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séminaires proposés par le MIB au FSE

Publie le vendredi 14 novembre 2003 par Open-Publishing

14h - Chapiteau MIB porte de Paris (Saint-Denis) :

Mémoire des luttes :
20 ans après la Marche pour l’Egalité,
notre histoire continue !

La Marche pour l’Egalité et contre le racisme, arrivée le 3 décembre 1983 à Paris, a constitué un moment important pour le mouvement issu de l’immigration, et elle a révélé le rôle que la jeunesse des quartiers peut jouer pour contribuer à redynamiser la société toute entière. Mais après l’euphorie médiatique autour de la mode "beur" et les errements politiques et identitaires du mouvement associatif qui a émergé dans le sillage de la Marche, force est de constater que la réalité sociale sur le terrain n’a cessé de se dégrader et que les disciminations institutionnelles continuent. Pour autant, doit-on parler d’échec et enterrer la Marche ? Si oui,
échec de qui ? Si non, quels sont les acquis ?

Les tentatives de récupération politicienne de l’après-Marche, notamment par le lancement d’associations comme SOS-Racisme ou France Plus, ont fait croire qu’un antiracisme "moral" ou qu’une cooptation "civique" pouvaient se substituer à la lutte contre des conditions sociales aggravées par le tournant néolibéral amorcé à l’époque par un gouvernement de gauche. C’est sans doute là, dans la dépolitisation de la question sociale et la déperdition identitaire, qu’il faut
chercher les raisons d’une désaffection pour la mémoire de notre propre histoire.

Cependant, la Marche reste une référence. Ce séminaire reviendra sur le devoir de mémoire face aux risques de réécriture de l’histoire par une nouvelle floppée d’ opportunistes qui se prétendent initiateurs de la Marche pour mieux légitimer leur propre carrière politique. Il s’agit aussi de réfléchir sur ses limites et ses contradictions, qui restent d’actualité... dans la perspective de refonder un mouvement national.

Séminaire animé par Mogniss H. Abdallah, avec Tarek Kawtari, Farid Taalba, Saïd Bouamama, Abdelaziz Chaambi, et Pierre-Didier Tchétché Apéa.

18h - 21h à Paris la Villette, le parquet de bal :

Luttes et acteurs issus de l’immigration et mouvement social

Les travailleurs immigrés, les sans-papiers, les jeunes et les habitants des quartiers participent à double titre au mouvement social : ils mènent des luttes sociales, culturelles et politiques autonomes dites "spécifiques", par rapport à une gestion d’Etat discriminatoire à leur égard. Ils participent aussi organiquement aux luttes sociales contre l’exploitation et les politiques néolibérales en tant que travailleurs, chômeurs, mal-logés, élèves ou parents d’élèves, etc...

Dans la perspective d’une convergence des luttes au sein d’un mouvement social global non-corporatiste, ils entendent s’auto-organiser tout en développant une nouvelle politique d’alliances durables sur la base d’un respect réciproque et de relations égalitaires, non-instrumentales.

Séminaire avec le MIB, la Coordination nationale des sans-papiers, la Confédération Paysanne, l’union syndicale G 10 Solidaire, ATTAC, le collectif des musulmans de France, Just Peace, NMP etc...