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Un point commun, une déficience de morale et de logique

Publie le lundi 29 janvier 2007 par Open-Publishing
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Une étude rétrospective du système social fondé autour du principe de l’argent, quelle que soit sa conclusion, partira du principe qu’on peut découvrir des choses sur le système de l’argent qu’on ne pouvait pas deviner au début ; ce qui aurait tout changé si c’était à refaire. Et comme ça l’est...
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La structure sociale s’est édifiée autour du principe de l’argent, le seul bon moyen trouvé à une époque ante-informatique pour répondre à une exigence d’équité de la valeur des biens.

Ce bon principe a ensuite été bridé par sa mise en oeuvre, qui ne pouvait pas non plus deviner comment des inconvénients seulement dialectiques au début pouvaient engendrer bien plus tard tant de misère et d’injustices.

On peut se dire aussi pour ne pas trop mettre de côté le plan philosophique, que de toutes manières c’est l’humain, quel que soit son système social, qui se serait débrouillé pour en arriver au même stade évolutif social, celui où une interrogation collective doit déboucher sur des objectifs communs.

Mais bon je reste persuadé que le guerres sont injustes, persuadé et témoin des quiproquos calamiteux et des conséquences forcement désastreuses de tout déficit de dialogue. Qui lui n’aurait pourtant rien coûté. Mais la peur de refouler des choses impossibles à exprimer condamne toujours les guerres à éclater.

On parle de structure sociale à cause de l’enchevêtrement des concepts adoptés par le groupe social, de tout ce qui doit logiquement s’articuler autour de ces principes.

Et rétrospectivement, on peut observer que se réitère dans de nombreuses dimensions un même illogisme, en somme une familiarité dont semble naturellement hériter tout le système fondé sur le principe de l’argent.

D’office l’argent enclenche le principe de liberté de contrat, et déjà tout cela repose sur l’objectif individuel de possession maximale. Donc d’office, ça scelle une grande partie des possibilités de modalités de transactions, à un modèle unique, valable spécifiquement pour les transactions usuelles.

On peut dire que prendre ce point de vue, c’est à dire n’avoir à se défaire que d’aussi peu de contraintes lors de l’élaboration d’un système, rend cette circonstance comparable à un berceau exempt des dangers de la logistique, idéal pour l’apprenti topologue des systèmes.

Donc, pas de limite, et un concept simple permettant les échanges ponctuels. Mais déjà on pouvait déceler une défaillance logique dans ce principe, tout autant que ce principe scelle le principe de propriété privée sans le savoir, il est également inconscient de ce que le futur lui réserve s’il venait à être généralisé.

En fait c’est un système de conservation des richesses et d’assise du pouvoir, qui a été inventé dans un monde où les possesseurs d’or faisaient vivre les petites gens en échange de quoi ils leur fabriquaient leurs châteaux... L’argent n’allant que dans un sens, ensuite il a fallu inventer les impôts (me dis-je).

Tandis que si dès le départ on avait posé comme contrainte la nécessité d’équité et de juste répartition des richesses, alors toute une industrie administrative serait née de là, et en même temps ça n’aurait pas rendu illogique et anticoncurrentiel le principe de gratuité ou de bien public.

Ainsi une forme d’illogisme propre au système capitaliste se retrouve et s’amplifie au fur et à mesure de l’édification ’la plus logique possible’ faite autour d’un concept moteur qui, lui, n’est que très peu élaboré et pensé.

C’est comme si on voyait là le principe des fourmis, toutes identiques à peu de variantes près, et la fonction émergente de l’ensemble du groupe est sans commune mesure avec ce que peut évoquer une simple fourmi, pour ce qui est de la perfection et de l’harmonie.

Eh bien le système de l’argent, lui, fonctionne sur cette croyance, selon laquelle, à l’aveuglette, si chacun respecte la règle socialement fixée, alors la fonction émergeant que produit le système dans son ensemble est promit à être un summum de perfection et d’harmonie.

Quand les gens de droite s’exclament à la télé "c’est une honte cette culture du non travail" ils ne semblent pas se rendre compte que (outre le fait qu’ils donnent à choisir entre un esclavagisme et la construction d’une pensée libre) le principe que les fait ouvrir la bouche est une croyance occulte et jamais sondée, selon laquelle, "normalement", et même "normalement" + "avec ce système-là" tout devrait être idyllique. Le racisme utilise le même ressort qui doit être un vieux reflex culturel, en faisant croire que tout ira mieux quand on aura appliqué une méthode dénuée de sentiments, fondée sur une hypothèse extrêmement fugace. Le racisme c’est du capitalisme, un objectif est fixé, et personne ne réfute comment cet objectif a été présenté.

Cela est de la folie, une émanation de l’ignorance et de la psychorigidité.

Le fait d’agir comme ça, de tout fonder sur un principe vaseux, c’est lui qu’on retrouve tout au long de la psychologie de la société. C’est une société qui aime beaucoup la pensée magique, qui pour régler des problèmes, les font disparaître, ce qui est presque la bonne solution : tout dépend de ce qu’on entend par là, tout dépend de ce qui est resté insondé par la conscience.

Ainsi on peut estimer les deux autres piliers de notre société, en aval du concept de l’argent, eux aussi destinés à nourrir cette pensée magique sur laquelle tout repose : la libre concurrence et ensuite la popularité.

La libre concurrence c’est bien ça, une croyance qui prétend que de par la nature et les équilibres naturel, au bout du compte, la concurrence étant libre, chacun a sa chance de faire éclater sa bulle à la surface de l’eau qui bout.

Et voilà pour la conception terrienne de la structure sociale d’une société, c’est un truc qui bout et donc qui, grosso-modo, bouge, vit.

Et en face, la popularité, avec en eux la publicité, les sondages, la propagande (soit un aller-retour entre les dirigeants et le peuple) sont le deuxième contrepoids au système de l’argent, car confère toute son utilité à la croyance irrationnelle, qui l’entretient le système.

En quelque sorte, ce qui se passe par nature quand une topologie conforme progressivement un système, c’est que ces composants participent à ce que ce système s’agrandisse.

Dans un sens les humains n’ont rien fait d’autre que de capter et mettre en pratique des fonctionnements logiques.

Mais voilà, à l’échelle humaine, un tel système n’est pas automatiquement "moral". L’humain disposant de sa liberté, est amené à faire des bêtises, et donc de façon amplifiée, la construction progressive d’un système social peut très probablement être victime de ratés et de prises de consciences.

Cela aussi est alarmant quand j’entends des gens de droite qui veulent renvoyer d’eux une sensation de virilité, en fonçant tête baissée dans une argumentation qui n’est rien d’autre que antiscientifique.

En effet, quiconque expérimente, sait qu’on peut toujours se tromper, et d’ailleurs quand on voit l’état de la planète on se rend compte que c’est déjà fait, l’erreur a eu lieu, il reste à l’’analyser. Donc déjà quiconque a l’air sûr de lui, est un menteur ou un fou. Un vrai humain se pose des questions et cherche des réponse. Ce que je reproche aux politiciens fous-dangereux, c’est le nombre de questions qu’ils ne se posent pas. En fait ils ne le peuvent pas, ils sont "empêchés". Le système les en empêche.

L’argent, c’est mélangé à la vie, beaucoup de gens n’arrivent même pas à comprendre comment envisager quoi que ce soit sans forcément partir du concept de l’argent ; c’est très profondément ancré dans la conscience.

Les concepts non élucidés ont toujours cette tendance à rester fusionnés, indissociables, faisant la psychorogidité, où on ne peut plus toucher à rien sans mettre en branle tout le reste.

Ainsi les néoconservateurs enfoncent la pédale d’accélérateur en forçant la tendance d’asservissement des peuples afin de limiter la prise de conscience globale qui est antinomique avec le système capitaliste.

Ils ne sont rien d’autre que les bras armés de mots manipulants d’un système sans âme que la nature a rendu vivant mais sans morale, de sorte que les humains comprennent que finalement, c’est moral, tout est question de prise en charge des problèmes ; S’ils ne sont pas pris en charge par le système, ou que le système les crée avec négligeance, le système se fissure et puis cède brutalement.

C’est un courant de vie qui est indomptable et même si on vivait dans une société parfaite au bout d’un moment sa structure serait insuffisante.

Cela dit c’est pas une raison pour avoir peur de cette "société parfaite", car dans la perfection (idyllique et métaphysique) il ne faut rien entendre d’autre que la réalisation des plans divins. C’est à dire qu’il n’y a rien à vouloir appartenant à ce plan qu’on puisse obtenir directement, pour y accéder il faut élaborer une méthode qui soit elle-même juste et parfaite.

C’est la méthode qu’on utilise pour accéder à un objectif qui conforme finalement la beauté du résultat obtenu ; c’est très moral tout ça. Réciproquement, en observant la planète endolorie on peut estimer la moralité avec laquelle les humains ont mené leurs petites affaires, et le soucis d’autrui qui étaient les leurs.

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