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Sauver Politis ? Soit ! mais pas un Libé bis.

Publie le jeudi 7 décembre 2006 par Open-Publishing
37 commentaires

de Maxime Vivas

Quand Politis a connu les difficultés que l’on sait, j’ai été bombardé de toutes parts, et même par ATTAC, de mails qui adjuraient : "Sauvons Politis." J’avais envie de dire que cet hebdomadaire était aussi menacé par lui-même, mais je m’en suis dispensé, tenu par cette idée qu’on ne tire pas sur une ambulance.

De surcroît, les journaux de gauche, ne sont pas si nombreux, acceptons que chacun joue sa musique à lui, voisine de la nôtre.

Enfin, je redoute comme la peste cette propension qu’ont les hommes engagés dans un combat commun à s’entredéchirer à la moindre divergence, confondant frère d’arme atypique et ennemi prioritaire.

Ainsi la Révolution dévore-t-elle ses enfants. Ainsi se délite le "camp du non".

Ainsi s’étripe ATTAC l’autophage.

Je me suis donc contraint au mutisme, refoulant un ressentiment politique né après une correspondance de 2005 avec Denis Sieffert, directeur de la rédaction de Politis.

Dessillé, comme on va le voir, je me convainquis que Politis est prêt à des arrangements discrets pour préserver le secondaire (le job de son équipe !) alors que les donateurs voulaient sauver l’essentiel (des informations et des analyses introuvables ailleurs).

Or, les glissements idéologiques, pour imperceptibles que les croient les journalistes, n’échappent pas aux lecteurs, dès lors qu’ils sont répétitifs et qu’ils suivent la même pente. De cela, Libération se meurt, sa dérive ayant été perçue et sanctionnée bien avant le désastreux éditorial de Serge July, le 30 mai 2005, bien avant l’arrivée de Rothschild. Les journaux sont des paquebots soumis aux effets de l’hystérésis : quand la brume effrangée laisse découvrir au capitaine le mur glacé des mécontentements, il est trop tard pour faire machines arrière toutes.

A présent que Politis a obtenu les fonds escomptés, à présent que les élections à Attac sont terminées et qu’on ne pourra pas imputer à mon texte un objectif d’ingérence (contrairement à Politis qui a promu une des quatre listes concurrentes), je ne peux continuer à me taire sans déserter un combat crucial. Je vais donc m’expliquer, poussé par Bernard Langlois qui, informé par la direction d’Attac de l’existence de mes réserves (qu’il baptise « racontars »), m’y autorise avec une fraternelle élégance : « Tu peux baver tant que tu voudras sur Politis sur ordre de tes maîtres, je ne crains aucune espèce de "révélation" ! », avant de regretter sur une liste Internet d’Attac, en une dérisoire fatwa, que « personne ne se charge de [me] clouer le bec ».
Les faits concernent les accointances financières et politiques persistantes de Politis avec une officine anti-attacienne, alimentée en dollars par les USA et déchaînée contre des pays pauvres qui résistent à Bush, et sur lesquels Politis exerce, par coïncidence, une vigilance particulière.

Démonstration :

Le 6 décembre 2005, à l’occasion du Forum Social Mondial, Attac usa de son fichier pour envoyer à tous ses adhérents un texte de Politis intitulé : « POLITIS A CARACAS » On y lisait notamment : « Politis est un journal pour ceux qui refusent l’injustice du monde et croient à des alternatives. Chaque semaine, il extrait les faits marquants du flot de l’actualité pour donner des clefs de compréhension, une grille de lecture du monde... ».

En réponse, j’ai adressé un mail à attacfr@attac.org en demandant qu’il soit communiqué à Denis Sieffert.

J’y déplorais que Politis soit « capable à la fois de soutenir la Révolution bolivarienne et de passer une page de publicité pour Reporters sans frontières qui a approuvé le coup d’Etat anti-chaviste de 2002. » Cette ONG « est subventionnée par la NED qui joua un rôle majeur dans la défaite des sandinistes au Nicaragua (en 1990) et le Center for a free Cuba », deux officines écrans de la CIA.

De plus, RSF possède un magazine (Médias) qui rosse ces altermondialistes qui "débitent leurs sornettes", qui "voient un monde en noir et blanc, sud contre nord, progressisme contre impérialisme...").

Enfin, je notais que, « quand Politis reçoit en service de presse un essai ("Les Etats-Unis de mal empire") dans lequel les agissements de RSF sont révélés, preuves à l’appui, il ne croit pas utile d’en écrire un mot, même si l’essentiel de l’ouvrage (dont je suis co-auteur) est consacré à la montée des résistances des pays du sud, avec de longs passages sur le Venezuela (et sur d’autres pays d’Amérique latine).... ».

En réponse, Denis Sieffert invoqua le cloisonnement de son journal (qui n’emploie guère plus d’une quinzaine de personnes !) : « ... la rédaction ne fait pas les choix de publicité. Nous réservons des espaces dans le plan du journal à la demande de la personne qui a la charge de la pub, mais nous ne "discutons pas" ces choix... ».

Admettons, mais RSF ? Denis Sieffert y vient : Politis participe aux campagnes pour "les libertés de la presse » et parraine « chaque année un journaliste emprisonné à partir d’une liste proposée par RSF(1) [...] Nous sommes évidemment en désaccord avec RSF sur certains aspects de leur action. Mais tout ne peut pas être jeté dans ce qu’ils nous proposent. Nous avons toujours refusé de nous associer à des campagnes sur Cuba ou le Venezuela. Non qu’il n’y ait rien à dire sur le sujet (surtout sur Cuba), mais parce que nous n’exprimerons jamais nos critiques de concert avec RSF. »

Puis, faisant mine de croire que mon mail visait à obtenir une pub pour un essai (paru deux mois plus tôt et co-écrit avec Danielle Bleitrach et Viktor Dedaj), Denis Sieffert promettait d’en faire un compte rendu car, étant dépourvus d’un « amour immodéré pour RSF [...] les critiques contre RSF ne [leur] font donc pas peur... »

Appréciant la lucidité de ces réserves, j’ai envoyé un mail de remerciement où je précisai cependant : « ... RSF ne milite pas pour la liberté "de la presse", sinon, on la verrait mener campagne contre l’asservissement à l’argent de la "grande" presse des pays riches et Robert Ménard aurait manifesté devant Le Figaro quand Dassault a expliqué aux journalistes de ce quotidien ce qu’il attendait d’eux (les récalcitrants ont pris la porte). On pourrait multiplier les exemples, vous le savez. RSF mène son combat essentiel contre la presse pauvre des pays pauvres, et prioritairement contre celle des pays qui sont dans le collimateur de Bush.

Pour cette raison elle est, à ma connaissance, la seule "ONG" française subventionnée par des officines (à peine) écrans de la CIA. A propos du livre dont je suis co-auteur, croyez bien que j’y ai fait référence uniquement parce que sa problématique s’inscrit parfaitement dans le débat que nous avons ici : il énonce quelques vérités trop méconnues sur Cuba et sur le Venezuela, il expose la montée des résistances des pays du Sud dans lesquelles nous voyons l’émergence d’un contrepoids à l’Empire. Enfin, nous déplorons que nos "grands" médias ne disent rien de tout ça tandis que RSF joue au commis bushien dans la guerre idéologique. Je vous remercie cependant de votre volonté d’en faire un compte rendu en janvier. Je me tiens à votre disposition pour toute action qui, s’appuyant sur des matériaux irréfutables, pourrait vous aider à démontrer plus avant votre "absence d’amour immodéré pour RSF" (ce dont je ne doute pas, en vérité, mais qui apparaissait mal dans vos colonnes). »

Peu après, il signait une critique (positive) de notre livre. On pouvait y lire que les auteurs : « réservent un sort particulier à Reporters sans frontières, accusée de liens étroits avec les États-unis ainsi qu’avec les milieux anticastristes de la Floride. »

Puis, que croyez vous qu’il arriva ?

Politis repassa au printemps une pub pour RSF, précédée (dès janvier 2006, n° 883) de la brève suivante : « Pour son premier déplacement à l’étranger, le futur Président bolivien Evo Morales a rendu visite au dictateur cubain Fidel Castro... ». Il est « Des fréquentations plus recommandables... » Quand verra-t-on Politis recommander aux chefs d’Etat de ne pas fréquenter le prédateur mondial number one qui siège à la Maison Blanche ?

En novembre, le numéro 924 de Politis alla puiser sur le site de RSF ( www.rsf.org/article.php3?id_article... - 35k -) matière à un assaut intitulé : « Médias : Cuba censure la toile. » qui ne peut que réjouir G.W. Bush, désoler les tiers-mondistes et frustrer les lecteurs peu habitués à un Politis hémiplégique. Pour l’autre facette de la réalité sur ce sujet, voir les sites indiqués plus bas.(2) Je me bornerai ici à livrer 3 faits dont l’omission volontaire constitue une désinformation par décontextualisation. Posons d’abord que, pour utiliser Internet, il faut pouvoir lire, utiliser un ordinateur et payer les communications.

1 - Cuba, alphabétisée autant qu’un pays riche, est le seul pays pauvre où la moindre école, même située en haut d’une montagne, même ne comptant qu’un élève, même non électrifiée, dispose d’un ordinateur pour des cours d’informatique.

2 - C’est le seul pays qui, du fait du blocus US, est interdit d’accès au câble pour Internet, ce qui l’oblige à de ruineuses (coût quadruplé) et lentes communications par satellite.

3 - Les USA mènent contre Cuba une guerre médiatique à mort, prélude à la réalisation du rêve ancestral : l’annexion de l’île (après irakisation).
Dans ce contexte, la Toile est effectivement contrôlée à Cuba.
Politis n’exprime « jamais [ses] critiques de concert avec RSF » ? Elle le fait ici, en les durcissant. Les rares éléments à décharge (dont celui évoqué au point 2 ci-dessus) figurant dans la diatribe initiale publiée par RSF sur son site ont été biffés par Politis.

Ainsi donc, à la manière des organes de presse séduits par le néolibéralisme, soumis à la pression des actionnaires et des marchands d’armes, Politis, pourtant dégagé de ces corsets, surenchérit sur RSF, dont il s’abstient de noter les liens avec la CIA. Censurées par l’essentiel des médias français, les révélations sur ces acoquinements sont reléguées dans la presse écrite du continent américain (USA, Canada, pays d’Amérique latine) ou sur la Toile. Sur le moteur de recherche Google, il suffit de taper : RSF CIA pour lire une centaine d’articles sur ce thème. On en obtient encore autant en tapant : reporters sans frontières CIA. Et quasiment zéro dans la presse papier (qui va mal, allez savoir pourquoi ?).

Tout se passe comme si les « clefs de compréhension » promises par Politis via Attac étaient enterrées afin de privilégier l’obtention de moyens financiers, opération qui pousse à ratisser large, à la manière d’un Jospin pendant la campagne du premier tour des présidentielles de 2002. Mais il n’est pas tolérable que l’argent s’obtienne en tapant sur des petits pays, muselés chez nous par ceux qui dénoncent des lointaines censures.

La vérité sur RSF, son financement par des organismes US créés pour cyanoser l’Amérique latine sous le giron US, restent un secret pour le lecteur français qui ne pratique pas l’espagnol ou l’anglais ou ne surfe pas sur Internet. Pour les sceptiques, je tiens à disposition les chiffres fournis par une journaliste US et que RSF m’a personnellement confirmés, avec les montants par année depuis 2002.

Pareillement, les félicitations que décerne Le Pen à Robert Ménard, patron de RSF, l’estime que ce dernier affiche pour un ancien activiste d’extrême droite sont passées sous silence avec, en prime, la prétention affichée publiquement par Robert Ménard de voir Mein Kampf librement diffusé ainsi que tout écrit négationniste. A coup sûr, pareilles compromissions de n’importe quelle autre ONG française auraient suscité des tollés dans notre presse ; des pages de publicité ne lui auraient pas été ouvertes, ni des espaces rédactionnels. Il est « des fréquentations plus recommandables ». Je sais des auteurs voués à la vindicte et à l’exclusion pour moins que ça.

Or, toujours en novembre, le numéro 927 de Politis sauvé des eaux accordera une nouvelle publicité (demi page) à RSF.

Sans perdre son âme, ce journal peut-il durablement soutenir en privé « Les critiques contre RSF ne nous font pas peur » et lui passer rhubarbe, séné, pommade et cirage dans ses pages en encaissant son argent ?

Politis ne fournit aucune « grille de lecture du monde » en condamnant sans la moindre analyse, le fait qu’Evo Morales, à peine élu (tel Nelson Mandela en son temps et Hugo Chávez) ait ostensiblement choisi l’île des caraïbes, pour son premier voyage à l’étranger. Oui, l’analyse manque qui nous permettrait de ne pas nous étonner ensuite quand le Brésilien Lula qualifie Fidel Castro d’ami qu’il faut aider, quand l’uruguayen Tabaré Vásquez annonce que sa toute première décision en arrivant au pourvoir sera de rétablir des relations avec Cuba, quand le Nicaraguayen Daniel Ortega et le vénézuélien Hugo Chávez lui dédient leur récente victoire, quand le nouveau président équatorien, Rafael Correa fête son élection au son de musiques à la gloire du Che, quand pour le sommet des 118 pays non alignés (d’Asie d’Afrique et d’Amérique latine) en septembre 2006 à Cuba, plus de 50 étaient représentés par leur président ou chef de gouvernement. Comment comprendre aussi que, malgré des pressions énormes, 183 pays (contre 4) viennent de se solidariser avec Cuba à l’ONU pour condamner le blocus (mot absent dans l’article de Politis), que René Préval, président d’Haïti, avec 1800 personnalités du monde entier fasse, lui aussi, le voyage de La Havane en décembre pour le 80ème anniversaire de Fidel Castro. Ces analyses là, si elles manquent dans un Politis qui a su rendre son lectorat exigeant, où les trouvera-t-on ?

On le voit, il ne s’agit pas d’épingler cet hebdomadaire pour quelques égarements sporadiques, mais de l’inciter à quitter la croupe du cheval de bataille d’un trouble pourvoyeur de fonds, lequel, et parce qu’il intervient par le truchement de la publicité, ne figure pas dans une liste des donateurs-sauveteurs, alors qu’il est le plus ancien et le plus constant.
Politis va-t-il admettre le bien-fondé de ces remarques, la véracité des faits, sa muette complaisance sur le cas RSF, son recours à du rédactionnel-publicitaire, ou bien opter pour une réponse du style « Alors, pour vous, ces pays-là, c’est le paradis et nous sommes des négationnistes de la CIA ? Nous continuerons à dire ce qui va et ce qui ne va pas, c’est notre honneur de journalistes, etc. » ? (3) Personne n’a oublié comment la direction de Libération a ergoté jusqu’au bout après la manipulation de paroles de Chavez par son journaliste Jean-Hébert Armengaud(4) qui en fit un antisémite.

Politis va-t-il m’inviter à développer dans ses colonnes mes informations sur RSF (ou le fera-t-il lui-même), dans un espace égal à celui octroyé à cette officine depuis un an (allez, la moitié pourrait suffire) ?
Je voudrais que ce journal me permette de l’aimer à nouveau jusqu’à lui souhaiter longue vie.

Puissent ses amis, s’ils me lisent, échapper, comme les y invite Blaise Pascal, à cet« étrange zèle qui s’irrite contre ceux qui accusent des fautes publiques et non contre ceux qui les commettent » Puissent-ils, mesurant que se taire c’est condamner Politis à une rechute mortelle, intervenir auprès de la rédaction pour bloquer net un recentrage à la Libé.

Maxime Vivas.

("Rossignol du marxisme recyclé dans Attac" selon la définition des altermondialistes par RSF).


Notes :

(1) Pourquoi ne pas suggérer à cette ONG d’y inclure enfin Mumia Abu-Jamal, journaliste incarcéré depuis un quart de siècle aux USA ?

(2) bellaciao.org/fr/article.php3?id_ar... - (Comment Cuba utilise Internet, par José R. Vidal).
Traduction de Raymond Muller. Version originale espagnole :
http://www.rebelion.org/noticia.php... (Como utiliza Cuba la Internet). Et : bellaciao.org/fr/article.php3 ?id_article=36284 (Le blocus américain bloque l’accès de Cuba à Internet). Ou encore : http://www.vdedaj.club.fr/cuba/foru... - 25k -
Et aussi : « les USA mettent en place le siège virtuel extra-territorial de Cuba » (en espagnol) : http://www.juventudrebelde.cu/cuba/...

(3) Bien entendu, ce n’est pas la liberté d’émettre des opinions qui est disputée ici, c’est leur subjectivité par troncature des faits, par sélection orientée d’informations au détriment de celles qui offriraient une vision globale, c’est-à-dire qui aideraient à approcher l’objectivité. « Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres » disait au siècle dernier le journaliste anglais Charles Prestwich Scott.

(4) Qui se ressemble s’assemble : ce journaliste co-écrit des articles avec la journaliste qui a commis pour RSF, sous le pseudonyme de Claire Vœux, l’article sur Internet à Cuba, revu et aggravé par Politis.

Messages

  • Maxime,

    j’arrive de mon séjour hospitalier et mon premier contact est avec ton article. J’en approuve tous les termes et en particulier ce que tu dis en début sur la manière de se détruire mutuellement dans le camp révolutionnaire.

    Ce qui se passe est exécrable et hélas prévisible... La France a voté NON à la Constitution et aujourd’hui le seul qui va en tirer une ouverture politique et Le PEN, la gauche anti-libérale est décidemment bien nulle. Déjà ce terme Anti-libéral ne veut strictement rien dire. Sans parler de candidats qui ne représentent qu’eux mêmes comme Autain ou Salesse et qui se croient néanmoins autorisé à infliger leur personne, à donner des leçons. Tout cela est bien triste...
    La seule chose qui réunit certains candidats est leur anti-communisme tout en prétendant bénificer du travail et des moyens du PCF... Mais il vaut mieux se taire et laisser le peu qui peut être sauvé l’être...

    Au même moment pourtant éclate la nullité de Segolen, la droite a tout fait pour qu’elle soit candidate en mesurant bien la fragilité du personnage. Non seulement Segolen appuie la politique israëlienne mais elle rompt allégrement avec toutes les traditions historiques de la politique française au Moyen Orient. Sarkozy et elle c’est la catastrophe imminente, non seulement le parti unique du OUI a le seul candidat en position d’être élu mais l’atlantisme le plus débridé triomphe désormais. Il suffira de nous faire peur avec LE PEN et voilà la France qui a voté NOn transformée en supporteur raciste d’un match entre deux défenseur de l’impérialisme étasunien... En lisant certaines contribution anti-marie georges Buffet, je me suis interrogée : "ont-ils pensé au polnium ou au parapluie bulgare pour se débarrasser d’elle ?" Cela dit la direction du PCf porte sa part de responsabilité dans cette affaire, je n’ai cessé de la dire... Et pour ce que j’en sais va le payer très lourdement. Parce qu’à toute les élections locales, legislatives et surtout municipales, des "collectifs" qui ne représentent qu’eux mêmes vont oeuvrer pour refuser les postes aux militants "encartés"... Et pour les réserver à des gens qui, comme Clémentine Autain doivent tout au PCf mais ont parfaitement compris qu’il fallait pour faire carrière retomber du côté du PS.

    Nous en sommes là et les nains de l’anti-libéralisme qui se sont pris pour des grenouilles se gonflant comme un boeuf ont perdu toute chance... Le PCF a signé son arrêt de mort, ce qu’avait trés bien compris la LCR depuis le début...

    Alors Cuba, RSF, c’est bien dans cette logique... Quand on se fait une vertu sur la haine de la résistance cubaine, quand on abandonne toute analyse il ne peut advenir rien d’autre que cette tragique comédie... Et entendre sur les ondes françaises inlassablement comparer les deux dictateurs Pinochet et Fidel, en ne mesurant pas que cette intolérable comparaison a désormais sa traduction dans le score dérisoire que va faire le candidat anti-libéral et la manière dont la France du NOn a été rabattue vers Le Pen...

    Cher maxime, ils sont peu nombreux ceux qui peuvent écrire un article comme celui que tu signes sur Politis, ceux qui ont cette lucidité et pourtant l’espérance chevillée au corps et ceux-là savent ce que représente Cuba pour tout un continent... Les autres croient défendre "les droits de l’homme" et se font de fait les promoteurs de l’Occident prédateur et capitaliste...

    Danielle Bleitrach

    • J’ouvre Bellaciao ce matin et je vois un décapant, lucide et iconoclaste article de Maxime. Déjà je suis content, la journée comence bien.
      Ensuite, tiens un commentaire .... c’est Danielle enfin de retour parmis nous !
      Danielle, esprit libre et exigeant qui nous force continuellement à nous remettre en question ; Danielle totalement hermétique à "l’air du temps" et à la langue de bois, ta présence ici est salutaire !

      Je t’espère en pleine forme et te conseille de ne pas trop dépasser la dose de Bellaciao prescrite, il y a en ce moment ici des contributions qui peuvent .... fatiguer une convalescente !

      Jips

    • C’est faible les "collectifs qui ne représentent qu’eux même". Et bien non ils représentent des militants du "NON de gauche" ça va des non encartés aux maxistes léniniste, j’oubliais les libertaires etc Alors que les pauvres élus réprésentent les voix du PS + MRG+Vert +PCF + ceux qui savent qu’on vote à gauche parceque c’est la gauche. Alors ou est le problème rien ne changera, c’est tout ! Les seuls qui peuvent regretter ce sont ceux qui risquent de se trouver sans poste après les élections, qui auront tout le temps de regretter le bon temps de la gauche caviar. qui a mené à un certain 21.04 . et de laquelle ils ne feront (peut-être) plus parti. bon courage vive les révolutionnaire hors de France c’est plus confortable que quand c’est en bas de chez soi. Glles

    • Le retour de Danielle, quel bonheur ! J’avais eu un peu peur pour toi car tu es indispensable à nos neurones.
      Tz.

  • Merci à Maxime Vivas pour son article percutant comme c’est souvent le cas.
    Cela fait plaisir de revoir le retour de Danielle Bleitrach, en espérant que vos problèmes de santé sont réglés. Mais si je peux me permettre, je vous trouve un peu aggressive à l’égard de Autain et Salesse et même si on peut émettre des réserves à leur égard je vous trouve tout de même injuste.
    Amicalement à tous,
    Henri.

    • depuis un mois je vis avec "la France d’en bas", de braves gens qui n’y comprennent plus rien et finissent par se désintéresser de tout... Le vote Le pen était majoritaire et pas nécessairement sur les bases que l’on croit, simplement sur l’idée "on en a marre, la vie devient trop difficile, avec cet euro on ne s’en sort plus... " Pas d’internet... Simplement ceux qui vont voter et qui ne savent même pas qu’il existe une candidat anti-libéral...

      La clinique puis la maison de repos se trouve dans le bassin minier, une petite ville dont le maire a été traditionnellement communiste. Au dernières élections la mairie a été perdue au profit de la droite avec un écart de 35 voix... Les deux conseillers municipaux communistes bien implantés dans le pays mènent un combat contre la droite et sont en mesure de reconquérir la mairie... Oui mais voilà, sur directive de la féxdération on a créé un collectif... Ceux qui bossent sont les deux élus communistes, ils ont la sympathie de toute la petite ville... le collectif est une sorte d’annexe d’ATTAC, avec quelques enseignants et cadres. Il y a eu une réunion pour décider de la tête de liste aux municipales et bien suûr le collectif s’est prononcé contre "les encartés communistes", ils ont trouvé une prof de collège qui est recemment arrivée et parle un langage abstrait incompréhensible... Dans de telles conditions la mairie ne va pas être reconquise sur la droite...

      Cette petite fable illustre bien la réalité de ce qui se prépare sur le terrain... Non je ne suis pas dure avec Clémentine Autain et Yves salesse, je suis simplement profondément choquée que ces gens là ne perçoivent pas cette réalité et envoient dans le mur l’espoir de tas de gens... Comment peuvent-ils avoir la prétention par leur seule personne, l’une parce qu’elle est jolie et l’autre parce que c’est un technocrate, de représenter un courant populaire ou qui devrait l’être...
      Comment quelqu’un comme Clementine Autain qui doit toute sa promotion à l’insistance du PCF peut-elle attribuer à Delannoe sa petite notoriété ? Tous ces gens sont à peu près sur le plan international aussi incompétents que Sedgolen... Ce n’est pas moi qui suis dure, c’est eux qui ne mesurent pas le poids de ce à quoi ils prétendent...

      Tout cela est tout à fait ridicule et je suis convaincue que PERSONNE en france aujourd’hui n’est en capacité de représenter dignement les pauvres gens avec qui j’ai cohabité durant un mois... Je voudrais tant que nous réalisions la dignité de l’engagement politique, celui que je trouve en Amérique latine, au venezuela, à Cuba, celui d’un peuple et pas celui de sauteur de cordes...

      Voilà pourquoi je préfère un candidat communiste, pas à cause de la personnalité de M.G.Buffet mais parce qu’il y a encore des militants du moins je l’espère... Je ne considère pas l’existence d’un parti comme une tare mais au contraire comme une garantie de démocratie...

      J’ajoute qu’au point de désastre où on est arrivé il ne reste plus qu’à être effectivement d’accord avec le texte de Seguy, Ralite et les autres... Il s’agit de sauver les meubles, mais je suis trés pessimiste parce que "la machine à perdre" est enclanchée non seulement pour les présidentielles mais pour toutes les élections suivantes... Allez vous vous ressaisir ?

      Danielle Bleitrach

    • Et pour les réserver à des gens qui, comme Clémentine Autain doivent tout au PCf mais ont parfaitement compris qu’il fallait pour faire carrière retomber du côté du PS.

      Danielle, tu dérapes ! Tu sais comme nous que si elle avait voulu "faire carrière", c’est au PS qu’elle se serait adressée. Et pas au parti en pleine déconfiture. Elle a pris la tête de la liste dans le 17ème en 2001, à un moment où venir du mouvement social aux côtés des communistes n’allait pas de soi" !

      Je me demandais pourquoi on ne te lisait plus. Bon rétablissement et amitiés !

      gib

    • elle venait du mouvement social ....dis-tu ...
      C’est fou ça le nombre de gens qui s’auto proclament représentants du mouvement social !!!
      En quoi est elle plus représentante du mouvement social que moi par exemple ? sur quoi se fonde sa légitimité ? par ce que elle est en passe de devenir la coqueluche des médias, parce qu’elle plait à Ardisson, Fogiel et Ruquier ?
      Pourquoi a t’elle plus que moi son mot à dire au sein du collectif national ?

      De glissements antidémocratiques en glissements antidémocratiques vous avez recréé le politburo, il s’appelle collectif national d’initiative unitaire : des gens élus par personne s’arrogent le droit de décider de la marche à suivre ....
      Vous croyez vraiment que c’est avec des cosntructions pareilles qu’on renouvelle la façon de faire de la politque ?

      Jips

    • Jips,

      Toi aussi, tu deviens soupçonneux. "Venir du mouvement social" pour reprendre l’expression ne m’amène pas à dire qu’elle est "la" représentante du mouvement social !!!

      Mon interpellation portait sur un autre sujet : quand Clémentine décide de proposer son aide au PCF, le débat entre militants "mouvementistes" -pour aller vite- et le PCF en est à ses balbutiements. Je souligne simplement le fait qu’elle a été une des toutes premières à accepter de prendre des responsabilités et donc des risques politiques. Et qu’elle l’a fait avec le parti communiste au lieu "d’aller à la soupe" rue de Solférino.

      Jips

    • Elle a accepté de prendre des risques ?????
      Non, il s’est trouvé qu’elle su très habilement s’insérer dans les négociations entre le PS et le PCF lors de la préparation des municipales de 2001.
      Le PS ne voulant pas d’une tete de liste PCF, elle a joué, comme toujours, de son "profil" de son non encartage en sautoir pour s’imposer, appuyée qu’elle était par toute la tendance martelli au sein du PC.
      Il est évident vois tu qu’à Paris les places sont très chères au PS, les prendre au PC est plus facile surtout quand il a tendance à l’autodestruction sous la direction de Robert Hue.
      On se demande où sont les risques puisque même battue elle est devenue maire-adjointe auprès de Delanoe (on dit qu’elle est la préférée du prince, c’est tonton bertrand qui l’a mariée en tout cas...)

      Adjointe à la jeunesse, son bilan personnel a la mairie de Paris est pour le moins .... mitigé puisque les inscriptions en centre d’animation jeunesse ont chuté de près de 30% .... (explosion des tarifs)

      Jips

    • au fait Jips c’est moi, toi tu es gib il me semble.

      Jips

    • elle su très habilement s’insérer dans les négociations entre le PS et le PCF

      elle a joué, comme toujours, de son "profil"

      on dit qu’elle est la préférée du prince, c’est tonton bertrand qui l’a mariée en tout cas

      On atteint le comble de l’odieux et du sournois. A quand l’ouverture du goulag ? Berk !

      En quoi est elle plus représentante du mouvement social que moi par exemple ?

      Pourquoi a t’elle plus que moi son mot à dire au sein du collectif national ?

      Parce qu’elle est ce que tu ne seras jamais. Parce qu’on lui souhaite de ne pas devenir ce que tu es.

    • on peut apprécier ou ne pas apprécier le propos mais au moindre mot faire appel au goulag prouve l’état d’esprit de certains : de l’anticommunisme pur jus...

      Honnêtement c’est à vomir ce qu’on lit désormais sur les communistes ici même... Sans eux vous n’auriez eu aucune conquête sociale, les luttes ouvrières et celles anti-coloniales, vous devez plus aux communistes que ce qu’ils vous doivent... Alors si je dois voter pour quelqu’un qui méprise l’histoire et a la tête pleine de ce qu’on ne cesse de lui raconter sur les communistes, tous les mensonges des médias... Moi c’est clair je m’abstiens... Ou vous me respectez ou ne comptez plus sur moi pour vous servir de marche pied... Au niveau national comme au niveau local, nous ne serons plus vos porteurs d’eau...

      Danielle bleitrach

    • Je ne parlais pas des communistes.

      Mais de ceux, comme ce Jips et quelques autres, qui en dénaturent l’esprit avec acharnement. Comme d’autres, en d’autres temps, avec les dégâts que l’on sait.

    • A la base l’article parle de la trahison - une de plus - de Politis vis-à-vis de ses lecteurs ; une fois de plus le fil du forum dévie vers la question de l’unité antilibérale, et une fois de plus on assiste, ne serait-ce que par messages interposés, à l’échec d’une entente pour contrer le fléau capitaliste et libéral. si l’Union c’est la guerre, alors je suis déçu. Merci de penser aux ouvriers qui triment - dont je suis - et qui en ont franchement rien à branler de savoir si tel est lambertiste ou spartakiste, kautskyien ou blumiste, tendance Thorez ou franc-maçon. Il faut que le monde change et vite.
      Je crois me souvenir de ce vieil homme - qui doit se retourner dans sa tombe - disant :"Jusqu’à présent la philosophie s’est bornée à interpréter le monde, il s’agit maintenant de le transfomer."
      A la fin d’un petit livre il achevait sa pensée par cette phrase ô combien fabuleuse : "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous."
      Avec l’alternative libérale, qui devrait être un formidable levier d’adhésions des masses populaires à une construction possible - et nécessaire - d’un monde plus juste, plus équitable, plus libre, nous en sommes réduits à ce nouvel adage "Force progressistes françaises : déchirez-vous !"

      Hamilcar Barca

      http://www.webzinemaker.com/hamilcarbarca

    • Hier sur France Inter, Mermet, 15h, Politis a encore pris parti CONTRE MGB.
      C’est triste quand même un journal qui se dit de gauche et rebondit ainsi.
      Surtout que le même journaliste n’a même pas pris la peine de répondre à un auditeur qui l’avait auparavant interpellé au sujet du Venzuéla.
      Mathilde

  • Eh bien, les vieux stal’s, en pleine forme !
    Vous avez raison : il n’y a rien de plus urgent que de taper sur un petit canard comme Politis !

    Faut-il répondre à un procureur digne des procès de Moscou ?
    Si c’est pour essayer de le convaincre, à l’évidence, non …
    Tout son réquisitoire — fait de citations tronquées, d’affirmations aléatoires, d’allégations mensongères — ne mérite que silence du mépris.
    Le problème est que quelques-uns le lisent, et quelques-uns le croient. Alors, faut bien passer le jet. Allons-y pour la corvée de chiottes !

    1— Je réponds ici pour Politis, pas pour RSF. Je ne fais pas partie de cette association (bien qu’ayant été sollicitité par Robert Ménard dès sa création), je ne suis pas d’accord avec elle, notamment sur Cuba, je n’approuve pas ses liens avec les milieux anti-castristes, ni ses sources de financement ; je pense, en revanche (comme Denis Sieffert) que certaines de ses campagnes pour obtenir la libération de tel ou tel journaliste emprisonné, torturé et/ou menacé de mort ont été nécessaires et utiles — et sur ces points-là, je ne regrette pas que Politis ait relayé son combat.

    2— Le procureur Vivas ignore manifestement tout de la façon dont fonctionne un journal. Il y a une rédaction d’un côté, un service commercial de l’autre. Le service commercial dépend de la direction administrative, poste, jusqu’à une date récente, (mal) occupé par un certain Jean-Pierre Beauvais, soutenu par Bernard Cassen et Jacques Nikonoff et membre éminent de la coterie qui a, à Attac, les faveurs de M. Vivas. S’il a des reproches à faire aux choix publicitaires de Politis, il sait donc à qui les adresser (y compris pour le dernier paru, les emplacements de pub étant retenus assez longtemps avant parution).

    3— Pour en finir sur ce point (mais c’est ce qu’il y a de plus drôle dans la diatribe qui nous est faite) : j’affirme ici que Politis n’a jamais touché un sou de RSF, pas un ! Comme chacun peut le constater, Politis est un magazine noyé dans la publicité … Nous avons, en effet, quelques encarts, de-ci, de-là. Quelques uns sont payants, très peu : en général, ceux de maisons d’édition, ou de sociétés mutualistes ou de l’économie solidaire. Autrefois, lorsque je dirigeais Politis, j’ai aussi sollicité et obtenu quelques rares encarts de sociétés publiques, comme la RATP, par exemple. Mas la plupart des publicités qu’on peut trouver dans Politis sont des pubs gratuites (pour des associations et des causes plus ou moins proches, genre Restos du cœur — celles pour RSF entrent dans cette catégorie ; soit des échanges avec des publications elles aussi plus ou moins proches : selon des critères qui tiennent compte du tirage, un quart de page de pub pour le Diplo s’échangera avec une page, voire plus, de page pour le Diplo dans Politis.

    4— Quand le proc’ Vivas cite telle ou telle brève de Politis qui critique Cuba (Cuba est au-dessus de toute critique ?), il choisit son menu pour nourrir son argumentation ; il oublie d’autres papiers, ou il ne les a pas lus : par exemple une tribune de Tubiana très sévère pour Ménard, à la sortie de son bouquin. De même, quand il nous rapproche de Libération sur l’affaire Chavez antisémite, alors que nous les avons violemment "contrés" sur ce point …

    Tout est de cette eau-là, dans le papier de Vivas. Une eau sale, déversée pour salir.
    Il dit avoir été "bombardé de toute parts, et même par Attac", lors de notre souscription superbement réussie (désolé de la peine que ça peut te faire Vivas, l’"ambulance" va rouler encore un peu !) ; que sous-entend le "même par Attac" ? Eh bien, cette fois, Vivas se garde de préciser, comme il l’avait fait précemment dans un message putride sur les listes d’Attac, accusant Politis d’avoir eu accès aux fichiers d’Attac. Il doit savoir maintenant que cette accusation est une pure diffamation, donc il reste dans le vague … Maintenant, que de nombreux militants d’Attac aient soutenu Politis et relayé notre souscription sans qu’il soit nécessaire de magouiller ou de les soudoyer, c’est parfaitement vrai ; mais c’est sans doute inimaginable pour un vieux stal comme Vivas …

    Enfin (mais on pourrait continuer encore longtemps), sur la candidature Buffet et notre anti-communisme supposé : nous avons, sur cette question de la candidature unitaire, exactement la même position que celle de Séguy, Ralite, Sève et Mazauric, tous anticocos bien connus !
    Où l’on comprend mieux que M. Vivas, écrivain, ait du mal à faire prendre ses livres au sérieux.

    Bernard Langlois

    • "goulag", "stals", toujours les mêmes arguments, les Communistes français ont-ils un jour attenté à vos libertés ? Danielle à quand un livre analysant la culture française de l’anticommunisme depuis ses origines et ses conséquences sur la vie de millions de gens. JdesP toujours et encore plus militant du PCF pour gagner.

    • Faiblard, comme réponse , non ?
      Ou est-ce que vous considérez qu’être anti-stalinien c’est être anti-communiste ?
      Dans ce cas, vous caractérisez mieux ce que vous êtes que ce que je suis …
      B.L.

    • J’ai bien des fois dit et redit ici même que j’avais quitté le PCF depuis mars 2003, mais ce choix ne m’interdit pas de considérer l’anticommunisme comme une tare.

      J’ai toujours voté pour le PCF et plus je lis des âneries contre ce parti plus je suis convaincue que je vais encore et toujours le soutenir. Il me vient à vous lire l’envie de reprendre ma carte (je résiste rassurez-vous !) tant je hais une dimension du stalinisme, celle qui consiste à être du côté du manche et pratiquer le procès injurieux. Ce que ce texte torchon de Bernard langlois pratique contre Maxime Vivas.

      Oui à vous lire j’ai le regret que le PCF se soit embarqué avec des gens qui ont déjà coulé ATTAC et pratiquent la désunion anti-libérale et qu’il laisse de ce fait le terrain du NON des couches populaires à l’extrême-droite. Ne voyez-vous pas que c’est là le véritable danger ?

      Enfin je suis en train de travailler la question du stalinisme, il y a beaucoup à dire et surtout qu’on attend encore une véritable critique de gauche de l’échec du socialisme européen... La seule critique y compris du PCF, de la LCR et bien d’autres ayant été d’emboiter le pas aux vainqueurs.

      Enfin qu’avez-vous à reprocher aux communistes français, ils ont donné leur vie, leur jour et leurs nuits, l’avancement de leurs carrières, ils ont été renvoyés de leur travail pour vous défendre... Quand ont-ils attenté à vos libertés, ils les ont défendues en donnant la leur...

      Maxime n’est pas membre du PCf, pas plus que moi désormais, mais je le considère comme un communiste, un homme courageux qui sacrifie son prestige d’écrivain à ses convictions... Pour moi un communiste c’est ça...

      Danielle bleitrach

    • Mais vous faîtes bien ce que vous voulez, Mme Bleitrach, si vous saviez comme ça m’indiffère …
      Moi je réponds au procès stalinien de M. Vivas en opposant des faits à ses assertions diffamatoires. Je constate que sur l’objet de son filandreux et fielleux message, vous n’avez strictement rien à dire !
      B.L.

    • Monsieur Bernard Langlois

      sur le message de Maxime Viva que je ne trouve ni fielleux, ni filandreux, je partage totalement l’essentiel qui n’est pas dirigé contre Politis mais les liens de ce journal, que j’estime sur le fond même si je n’en partage pas tous les articles, avec des gens comme Robert ménard et RSF.

      Aux arguments et aux analyses de Maxime Vivas contre Robert Ménard, j’ajouterais un argument qui je pense ne peut être que partagé par un journaliste : Robert Ménard se présente comme le défenseur d’une profession, une sorte de supersyndicat planétaire. Mais non seulement cette défense au niveau planétaire choisit ses ennemis et ses amis d’une manière suspecte, non seulement il ment sur ses liens véritables avec la CIA, mais sur le plan de la défense des intérêts des journalistes, il promeut une vision corporatiste qui unit inextricablement les intérêts des grands propriétaires, des annonceurs et ceux des journalistes. Cela est parfaitement nuisible à la profession, à son indépendance si celle-ci existe encore.

      Croyez bien que je considère que cette profession n’est pas pire que les autres et on y trouve des gens courageux qui se battent dans les pires conditions... Il est de notre devoir de les défendre mais il faut eux-mêmes qu’ils soient impitoyables contre les dérives à la Robert ménard. Vous devriez donc remercier Maxime Vivas et l’exigence dont il témoigne... Cette exigence est argumentée et sa dénonciation de Robert Ménard vous aide car on ne saurait tout connaître...

      Donc j’appuie sur le dossier RSF Maxime Vivas. En ce qui concerne ATTAC je déplore l’autodestruction de cette organisation à laquelle je n’ai jamais appartenu. Je n’ai jamais fait la moindre remarque sur cette autodestruction. Cet aspect là de la vie militante de Maxime le concerne et je n’ai pas à intervenir sur un dossier que je n’ai suivi que de loin.

      Sur M.G.Buffet : voilà ce que j’écris à partir d’un autre texte, c’est une position politique qui respecte les autres, avance des arguments.(A) si vous voulez en prendre connaissance, vous remarquerez que mon désaccord avec la position de Politis rejoint pour une part les analyses de Maxime sans toujours coincider avec lui. L’estime que j’ai pour maxime ne m’empêche pas dans certains cas de polémiquer avec lui comme cela a été le cas lors de la ridicule affaire Redeker, mais toujours en gardant le fond : la confiance que j’ai dans l’homme, dans ses engagements. Ce qui nous permet de nous retrouver et de nous battre ensemble y compris sur Cuba...

      C’est ce que je souhaite de votre part, une polémique mais du respect et vous en avez manqué à Maxime dans votre réponse.

      Danielle Bleitrach

      (A)Texte sur M.G.Buffet candidate

      Oui la direction du PCF porte une lourde responsabilité dans le bordel ambiant, je ne le dis pas d’aujourd’hui... Quand on fait un congrès du PCF sur la candidature communiste aux présidentielles et que dès le lendemain, sans même s’en être ouvert aux militants rassemblés en congrès, on lance dans l’huma une pétition (de quelques intellectuels inconnus) pour candidature de rassemblement, on aboutit au désordre ambiant : pour les communistes la canidature de rassemblement est M.G.Buffet. Pour les autres c’est tout le contraire. Je dirai même que la seule chose qui les fédère est "tout sauf M.G.Buffet". En fait si on fouille bien ils n’ont plus comme argument que l’exaltation de la marginalité groupusculaire et leur refus des forces organisées... Avec l’idée lumineuse que les Français en auraient assez des organisations, des partis, ce qui est la thèse bien connue de toutes les extrêmes-droites... Et en prime la palme à la médiatisation, prenons comme candidat celui ou celle qui passe le mieux à la télé.

      Et on ressort dans la même logique l’anticommunisme primaire supposé des Français, ils ne voteront jamais pour une communiste encarté, secrétaire de son parti... Donc il y a un triptique :
      l’anti-partisme, l’anti-communisme et le tropisme médiatique... Tout cela on le voit fleure bon le printemps révolutionnaire ou simplement progressiste.

      L’anticommunisme alors même qu’on attend des communistes qu’ils fournissent les militants, et même le financement de la campagne, c’est fort de café. Bien que les communistes aient l’habitude de promouvoir des candidats qui ne leur apportent pas une voix et refusent de surcroît non seulement de se plier à une discipline de groupe, en particulier sur le plan financier et rejoignent de fait le PS. je pense à la liste "Bouge l’Europe", la promotion de Philippe Herzog et "la féministe" Freisse (?)... Honnêtement j’ai l’impression qu’il se prépare un certain nombre d’individus du même tonneau pour les élections locale...

      En ce qui concerne les partis, le refus des forces organisées, on assiste aux mêmes incohérences politiques. Dites vous bien en effet qu’il n’y a de candidats aux présidentielles crédibles que ceux qui ont l’appui de forces organisées... Il ne s’agit pas d’un référendum où s’additionnent les choses les plus contradictoires, mais du choix de celui qui de fait va devenir l’autocrate de la République française (c’est ça la Constitution et son piège). Le vote en faveur du quinquenat a encore renforcé la tendance... Et toutes les élections qui suivront en particulier les législatives et les municipales partiront de là... C’est une escroquerie comme le dit Denis, mais le fait est...

      Quant à la médiatisation, le plus connu n’est pas celui que les Français souhaiteraient comme élu... Il y a désormais un art d’utiliser le discrédit médiatique : l’enjeu est justement d’avoir dans le camp opposé le ou la candidate la moins crédible aux yeux des Français... Ainsi la droite, sa presse, sa radio, sa télévision, son MEDEF, a tout fait pour gonfler la candidature de Segolen, la médiatisation ça sert à cela... On flatte le plus nul, celui qui tiendra le moins bien la route, celui ou celle qui est seul...

      Il y a des moments où on peut se demander également si pour certains "anti-libéraux" la vision du meilleur candidat anti-libéral n’est pas un succédanné de Coluche, le candidat le mieux médiatisé, le plus indépendant des partis... Et dire que c’est ça qu’on conçoit comme une nouvelle manière de faire de la politique...

      En fait si vous suivez bien ma démonstration je crois que la seule chance de voir surgir une force anti-capitaliste, anti-impérialiste est d’accepter la candidature de rassemblement qu’est M.G.Buffet. J’irai même plus loin, il est temps de construire un grand parti révolutionnaire au lieu de se raconter qu’un rassemblement de non encartés est la solution... Alors que cette solution est non seulement inefficace mais antidémocratique. Il faut tirer le bilan des échecs, ceux du socialisme européen, ceux d’organisations comme ATTAC mortes d’absences de liens avec les couches populaires, et sans doute le brouillon échec de cette candidature anti-libérale.

      Tout n’est pas désastreux, des choses ont germé, il faut construire, cela passe par le choix du candidate crédible aux présidentielles et je n’en vois pas d’autre que M.G.Buffet même si elle doit faire 2 ou 3%... C’est plus sûr qu’un Coluche à 12%... Pour l’avenir que nous devons construire ensemble...

      Amicalement en prime je vous dis : Si vous me construisez le vrai parti dont nous avons besoin, je vous promets que j’adhère...

      Danielle Bleitrach

      (1) Excluons quelques partisans de Robert Hue qui veulent lui faire la peau... Et tiennent à sa candidature comme la corde tient le pendu...

    • Vous soutenez Maxime Vivas sur l’appréciation qu’il porte sur RSF : je n’ai rien à y redire. Je ne suis pas le porte-parole de RSF, loin de là. Et les seuls liens que Politis entretient avec cette ONG, c’est d’accepter — comme toute la presse, ou à peu près — de passer, de temps à autres, des encarts publicitaires GRATUITS pour soutenir une cause (que vous qualifiez de "corporatiste" : libre à vous de juger que le sort d’un journaliste ne concerne en rien ceux qui ne le sont pas) que nous estimons juste.

      Mais vous soutenez aussi Maxime Vivas sur ses attaques haineuses et mensongères sur Politis (que vous dites estimer par ailleurs : ça me paraît assez contradictoire) qui constituent la vraie cible de son pensum, RSF n’en étant que le prétexte : rien que le titre du message le dit assez clairement ! Là-aussi, libre à vous.

      Mais libre à moi de ne pas aller plus loin dans l’échange avec vous.

      Bernard Langlois

    • De Maxime Vivas à Bernard Langlois.

      S’il ne s’agissait que d’une polémique entre Bernard Langlois et moi, il serait mieux de ne pas encombrer cet espace. Mais j’ai posé la question de la dérive de la presse, du rôle de RSF dans la propagation des thèses US dans nos médias. Langlois y répond par le cynisme, l’esquive, le mensonge, des injures (« stal, procureur… » ) et des rodomontades sur-sarkosiennes, puisque, au Kärcher, il prétend substituer à mon intention le « jet » pour les « chiottes », au risque de mouiller les pages de Politis découpées en carrés que je vais dare-dare y accrocher au clou rouillé (pardon je me langloïse, je ne le ferai plus).

      Cynisme ? Oui quand il se plaint : « il n’y a rien de plus urgent que de taper sur un petit canard comme Politis ! », lequel Politis n’a rien de plus urgent que de taper sur les petits pays qui jouent leur peau face à l’Empire et sur ceux qui s’émeuvent de cet erreur de cible.

      Tromperie du lecteur quand il écrit ici, parce que je l’y ai amené, ce qu’on NE LIT PAS dans Politis : « Je n’approuve pas ses liens [de RSF] avec les milieux anti-castristes, ni ses sources de financement ». Encore un effort, camarade : quelles sources ? Allez !

      Esquive quand il renvoie sur « Jean-Pierre Beauvais, soutenu par Bernard Cassen et Jacques Nikonoff » (??? Ils travaillent à Politis ?) la responsabilité des pubs pour cette l’ONG aux financements louches. Politis plus cloisonnée qu’un bunker ? Or, il se trouve que j’avais averti le Directeur de la Rédaction il y a un an. Depuis un an, vous savez quelle ONG vous promouvez. C’était déjà signé dites-vous ? Mais pour qui est pourvu d’une éthique, les contrats honteux doivent être découpés en carrés et accrochés au clou rouillé… (Voir plus haut). Et pourquoi avoir persisté en novembre par un article RSfien qui empestait le rédactionnel-publicitaire ? Ordre de Nikonoff ?

      Les pubs pour RSF sont gratuites ? Aucun moyen de le vérifier. Mais si tel est le cas, c’est pire encore. Quel motif obscur vous pousse à vanter à vos lecteurs une ONG que vous n’aimez guère, dont vous désapprouvez les sources de financement et les liens avec Miami et dont on sait, à Politis puisque on y a lu « les Etats-Unis de mal empire », ses complaisances pour Bush et le Pentagone, sa proximité avec la CIA ?

      « Cuba est au-dessus de toute critique ? », interroge Langlois. Non. Et Politis ? Mais je parlais d’une charge de Politis par troncature d’un article de RSF écrit par une journaliste qui collabore avec le tripatouilleur d’un discours de Chavez. Mauvais voisinage !

      Je ne vous reproche pas vos critiques, mais votre partialité, votre mensonge par omission. Langlois écrit que je le rapproche de Libération. « sur l’affaire de Chavez antisémite, alors que [Politis les a] violemment « contrés » sur ce point. ». Traduire « l’affaire » par « la manipulation » et « Libération » par « Jean-Hébert Armengaud », qui co-écrit avec la journaliste qui inspire Politis. Langlois qui hurle contre la fraude à Attac, qui use envers moi d’un langage de hussard a de ces pudeurs de rosière pour ses confrères tricheurs !

      Mais RSF a fait pire que Libé sur Chavez. Et depuis des années ! Ses articles hostiles se comptent par dizaines, assez mensongers pour que le gouvernement bolivarien ait publié en mars 2006 une mise au point cinglante. Lors du coup d’Etat d’avril 2002, les correspondants de RSF à Caracas se réjouissaient tandis que leur siège parisien publiait un communiqué mensonger sur la « démission » de Chavez. A ce moment-là, deux pays au monde seulement avaient reconnu les putschistes (USA, Espagne) et une ONG qui parlait de « l’ex-président » Chavez. Quelqu’un a-t-il vu comment Politis a « violemment contré » cette ONG ? Que nenni ! Il fait sa pub et insulte ceux qui l’invitent à arrêter ça.

      Une tribune de Tubiana fut « très sévère » sur le bouquin de Ménard, se vante Langlois. Sauf erreur il s’agit d’une tribune donnée à Politis et à VSD. Pas d’un article de Politis. Mais de quel « bouquin » s’agit-il ? De celui, que Ménard écrivit il y a six ans, d’un autre sorti en 2003 ? Ce qu’a naguère publié (sans l’écrire) Politis n’est pas le sujet. Je parle de Politis d’aujourd’hui. Langlois évite de donner le titre du livre afin que le lecteur ignore le « détail » de la date et ne fasse pas l’addition des années de copinage.

      Arrivons maintenant au plus gras mensonge de Langlois qui affirme que « dans un message putride », j’ai accusé « Politis d’avoir eu accès aux fichiers d’Attac. » et qui s’élève contre cette « pure diffamation ». Sur une liste d’Attac, il est plus précis : Un « certain Maxime Vivas […] prétend sur nos listes que Politis s’est servi des listings d’adhérents d’Attac pour lancer sa souscription, et […] personne ne se charge de lui clouer le bec... »

      La Bruyère a épinglé ceux qui altèrent des textes d’autrui en y mettant du leur, les corrompent et les défigurent :"Ils les exposent à la censure, soutiennent qu’ils sont mauvais, et tout le monde convient qu’ils sont mauvais ; mais l’endroit de l’ouvrage que ces critiques croient citer, et qu’en effet ils ne citent point, n’en est pas pire."

      C’est ce à quoi joue Langlois. La vérité est la suivante :

      Dans un courriel à la direction actuelle d’Attac et à propos de Politis, j’ai écrit : " Vous n’auriez pas usé du sigle d’Attac et du fichier pour la promo d’un hebdomadaire membre fondateur ces temps-ci ?...". Pour qui sait lire, c’est donc exactement le contraire de ce que raconte Langlois. Je prétends qu’Attac a utilisé son listing pour promouvoir Politis auprès de ses adhérents. Je n’ai pas dit que Politis « s’est servi » de quoi que ce soit qui ne lui appartient pas.

      Je note par ailleurs que Langlois appelle ses lecteurs à me « clouer le bec ». Belle fatwa lancée à la cantonade. Et il ose me traiter de procureur et de stal !

      Langlois devrait se méfier des tours que lui joue son âge. D’une part il ne voit pas qu’il a adopté, pour me fustiger, le style ordurier et archaïque de l’extrême droite auquel Le Pen vient semble-t-il de renoncer, d’autre part il mélange ses fiches et m’attaque sur la candidature de M.G. Buffet alors que je n’ai rien dit sur cette affaire. Rien. Il suffit de savoir lire et de ne pas laisser la bile jaune monter jusqu’aux yeux. Langlois finira par m’accuser aussi d’avoir empoisonné Litvinenko au polonium.

      Enfin il termine par cette mesquinerie : « Où l’on comprend mieux que M. Vivas, écrivain, ait du mal à faire prendre ses livres au sérieux. »

      Sept livres, deux prix, des critiques positives quasi unanimes, le tout sans appeler la terre entière au secours, sans sponsors, sans racolage, sans compromission avec la clique des types de Miami, sans concession à ce que je crois de juste et de beau. Sans lécher les riches ONG et savater les petits pays. Au demeurant, il faudra bien qu’un jour Politis arrête de dire tout et n’importe quoi au gré de ses humeurs caractérielles. Tantôt Sieffert, qui m’a lu, donne envie à ses lecteurs de faire de même, tantôt Langlois, qui ne m’a pas lu, déplore le peu de sérieux de mes livres. C’est du n’importe quoi dans la minable attaque ad hominem.

      Mais laissons. Notons plutôt que Langlois se tait quand je le mets au défi de parrainer Mumia Abu-Jamal avec RSF, quand je dénonce leur malveillante troncature d’un texte, quand je montre qu’il traite Bush mieux que Castro, quand je révèle le rôle de RSF au Venezuela, quand je prétends que RSF est mouillée avec l’extrême droite et qu’elle s’impatiente de voir publier Mein Kampf, quand je déplore que Politis n’ose accoler, même pas pour poser la question, les sigles RSF et CIA. Et, bien sûr, lui qui veut qu’on me fasse taire et que j’invite à parler, renonce à écrire un article sur RSF comme on en trouve sur le Net ou dans la presse écrite US et latino-américaine.

      Langlois insulte, répond à côté, ergote, travesti mes textes, fait des impasses et éructe le gros mot favori de Le Pen : Stal ! Pour un peu, il me dirait d’aller voir à Moscou et de lire la Pravda, pour voir si c’est mieux.

      Allez, Langlois, malgré vos fatwas, je vais continuer à dire, parce que je crois à l’utilité du débat et des affrontements, des vérités et des critiques, sévères mais justes, émises en temps utile, sans anathème, sans haine, sans appel au lynchage.

      Hélas ! Votre réponse m’a convaincu que Politis va subir le sort de Libération, le journal qui a eu toujours raison contre ses lecteurs. Et qui a su le leur dire !

      Adieu, Langlois, j’ai peu d’estime pour ceux qui brandissent la muselière en prétendant porter la liberté d’expression plus haut que tout.

      Maxime Vivas (l’homme qui osa critiquer Politis).

      PS. Langlois, si vous croisez un ministre UMP, un fasciste, si un confrère contredit Politis, vous êtes désormais obligé de l’insulter. Sinon, c’est pas juste. Sauf si vous arrivez à prouver (pas à affirmer, hein !) que je suis à la fois stal et facho. Attention, le fait que je vous contredise n’est pas une preuve susceptible de convaincre le tribunal populaire. Pour vous mettre sur la piste : trouvez les textes où je mens, prouvez que je magouille ceux des autres pour leur faire dire le contraire de ce qu’ils disent, montrez que je fréquente la maffia d’extrême droite, que j’offre un bouquin d’Hitler à mon entourage pour Noël, que je roule pour Bush, que j’aime les coups d’Etat téléguidés par la CIA, que j’appelle à faire taire ceux qui ne sont pas d’accord avec moi, que je les invective pour éviter de discuter leurs thèses, etc.

      Bon courage !

    • Sacré Vivas !
      C’est bien, mon vieux, continuez d’écrire vos beaux livres, j’ai assez perdu de temps avec vous. Vous êtes in-dé-cro-table !
      B.L.

    • Non, en effet, mais reconnaissez que l’amalgame bien entretenu, surgit à chaque fois que l’on a quelque chose à reprocher au PCF et à ses militants. Nous sommes le plus ancien parti politique de France, les générations s’y succèdent et ne se ressemblent pas, nous nous sentons nous militants du PCF agressés injustement en permanence à travers notre engagement personnel par ce climat d’intolérance.
      Sous votre plume, et celle des médias soumis aux pouvoirs d’État et d’argent ces qualificatifs blessent et participent d’un véritable accommodement à cette société qui reste encore "supportable" pour certains.
      Pas pour nous et c’est la raison pour laquelle nous sommes très normalement, l’objet des toutes les critiques venant de toute part. Mais celles venant de ceux qui se disent à gauche du PS nous sont les plus pénibles et les plus injustes.
      Vous venez une fois de plus, Monsieur Langlois de perpétuer cette tradition culturelle en vous caractérisant mieux que je n’aurais pu le faire.
      Que vos affinités politiques et personnelles ne vous portent pas vers le PCF, je le conçois, mais changez ce discours emprunté à la rage de ceux qui nous croyaient moribonds et constatent leur faiblesse voire leur incapacité à construire seuls une alternative.
      Ceci dit je pense que vis à vis de la résistance au Pouvoir vous restez pour moi une référence d’honnêteté, d’intégrité et de courage dans votre métier. JdesP

    • vous m’avez mal lu :

      la profession de journaliste concerne d’autres que les journalistes, mais la principale limite à l’exercice du "droit à l’information" vient des "propriétaires" et des "annonceurs". Les journalistes pour remplir le droit à l’information et jouir donc du respect et soutien général doivent être émancipés de cette tutelle...
      Un syndicat défend la profession en s’opposant souvent à ceux-là, alors que Robert ménard outre ses liens avec la CIA bénéficie de ceux de Publicis (dont l’agence nord américaine a pour principal client l’armée US)... Il n’attaque jamais annonceurs et propriétaires, bref il est du côté du manche et défend la liberté de la presse au Zimbawe...
      Ce sont ces FAITS que Maxime Vivas met en lumière...

      Danielle Bleitrach

    • Merci du compliment.
      Maintenant, pour ce qui est de mon anticommunisme supposé, vous faites fausse route :

      1— Vous ne trouverez rien d’anticommuniste sous ma plume, ni dans Politis : nous avons toujours combattu, par exemple, les thèses des soi-disants anti-totalitaires (à la BHL et cie) qui assimilent communisme et nazisme ; par exemple, les bouquins de Courtois. Comme nous avons souvent rappelé la part prise par l’URSS dans la victoire contre Hitler, le plus souvent occultée par les médias. Comme nous avons appelé au vote pour le candidat communiste lors de l’élection partielle de Gardanne, contre Kouchner. Quues exemples qui me viennent à l’esprit, parmi bcp d’autres …
      2— En ce qui me concerne personnellement, j’ai voté à plusieurs reprises pour un candidat communiste ; et je me suis même désisté pour un candidat communiste lors des législatives de 1973, où j’étais le candidat du PSU en Seine-et-Marne, dans le fief de Peyrefitte (si la première assertion n’est pas vérifiable, la seconde l’est aisément.)
      3— Je suis, en revanche, un antistalinien farouche ; et le procès que fait Vivas à Politis a tout du procès stalinien.
      4— Sur le cas particulier de l’actuelle campagne présidentielle, je n’ai rien contre la personne de Marie-George Buffet, pour qui j’ai de l’estime. Je constate simplement que le maintien de sa candidature ne peut en aucun cas permettre la candidature unitaire à laquelle j’aspire, avec les millions de français de gauche qui ont voté non au référendum. Danièle Bleitrach dit plus haut que ça n’est pas grave, qu’il vaut toujours mieux une candidature communiste à 3 %, etc. Ce n’est pas du tout mon point de vue. Je me sens en phase avec des gens comme Martelli, Séguy, Ralite et autre Braouezec : si c’est être anticommuniste …

      Cordialement,
      B.L.

    • Etre anti-stalinien, ce n’est pas appeler à la vindicte publique contre un contradicteur, le couvrir d’injures, falsifier ses propos, accumuler des pièces à conviction bidons et se défiler après avoir ouvert le procès. Nous sommes bien là dans un de ces procès de Moscou auxquels n’assistaient pas ceux qui les avaient instruits.

      B.L surfe sur l’horreur de l’époque stalinienne pour disqualifier, non pas des arguments (il les fuit) mais ses détracteurs.

      je note comment il voulut mordre ici avant de fuir (Kaï, kaï, kaï ! ) sans rien avoir pu démentir de mes assertions et sans relever un seul de mes défis.

      Le PCF (dont je ne suis pas membre) s’est déstalinisé n’importe comment : il a laissé tomber les débris autour de lui et, paf, sur Langlois !

      Adieu, Joseph ! Puisque tu n’as rien à dire, restons-en là.

      MV

    • j’en suis à me demander si ceux qui se disent "communistes" (dans ces messages) méritent eux mêmes d’êtres des enfants des révolutions.
      comme chaque fois que je lis de tels messages un besoin de vomir me monte à la gorge.
      cette haine des gens , (je ne parle pas de Bernard Langlois) dans ces messages .... me fait peur. Comment pourrons nous reussir notre pari électoral avec de tels propos ??
      d’autres messages qui attaquent Clémentine AUTAIN sur sa soi disant bonne tenue dans les médias ...etc..., sans critiquer ses idées (et c’est normal car elles sont les notres), ne rend service à persnne si ce n’est à la désunion.
      Vous qui vous dites communistes vous faites un très grand mal au parti et à MGB ; bien sûr les militants se sentent agressés quand ils sont attaqués, mais je n’ai jamais entendu d’attaque personnelles contre le PARTI et contre MGB. c’est la place occupée par MGB qui risque de mettre à mal notre Projet si le PCF la maintien comme candidate : tout cela est en débat aujourd’hui. j’espère qu’il en sortira quelque chose...
      quand on reproche à Clémentine AUTIN d’aller à la soupe du PS, combien de Communistes le font encore mieux : prenons l’exemple de JC Gaissot et des dirigeants du PC de l’Hérault et dans une moindre mesure du Languedoc Roussillon : comment accepter les propos tenus par Frêche ? si ce n’est pour continuer à manger, même à BOUFFER, de plus qu’ils, pour des ambitions personnelles (téléguidées par la Région ?), courcircuitent les Collectifs locaux citoyens montés naturellement et objectivement....
      je suis militant CGT dans la fonction publique territoriale, quand je vois ceratines positions prisent par des élus PC dans la gestion de leur personnel, je suis dégouté. pourtant je n’en veux pas au PCF, mais je pense que ces élus là devraient revoir leurs convictions ou quitter le Parti, et, malheureusement, ce ne sont pas les exemples qui manquent.
      je présise que je suis un lecteur assidu de POLITIS et de l’HUMA aussi par abonnement.
      je ne suis pas toujour d’accord avec les écrits de l’un ou de l’autre mais je pense que nous avons besoins de cette presse à contre courant et que nous devons touours faire vivre le débat mais sans haine.

    • je n’apprécie pas plus que vous les positions de Gayssot face à Frèche. Non seulement il n’a rien dit sur le moment mais devant l’émotion générale il a donné sa démission et l’a reprise aussitôt que le CESAR de Septimanie (?) lui ait accordé des avantages...

      Je n’apprécie pas plus certains élus de chez moi qui vont à la soupe avec les socialistes... Oui mais voilà ce sont justement ceux-là qui ne souhaitent pas la candidature de Marie Georges Buffet...

      Car réfléchissez qu’a-t-elle à gagner dans ce qui devient une galère ? J’ai été souvent très dure face à la direction actuelle du PCf mais aujourd’hui je suis convaincue que si marie-Georges et une partie des communistes tient bon c’est tout sauf par intérêt personnel... Peut-être que je me fais encore des illusions mais ce que vous prenez pour le forcing des communistes et de leur secrétaire devient pour moi une raison d’espérer en ce parti, en son sens des responsabilités... Alors que tous les ventre-mous, tous ceux qui sont déjà ralliés au PS les pressent d’abandonner.
      Ils ne font que suivre Hollande qui a déjà dit : "Les communistes devront choisir entre un groupe et une candidate à la présidentielle".

      Interrogez-vous sur ce qui avantage le PS et sur l’étrange rassemblement qui est en train de se constituer lentement dans le sillage de Bové et besancenot ?

      Après des années de militantisme j’ai appris à me méfier des "évidences" et des pseudos-rendez-vous... Alors je ne suis pas sûre d’avoir raison mais je voterai communiste parce que c’est encore là où la duperie est moindre.

      Danielle Bleitrach

    • Je ne suis plus lecteur de Politis depuis belle lurette. Ça remonte aux temps de la débandade et de l’égarement passager.
      Mon empathie pour Maxime agressé a fait que, recherchant dans mes archives, je suis tombé sur une lettre que j’avais adressée le 14 février 1994 à Bernard Langlois.
      Elle débutait ainsi :
      "Monsieur Langlois,
      Je vous ai soutenu, modestement mais fermement, lors de l’affaire des têtes couronnées de Monaco, plus tard je vous ai suivi lorsqu’est né Politis, ensuite je vous ai critiqué lorsque vous m’avez paru dériver vers le consensus puis exécré quand j’ai vu Politis aboyer avec la meute contre Cuba la Superbe.
      Rupture consommée, etc…"
      Tout y est !
      Déjà.
      Comme l’écrit MV dans son style autrement plus enlevé que celui de BL, embarqué dans une "corvée de chiottes" dont il n’arrive pas à se démerder, "cet hebdomadaire était aussi menacé par lui-même". Personnellement, j’enlèverais le mot "aussi". La preuve, c’est que ma lettre du 14 février (restée sans réponse d’ailleurs bien que comportant des appréciations plutôt positives et une attente de ma part) était une réaction à une relance pour une reprise d’abonnement. Sans suite, évidemment.
      La fausse gauche sera toujours la fausse gauche et je fuirai comme la peste toute belle âme qui s’avilira à accoler le mot dictateur au nom de Fidel Castro. C’est non seulement jouer dans la cour de l’ennemi de classe mais faire la démonstration d’une légèreté idéologique manifeste.

      Gaston PELLET, un vieux Stal

      PS. A propos de cette abominable RSF et de sa pub dans Politis, une simple remarque : voilà une publication de "goche", "noyée dans la publicité" (dixit BL), dont la rédaction ignore totalement ce que fait son service commercial quant à…la publicité ! Logique, non ?. A quand une pub pour le MEDEF si le ser.com. juge que ça paie ?

  • Qu’est-ce qui lui arrive à Langlois ? Il est incapable de lire une analyse/critique et d’y répondre sans dérailler ? Les symptomes de "Libé-ralisation" de Politis seraient-ils déjà si avancés ?

    Question bête à Langlois/Sieffert : RSF paie ses pubs dans Politis ou pas ?

    Et pour conclure : traiter Maxime Vivas de stal lorsqu’on on est si conciliant avec ménard qui s’est allié avec une des droites les plus extrêmes de la planète fait plaisir à voir.

    Allez Bernard : July est parti, y’a une place à prendre.

    Oulala.... Je sens qu’on va bien se marrer à gauche dans les mois qui viennent.

    VDJ

    • Salut Danielle et bon rétablissement,

      Je ne te suis pas vraiment sur ce coup-la, car tu nous dis que les membres du PCF les plus "carriéristes" ne suivent pas MG Buffet. Or je ne peux que constater le contraire. Dans le Rhône, j’ai bien épluché les signataires pour des candidatures "antilibérales" et il se trouve que les premiers signataires se revendiquant du PCF ont été les dirigeants de la fédération et de la section de Lyon. Il s’agit des plus carriéristes et des plus ligotés au PS. On y trouve les adjoints de Collomb à la Mairie de Lyon et les conseillers régionaux (ils dirigent tous la section de Lyon et la fédération). Sans une attitude de soumission à la politique du PS, ils n’auraient jamais pu être élus. Ils mangent tous dans la main du PS !!! Leur attitude peut même être dégueulasse au point que je ne pourrais jamais me résoudre à les appeler camarade. Fin juin, un membre du PCF a été expulsé de son logement avec sa femme et ses deux filles. Or l’adjoint au logement de la ville de Lyon est membre du PCF et les élus et la section de Lyon du PCF ont osé dire à ce camarade expulsé d’appeler le 115... Ce sont des gens qui n’ont aucune dignité.

      Ils manoeuvrent depuis déjà longtemps dans le dos des adhérents du PCF pour ces collectifs "antilibéraux" dont je pense qu’il constituent l’antichambre de la dissolution du PCF dans le futur parti de la gauche antilibérale. Rappelons-nous qu’il y a un an MG Buffet disait dans une interview qu’il y aurait un candidat communiste à la présidentielle... Si l’on continue sur cette lancée, il n’y aura plus de groupe communiste à l’Assemblée, mais un groupe "antilibéral", terme dont la signification apparaît de plus en plus clairement comme une tentative de gommer les excès du capitalisme et non le combattre. Et finalement, ce que Hue a tenté il y a quelques années (faire disparaître le mot communiste) se fera d’une manière très perverse. Leur volonté est de faire disparaître l’histoire du PCF de la photo, pour aller vers un parti qui représente vraiment les couches sociales dont ils font partie, à savoir les couches moyennes.

      Je pense que MG Buffet ou pas, ils ne feront pas plus de 5 % (c’est entre autre pour cela que Bove s’est tiré...) car leur attitude est politicienne et ne cherche pas à s’ancrer au sein de la population par les luttes. De plus, Buffet était membre d’un gouvernement de collaboration de classe, quelle garantie a-t-on de voter pour elle ? Elle n’a jamais, avec le PCF (et notamment par les textes du dernier congrès) tiré les leçons de la période 1997-2002. Salesse était le collaborateur de Gayssot... Inutile de faire un dessin. Quant à C Autain, elle mange à tous les râteliers, joue le jeu de ceux qui combattent toute forme d’organisation tout en se faisant élire grâce à cette organisation... Elle a les dents qui rayent le parquet...

      Je ne cautionnerai jamais cette démarche de démission du PCF devant ses responsabilités historiques et me demande bien de quelle manière va-t-on pouvoir résister à ce qui nous attend après 2007. On risque bien d’assister à un gâchis d’espoir et de militants.

      Pascal de Lyon

      Salut à toi Victor...

    • cher pascal,

      je ne suis pas si éloignée que tu le crois de ta position... je suis convaincue comme toi que le parti ne résistera pas à ce dernier choc et que la direction actuelle porte une lourde responsabilité...

      Quand on a dit ça qu’est-ce qu’on fait nous les communistes ? D’abord on se situe comme nous l’avons toujours fait, non dans l’immédiat d’une situation au demeurant navrante mais par rapport à notre peuple, aux salariés, à tous ceux qui demain souffriront de cette débâcle... Il faut que les communistes restent là, on a besoin d’eux parce qu’ils sont les seuls à avoir cette conception non politicienne. Je ne défend pas une direction qui nous a conduit dans cette impasse, je défend le droit des communistes à être un véritable recours et je ne laisserai personne leur dénier ce droit. Cela passe par la défense de la candidature de Marie Georges Buffet, non en tant que ministre, non en tant que co-dirigeante des errances de Robert Hue, non en tant qu’organisatrice de cette foire, mais en tant que droit du PCF à présenter un cabndidat...

      Tu sais pascal à quel point cette direction, celle de l’humanité m’en a fait baver, mais nous sommes justement des communistes et j’ai déjà voté pour Robert Hue, candidat du parti contre la liquidation de Robert Hue... Gymnastique intellectuelle ? C’est celle d’une tradition révolutionnaire bien française, celle de Robespierre qui disait "le peuple doit être notre boussole" ou encore "Nos raisons d’exister vallent mieux que notre existence"...

      Pascal, Gaston, on aura encore besoin de nous, des gens comme nous, comme maxime Vivas capables de sacrifier carrière et honneur à une conception plus fondamental de leurs raisons de vivre... C’est ce que j’ai retrouvé à Cuba et tu sais que j’ai tenté de vous faire partager la bonne nouvelle : le monde, l’histoire se sont remis en marche, on a besoin de nous et le peuple français ne se contentera pas longtemps de ce à quoi on veut le contraindre. Essayons de limiter les dégâts pour que demain nous soyons plus nombreux, plus déterminés à chasser les arrivistes de tous poils...

      Danielle Bleitrach

    • « et les pubs dans l’HUMA ??? »

      arrêtez un peu.
      les militants communistes de base ont mon respect.

      les élus communistes et les dirigeanst départementaux ou régionaux pas souvent.

      je ne parle pas que des accoquinement avec le PS, ce qui n’est pas toujours le plus mal au niveau local, mais je parle aussi de leurs décisions quand ils sont gestionnaires d’une collectivité locale.