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Georges Frêche a trahi la République !

Publie le vendredi 17 novembre 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

de Claude RIBBE, écrivain, vice-président du Collectif Dom, membre de la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme

Mardi 14 novembre 2006, M. Georges Frêche, président socialiste de la région Languedoc Roussillon, au cours d‘un conseil d’agglomération qu’il présidait à Montpellier, a sacrifié, d’une certaine manière, à la mode des statistiques « ethno raciales » que certains irresponsables (tels que le Cran) appellent de leurs voeux. M. Frêche a en effet regretté qu’il y ait « 9 blacks sur 11 » dans l’équipe de France de football. Ces propos ouvertement racistes, rendus publics par le quotidien Le Midi Libre jeudi 16 novembre, ont bien été confirmés. M. Frêche a même insisté : "J’ai honte pour ce pays, a-t-il ajouté. Bientôt, il y aura onze blacks. Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine".

Le 11 février précédent, le même Georges Frêche avait traité des harkis de « sous-hommes » au motif qu’ils avaient participé à une manifestation de l’UMP.

Il ne fait aucun doute que ces déclarations- qui ne sont pas dignes d’un élu de la République - s’inscrivent dans la lignée de M. Alain Finkielkraut qui s’épanchait, un an plus tôt (le 17 novembre 2005) dans le quotidien israélien Haaretz. « On nous dit, déplorait-il, que l’équipe de France est admirée parce qu’elle est black-blanc-beur. [...] En fait, aujourd’hui, elle est black-black-black, et on se moque de nous dans toute l’Europe. »

Tout cela est dans la continuité de ce que l’on pouvait lire et entendre du temps de la collaboration. MM. Finkielkraut et Frêche sont les émules de Georges Montandon, de Gustave Le Bon et de Lucien Rebatet. Le 18 novembre 1946, Rebatet fut jugé et condamné à mort (avant d’être grâcié). Soixante ans plus tard, par question pour les intellectuels français de condamner M. Finkielkraut. Pas question non plus de sanctions administratives. M. Finkielkraut a gardé sa chaire à l’École Polytechnique et sa tribune sur France Culture. Il peut propager tranquillement sa haine avec l’aide des institutions de la République et grâce à la redevance que paient aussi des ultramarins qui ne sont pas jugés assez évolués pour que France Culture soit diffusée dans leurs départements qui sont pourtant français. Cette impunité est encourageante et, donc, fait des émules. C’est à présent M. Frêche qui se déchaîne. Aucune réaction n’est venue du parti socialiste pour dénoncer ses propos sur les harkis. Quelle sera la prochaine étape ?

Cette officialisation du racisme dans les milieux intellectuels n’est plus acceptable. Elle n’est plus acceptable non plus dans les partis politiques. L’impunité mène à l’escalade.

Le racisme dans le sport est un fléau contre lequel les Français doivent se mobiliser. C’est tout particulièrement aux élus et aux professeurs qu’il appartient d’être vigilants. Quand ils se servent de leur position pour propager le racisme, c’est une trahison. Oui, les déclarations de Georges Frêche, comme celle d’Alain Finkielkraut, au-delà de leur ignominie, sont une véritable trahison de la République. Elles sont de nature à allumer, non seulement dans les tribunes de nos stades, non seulement dans nos banlieues, mais jusque dans les cours de nos écoles, une guerre de couleurs sans précédent. La guerre de couleurs est la pire des guerres civiles. Sans même attendre la proclamation de la République, la distinction de couleur a été officiellement proscrite sur le territoire français par la loi du 16 octobre 1791. C’est l’un des principes les plus sacrés du peuple français. Non seulement M. Frêche s’est déshonoré en proférant ces mots ignobles qui violent ce principe fondamental, mais ce déshonneur rejaillit sur son parti. Si, en effet, le PS ne condamnait pas immédiatement des propos aussi abjects et ne sanctionnait pas d’une manière exemplaire celui qui a osé les tenir, alors il serait clair qu’il les approuve implicitement et ce serait aux électeurs d’en tirer les conséquences le moment venu.

C’est pourquoi j’appelle le parti socialiste à exclure M. Georges Frêche et à lui demander de démissionner immédiatement de toutes ses fonctions électives.

C’est pourquoi j’appelle tous les joueurs de l’équipe de France - quelle que soit leur couleur - à refuser de participer à aucun match tant que M. Frêche n’aura pas été exclu de son parti et qu’il n’aura pas démissionné de toutes ses fonctions. Cela ne préjugera en rien des poursuites judiciaires auquel il ne saurait échapper, de même que M. Finkielkraut.

http://www.claude-ribbe.com/blog.htm

Messages

  • cé la gatisme qui le fait déparler de la sorte mais il est impératif qu’il soit exclu du parti socialiste et déchu de ses mandats électifs et traduit en justice pour ce genre de dérapages lepènisants, pour raison médicale peut-être mais il faut le mettre à la retraite, il a du oublier de dire que zidane était fils de sous homme ce qui quand on voit la photo des deux personnages cote à cote freche et zidane, on se demande lequel est plus sous-homme que l’autre. exit freche:fin de carrière. que dieudonné que je n’ai jamais attaqué auparavant s’affiche avec le pen au meeting du front aussi est un point de non retour, exit dieudonné. affaires classées.

    • d’une façon qu’on ne supporterait même pas au comptoir d’un café de commerce.

    • Rien d’exceptionnel il a parlé comme tout le monde parle ou pour ceux qui ne le disent pas mais qui le pensent :
      A l’heure de l’europe nous sommes la seule équipe nationale à afficher 9 joueurs noirs sur 11, rien de choquant la dedans si ce n’est le fait de ne pas posséder en France assez de bons joueurs blancs (les noirs seraient-ils génétiquement plus physiques)...
      Ou alors il faut aussi envoyer devant la justice ceux qui prononcent le mot "noir" avec comme chef d’inculpation pour incitation à la haine raciale...
      On marche sur la tête !!!

    • "Je dis tout haut ce que beaucoup d’autres pensent tout bas" C’est pas Le Pen qui avait inauguré cette formulation ? (d’ailleurs peu correcte pour quelqu’un qui prétend défendre la langue française).
      Bien sûr, on va pas arrêter tous les pauvres gens qui bavent au comptoir des cafés, les prisons sont déjà saturées.
      Mais là, il s’agit de quelqu’un qui a une position sociale bien en vue, et qui donc ne représente pas que lui !
      MC

    • Tu ne connais pas le dernier truc à la mode pour savoir si t’es raciste ou pas ? Tu allumes ta télé et tu regardes un match de foot de l’équipe de France. Si tu vois 9 joueurs noirs sur 11, ça veut dire que t’es raciste. À moins que ce soit une question de réglage…
      Il y a quelques jours, le président du CRAN a apporté son soutien à Sarkozy. C’est sans doute aussi une question de réglage.

  • l’impunité ne date pas d’hier, dans ce pays... de source apparemment fiable on m’assure même qu’un salaud, qui s’était vanté publiquement de ne pas aimer les "odeurs", aurait été ensuite... élu président de la république !

    L .

  • Comme de toute façon les équipes ne sont plus nationales mais constituées de joueurs internationaux embauchés à prix d’or par l’un ou l’autre, il est parfaitement ridicule de parler de l’équipe de France ou d’Espagne ou du Brésil et plus sain de les désigner par la couleur du maillot ou des chaussettes. Je préfère dire "les bleus", "les rouges" et ne suis le supporter que des meilleurs, peu m’ importe le drapeau qui flotte au-dessus d’eux et qui ne les concerne aucunement.