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Il y a un an, la tuerie de Nanterre

Publie le jeudi 27 mars 2003 par Open-Publishing

Une plaque sera dévoilée jeudi 27 mars 2003 à 18h à l’hôtel de ville en hommage aux neuf conseillers municipaux.

Il y a un an, la tuerie de Nanterre

A la veille du premier anniversaire de la tuerie de Nanterre (Hauts-de-Seine), le 27 mars 2002, la députée-maire communiste de la ville Jacqueline Fraysse se souvient de cette nuit "absurde" qui a permis de "tisser des liens qui n’existaient pas forcément" entre les élus présents lors de la tragédie.
Depuis la nuit où huit élus de la ville ont été tués et 19 blessés par Richard Durn, Jacqueline Fraysse explique mercredi dans "France Soir" qu’"elle a tendance à relativiser, à ne plus se faire tout un monde d’un détail" qu’elle aurait auparavant tenu à "régler sur le champ".
"D’un point de vue politique, nos relations au sein du conseil municipal n’ont pas changé : chacun a gardé ses convictions", précise Jacqueline Fraysse. "En revanche, nous avons eu à gérer, voilà un an, un certain nombre de choses ’humaines’ qui ont tissé entre nous des liens qui n’existaient pas forcément jusqu’alors".
Après la tragédie, l’équipe municipale "a eu des coups de fil, des e-mails, des lettres etc. Des personnes de tous âges, toutes confessions, de toutes sensibilités politiques", souligne Jacqueline Fraysse. "On a même eu des messages de la province et de l’étranger : de New York, du Canada ou de Suisse notamment".
"Quand on a un ami en détresse, on lui envoie un message tout en se disant que ça ne changera rien. Aujourd’hui, je mesure à quel point ces petites gestes ont une importance tout à fait essentielle", conclut Jacqueline Fraysse qui n’avait pas été blessée au cours de la fusillade.
Une plaque sera dévoilée jeudi 27 mars 2003 à 18h à l’hôtel de ville en hommage aux neuf conseillers municipaux. PARIS (AP)