Accueil > Bové - La candidature de trop : Une inquiétante rhétorique « antiparti » (...)

Bové - La candidature de trop : Une inquiétante rhétorique « antiparti » et pro- Royal !

Publie le vendredi 2 février 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

La gauche de la gauche retrouve quelques couleurs. Bonne nouvelle. » Le départ en campagne de José Bové a suscité l’enthousiasme du directeur de Libération, un Laurent Joffrin manifestement inquiet depuis quelques jours de la campagne de S. Royal après avoir promu sa mise sur orbite et ouvertement soucieux de lui reconstituer des « réserves » de voix pour le second tour.

Après s’être retiré avec perte et fracas du processus unitaire des collectifs antilibéraux en novembre, Bové a donc finalement décidé d’ajouter à dix semaines du scrutin sa candidature à celles déjà déclarées.

Ces dernières semaines, pour contrer l’argument d’une inutile candidature de division, il persistait à justifier son « come back » par le renvoi dos à dos des « appareils » de la LCR et du PCF, faisant fi de toute réalité sur ce point.

Besancenot a récusé le processus unitaire dès son origine, n’ayant signé aucun de ses textes au nom d’un désaccord de fond : il ne croit pas à l’idée d’enclencher dès 2007 une dynamique majoritaire de changement à gauche.

MG Buffet est elle allée au bout du processus et continue de promouvoir, comme candidate, cette dynamique et une démarche de rassemblement.

L’argument des « appareils » flirte ouvertement, et c’est là une des ambiguités récurrentes du discours de Bové, avec la rhétorique « antiparti » . Dans le Parisien, il répète qu’il mise sur « une dynamique étrangère à tout parti ». Ce débat traverse la mouvance antilibérale et les membres des collectifs avaient eu à trancher cette question à l’automne quand certains proposaient d’écarter par principe toute proposition de candidature émanant d’un parti, ce qu’ils avaient très majoritairement, au delà de leurs diverses sensibilités, refusé de faire.

La campagne victorieuse du référendum, menée hors de cette exclusive et conduite à égalité par des personnalités et des responsables de partis de premier plan, validait d’ailleurs cette position. Un autre point de discussion concernait à l’époque le mode de désignation du candidat, la majotité des collectifs repoussant la « votation » proposée par Bové, trop ressemblante à leurs yeux au vote internet du PS et surtout trop encline à encourager la personnalisation. Un reproche qui persiste à l’égard de la candidature de Bové dont les méthodes sont jugées trop « médiatiques ».

Aujourd’hui, devant les risques d’éparpillement et de confusion qui viennent de grandir, c’est sur l’ambition politique et de projet des candidatures en présence, sur leur utilité immédiate pour répondre à l’urgence du changement, sur les garanties de pratiques politiques offertes par les différentes candidatures que vont avoir à se déterminer les électeurs. Avec au fond une seule question en tête, étant entendu qu’il n’y a aucun doute sur la nécessité de barrer la route à Sarkozy : qu’est-ce qui fera le plus bouger toute la gauche dès 2007 ?

Il paraît pour cela indispensable d’adosser à l’envi de bousculer le bipartisme, une ambition solide et durable de transformation et de construction à gauche. Il ne suffira pas de faire « un coup » si tout retombe en l’état une fois le premier tour passé.

source PCF.

http://ulrichsavary.gauchepopulaire.fr/

Messages