Mais la question n’est pas la. Il faut absolument comprendre que celui qui nous représentera n’aura en aucune façon le pouvoir ni de nommer des ministres ni de conduire la politique de la France. C’est le parlement élu enfin démocratiquement, ou toute les familles politique serons représentées, qui aurons à le faire.
      La est le seule débat et il faudra bien l’avoir le plu site possible
      Raymond LCR

    • « Pourquoi Bové, x fois condamné et ancien taulard serait-il plus crédible qu’une ancienne Ministre de la République ? »

      Ben d’un autre côté, quand on nous sort "on va pas refaire la gauche plurielle" et ensuite "bon Buffet c’est une bonne candidate, elle était ministre sous la gauche plurielle", j’ai un peu de mal, perso. Je veux dire, qu’on dise qu’une candidature Buffet présente des avantages sur une canditature Bové malgré ça, ok, mais s’en servir comme argument, ça me laisse interrogative.

      Et c’est la même chose pour Bové, d’ailleurs. Je veux dire, à partir du moment où on dit "cette société nous plait, pas, on veut la changer", ça me parait aberrant de discréditer un candidat potentiel parce qu’il a été condamné par cette société. Bon, ok, il aurait été condamné pour blanchiment d’argent, abus de biens sociaux, ou un truc comme ça je veux bien, mais là le Bové il est allé en taule pour ses actes militants. Perso, ça me forcerait plus le respect qu’autre chose, même si y’a d’autres choses que j’aime pas dans le bonhomme.

    • Le plus important c’est d’avancer, de regarder le but, et ne pas se laisser distraire.

    • Mais pourquoi ne parler que de la candidature à la présidentielle , alors que la credibilité et la dynamique et l’ampleur du rassemblement seront portés aussi par les candidatures aux legislatives. Penser présidentielle sans penser législatives ne peut qu’aboutir à un échec.
      Amidu30

    • Pour mener une véritable politique anticapitaliste, il faut que la France se retire de l’UE.

      Quel candidat aura le courage de le dire ?

    • Si "Raymond de la LCR" voit une "attaque violente" dans un court "extrait" de mon commentaire, ( entre parenthèse, complètement sorti de son contexte : puiqu’il y était question de l’opinion sur José Bové, non de moi l’auteur du commentaire, mais que je prêtai à ces "électeurs de gauche modéré" - qu’il faudrait bien convaincre, et même au-delà de la gauche modérée - si l’ambition affichée est 50% de voix + 1 au deuxième tour - hypoythèse que je juge pour part, aujourd’hui irréaliste, mais c’est encore un autre débat), alors soit il n’a pas lu mon commentaire, soit c’est de la mauvaise foi évidente. Le "prétexte" de ce passage sur la crédibilité très grand public (encore une fois, hypothèse avancée par les conseillers de Bové, qu’il faut se battre pour arriver à l’Elysée) de Bové, sert à occulter tout le reste de mon commentaire, selon cette vieille technique de la citation "hors contexte". Je vois que le niveau de polémique vole décidément très bas : strict reflet de niveau intellectuel de bien des militants de parti aujourd’hui (particulièrement à la LCR, les Verts et les organisations petites bourgeoises).

    • Ah ! Entièrement d’accord ! Le silence à ce sujet est angoissant.

      Si auncun candidat ne se prononce sur cette question, il n’est pas sûr que ce soit la peine d’aller voter : aménager le libéralisme européen comme ci ou comme ça, bon... chacun va y voir midi à sa fenêtre et votera pour le micro parti qui lui aura promis le pain qui lui convient, et les roses de la couleur qu’il veut.

      Promis seulement. Car Bolkestein and Co seront toujours là pour donner les jeux du cirque. Quant au pain... il y en aura encore moins, quelle que soit la faction gagnante.

      Toto

  • on peut noter que josé bové est le candidat d’un très large rassemblement au delà des partis de gauche.c’es lui qui est largement le mieux placé pour représenter l’alternative unitaire.

    l’objectif est bien entendu d’arriver en tête au premier tour,on en est plus aux 3% ; 4% ;6% espérés par chaque parti.

    la plate-forme de ce rassemblement est la charte anti-libérale élaborée en 2006 qui ne peut convenir complètement à tout le monde mais qui peut constituer une base de départ.

    jcb

    • Courte réponse à 83 169 que tu ne liras probablement pas et c’est dommage car j’aurai bien aimé voir ta réaction.
      Tu juges du niveau intellectuel des militants des partis de gauche ( en particulier de la LCR ), vieux militant moi même de la LCR de formation primaire, je n’avais pas compris, à lire le fatras incompréhensible de ton texte que tu étais un éminent politologue et je m’en excuse.

      Tu n’as toujours pas compris le mouvement populaire qui se renforce chaque jour pour un changement radicale et tu continu à raisonner avec le vieux schéma politicien obsolète.

      Non José Bové s’il été élu n’appliquerait pas ses idée personnel mais démocratiquement la politique de voulue par la majorité de ses électeur.Quand à "ces électeurs de la gauche modéré"qui considèrent Bové comme un diable " rassure toi nous ne comptons absolument pas sur eux pour construire une société plus juste.

      Raymond LCR et fier de l’être
      .s

    • Le "niveau intellectuel" n’a rien à voir avec le niveau d’instruction. "Vieux militant" comme tu te définis toi-même, tu as dû apprendre à lire dans ton organisation (cà sert aussi à cà les organisations). Donc tu sais lire et écrire. Sauf que dans certaines circonstances, tu ne veux pas lire. Quant aux "milieux populaires" j’y suis au moins aussi à l’aise que toi, puisque "j’en suis". Je ne te demande ni de lire ni de commenter mes commentaires (qu’ils soient fins ou non), mais simplement de ne pas procéder comme un vulgaire Lipietz, de pratiquer par amalgame, fait ou citation extrait de leur contexte (ainsi lorsqu’on rapporte ou qu’un texte prête des opinions d’une personne ou d’une catégorie de personne, et que l’on attribue cette opinion à l’auteur du texte), lorsque l’on prend un détail minuscule et anecdotique pour résumer en "une attaque violente" contre X ; lorsque prenant à contrepied un type d’argumentation ( Bové est plus crédible que tartempion) on attribue ce type d’argumentation à celui qui en prend le contrepied (personnellement la crédibilité médiatico-bourgeoise, je m’en fous, mais je disais que si on considère valable ce type d’argument, alors... etc. (Buffet par exemple est plus "crédible" que bové)) etc.
      C’est un problème de simple logique et de bon sens, de bonne foi, et de "bonne volonté", sans lesquels il n’y a aucun dialogue possible. Je constate enfin, qu’en effet, un certain nombre de personne issu de certaines organisations, et notamment d’organisations largement dominées par des éléments de la petite bourgeoisie (LO, en dépit de tout son pseudo-ouvriérisme, les Verts et ton organisation) sont assez spécialistes de ce "style" consistant à choisir un détail anecdotique dans un discours, de le monter en épingle et en généralité. C’est une logomachie qu’on peut parfaitement observer dans les AG étudiantes, ou des coordinations étudiantes (je n’ai jamais été étudiant, mais malgré mon âge, j’ai encore asisisté à de nombreuses AG étudiantes en mars et avril dernier , particulièrement à Nanterre et à Tolbiac). Voilà c’est tout. Quant aux divisions, je n’en suis pas responsable, c’est vous qui l’êtes.

  • "L’enjeu de cette élection est "la reconquête de l’hégémonie culturelle", écrit 62 228.
    En effet, dans le prolongement du referendum, une occasion que l’on risque
    fort de ne pas retrouver nous est donnée, une fois de plus de :
     de contrer le FN et faire reculer ses thématiques, comme cela avait largement
    été fait dans les quartiers populaires lorsque le non de gauche, social, à la surprise de beaucoup, l’a largement emporté.
     d’approfondir, populariser jusqu’à en faire une évidence la critique du libéralisme
     de lui donner un débouché dans la réalité du champ politique.
    C’est tout cela auquel les anti-unitaires et les "unilatéralistes" tournent le dos en ce moment. Ils prennent là une lourde responsabilité...
    foma