Accueil > PARTI SOCIALISTE NOUVELLE FORMULE

PARTI SOCIALISTE NOUVELLE FORMULE

Publie le mercredi 13 septembre 2006 par Open-Publishing
5 commentaires

Peu empressé de reconnaître à sa juste valeur les programmes politiques mis en œuvre par Lionel Jospin dont le simple retrait temporaire aura suffit à le museler pensait-on, maintenant que le temps à permis d’actionner d’autres prétendants toujours à son encontre et de la part intérieure de son propre parti qui représente autant de détracteurs qui cautionnèrent sa défaite ; le parti socialiste tant craint, tant redouté par les communistes se présente sous une nouvelle mouture faisant déjà claironner à l’opinion un « sarko-lène » vindicatif qui ne peut s’expliquer que part les tendances suivies par ce parti à propos de l’encadrement de sa « jeunesse » dont le chargé en poste n’est autre qu’un ancien de l’OAS et de la guerre d’Indochine. C’est pas pour le principe mais pour le symbole et le parti socialiste aurait atteint une portée d’une portée différente s’il avait confié la responsabilité de l’encadrement des jeunes à un ancien alpiniste, un instituteur ou un sportif quelconque mais un ancien de l’OAS qui s’infiltre au PS c’est déjà la fin du PS et explique bien des traquenards dans lesquels ce parti s’embourbe pour que d’ici à ce qu’on l’entende parler de « colonialisme social » il n’y a qu’un pas que franchirait la candidature de Mme Royale... Théo Balalas (note en bas de page) enseigne aux jeunes socialistes primo arrivant les biens fondés de l’ordre moral, sécuritaire et probablement pétrolifique et uraniumesque, c’est normal me direz-vous, après tout c’est le même pays et la même armée... En pleine dérive droitière ou centriste carnassière, pire encore est la présence de Mr. Rocard aux joutes estivales d’un Bayrou bien empressé d’emboîter le pas aux problèmes climatologiques comme si soudainement l’esprit droitier avait subitement décidé d’en faire également son cheval de bataille. Si ses programmes politiques à venir prennent progressivement une tessiture sarcomateuse et que les plus gauchistes de ses militants y perdent leur sarcoplasma, n’en est-il pas redevable, ce parti socialiste, à sa propre volonté d’ouverture désireuse de ratisser autant dans le centre droit que chez les déçus de l’extrême gauche - car là, oui, il en existe encore une des gauches - pour finalement déjà prétendre compter ses voix dans des sondages d’opinions dont les résultats ne nous mentionnent jamais que le concept d’opinion exprime au préalable quasiment 40% d’abstentionnistes ! Si Mme Royale pense s’adresser à cette tranche publique, elle est mal barrée et ferait mieux de s’interroger sur les manières infaillibles de passer le premier tour car premier tour il y aura bien et rien ne prédispose pour l’instant les socialistes en purée de candidats à en franchir le cap.

Etonnement du paradoxe de sa situation basé sur des sondages d’opinions qui mettent surtout en exergue le taux d’abstentionnistes car l’opinion ne peut être triée sur le volet derrière des hypothèses d’urnes toujours en apnée de surprises, Ségolène Royale va même plus loin en exprimant son souhait du retrait de la carte scolaire, gage de mixité sociale lorsqu’elle donne droit à la gratuité dans l’accession à des services culturels (bibliothèques, cinémas, sites sportifs, piscines...). D’un côté on va leur demander leurs papiers d’identités et d’une autre pente on leur retirerait leur carte scolaire à nos jeunes c’est là une preuve flagrante de la politique du vide alors qu’à aucun moment Mme Royale n’a osé émettre l’éventualité d’accroître ces droits auxquels devraient donner permission la carte scolaire... Si elle avait développé un projet scolaire de carte d’affiliation pour une gratuité totale des services de la culture ou à coût symbolique au lieu d’en prononcer la pure et simple ablation alors Mme Royale aurait fait un pas en avant dans la course à la candidature pour la présidentielle mais là le paradoxe de son hypothétique popularité reste en suspension d’une politique en travers qui n’a plus rien à voir avec une politique dite de gauche. Et que ferait-il d’autre ce parti socialiste qui d’ailleurs au passage en a perdu ses majuscules que de poursuivre un projet politique français là où l’avait laissé Lionel Jospin, raillé par les siens, houspillé par son opposition et délaissé dans les résultats par la faute avant tout des membres contestataires de son propre parti mais pas par les autres formations de la gauche qui elles ont d’autres programmes que les socialistes jugeraient trop sévères et après ce même parti socialiste oserait aller jusqu’à vous dire qu’ils essayent ainsi de change les choses, la « donne » pour les plus mercantiles d’entre d’eux, au PS, jusqu’à prendre le risque de ne pas même franchir le premier tour de scrutin... Du moins est-ce là l’aigreur que cette structure politique nous laisse dans la gorge depuis 2002 lorsqu’on contemple la direction totale libérale et sécuritaire dans laquelle sombre également ce parti socialiste mais ça on pouvait s’en douter depuis les différents Mitterrand - Marchais, c’était en 1983 déjà...

Plus sérieuse et forte en est encore la preuve que le parti socialiste puise la force de sa politique dans des sources qu’il ne rempli pas ou que très peu. Prenons cette volée d’amendements déposée à l’Assemblée contre la privatisation d’EDF / GDF sur lesquels les deux tiers sont le fruit du travail du groupe communiste qui malgré ses efforts n’obtient pas la traduction de son labeur en une reconnaissance électorale souvent flouée au bénéfice des socialistes, seuls aptes à ... se planter ! Dans le genre d’équations explicatives il y en aurait d’autres qui éloignent d’autant le parti socialiste d’une politique de gauche mais certainement que ce n’est pas là ce que lui demandent ses actionnaires...

En supplément aux sondages d’opinion qui, à tort d’exprimer prématurément le résultat des urnes, finissent par finalement voiler le poids des abstentionnistes ; faudrait-il encore rajouter en prime ce non sens démocratique qui fait que la manière dont fonctionne et s’établit le système capitaliste mondialisé ne concerne guère plus qu’entre à peine dix ou trente pour cent d’individus détenant à eux seuls l’intégralité des richesses financières monopolisant ainsi le marché boursier où ce partage encore quelques bénéfices mais pas entre les mains de la main d’œuvre qu’ils emploient pour ne leur servir qu’à accroître ces bénéfices qui les enrichissent avec pour conséquence à long terme la tendance à faire des employés une marchandise jetable menacée par tout type de recyclages. Dans cette phase d’élitisme absolu dans laquelle s’est engouffrée l’humanité entre guerre « préparée » contre le terrorisme aboutissant finalement à celle menée depuis les années 70 contre le pétrole et les attentats qui y étaient liés, quel triste spectacle d’y voir s’élaborer la fresque du jeune militant éjectable comme si la jeunesse était automatiquement has been dès lors qu’elle s’adresse à un candidat à la présidentielle qui ne saura bientôt plus où puiser pour augmenter son potentiel rassembleur autour d’une unanimité devenue, au fur et à mesure de ses sorties, éminemment contestable, peut-être même « dérangeante »... Cela est encore plus troublant en provenance d’une structure telle que celle d’un parti socialiste qui ne s’est jamais autant présenté qu’aujourd’hui en sections isolées préparant le combat de ses contradictions où l’effacement des raisons et des unions qui l’avaient conduit au pouvoir accompagné, à peu près à parts égales, des communistes en 1981, des écologistes ensuite pour finir jusqu’à l’oubli de sa vocation politique dans un centre mou où gauche (-es) et droite (-es) finiraient de toutes façons par se réunir en une seule par sa même extrême... En conséquence de quoi l’anarchisme n’est plus un rejet mais une solution, une cataracte aux aveuglements ; la solution à des politiques devenues borgnes ! Une nouvelle forme de syndicalisme en progrès ?

(note) :
Cf. le parfait compte rendu d’Olivier Cyran sur bellaciao.org le 31 juillet 2006 : Quand PS rime avec OAS.

lundi 31 juillet 2006 (14h25) :
Quand PS rime avec OAS
Article paru dans le dernier CQFD :
CITATION Quand PS rime avec OAS

Messages

  • Le Sieur AMIR PERETZ, criminel de guerre notoire, s’est bien inflitré comme vice-président de l’Internationale Socialiste... pourquoi pas des anciens de l’OAS !
    Tzigane

  • Le PS tue les 85 239 web-adhérents ?

    Grâce à un militant de Rénover Maintenant, le courant PS initié par Arnaud Montebourg,nous apprenons subitement ce matin 9 IX que le PS "change" les règles pour le droit de vote interne pour les nouveaux adhérents du Web à 20 euros : les web-adhérents éparpillés dans les réseaux virtuels, unis sur la Toile mais sans attaches en réel, doivent se présenter avant le 27 septembre aux sections fédérales du PS pour avoir cet automne le droit de participer aux primaires.
    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=13286

  • "...Quant aux rapports avec le PS, il me semble impératif de renoncer une fois pour toutes à l’illusion d’un changement possible de ce parti. On veut nous faire croire que le PS est encore à gauche. Et qu’il y aurait une gauche du oui et une gauche du non.

    Mais quelle différence y a-t-il entre le soutien public à l’enseignement privé par la droite ou par Jack Lang ?

    Quelle différence entre l’appui aux salaires élevés par la droite ou par Strauss-Kahn ?

    Quelle différence entre les privatisations par la droite ou par Jospin ?

    Quelle différence entre la défense du TCE par la droite ou par le PS ?

    Quelle différence entre le soutien aux dérégulations par la droite ou par Pascal Lamy ?

    Quelle différence entre l’ordre policier de Sarkozy et l’ordre militaire de Royal ?

    Quelle différence y a-t-il entre l’atlantisme de la droite et celui du PS ?

    Quelle différence y a-t-il entre le sionisme de la droite et celui du PS ?

    Depuis le 29 mai, le PS nous a donné la synthèse du Mans et puis son programme de gouvernement. Jamais, il n’a été aussi loin dans l’accompagnement du capitalisme. Depuis le 29 mai, nous les avons tous entendus, les Aubry, Hollande, Jospin, Royal, Strauss-Kahn. Aucun n’a remis en question les choix de la gauche plurielle et le soutien au TCE. Que faut-il de plus pour admettre qu’ils ont irrémédiablement fait le choix du libéralisme et qu’il est vain de croire qu’on puisse rassembler le PS et la gauche sur un choix de transformation autrement qu’en changeant le rapport des forces ?..."
    Bien cadré par RM Jennar !!!

    • ça se confirme : je ne voterai pas PS aux prochaines elections presidentielles. Mais d’un autre coté j’aimerai bien qu’un candidat se precise à la gauche de la gauche parce que les bla-bla ne font pas avancé la machine.Pourquoi ne pas organiser des primaires avec les candidats potentiels du pcf,de la LCR, des alters etc.....et ensuite etablir un vrai programme ?