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Pourquoi il faut souternir Denis Robert : "la pétition"

Publie le lundi 13 novembre 2006 par Open-Publishing
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Bellaciao soutien Denis Robert et demande de signe la pétition ici

de Philippe Gammaire

Pourquoi la demande de mise en examen du journaliste Denis Robert, pour recel d’abus de confiance dans l’affaire Clearstream, est elle scandaleuse et indigne d’un état démocratique ? Parce qu’elle témoigne de l’ingérence du gouvernement dans les affaires de justice.

Or sans séparation claire des pouvoirs, pas de démocratie. C’est d’autant plus évident dans le cas de Denis Robert, que la demande de mise en examen viserait à tenter de museler un contre-pouvoir.

Le pouvoir politique possède cette fâcheuse manie de vouloir cantonner les journalistes dans un rôle de supplétifs communicants, c’est à dire de promoteurs du message politique.

En revanche, dès qu’il s’agit d’informer - et c’est aujourd’hui particulièrement criant - le pouvoir cède à la tentation de museler. Le Premier ministre Dominique de Villepin a porté plainte quatre fois , ces derniers mois, contre des journalistes auteurs d’ouvrages sur l’affaire Clearstream. Et déjà, il avait tenté de faire interdire la publication de l’ouvrage de Denis Robert., "Clearstream, l’enquête" Une première dans l’histoire de la Ve République.

Cette fois-ci la ficelle est un peu grosse. La demande de mise en examen émane du Parquet de Paris. Le Ministère public, placé directement sous l’autorité hiérarchique du ministère de la Justice (donc du gouvernement) est dirigé par Laurent Le Mesles, l’ancien conseiller judiciaire de Chirac...

L’INDISPENSABLE PETITION

Certes les juges d’Huy et Pons, en charge de l’instruction du dossier Clearstream (l’affaire des faux listings informatiques), peuvent parfaitement ignorer l’injonction du Parquet. Ils conservent donc l’initiative. Mais,encore une fois, cette simple demande témoigne de la volonté du pouvoir de s’immiscer dans les affaires de justice à connotation politico-financière.

Derrière ces tentatives de manipulation du pouvoir judiciaire destinées à museler un journaliste, il y a d’insupportables relents d’ancien régime et de tyrannie, une volonté malsaine de tout contrôler. Incompatible avec l’exercice de la démocratie.

Depuis vendredi, une pétition circule pour soutenir Denis Robert. Elle a déjà recueilli 1128 signatures (à l’heure où j’écris ces lignes, mais le nombre s’accroît de minute en minute).

Le texte est clair : "En demandant la mise en examen de Denis Robert, pour recel d’abus de confiance, c’est-à-dire pour avoir récupéré et utilisé pour ses livres et ses films des documents bancaires, le Procureur de Paris, le Ministère de la Justice et ce gouvernement s’en prennent à la liberté d’information. Si une mise en examen devait être prononcée par les juges, ce serait une catastrophe pour l’ensemble des écrivains, des réalisateurs et des journalistes tentant d’exercer leur métier, notamment sur les terrains sensibles de la politique et de la finance" (...). La suite ici, sur le site "Tous des receleurs"

Soutenir Denis Robert, c’est tout simplement soutenir la liberté d’expression : indispensable.


EN COMPLEMENT D’INFO, lire également sur Wikipedia les détails de l’affaire Clearstream 1 et Clearstream 2

MISE A JOUR DU 13/11 : "Dans l’affaire du corbeau, les juges d’Huy et Pons ont finalement renvoyé le Parquet de Paris et la Chancellerie (et Matignon) dans leurs cordes en leur demandant de rédiger un réquisitoire supplétif concernant cette mise en examen pour recel d’abus de confiance... On notera que je deviens une sorte de prétexte à faire de la procédure. Le parquet devrait répondre. Villepin m’a dans le collimateur car mon livre Clearstream l’enquête et la démonstration qui le sous-tend est accablant pour lui (...)" par D. Robert, La domination du monde

publié par Philippe Gammaire dans : LIBERTE D’EXPRESSION

http://www.universmedias.com//article-4429122.html

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