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FS – Les deux conducteurs des dénonciations de Report ont été réintégrés

Publie le mardi 19 décembre 2006 par Open-Publishing
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Un autre avait été réintégré par la sentence du tribunal

de Ugo Boghetta traduit de l’italien par karl&rosa

Le jour même où deux conducteurs sont morts dans un accident, deux cheminots (Bravadori et Carozzo), licenciés à cause de l’émission Report, ont été réintégrés : l’un a repris son service aujourd’hui et l’autre le reprendra le 1er janvier. L’un (Poggi), qui est dans une position particulière, manque encore à l’appel, tandis qu’un autre (Belfiore) a été réadmis par une sentence du Tribunal. Le Tribunal a d’ailleurs affirmé un fait très banal : à savoir la disproportion de la peine par rapport à la faute. Une histoire qui a vu une grande mobilisation et nombre de grèves touche donc à sa fin. Le problème de la sécurité des chemins de fer, à cause de cette émission aussi, est entré dans la sensibilité de l’opinion.

Dommage que tel ne soit pas le cas pour la véritable urgence : celle qui concerne la route avec ses 9000 morts et 250 000 accidents par an. Une histoire, celle des cheminots, qui pouvait être finie depuis longtemps, parce que tout le monde était d’accord en ce sens : du Parlement au Gouvernement à l’entreprise elle-même. Elle a duré si longtemps et a provoqué des désagréments aux cheminots et aux usagers parce qu’évidemment certains se sont mis en travers.

En effet, ce qui s’est passé ces derniers jours est symptomatique. On était encore dans une situation sans issue quand il a suffi que le Parti de la Rifondazione comunista, par une lettre à l’administrateur délégué Moretti, se propose comme médiateur pour une conclusion des négociations sous de brefs délais - parce que, justement, tout le monde voulait conclure - et il y a eu soudain une accélération rapide qui a mené à la signature de l’accord.

Tout le parcours mériterait plusieurs réflexions : de la manière dont les avocats ont établi la défense à la quantité excessive de personnes ayant signé des attestations de solidarité pour se faire de la publicité, en passant par à la faible intervention du gouvernement et bien d’autres choses encore.

Mais le grave accident où deux autres conducteurs sont morts nous rappelle, au delà de ses causes, que le problème de la sécurité n’admet pas d’inadvertance. Une inadvertance démontrée par le gouvernement, qui n’a pas encore approuvé une directive pour le nouveau cours des chemins de fer, une directive dans laquelle la sécurité doit passer de la sécurité « statistique », où un certain nombre d’accidents est compatible, à la sécurité intrinsèque : on doit toujours tendre au cent pour cent de la sécurité. Le nouveau plan industriel et l’organisation interne que le nouvel administrateur délégué devra préparer devront suivre cette manière de poser le problème.

Evidemment il faut des ressources, un contrôleur extérieur à l’entreprise et, comme nous l’avons proposé, des normes imposées par la loi, comme pour la route. En attendant que le dernier des quatre cheminots soit réintégré lui aussi et qu’il en soit de même pour le travailleur précaire débarqué avant l’heure des ferries FS du détroit de Messine, nous ne pouvons pas ne faire trésor de cette histoire.

La lutte et la persévérance payent.

http://www.liberazione.it/giornale/061217/default.asp