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Provoquer une réaction immédiate de la communauté internationale au Darfour !

Publie le vendredi 23 février 2007 par Open-Publishing
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de Bruno Lamothe

Les attaques de villages et de travailleurs humanitaires, les violences sexuelles et les intimidations ont entraîné de nouveaux déplacements de population, 46 000 déplacés supplémentaires pour être exacts (ce qui est absolument gigantesque) au mois de janvier au Darfour, affirme la Coordination humanitaire des Nations Unies.

Dans le contexte actuel de violence au Darfour, les organisations humanitaires restent en état d’alerte maximale pour combler les lacunes qui apparaissent, plus encore depuis le mois de janvier.

De nouveaux déplacements de population ont eu lieu sans discontinuer en raison des attaques persistantes des milices gouvernementales et de la faction de l’Armée de Libération du Soudan, surtout dans le nord du Darfour où des bombardements aériens des forces gouvernementales ont eu lieu. Les milices arabes ont, elles-aussi, poursuivi leurs attaques et leurs intimidations sur la population.

L’insécurité et les déplacements de population ont été encore aggravés par une propagation inquiétante de conflits entre différentes tribus dans le sud et l’est du Darfour occidental.

Les experts des ONG estiment par exemple qu’à la fin janvier, les personnes déplacées constituaient les deux-tiers de la population de Kass dans le Sud du Darfour, alors que le camp d’As Salaam dans le Nord accueille 44 000 personnes, bien au-delà de sa capacité maximale de 30 000 personnes.

L’accès humanitaire continue quant à lui d’être limité. Selon la dernière carte disponible, seuls 64% du territoire du Darfour sont accessibles et même si des progrès ont été enregistrés dans certaines régions, des portes d’entrée se sont fermées ailleurs.

Parmi les progrès, l’Offrice Central des Humanitaires souligne le rétablissement de la présence humanitaire à Tawilla dans le nord de la province, après une absence de cinq mois, ainsi que l’accès rendu possible, après des mois de négociations, aux montagnes de Jebel Marra, où 30 à 35 000 personnes avaient du se disperser en raison des attaques menées par les milices arabes, hors de portée de l’assistance humanitaire depuis plus d’un an.

En revanche, malgré des discussions qui se poursuivent entre la communauté humanitaire et la frange Minawi de l’Armée de Libération du Soudan, les activités n’ont toujours pas pu reprendre à Gereida, en l’absence de garanties de sécurité suffisantes. Le nombre de personnes déplacées dans cette ville que les travailleurs humanitaire ont du quitter au mois de décembre s’élève à au moins 130 000.

"Il y a de très nombreux réfugiés et la situation est très fragile", a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lors d’une conférence de presse à Vienne.

"Nous travaillons très dur au déploiement de l’opération de maintien de la paix au Darfour", a-t-il assuré, avant de préciser qu’il avait transmis un rapport au Conseil de sécurité envisageant de contraindre le Soudan d’accepter le déploiement des 11 000 casques bleus prévus au titre de la force hybride Nation Unies/Union africaine dans les régions frontalières avec le Soudan, au Tchad et en République centrafricaine.

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