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L’enjeu de la rencontre nationale du 10 septembre :

Publie le mardi 5 septembre 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

Tout faire pour lever les obstacles à l’unité de la gauche antilibérale

Depuis plusieurs mois, l’exigence d’unité de la gauche antilibérale pour les élections de 2007 s’exprime et n’a cessé de se renforcer. Plusieurs milliers de militants et de citoyens ont signé des appels en ce sens. Un processus unitaire s’est engagé sur le plan national. Des centaines de collectifs se sont créés et des dizaines de réunions publiques se sont tenues. Une charte antilibérale a été élaborée dans cette perspective. Ici même, à Aubagne, le 29 juin dernier, lors d’un grand meeting unitaire de portée nationale, toutes les forces de la gauche antilibérale ont affirmé leur volonté d’aboutir.

En cette rentrée, l’alternative de gauche anti-libérale que nous appelons de nos vœux est plus nécessaire que jamais. Après la victoire du non au référendum du 29 mai 2005 sur le projet de constitution européenne, la victoire de la mobilisation populaire contre le CPE au printemps dernier a montré que la société française rejetait majoritairement les politiques libérales. Mais les forces libérales, loin de temporiser, poursuivent leur offensive anti-populaire. Et viennent encore de la durcir avec la privatisation annoncée de GDF, l’expulsion massive de familles immigrées engagée cet été ou la répression brutale qui frappe un grand nombre de jeunes militants à la suite du mouvement anti-CPE. Sur ces terrains, comme sur d’autres, des luttes et des résistances se développent. Il faut les renforcer, mais il y a urgence à proposer à nos concitoyens une alternative politique capable d’en finir pour de bon avec le libéralisme.

Cette urgence n’est pas seulement nationale, elle est aussi européenne et mondiale. Il est urgent de mettre fin au désordre libéral planétaire, aux dominations et aux guerres impériales et coloniales telles que celles qui ravagent le Proche-Orient, aux modes de développement qui dégradent notre environnement jusqu’à mettre en cause le devenir même de l’humanité.

Force est cependant de constater que, en dépit de cette urgence et de la force de l’aspiration unitaire, le rassemblement de la gauche antilibérale pour les élections de 2007 n’est pas encore réalisé et que, malgré des avancées importantes, le risque de dispersion des candidatures reste réel.

Il serait irresponsable de s’en accommoder et de ne pas tout faire de part et d’autre pour surmonter les obstacles qui demeurent sur la voie de l’unité.

C’est l’enjeu fondamental de la rencontre nationale du 10 septembre.

Le principal obstacle est bien connu. Il concerne les relations de la gauche antilibérale avec le Parti Socialiste. Il serait impensable que les divergences actuelles sur cette question nous empêchent en définitive de nous rassembler.

Un consensus sur cette question a été trouvé lors l’AG des collectifs des Bouches du Rhône. Nous ne comprendrions pas qu’il n’en soit pas de même sur le plan national.

Messages

  • ce texte me convient, j’espère qu’effectivement le 10 septembre se réalisera l’unité et que la fête de l’humanité donnera le signal d’une grande campagne sur l’alternative.

    Danielle Bleitrach

  • Fondamentalement, la question du déssistement, des rapports avec le PS ne doit ni ne peut etre posée abstraitement avant les élections, le soir du premier tour décidera de ce qu’il faudra faire ; ainsi que celui du deuxieme tour. L’envisager abstraitement aujourd’hui n’a aucun sens. Lorsqu’on lit les projets de Royal allegre sur l’école, il n’y a plus à hésiter sur la nécessité de l’union offensive des forces populaires réellement à gauche. TOUS ENSEMBLE !

  • Notre texte du comité national précise que nous voulons sortir le pays de l’ornière libérale, en constituant un mouvement à vocation majoritaire qui postule au gouvernement de la France.
    Le texte précise que nous désirons une victoire de la gauche, contre la droite et l’extrême droite.

    Par conséquent, nous ne cesserons pas de nous adresser aux différents partis de gauche, PS, MRC, PRS pour leur dire : "rompez avec les forces libérales, abrogez les mesures françaises et européennes qui génèrent le chômage, la précarité, la misère, rompez avec le libéralisme".

    En effet, nous n’entendons participer qu’à un gouvernement qui romprait franchement avec les orientations libérales suivies par les gouvernements de droite et de gauche des années précédantes.

    Un accord de gouvernement sera possible en fonction du rapport des forces politiques dans les urnes, et dans la rue.

    Le blocage ne viendra pas de nous.

    Ce n’est pas nous qui ne voulons pas gouverner ; les difficultés ne viendront que si le PS et les autres courants refusent de prendre en compte les aspirations populaires, déjà majoritairement exprimées par le vote NON au référendum, et qui se seront exprimées dans les deux votes de 2007.

    Notre candidature ne saurait être une candidature de témoignage, nous voulons gouverner la france sur une orientation franchement anti libérale.

    Aucune confusion ne peut être entretenue à ce sujet.

    Boudine, Marseille.

  • Voilà qui devait être dit !!! O combien d’accord avec ce texte.

    Poil à Gratter

    • Depuis un moment Marseille nous montre le chemin, et je pense que si ces amendements sont repris le 10 septembre nous auront fait un grand pas vers la candidature unitaire.

      Je reste optimiste quand je constate qu’a huit mois de l’échéance le bouillonnement d’idées dans le monde politique, commence aussi à se développer chez les citoyens, alors que cinq mois avant le 29 mai, dans l’indifférence générale la victoire du oui semblait acquise (ce qui a d’ailleurs décidé Chirac à provoquer un référendum)

      Je suis aussi étonner et rassurer que malgré les nombreuses crises que nous avons vécus ces derniers mois, l’unité issue du 29 mai n’est pas volée en éclats et que les discussions continuent. C’est la preuve que les organisations politiques ont parfaitement ressenties que la majorité des travailleurs ne supporte plus la précarité l’injustice et les humiliations imposé par cette société capitaliste impitoyable pour les plus pauvres et qu’elle ne fait plus aucune confiance dans l’alternance qui les a trahi depuis 25 ans.

      Plus de place pour les petites manœuvres partisanes. Dés que nous commencerons notre campagne unitaires, avec tous les portes paroles de la campagne du non (du moins ceux qui sont restés fidèles), nous allons retrouver dans la population l’enthousiasme de la campagne du non et nous gagnerons la première et plus difficile bataille.

      Ensuite, bien sûr, il faudra continuer dans les luttes pour imposer le respect de notre vote.

      Bon courage et à bientôt dans les urnes et dans la rue. Raymond LCR

  • je pense également que le texte de marseille est un bon compromis ,s’appuyant profondément sur la charte antilibérale.

    nous n’allons pas tout régler en 7 mois ,il faudra encore plus d’interventions des collectifs unitaires locaux dans tout le pays.

    il faut simplement créer une dynamique pour amplifier la construction de ces collectifs avec la création d’un groupe de porte-parole de l’alternative unitaire.

    la cerise verte.