Unsa-Police, CGT et le FSE : violences physiques intolérables

Paris, le 17 novembre 2003

Bernard THIBAULT
Secrétaire général de la CGT
263 rue de Paris
93516 Montreuil Cedex

Cher camarade,

Lors de la manifestation qui clôturait le FSE, le samedi 15
novembre à Paris, le service d’ordre de la CGT est intervenu de façon
très
violente contre le cortège de notre Union syndicale. Cela ne nous
apparaît
pas acceptable, ni sur la forme ni sur le fond.

L’ordre des organisations dans cette manifestation avait été
discuté au sein du secrétariat d’organisation dont la Cgt, comme l’Union
syndicale-G10 Solidaires, est partie prenante ; pour les organisations
syndicales, un tirage au sort avait été organisé désignant la place de
chacun : FSU, CGT, puis G10 Solidaires. Lors des réunions préparatoires
d’organisation de la manifestation, ce dispositif avait été rappelé et
ne
posait de problème à personne.

Sur place, au moment du démarrage du cortège syndical Place de la
République, la CGT a imposé, au mépris du cadre décidé collectivement au
sein du Fse, le cortège de l’Unsa et celui de la Fédération Léo Lagrange
devant le cortège de l’Union syndicale-G10 Solidaires ; pour cela, le
service d’ordre de la Cgt, renforcé par celui de l’Unsa-Police a bloqué
notre cortège et a utilisé de violences physiques intolérables à l’égard
de
nos militantes et militants (coups de poings, coups de pieds...).

Ces méthodes, que nous pensions révolues au sein du mouvement
syndical, sont d’autant plus déplacées, que nous avons travaillé
ensemble
de façon positive pour construire ce deuxième Forum social européen.

Nous serons dans l’obligation de porter ces informations à
l’appréciation des membres du Comité d’initiative français lors de la
prochaine réunion de bilan.

Nous espérons que dans l’avenir ce genre de comportement ne sera
pas réitéré.

Salutations syndicalistes
Annick Coupé
Porte parole nationale