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Une candidature unitaire antilibérale ?

Publie le samedi 2 septembre 2006 par Open-Publishing
23 commentaires

Une candidature unitaire antilibérale ? « C’est plié », assurent hier après-midi pas mal de militants trotskistes. A l’université d’été de la LCR à Leucate (Aude), il fallait être jeune ou sacrément optimiste pour y croire encore. Hier soir, la direction de la LCR a conclu la journée en affirmant que les conditions politiques pour un accord autour d’une candidature unique à la gauche de la gauche n’étaient pas réunies.

Hier après-midi, pourtant, Anaïs, piercing à la narine et joues rondes d’adolescente, prend le micro lors du débat sur la question : « J’ai 20 ans, je suis entrée à la Ligue après la lutte contre le CPE. Toute la classe populaire, et surtout la jeunesse, attend cette candidature unitaire. Sinon, il y a aura le vote utile, car les jeunes qui ont voté Chirac en 2002 ne veulent pas recommencer. Une nouvelle génération militante émerge, il ne faut pas la décevoir. Il nous reste huit mois pour aboutir », balançait-t-elle. A la tribune où la LCR a invité ses ex-partenaires nonistes, ont pris place Clémentine Autain (apparentée PCF), une des figures du Collectif d’initiative unitaire national, un membre du PCF, un proche de Jean-Luc Mélenchon, des militants associatifs, et deux dirigeants de la LCR. Mais aucun leader.

« Gênés ». José Bové et Marie-George Buffet n’ont pas fait le déplacement. « L’an dernier, c’était le grand amour, ils étaient venus. Ils sont tous gênés aux entournures. Sur l’engagement à ne passer aucune alliance avec le PS, ils restent flous », martèle Alain Krivine. Mais à la tribune, hier, il n’y avait pas non plus Olivier Besancenot. Il animait sous les canisses un débat sur les banlieues. Tout un symbole. Car, au sein de la LCR, la minorité accuse la majorité et sa direction de ne pas jouer le jeu unitaire. Et d’être dans la surenchère face à ses partenaires. « Maintenant, il ne suffit plus d’être antilibéral, il faut être anticapitaliste, on n’y arrivera jamais ! » se désespérait un militant, lundi soir, à l’issue du discours de Besancenot. Moderne sur les discriminations et l’immigration, le candidat à la présidentielle a fait, pour le reste, de l’Arlette dans le texte : « Le débat n’est pas de savoir s’il y a de l’argent, mais comment on va le prendre », a-t-il lancé.

« Surtout, il n’a pas dit un mot sur le PCF ou l’orientation stratégique pour cette rentrée politique », regrette Christian Picquet de la minorité pro-unitaire. Lui veut croire que l’assurance, réaffirmée jeudi par Besancenot, de se retirer en cas d’accord peut se concrétiser. Car, au sein du Collectif d’initiative unitaire national, ça bouge. « La majorité de la LCR hésite, mais elle voit bien que les formulations avancent, on s’approche d’un compromis acceptable », explique Picquet.

Hier soir, une réunion du collectif a eu lieu à Paris pour s’accorder sur une dernière mouture tenant compte des amendements du PCF et de la LCR. « Le texte dit qu’il ne sera pas négocié un contrat de gouvernement avec le PS sur la base de son projet actuel, qui n’est pas en rupture avec le libéralisme, explique Emmanuel Chanial, jeune délégué LCR. Maintenant, si le PCF et la LCR continuent à se regarder en chiens de faïence, ça va finir en concours de nains de jardin à la gauche de la gauche, c’est absurde. »
La mobilisation avait pourtant repris fort. Selon un recensement de la LCR, depuis l’appel à une candidature unitaire début mai, plusieurs milliers de militants ­ issus de syndicats et d’associations (Solidaires, FSU, Attac) ­ ont créé pas moins de 443 collectifs locaux dans 95 départements. Tous se réuniront le 10 septembre lors d’une Assemblée générale à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour valider orientations et mode de désignation.

« Débile ». « Un consensus émerge pour que cela ne soit pas le représentant d’une organisation. Il faudrait vraiment être débile pour caller sur la question du qui », a expliqué hier Clémentine Autain, qui s’y verrait bien. D’autres attendent José Bové : « Il finit le toit végétalisé de sa maison dans le Larzac et reste déterminé. Il sera là le 10 septembre, glisse une de ses fans. Mais en cas de campagne, il devra s’installer à Paris. »

Messages

  • Et certain, ou la pluparts, seraient-ils étonnés de cette situation ? Voyons mais celà à toujours était ainsi à la gauche de la gauche ! Les anciens en savent quelque chose car le but des dirigeants LCR, LO, PCF, et autres ( depuis qu’ils sont à la tête de leurs partis) n’est pas de faire ce que désirent les militants, sympathisants et électeurs potentiels,c.a.d prendre les rênes de ce pays, de leur région, département ou commune pour arriver à un mieux être pour tous, mais plutôt de se maintenir à la direction de leurs organisations pour perpétuer une opposition politique infructueuse mais allant dans le sens de ceux qui sont au pouvoir - PS et Droite - lesquels ont besoin de cette opposition politique pour faire croire à une démocratie "participative". Le pouvoir entre les mains des citoyens fait peur autant à la gauche de la gauche qu’à la droite réactionnaire.
    Georges des Titons

    • Que d’espoir !

      Vite, le suicide, je vois que ça !

      Mais avant, je vais quand même voter pour Besancenot (s’il a les signatures).

      Marcel (Albi)

      NB : comparer les vrais bureaucrates du PCF (élus et permanents) et les dirigeants de la LCR et de LO, ça me parait osé. Mais bon, c’est une nouvelle version du tous pourris. Chacun ses goûts.

    • on se rassure comme on peut. Jusqu’à présent, le PCF a signé la charte dans laquelle il refuse de participer à un gouvernement appliquant une politique sociale libérale ; pas la LCR. Les groupuscules trotzkistes sont dans une impasse mortelle ; leur attitude est identique à celle des politiciens les plus retors. A cours d’argument pour justifier leur INCAPACITE à sortir de leur sectarisme, en petite tortue romaine, ils font de la surenchère au seul profit de Hollande au premier tour et de Sarkozy au second. Au soir du second tour ils retourneront dans leur hibernation quinquenale en se payant de mots et de formules fatiguées, comme un eunuque qui chante haut pour les raisons que l’on sait. Chacun peut aujourd’hui voir non seulement leur inutilité bavarde mais leur nocivité pour les salariés qui ne souhaitent que deux choses : virer la droite (comment fait on ?) et imposer une politique sociale (Avec qui le PEUT on ?) Cette ligne, je le constate est aujourd’hui celle des collectifs et également du PCF.

    • Cher 81-226,

      Sans nous assommer d’inutiles et longs développements, vous dites l’essentiel, vous résumez la situation actuelle : j’espère que nous sommes très nombreux à penser comme vous.

      Je crois savoir qu’il y en a aussi à la L.C.R,à L.O, chez les Verts et ailleurs : ils sont les bienvenus chez nous, chez eux, à l’A.U.

      Avez-vous remarqué vous aussi qu’on n’entend guère parler des textes quasi-définitifs de l’A.U ?
      Sans doute que ces textes laissent peu de place au bla-bla et/ou tromperies

      On va bientot y voir plus clair.
      Bien fraternellement : Jean-Claude COUALAN

    • A l’instant où tu écris, le PCF s’apprête à faire de grandes réunions avec le PS. Il prépare une liste commune avec le PS à Bordeaux (c’est vrai que le PS Bordelais est hachtement à gauche). La direction de ce parti mène le double langage et se prépare à présenter MGB.
      C’est son droit d’ailleurs puisqu’il n’a toujours pas choisi entre sa gauche et sa droite.

      Quant au délire sur les trotskistes, je n’ai jamais adhéré à ces partis, mais je les vois lutter. Par contre, je vois les élus du PCF tranquilement siéger comme vice-président dans les régions dirigées par le PS. Je préfère les premiers (plutôt la LCR d’ailleurs).

    • et encore un coup sur le dos du pcf..... si celui -ci n’avait pas eu d’élus en mai 2005, je me demande qui aurait laissé son temps de paroles aux autres partisans du non !
      je rappelle qu’à la dernière réunion du collectif unitaire, ce 29 août à paris 5 représentants du pcf étaient présents ! et ceux qui siègent en tant que vice président de région copmme chez nous en basse normandie, heureusement qu’ils sont présents nos camrades pour faire bouger les choses, tenir les citoyens informés des décisions (ex : chantier du mt st michel)
      quant aux grandes réunions..... il me semble que toute "les gauches" ont été invitées !!!
      anna

    • Marcel,d’Albi. Oser parler des bureaucrates du PCF et en faire une généralité est vraiment une véritable insulte. C’est être aveugle sur l’engagement citoyen de tous ces élus au service du peuple et des exclus. Que sais tu de leur action ? Rien apparement. Et je ne prendrais pour exemple que notre regretté Bernard Birsinger, Maire de Bobigny et récemment décédé à 52 ans : en permanence sur le front du logement et au plus près des exclus de ce droit élémentaire ; avec les sans-papiers ; pour le droit de vote des résidents étrangers ; auprès de Mumia Abu Jamal dont il a rendu visite et contre la peine de mort...Ces élus communistes, au nombre de 10000 partout en France luttent pour une vie meilleure.
      Sais-tu que ces "bureaucrates" du PCF reversent toutes leurs indemnités d’élus à leur parti et agissent politiquement de façon désinterressée ?
      Alors s’ilte plait, un peu de retenu. Car les dirigeants de la LCR, pour qui tu souhaites voter, à part une action stérile, quel est leur apport concret à ceux qui souffrent ??

    • AVIS PARTAGÉ !

      Et bon courage pour les combats quotidiens qui re-commencent après quelques semaines de pause pour souffler !

      On approche du moment crucial, en effet ! Il ne sera plus possible de se payer de mots !

      NOSE DE CHAMPAGNE

  • L’élévation de la conscience politique des citoyens, l’intervention d’Anaïs le confirme, oblige la LCR à poursuivre ses recherches sur une « candidature unitaire antilibérale ». La présence aux débats de militant associatifs, de C. Autain et d’un membre du PCF n’est, pour le moment, que stratégique. Hors des affirmations gratuites, l’absence de J. Bauvais confirme l’indépendance de son mouvement, et le délégué du PCF représente M.G. Buffet.

    Le caractère principal de la société actuelle est un déficit de pouvoir des citoyens, la plus part sont désabusés face aux appareils qui les dominent, certains s’y engagent avec espoir pour y être soumis ou exclus, d’autres se révoltent et expriment ponctuellement leurs lassitudes ou dégouts.

    L’unité partisane est une bonne chose en démocratie mais les citoyens ne sont pas dupes, c’est du pouvoir qu’ils demandent à leur direction, pas une route à suivre. En attendant que la ligue, le PCF et autres collectifs cherchent leur chemin, le mouvement de J. Bauvais avance sur le sien.

    Poursuivre la direction actuelle est suicidaire à terme, pour tous les partis, ils barrent la route au mouvement de J. Bauvais, seul à s’opposer en actes et non en paroles au pouvoir d’un Etat qui trompe ses citoyens. Suivre Bauvais est une aventure pour la ligue, en s’associant à lui elle perd son identité partisane mais en revanche, elle participe au progrès politique de la société en dégageant les communistes de leurs impasses « socialistes ». Alors ? Affaire à suivre !

    Stelios

    • Pourquoi tant de haine contre la LCR, qui n’agresse jamais les militants du PC et qui d’après vous n’est qu’un groupuscule sans importance et sans avenir.
      C’est peut être le souvenir cuisant d’un scrutin de 2002 ou Robert Hue avec un budget de campagne de 5 millions 340000 euros a récolté 960480 voix, alors qu’Olivier Besancenot avec un budget de 750000 euros en a eu 1210562 (5,60 euro une voix PC, 0,60 euro la voix LCR).
      Alors plutôt que de continuer à baver sur la Ligue, il faudrait mieux vous souvenir de cette leçon pour ne pas recommencer une telle catastrophe. Si je suis certain que se n’est pas le souhait de la majorité des camarades du PC de rejouer le même scénario, j’ai bien peur que certain élus pensent beaucoup plus à leurs petits intérêts de carrières qu’à l’avenir du parti et de l’avenir des travailleurs.et ce sont eux qui refusent de rompre clairement avec le PS
      Je suis désolé de devoir être aussi brutal, mais beaucoup ont passés les bornes en insultant gratuitement ceux qui ne pensent pas comme eux, mais qui sont pourtant des militants sincères et désintéressés présent seuls ou avec vous dans toutes les luttes.
      Sans rancune Raymond LCR

    • La LCR serait à la fois un groupuscule stérile et quasi-inexistant, et dans le même temps responsable de tous les maux, en particulier des difficultés de l’AU.

      La LCR ferait le jeu de Hollande au premier tour, puis de Sarkozy au deuxième...

      La LCR est tripalement détestée (le mot est faible !) par ceux-là même qui lui reproche violemment de ne pas les rejoindre dans l’AU.

      Tout ceci n’est pas un peu contradictoire ?

      Bon, je constate que chez certains la haine du trotZkiste (avec un Z ça fait encore plus moche et repoussant) n’est pas morte, il y a des maladies difficiles à guérir. J’espère juste que les quelques militants du PCF qui s’expriment ainsi sur ce site ne sont pas représentatifs de l’ensemble de leurs camarades.

      Et ce qui est dommage, c’est que ces caricatures et cette hargne empêchent un vrai débat de fond d’avoir lieu ; pourtant ce serait certainement utile de confronter les réelles divergences
      qui nous séparent.

      OC

    • je ne suis pas surpris ;de voir que des camarades du pcf et certains elus ont encore de la haine envers la lcr ; moi je suis militant de la lcr depuis 2001 , avant j etais au pcf pendant plus de 30 ans ; les dernieres annees que j ai passe au pcf je ne retrouver plus ; c est devenus la lutte des places ;pour une candidature unitaire oui certains camarades de la lcr le voudrai ,mais avec qui et pourquoi faire ;la gauche pluriel non merci ont a vu le carnage les retraites les petit salaires ;et surtout les privatisations et aussi la fonction publique enfin jaurai beaucoup de choses a dire ;le pcf pour moi ne laissera jamais le ps et il y a longtemps que je les compris car avec 3 ;50 des voix au derniere presidentiel et leurs accord avec leurs amies le PS ils ont plus de 10000 elus alors les vieux militants et moi meme n avons aucune illusion ;la lcr a un candidat qui parle vrai et ne veux aucun compromis avec lePS c est une tres bonne chose pour les gens qui se batte tout les jours pour les plus precaires

      jean de la lcr

  • LCR .... PCF.... LCR .... PCF

    Ils sont tous les 2 aussi responsables , tous les 2 aussi enfermés dans leurs petites et mesquines querelles partisanes .... coupables du probable échec de l’union que nous, citoyens de gauche, attendions avec espoir depuis un certain 29 mai 2006.

    Poil à Gratter

    • Excelent poil à grater, dans leurs impasses "socialistes" particulières (ou privées et non sociales)

      Stelios

    • Nouvelle version du tous pourris. Désolé mais tous les partis ne sont pas égaux. Et par contre, ils sont tous utiles. Leurs lignes s’affrontent, c’est bien normal.
      Je ne vois pas pourquoi il faudrait concilier l’inconciliable. Si le PCF dit très clairement qu’il ne fera aucune alliance avec les sociaux-libraux (ça commence à Bordeaux), la LCR sera obligée (j’espère avec joie) de soutenir une candidature unitaire.
      restera alors à trouver un(e) candidat(e). Et à l’élire (reste à trouver la méthode démocratique et c’est pas une paille !)
      Et si le PCFne dit pas clairement celà, la LCR sera en droit de poursuivre sa candidature besancenot (qui entre nuos ferait un excellent candidat unitaire)

    • Ce n’est pas du tous pourris.... mais je cherche vainement le débat d’idée.... Il faut arrêter de se focaliser sur le PS , sur le fait de faire un accord avec eux ou non... Peu importe... pour l’instant... Ce qui compte c’est de mettre au centre de la campagne électorale nos idées...

      Poil à Gratter

    • La démocratie est un rapport de pouvoir entre les citoyens et l’Etat. Nous ne devons jamais oublier que l’Etat est aussi un instrument de pouvoir avec ses appareils législatifs et exécutifs. L’Etat Français est, depuis toujours, mené par une majorité bourgeoise (Adeptes de la propriété privée et contre toute propriété sociale). La « socialisation » de l’Etat, et toutes les protections et sécurités sociales que l’Etat démantèle aujourd’hui, sont des concessions bourgeoise qui servent leur pouvoir sur la machine d’Etat.

      De plus en plus les leaders bourgeois sont sur la défensive et, a l’exception du parti des prolétaires (Il n’existe pas encore), sont dans tous les parti. Ils fractionnent les citoyens pour les cloîtrer dans leurs intérêts privés et effacer les intérêts qu’ils on en commun avec les autres classe. Objectif ? Garder un pouvoir qu’ils se partagent au niveau de l’Etat ou, ce qui revient au même, diluer le pouvoir des citoyens.

      Diviser pour régner se disent les bourgeois et l’écrivent avec la Penne Royale de Sarco.
      L’union fait la force se disent les progressiste, il ne leur reste qu’une voix pour le dire.

      Stelios

    • Mais le rapport au PS est en plein dans le débat d’idée, ce n’est pas anecdotique ou périphérique, c’est du fond dont il s’agit. Le contenu, c’est un programme ET les moyens de l’appliquer.

      Soyons précis :

      Est-il possible par exemple de développer les services publics ou de maintenir les retraites par répartition dans le cadre des traités qui régissent l’UE ? Non. (si quelqu’un qui a milité pour le non au référendum dit oui, il ne manque pas d’air...)

      Si on veut sauver les retraites par répartition ou les services publics, il faut donc une rupture avec ces traités, il faut les renégocier, il faut un bras de fer avec les tenants du libéralisme, il ne faut pas craindre une crise dans l’UE (Salesse dans ses exposés expliquait très bien les atouts qu’a la France dans le cadre d’un bras de fer en Europe et donc pourquoi il ne fallait pas craindre une crise éventuelle provoquée par le non au tce), il faut oser un bras de fer avec le Medef en s’appuyant sur des mobilisations. Sinon ça ne sert à rien de promettre des choses sympas qu’on ne pourra tenir, c’est du déjà vu, ça amène à la désillusion, à le pen ou l’abstention...

      Qui est en grande partie à l’origine de l’UE et de ces traités, qui les a rédigés et signés ? Les socialistes européens, dont le PS.

      Est-il crédible, envisageable dans le cadre de négociations avec le PS, compte-tenu des rapports de force actuels au sein de la gauche (même en jouant l’optimisme) d’arriver à amener les dirigeants du PS à dénoncer leur bébé UE pour faire une politique un tant soit peu anti-libérale ? Le PCF y croit (ou fait mine d’y croire), la LCR n’y croit pas une seconde.
      Je ne veux pas contribuer à faire croire aux gens que c’est possible, puisque je n’y crois pas moi-même, et qu’en outre je suis convaincu que la reconstruction d’une vraie gauche ne sera pas instantanée et passe par une clarté et une autonomie totales vis à vis du PS.

      OC

    • Avec un score de 15 à 20 % pour une candidature antilibérale unitaire et un PS à 20 25%, crois moi que l’on aura les moyens de prendre (avec un groupe important au parlement de députés antilibéraux, et si l’on bat la droite), des mesures hautement importante pour ceux qui souffrent actuellement des effets du capitalisme dévasteurs : sans abris, sans papiers, sans emplois, l’environnement, etc...

      C’est pour cette raison que nous devons nous battre pour cette candidature unitaire en ouvrant la perspective d’un changement à gauche, avec pourquoi pas le PS qui aura sans doute besoin de nous pour gouverner...ET POURQUOI PAS...pour nous qui aurions besoin de leur apport pour avoir la majorité et gouverner...et cette perspective d’être majoritaire au sein de la gauche, nous devons l’avoir. En dépassant cette obsession maladive qu’on certain par rapport au PS et qui bouche ainsi tout espoir de perspectives meilleures et qui pousse les plus exclus à la résignation ou au vote de désespoire.

      Tom 63

    • Je pense que tu te fais des illusions, Tom.

      A une époque, le PCF était à 20 % (et très implanté sur le terrain et dans les syndicats), le PS était donc confronté à un bloc important, compact et uni sur sa gauche. Qu’est-il arrivé ? Le PCF n’a pu influencer qu’à la marge la politique mise en oeuvre (qui a abouti finalement à un recul pour les salariés dans la répartition des richesses) et s’est retrouvé progressivement à 3 %.

      Aujourd’hui, avec une gauche du PS très hétérogène (des anticapitaliste de la LCR aux neo-keynésiens), sans doute encore loin des scores du PC de l’époque, et de plus dans un contexte où le rapport de force entre les classes sociales s’est dégradé, la même stratégie amènerait à un meilleur résultat ?

      Je pense qu’il faut construire patiemment une gauche radicale unie autour d’une stratégie et d’un projet de rupture clairs, rupture y-compris avec le social-libéralisme. Je crois que c’est la seule façon de ne pas retomber dans le piège et de ne pas semer à nouveau des illusions.

      OC

    • Oui, en gros je suis d’accord avec toi OC. Sauf sur la construction de cette alternative qui est urgente : urgence sociale (attaque incessante contre les acquis sociaux de ces 100 dernières années), urgence environnementale (la planète crève actuellement des pollutions multiples, et les premiers touchés seront les plus pauvres ; cf : tsunami), urgence politique (Sarkozy au pouvoir, c’est comme Lepen au pouvoir, c’est la mise en place d’une politique fascisante que nous avons combattu ces 20 dernières années lorsque Lepen portait ces idée ; ce qui serait pour nous tous un échec énorme de nos luttes)...des urgences multiples qui nous demande de réagir vivement et qui ne permettent plus d’être patient.
      Le PCF est descendu à 3% (aux élections présidentielles, mais il a fait plus de 10%¨dans de nombreuses régions aux dernières régionales et possède tout de même u groupe parlementaire) pour des raisons stratégiques, historiques et un tas d’autres choses. Cela veut-il dire que c’est irréversible, que le PCF ne serait plus en capacité de contribuer à gagner des combats décisifs ? Je ne pense pas. Il suffit de voir son attitude durant la campagne contre le TCE : offrant son temps d’antenne officiel à la LCR, Bové et d’autres, assurant une présence militante visible sur tout le territoire et reconnu par l’ensemble des militants du non, offrant à l’heure actuelle, et en raison des urgences évoquées ci dessus, sa force militante, ses élus, sa presse pour faire bouger les lignes à gauche (passer devant le PS), pour battre la droite (ce qui est primordiale) et gagner la mise en place d’une politique de gauche antilibérale sur du très long terme.

      Donc urgence pour le rassemblement antilibérale, pour battre la droite, pour une autre politique à gauche et avec l’ensemble des moyens dont nous disposons pour cela et on ne me fera pas croire que 10000 élus, 140000 militants, l’Huma qui tire à 70000 exemplaires et l’HD à 100000 ne sont pas des moyens à négliger pour contribuer à gagner cette bataille.

      Tom du 63

    • Tom, tout à fait d’accord avec toi sur l’urgence sociale et l’urgence environnementale, on est d’accord sur le constat.
      On est aussi d’accord sur le fait qu’il faut faire en sorte d’inverser le plus vite possible la politique qui induit ces catastrophes.
      Ensuite on diverge car chacun pense avoir trouvé l’itinéraire le plus "efficace" (à la fois le plus rapide mais aussi qui fonctionne, qui aboutit réellement). Et je pense que, comme en montagne, l’itinéraire qui semble le plus direct n’est pas forcément le plus rapide, surtout s’il me semble qu’il aboutit à une barre rocheuse infranchissable (barre rocheuse social-libérale...).
      Bref, malgré les urgences, il me semble qu’on ne peut aller plus vite que la musique, que la réalité. D’autres, dont toi, ont une autre perception de la réalité, une autre analyse de la situation, ok, débattons, mais sans se traiter de sectaires ou de suppôts de la droite ou du PS, comme certains le font systématiquement .

      OC

  • APPEL AUX CANDIDATS(ES) POTENTIELS(LLES)

    Ca commence à bien faire. La question concernant celle ou celui qui s’y colle on s’en fout.
    Je propose de tirer au sort en direct à la télé voilà qui aurait du sens.Y en a marre des
    petits égos et des habituels calculs politiciens, des accords en coulisse pour de minables places de pouvoir dont nous n’avons que faire.Ce n’est pas un problème de personnes mais d’idées.
    IL s’agit d’inventer le monde dans lequel nous voulons vivre et que nous voulons construire
    ensemble pour nous et les générations à venir.Je ne pense pas être seul à penser cela
    aujourd’hui.Il y a vraiment une opportunité qui ne se représentera pas de sitôt.Vos tergiversations lamentables nous entrainent vers une barbarie encore plus totale.
    Secouez-vous pendant qu’il en est encore temps.
    Lucien