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Dépenses militaires mondiales et commerce mondial des armes - Un petit pays, un important trafic : Israël

Publie le mercredi 9 août 2006 par Open-Publishing
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Le Skylark 160 Drone israélien, une mine de devises.

par Planète non-violence

Le Commerce Mondial des Armes se porte bien, Merci ! En 2005 les dépenses militaires ont atteint environ 1,81 trillions de dollars (en valeur actuelle). De quoi probablement résorber une partie des famines qui rongent certains pays. Mais là n’est pas la priorité de ceux qui font commerce de la mort, celles des autres, of course, pour capitaliser en stock options et autres fonds de pension.

DÉPENSES MILITAIRES MONDIALES :

Les Etats-Unis, premier pays en matière de dépenses militaires et jusqu’à récemment le premier pays exportateur d’armes, a besoin depuis la fin de la Guerre Froide de se créer de nouveaux « ennemis » pour écouler ses productions d’armement et maintenir une industrie florissante qui emploie des dizaines de milliers d’américains, enrichit les actionnaires et dirigeants des multinationales de l’armement de plus en plus concentrées entre les mains de quelques uns. Israël, qui talonne les USA en matière d’ingéniosité militaire mortifère, profite largement de ce boom de l’industrie de l’armement, principale source de devises de ce petit pays sans pétrole mais au mille et un trafiquants d’armes en tout genre.

En 2005 les dépenses militaires ont atteint environ 1,81 trillions de dollars (en valeur actuelle). Elles ont augmenté de 33 billions soit 3,5 % depuis 2004, et de 34% pour la période 1996-2005. Les USA sont responsable de 80% des augmentations des dépenses militaires pour 2005, et les dépenses de l’administration américaine représentent environ 50% des dépenses totales militaires de toute la planète.

Les dépenses militaires se concentrent de plus en plus dans certains pays. 15 pays sont actuellement responsables de 84% de la totalité de ces dépenses. Les Etats-Unis couvrent 48% de ces dépenses, suivi à distance par la Grande Bretagne, la France, le Japon, la Chine avec 5 et 4% pour chacun. L’augmentation des dépenses militaires américaines est due pour une large part aux guerres menées en Afghanistan et en Irak, et la conséquence de rallonges budgétaires hors budget régulier voté par le Congres. Les décisions concernant ces dépenses sont devenue une prérogative du président américain plutôt que du Congres.

Dû à un accroissement important des prix des ressources énergétiques et de matières premières, certains pays producteurs comme l’Azerbaïdjan, la Russie, l’Arabie Saoudite, l’Algérie, ayant dégagé d’importantes recettes, en ont réinvesti une partie en dépenses militaires. La Chine et l’Inde deux pays à l’économie émergeante ont également augmenté significativement leurs dépenses militaires.

Les 15 premiers pays classés par importance décroissante du montant des dépenses militaires pour 2005 - Dépenses en MER : Market Exchange Rate (Taux d’Echange du Marché)

1 USA
2 UK
3 France
4 Japon,
5 Chine
6 Allemagne
7 Italie
8 Arabie Saoudite
9 Russie
10 Inde
11 Corée du Sud
12 Canada
13 Australie,
14 Espagne
15 Israël

Toujours selon ce rapport, les USA, la Grande Bretagne et la France sont engagées dans des opérations extérieures coûteuses (pour la France on se demande bien lesquelles, on nous cache tout ; chut secret défense !) tandis que les dépenses de la Chine s’expliquent par la modernisation de son « armée de libération du peuple ». C’est en Europe que les dépenses militaires ont baissé, 1,7 % de baisse due principalement aux réductions des dépenses de certains pays d’Europe de l’Est.

Les dépenses militaires représentent 2,5 % du GDP soit 173 dollars par habitant. C’est aux Etats-Unis que les dépenses sont les plus élevées par tête d’habitant soit 1604 dollars, suivi par Israël 1430 dollars par habitant.

Les ventes d’armes des 100 plus importantes compagnies ont augmenté de 15% en 2004 (derniers chiffres disponibles). Actuellement, on assiste à une forte concentration des industries de l’armement.

Selon le SIPRI, les dépenses militaires devraient continuer à augmenter dans le futur proche à peu prés dans les mêmes proportions.

Source SIPRI (Stockolm International Peace Research Institute)
http://www.sipri.org

LE COMMERCE MONDIAL DES ARMES- Ventes d’armes israéliennes : un marché en plein boom très peu contrôlé :

Entre 2001 et 2004, c’est la Russie qui s’est hissée au premier rang des exportateurs d’armes (26,9 milliards de dollars) suivie par les Etats-Unis (25,9 milliards de dollars), la France (6,3), l’Allemagne (4,8) et la Grande-Bretagne (4,4). Ces cinq pays assurent à eux seuls 81% du commerce mondial des armes. Le précédent quinquennat les Américains avaient vendu pour 53,4 milliards de dollars d’armes contre 16,4 milliards pour la Russie (principaux destinataires de ces ventes d’armes russes : la Chine et l’Inde suivi du Yémen et du Vietnam qui se partagent la troisième place).

Israël occupe la 6ème place sur la liste des pays exportateurs d’armes.

Les ventes d’armes sont un secteur très peu régulé en Israël. Des marchands d’armes israéliens parcourent le monde à la recherche d’acheteurs. Il n’y a pratiquement pas un seul conflit militaire, une seule confrontation ethnique ou guerre civile, où on ne trouve pas de trafiquants d’armes israéliens, mais aussi de consultants en sécurité, d’instructeurs, et d’unités de protection. Presque tous les jours il y a des délégations étrangères en visite en Israël pour acheter des armes et /ou des savoir-faire. La plupart sont invités par des trafiquants d’armes ou des sociétés exportant des services de sécurité, qui font en sorte de leur présenter les nouveautés en matière de systèmes d’armement et d’armes, et en guise de dessert, ils leur offrent un rendez vous avec le ministre de la défense ou des fonctionnaires de haut niveau et des officiers, en service ou de réserve.

Un rapport d’Amnesty International publié début mai concernant l’industrie de l’armement mentionne Israël comme l’un des principaux fabricants et vendeurs d’armes dans le monde. Ce rapport a été publié pour attirer l’attention du public sur le fait que les ventes d’armes contribuent largement à perpétuer les conflits armés, provoquent des guerres, et ce sont les civils qui en sont les premières victimes et aussi les plus nombreuses, dont un nombre important d’enfants. Ces ventes d’armes servent aussi à de nombreux chefs d’état despotes qui violent les droits de l’homme, et leur permettent de se maintenir au pouvoir.

Cette activité lucrative des trafiquants d’armes israéliens a lieu au grand jour, et même si elle n’est pas complètement transparente pour le public, elle est bien connue des services du ministère de la défense israélienne, des officiers de l’armée israélienne et de toute personne familière avec l’industrie de l’armement du pays. Pire que tout, elle est menée avec les encouragements et le soutien du ministère de la défense israélienne. Ce ministère devrait en fait contrôler les ventes d’armes, ce qui n’est pas le cas. Dans les premières décennies de l’existence de l’état sioniste, confrontée parfois à des embargos, l’armée a du produire et développer ses propres armes. L’industrie de l’armement s’est donc développée en conséquence, et fournit des dizaines de milliers d’emplois. Ces dernières années, les exportateurs d’armes - inclus des centaines de fabricants, à la fois privés et publics, ont ramassé environ 2 billions de dollars par an, ce qui fait d’Israël l’un des six premiers exportateurs d’armes du monde.

Une coopération étroite s’est aussi développée entre l’industrie de l’armement américaine et israélienne, avec des coproductions et/ou sous traitances. Ainsi depuis 1995, les Etats-Unis et Israël ont activement développé une arme à infra rouge avancée, dans le cadre d’un programme commun « anti-missile » programme connu sous le nom de Tactical High - Energy Laser (THEL). Le THEL est une arme laser chimique mobile et déployant une grande quantité d’énergie. Ce programme commun du nom de « Nautilus » a permis à l’armée américaine et au ministère de la défense israélien de développer des systèmes d’armements laser. Sont impliquées dans ce programme les sociétés israéliennes d’armement aérospatiales Rafael, Israël Aircraft Industries (IAI) et Tadiran.

Certains officiers de l’armée israélienne en charge des achats d’armes se voient offrir des contrats mirobolants une fois démobilisés. Les attachés militaires des officines israéliennes (ambassades, consulats) à l’étranger, des agents du Mossad (services secrets israéliens externes) entretiennent des liens étroits avec des fonctionnaires, des intermédiaires des pays étrangers où ils sont en poste, et plus tard font des affaires avec eux. Ces fonctionnaires et ces agents du Mossad une fois revenus « à la vie civile » trouvent rapidement des postes de haut niveau dans l’industrie de l’armement, faisant la navette entre le secteur privé et public.

L’ONU est actuellement entrain d’étudier une proposition visant à limiter les ventes d’armes légères afin de minimiser les pertes en vies humaines que leurs trafics provoquent dans les zones de conflits. Etant donné la puissance du lobby de l’industrie de l’armement en Israël, il y a peu de chance pour que cet état soutienne une telle proposition.

http://www.mondialisation.ca/index....

Source de certaines informations haaretz.com 17/05/06

http://www.planetenonviolence.org/i...

http://www.planetenonviolence.org/

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