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José Bové en garde à vue après une manifestation anti-OGM

Publie le samedi 4 novembre 2006 par Open-Publishing
6 commentaires

L’ancien syndicaliste paysan José Bové a été placé en garde à vue samedi à la gendarmerie de Belin-Beliet (Gironde) à la suite d’une manifestation de militants anti-OGM chez un exploitant de Lugos, apprend-on à la gendarmerie.

Lorsqu’il a été envoyé en cellule, José Bové s’était lui-même rendu chez les gendarmes accompagné d’une cinquantaine de militants pour déposer plainte pour "tentative d’homicide", car l’exploitant avait ouvert le feu pour disperser ses assaillants, a indiqué à Reuters un manifestant.

Les gendarmes expliquent qu’il a en fait tiré en l’air à une seule reprise. Il a néanmoins été aussi placé en garde à vue.

Une centaine de partisans de José Bové se sont regroupés dans la soirée devant la gendarmerie pour réclamer sa libération. Ils ont remis aux gendarmes une liste de 105 personnes revendiquant l’action collectivement.

La manifestation avait réuni 100 à 150 membres des "Faucheurs volontaires" sur l’exploitation situé entre Salles et Lugos, dans le sud de la Gironde. Selon les manifestants, des semences transgéniques y sont utilisées.

Les militants ont déversé de l’eau dans la récolte de maïs OGM stockée dans des silos afin de la neutraliser, et ont inscrit "OGM" sur le silo.

L’exploitant est alors arrivé et a tiré, puis aurait percuté volontairement trois véhicules de manifestants et un de journaliste avec le sien, avant d’être maîtrisé par les anti-OGM.

José Bové, qui a déjà été arrêté de nombreuses fois pour des incidents similaires, n’exclue pas d’être candidat à la prochaine élection présidentielle comme leader de la "gauche de la gauche". La décision doit intervenir en décembre.

Il a déjà été emprisonné en deux fois en 1999 et 2002 pour le saccage d’un restaurant Mc Donald’s à Millau (Aveyron) et en 2003 pour l’arrachage de plants expérimentaux de riz transgénique, en Camargue et de cultures expérimentales de maïs transgénique.

Même sans la nouvelle affaire girondine, il risque une nouvelle incarcération car il a été condamné à quatre mois de prison ferme en novembre 2005 pour une action similaire. L’affaire fait l’objet d’un pourvoi en cassation. (Reuters)

http://www.boursier.com/vals/all/jo...

Messages

  • "Les gendarmes expliquent qu’il a en fait tiré en l’air à une seule reprise.
    Il a néanmoins été aussi placé en garde à vue."

    Si vous lisez cette phrase , et que vous imaginez que le type n’est pas un exploitant agricole.

    Mais par exemple un "sauvageons" de banlieue.

    Imaginons un jeune tirant un coup de feu en l’air à l’arrivée d’un escadron de CRS.
    Est-ce que vous pensez que dans ce cas, la réaction de la police aurait été juste une garde à vue ?
    Est-ce qu’il n’aurait pas été flingué immédiatement au nom de la légitime défense des forces de l’ordre ?

    Il serait bon de rappeler que l’usage des armes à feux est interdite, en ville comme à la campagne.
    Mais cela fait tellement "Douce France", le paysan qui défend son champ contre des écolos...

    jyd.

    • tous les témoins sur place affirment que le transgéniculteur n’a pas tiré en l’air, mais bien vers les faucheurs en haut du silo.
      Il y a eu à ce moment des retombées d’éclats sur ceux qui se trouvaient au pied des silos.

      Les gendarmes ont bien sûr retenu la version du propriétaire des silos, tireur des coups de feu !

      Et je précise qu’au départ des 150 faucheurs, le type était toujours là, libre.
      A leur arrivée, les gendarmes ont en priorité procédé au relevé des plaques d’immatriculation des véhicules des faucheurs, AVANT de se préoccuper des coups de feu tirés, et des bagnoles défoncées dans le fossé, projetées par le type au volant de son 4*4, alors qu’il y avait des occupants à leur bord.

  • ce n’est pas un sacage de mac crado mais un "DÉMONTAGE" merci ....

  • Il est toujours de mise sur la planète qu’il y en a certain qui gagne leur vie en risquant celle des autres par exemple ce paysan sans scrupule.

    Pour bien faire, je pense qu’il faut nommer les gens qui initie et pratique ce genre de risque "responsable" sur leur denier et même leur vie d’une catastrophe prochaine qui risque de toucher la population toute entière.

    • Le pouvoir à saisi cette occasion pour tester la capacitée populaire de défendre, au delà de José Bové, une certaine idée de la justice devant la désobéissance civique pourtant reconnue par le préambule de la constitution comme un droit légitime.

      De plus dans cette période prés-électorale la mise à l’écart de José dont la possible candidature rassembleuse peut sembler dangereuse pour les deux formations politiques qui se voient déjà en finale, peut être une aubaine.

      Il sera être très intéressant dans les prochains jours de voir qui, dans le monde politique,va se mobiliser sérieusement pour la défense de José Raymond LCR