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En 2007, faisons respecter notre NON à la « constitution » européenne !

Publie le mercredi 31 janvier 2007 par Open-Publishing

Ne laissons pas évacuer la portée du NON à la « constitution » européenne !

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Les eurocrates assignent une mission à la majorité qui sortira des élections françaises du printemps : faire plier le peuple français, lui faire avaler la pilule de la « constitution » européenne. Le refus français (et néerlandais) de la soumission à l’UE du capital est insupportable à la commission de Bruxelles et aux gouvernants au service du capitalisme mondialisé. Ils ne peuvent pas tolérer la démonstration que l’on peut, dans le cadre national, le plus propice pour construire le rapport de forces politique, mettre en échec les traités, directives européens au nom desquels les gouvernements détruisent les acquis sociaux et démocratiques depuis 20 ans.

Le calendrier du « Plan B » est modulé en fonction des échéances politiques françaises. La chancelière allemande Merkel a donné la date limite aux élections européennes de 2009. Les dirigeants des 25 se sont fixés comme objectif qu’une solution définitive soit imposée au deuxième semestre 2008, sous la présidence française de l’UE. Le sommet européen des 21 et 22 juin 2007, au lendemain des élections françaises doit adopter la « feuille de route ». D’ici juin, l’heure est aux pressions et à la pédagogie. Réunis le 26 janvier prochain à Madrid, les gouvernants des 18 pays qui ont adopté la « constitution » par-dessus la tête de leur peuple prendront la tête de la croisade pour ressusciter le TCE. Le 50ème anniversaire du Traité de Rome, le 25 mars, sera l’occasion de célébrations grandioses du « projet européen » et de ses « bienfaits ».

Pendant ce temps, tout est fait dans la campagne électorale française pour effacer la signification, fondamentale, du référendum du 29 mai 2005. Les forces politiques de l’alternance, totalement désavouées en 2005, monopolisent le jeu électoral. M. Sarkozy, Mme Royal militaient côte à côte pour le OUI. Aujourd’hui, ils se calent sur le calendrier Merkel, M. Sarkozy évoquant l’adoption d’un « mini-traité » et Mme Royal un nouveau référendum en 2009 sur un texte modifié dans un sens plus « social ». Le Pen joue plus que jamais son rôle de repoussoir et d’outil pour discréditer la nature du rejet de l’UE du capital.

Les tenants du « NON de gauche » révèlent leurs limites et glissent vers la « gauche du oui ». Fabius, Mélanchon, même Chevènement se rallient ouvertement à Mme Royal. La quasi-Ils la suivent dans un projet de « constitution » renégociée. Les « collectifs antilibéraux » se fixent aussi comme objectif de peser pour un nouveau « texte fondamental ».

Communistes, nous entendons tout faire pour faire respecter le NON de notre peuple, en particulier pendant la campagne électorale, dans la continuité de notre campagne du référendum et des luttes passées contre « l’acte unique » de 1986, Maastricht ou la monnaie unique. C’est un des contenus essentiels que nous voulons donner au vote communiste en 2007.

1- Nous nous opposons à toute tentative, d’où qu’elle vienne, de réintroduction de la « constitution » européenne, même sous un autre nom ou sous un vernis social. Nous combattons l’illusion d’une « bonne » « constitution » européenne, après amendement ou « renégociation ». Dans l’état actuel du rapport de forces, tout nouveau texte européen ne peut que renforcer l’emprise de la finance sur les salariés. Par ailleurs, il ne peut pas y avoir de « constitution » européenne parce qu’il n’existe pas de nation européenne. 2- Nous entendons continuer à donner toute sa portée au NON du 29 mai 2005. Les 55% portent l’alternative politique comme les mouvements de lutte de ces dernières années. Le NON a mis en échec le « consensus » autour de l’inévitable « intégration dans l’UE », relais de la mondialisation capitaliste. Il a battu en brèche la fatalité des traités et directives qui sont les prétextes et les instruments de la politique de régression sociale et économique menée les gouvernements successifs en France : diminutions des dépenses publiques et sociales, privatisations, libre-échangisme encourageant les délocalisations.

NON ! Toujours NON à la dictature de la « concurrence libre et non faussée » !