Accueil > Apologie du blaspheme

Apologie du blaspheme

Publie le vendredi 2 mars 2007 par Open-Publishing
14 commentaires

de Jean-Yves DENIS

Cet article est une apologie du blasphème, une invitation à devenir prosélyte de la damnation éternelle.

La question qui se pose n’est pas celle de l’existence ou non d’une entité immatérielle, mais de la motivation profonde qui nous pousse à détester toute chose ayant un caractère sacré.

Même pour les plus détachés d’entre vous, les plus irréductibles béotiens, il est impossible d’ignorer cette évidence ; l’époque est au respect du sacré, à la contemplation de la beauté, à la nostalgie douloureuse d’un monde pur, virginal, qui aurait existé naguère.

Bref on nous les brise sévère avec les bondieuseries.

Critiquer, moquer, invectiver cette attitude béate des bienheureux qui ont atteint par la force de leur foi le mystère de l’origine du monde, c’est manquer de respect, c’est foutre un cocktail Molotov dans le slip à Jésus.

Bien sûr il est inutile de se faire des illusions sur l’impact réel du blasphème.
D’un côté, Dieu n’existe probablement pas, et de l’autre, il sera toujours vain d’essayer de convaincre les hallucinés qui possèdent le numéro perso du Très Haut (*) de l’aspect ludique que pourrait avoir la substitution de joutes orales blasphématoires aux guerres de religions sanglantes.

Les fidèles, incrédules devant tant d’acharnement à souiller l’objet de leur vénération, nous implorent de leurs regards menaçants de nous écarter de leur chemin lumineux, sous peine d’un procès pour laver l’honneur de leurs femmes déshonorées.
Qu’ils aillent se faire foutre.
Ceci dit sans animosité. Ils peuvent choisir tout autre genre d’activité, comme aller se faire cuire un oeuf sur Sirius, mais qu’ils arrêtent de nous gonfler avec leur Respect.

Les religions ne respectent rien, à part quelques chefs privilégiés et un bouquin de fiction écrit par un collectif d’anonymes.
Les religions ne respectent surtout pas leurs fidèles.

Parlons des Catholiques.

Dans une église, les gens qui meurent de froid et d’ennui, doivent rester debout pendant que le maître de cérémonie chante des trucs en latin, et ensuite pour les punir ils doivent jeter leurs pognon dans un panier en osier, tout cela sans moufter.

Mon idée est que la première chose à respecter chez l’autre, c’est son intelligence. Comme je n’ai absolument aucune raison de supposer que je suis moins con qu’un croyant, tout me porte à croire qu’il doute autant que moi de la pertinence de l’hypothèse d’une essence divine aux choses inexplicables, et que la peur du blasphème n’est rien d’autre qu’un barrage intellectuel pour timorés.

Quelle est l’origine véritable des religions ?
Imaginons cette scène en -50000 dans les environs de Brie-Comte-Robert, en Seine et Marne.
Une tribu de barbares arrive à une intersection, et il s’agit de décider s’il faut prendre à droite ou à gauche.
Le grand chef René proclame "A Droite" et toute la tribu commence à le suivre.
Mais Jean-Louis, dit "Le soupçonneux", fait observer :
"Grand René, chef incontesté, le sentier de droite semble infesté de bestioles immondes, et de végétations vénéneuses, alors qu’à gauche il y a un panneau "Buvette 300 m", ne pourrions-nous pas nous concerter quelques instants avant de poursuivre plus avant ?"
Alors René est emmerdé car il a réservé pour deux mois dans le camping de son beau frère et que la route dégueulasse qui y mène est à droite.
Mais comme il avait oublié d’être con, il eut cette idée ;
"Jean-Louis, vermine incrédule, Gaudot m’est apparu cette nuit et m’a dit que la voie gauche était celle de la désolation et de la ruine. Une étoile dans le ciel nous guidera vers le bon chemin. Tiens la voilà. C’est à droite".
Dieu était né, et Jean-Louis sera victime d’un accident regrettable.

C’est la justification morale du blasphème en tant qu’arme politique. Passons à la pratique.

La première étape, c’est de dénigrer ce plaisir malsain de se faire du mal ; de montrer à quel point on est conscient de n’être qu’une poussière inepte, indigne de capter l’éclat de l’ampoule 60W de l’église pourrie du quartier.
Quand le sorcier m’explique que malgré que je sois truffé de péchés infects, le seigneur m’aime quand même, cela provoque chez moi un grognement de désapprobation. J’ai pas demandé qu’on m’aime, surtout pas à un fils de charpentier qui finit cloué.

Aucun animal n’inflige volontairement des souffrances au nom de l’amour du prochain.
Blasphémer est plus un réflexe animal qu’une pensée construite.
La pensée construite est du côté religieux.
C’est un système logique cohérent pour convaincre les gens de l’impossible.

Quelques notions de logique sont nécessaires pour progresser dans le blasphème, et ne pas sombrer dans le satanisme qui est une forme complémentaire de la religion.
Pour construire une religion, et d’ailleurs aussi pour élaborer tout système de pensée complet, il faut dans un premier temps formuler un ensemble d’axiomes de bases.
Le système est complet si tout ce qui peut être trouvé dans l’univers est déductible des axiomes initiaux, mais qu’il n’est pas possible de retirer un seul axiome sans que l’ensemble ne cesse d’exister.
La grande erreur est de penser que contredire ces axiomes constitue un sacrilège.
En arithmétique, les axiomes sont les chiffres de 0 à 9, manipulables par l’addition et la multiplication.
Vous ne pouvez pas contredire un nombre, vous ne pouvez que détecter une erreur de calcul.
Nier l’existence des chiffres ne constitue pas une attaque contre l’arithmétique, cela vous place seulement en dehors du système arithmétique. Cela n’a pas de signification en langage de chiffre.
De même, affirmer que Dieu n’existe pas n’a pas de sens dans un système où Dieu n’est pas la conséquence d’une déduction mais un axiome de départ.

Pour blasphémer il faut dire 1+1=0 , et le prouver. (**)
Pour blasphémer il faut manipuler Dieu.

Un bon blasphémateur doit savoir blasphémer sans bafouiller sa Bible.
Ainsi, sans quelques connaissances concernant le culte à attaquer, le blasphème est une activité vaine qui se borne à une simple provocation infantile.

En effet, par exemple, utiliser l’eau du bénitier pour compléter son Anisette peut être vu comme l’acte innocent d’un ivrogne païen.
Pour être blasphématoire, la libation qui s’ensuit doit être accompagnée d’une prière sacrilège, parodiant les formules d’un antiphonaire (***).

Au commencement était mon verre plein
Dieu l’a descendu et il a peloté les seins de Virginie
Il dévêtit son corps, et cela lui a plu
Il manifesta une érection drue
Qui ébranla tout le café
Quand le Malin apprit
Que le Fils de Dieu avait giclé
Il rit, exulta et dit
La note est pour moi ! que tous les sujets de mon royaume se mettent à se branler !

D’une manière générale, le but est de tourner en dérision tout ce qui fait l’objet d’un culte craintif ou exalté, tout en conservant une partie de sa signification afin de mieux faire tourner en bourrique les gardiens du temple.

Il conviendra donc de prendre un air candide quand vous demanderez au curé si l’hostie s’insère bien dans la fente du distributeur de bonbons Mentos. Votre travail consistera à le convaincre que le processus de transsubstantiation n’est pas altéré par le mécanisme de la machine, car sinon cela serait pareil lors du passage du vin béni de la bouteille à la coupe consacrée. La malhonnêteté intellectuelle et les raccourcis logiques devront être employés massivement.

La pratique quotidienne du blasphème, - en dehors du rôle d’éducation sociale visant à encourager les jeunes générations à suivre votre exemple - peut être également source de joies simples, comme par exemple la contemplation de la tronche tétanisée de votre grand père Lefebvriste et cardiaque quand vous lui montrez comment votre petite soeur à bien tout colorié son édition inestimable de l’évangile selon Saint Luc.

A la suite de cette étape expliquant quelques ruses efficaces contre la contrition et la béatitude, nous allons maintenant nous attaquer à un autre fondement des cultes, l’importance des symboles et des chiffres.

Toute la littérature cultuelle est truffée de références obscures à des symboles qui échappent aux profanes, mais qui sont sensés permettre aux vrais fidèles de saisir la signification profondes de ce qui ne seraient que de simples fables sans l’existence de clés secrètes.

La Trinité.
Au nom du Père, du Fils, et du Saint Esprit.
Mais qu’est-ce que cela veut dire maison close du tout puissant ?
Pour une bonne marrade entre copains pochetrons, rien de mieux que d’organiser un débat sur la signification cachée de la Sainte Trinité.
Allez hop, on va expliquer la Trinité, c’est limpide comme le test de grossesse de Marie.
Il y a le Père, le Fils, et le Saint-Esprit, et en fait ils sont qu’un.
Le Fils, c’est le machin sur ta médaille de signe ostentatoire. Dieu junior, mais en homme.
Le Père, c’est Dieu, le machin à barbe. Mais comme Dieu = Tout et que JC = fils de Dieu, donc JC = Dieu, soit Père = Fils, Ouah elle est bonne, redonnes moi une bouffée putain.
Maintenant, le Saint Esprit. C’est une mouette. Rigole pas, regarde sur les fresques, c’est ça le symbole du Saint-Esprit.
Quoi, une colombe ? Ouaih bon pareil, quand tu lèves les yeux au ciel et que tu te reçois une fiente sur la gueule, c’est l’opération du saint-esprit.

l’Eucharistie.
Certains alchimistes ont tentés en vain de transformer le plomb en or.
Depuis 2000 ans, n’importe quel ratichon est capable d’un exploit encore plus stupéfiant.
La transmutation du pinard et de la farine de blé en clone de Jésus Christ.
Je vois d’ici les apprentis blasphémateurs se gausser. Mais non ! Sérieux ! Respect !
Ne comprenez-vous pas les conséquences infinies de cet axiome ?
Le corps de Dieu, se re-matérialise à chaque fois en chacun de nous quand on avale la pastille.
Et le Sang du Christ, c’est du vin blanc, pas du poulet !
L’esprit de Dieu se matérialise effectivement en chacun de nous, une partie de JC à chaque bouchée de pain azyme.
Dieu est partout, et donc aussi dans mon cul. c’est une déduction logique, c’est un aussi un blasphème, car il faut garder Jésus en nous, mais en fait on tire la chasse.

La transformation d’un triangle en cercle.
On a le droit de s’interroger sur la nature physique du machin qui flotte au dessus de la tête des anges. Il y a quelque chose de bizarre, dans les cultures monothéistes, à vouloir concilier des concepts géométriques très différents. La substance lumineuse divine, se manifeste-t-elle par un triangle avec un oeil au milieu, ou bien un cercle lumineux ? Vous me direz que je chipote mais essayez donc de transformer un cintre en frisbee, et vous ferez moins les malins.

Drapeau tricolore
La soumission des états chrétiens au dogme de la trinité se perçoit clairement dans l’incroyable nombre de drapeaux nationaux tricolores. Pensez-vous que Bleu-Blanc-Rouge est une bijection avec la devise Liberté-Egalité-Fraternité ? En fait il est plus juste de dire qu’il fallait se restreindre à trois mots pour garder la trinité. Pourquoi pas Liberté, Egalité, Fraternité, Anisette, Hamac, Cannabis ?

Drapeau Européen
Oui les douze étoiles sur le drapeau Européen, c’est bien le symbole de la vierge, une référence aux douze apôtres, l’affirmation de la culture chrétienne comme socle éternel de l’Europe. C’est sans doute aussi parce qu’il était très difficile de se mettre d’accord sur trois couleurs qui mettent tout le monde d’accord. Alors pourquoi le bleu et le jaune ? _ Depuis le XIIeme siècle, c’est le signe de la pureté virginal de la vierge et de la royauté.
Quant au jaune, c’est une couleur liée à la divinité, symbole de puissance (or, soleil).
Le rouge, lui, est absent du référentiel culturel occidental, sauf sous une forme négative, alors qu’il est symbole de pureté et de splendeur en Orient.

Y a-t-il en nous quelque chose de Tennessee ?
Je est-il réellement moi ? les images qui me viennent dans mes rêves sont-elles miennes ou me sont-elles inspirées par quelques muses plantureuses et aimantes ? j’avoue que j’en sais rien, mais que j’espère en secret que les muses plantureuses et aimantes ont le don de transsubstantiation, sans oser vous préciser par l’intermédiaire de quelle matière issue des mes parties intimes elles se manifesteraient.

Un autre aspect du blasphème, la plaisanterie douteuse.

Une blague idiote peut appartenir à la catégorie blasphème si et seulement si le sujet est assez sacré pour qu’il soit risqué d’en rire en public.
L’exemple ci-dessous est à la limite du blasphème en raison de la dégradation séculaire de l’image des prêtres catholiques dans notre société. En revanche, il ne pourrait être transposé par un Arabe qu’à ses risques et périls aux Emirats Pétroliers Unis par exemple.

Un petit garçon sort de l’église en pleurs, et se confie à sa soeur aînée.
- Le nouveau curé est encore plus sévère que le vieux. Il m’a donné 50 "Notre Père" quand je lui ai dis ce que je faisais avec le zizi des vieux messieurs.
- 50 "Notre père" pour une pipe ! Et qu’est-ce que te donnait le vieux curé ?
- Un "Bounty".

Comment peut-on défier une entité qui n’existe pas ?
Paradoxe apparent, car seul compte le fait que cette entité est sensée agir.
La solution consiste donc à signifier à ce monsieur Dieu que sa période d’essai est maintenant expirée, et que désormais il est libre d’effectuer des recherches dans un secteur différent. Il est important d’assurer Dieu de notre plus sincère espérance quant à la réussite de ses futures recherches de fidèles. Sinon il déprime. Et il ne faudrait pas qu’il se tire une balle, ce con, on dirait encore que c’est un coup des rouges.

Avant de nous quitter, mes frères, méditons ces dernières paroles de sagesse : "Maintenant il est l’heure de notre mort. Ne nous soumet pas à la tentation, mais délivre nous du mal. Amen".
Pensez à toutes les vies sauvées si les soldats du Christ et les guerriers d’Allah s’étaient adonnés à la fornication et à la boisson au lieu de purifier les âmes impures dans un bain de sang.

Sur ce, je m’éclipse, j’ai une envie urgente d’aller sucer des bites en enfer.

---------

(*) Certains pensent qu’en faisant le 3438, ou le 463, chiffres correspondants aux bonnes lettres sur le clavier du téléphone, D.I.E.U ou G.O.D , et qu’en donnant le bon mot de passe, on obtient Dieu en PCV. Conneries.

(**) En fait dans un certain espace algébrique, c’est vrai. Cela a un rapport avec la congruence modulo 2. Tout ça pour rapporter ma science. Pitoyable.

(***) J’avoue que j’ai appris ce terme en écrivant l’article.
C’est en gros un bouquin qui reprend les principaux "tubes" d’une religion.

(****) Fusil d’Assaut de la MAnufacture de Saint Etienne ; vous le saviez pas ? Les jeunes ne respectent-ils donc plus rien ? Pauvre France.

Messages

  • Qu’est-ce que je me suis marré !C’est normal mon pére ?non mon fils c’est sain !

    Pourquoi avoir choisi du blanc au lieu de rouge pour le vin de messe ?vous n’y pensez pas mon cher ça pourrait donner des idées à ceux qui regardent !

    Deniére parole du Christ sur la croix ?encore un clou je glisse !

    Jean Claude des Landes

  • Je pense que chacun devrait méditer sur cette belle définition : "Le RITUEL est la manifestation du sentiment". Le blasphème injurie les sentiments. Il ne faut pas s’étonner en conséquence des réactions. Si des idées doivent être combattues, c’est à la source et non pas sur leurs apparences...
    Edith SAMME

    • Le problème c’est que la simple critique de l’objet de la croyance, et non de la personne du croyant, est une offense au sentiment du croyant.
      Il est impossible ou extrèmement difficile d’argumenter les raisons d’une non croyance, de l’absurdité du divin, de l’absurdité de l’explication du mystère de la vie par un ajout d’autres mystères - ame ou esprit - tous encore plus difficile (impossible) à dèmontrer que la vie, d’argumenter donc sans que les croyants soient immèdiatement offensés
      C’est un sujet dans lequel on ne peut discutter l’idée sans que la personne soit blessée dans ses sentiments, donc blasphème ou argument, la diffèrence est minime............. que ce ne soit pas une simple injure èvidemment !

      Hirondelle

    • Je ne pense pas que les notions de blaspème et d’argument soient identiques. L’argument touche la sphère intellectuelle, le blasphème touche celle des émotions. Les être humains sont des êtres d’émotions. Toutes les religions qui poussent l’homme à vouloir être meilleur en lui et pour les autres, à extraire de lui la gangue agressive héritée de sa biologie, à le rendre fraternel, compatisssant et agissant pour la paix et le bien commun méritent considération. À chacun de les découvrir, et de faire la part des choses entre leur fondement spirituel et ceux qui sont censés les guider. il ne faut pas se tromper de cible.
      Edith SAMME

    • M’as tu lu ?
      je ne dis pas qu’elles sont identiques, je dis que le croyant n’est pas capable de faire la diffèrence et perçoit toujours l’argument comme une attaque a sa personne.
      Tu sembles confirmer ma thèse.

  • bravo, tout simplement !

    Céleste

  • Encore un qui va se faire traiter d’islamophobe.
    Suce aux religiosités, mon compère !

    Vinsang

  • Les propos de jJean-Yves Denis vont exactement dans le sens de ma pensée, de plus, la pointe humoristique donne beaucoup de piment à cet article. Bravo !

    Je me permet d’ajouter quelques mots de Nietzsche qui en son temps démystifiait lui-aussi le soi-disant « sacré ».

    « Je vous en conjure, mes frères, restez fidèles à la terre et ne croyez pas ceux qui vous parlent d’esprits supraterrestres ! Ce sont des empoisonneurs, qu’ils le sachent ou non.

    « Ce sont des contempteurs de la vie, des moribonds et eux-même des empoisonnés dont la terre est fatiguée : qu’ils s’en aillent donc !

    « Il fut un temps où le sacrilège était le plus grand des crimes, mais Dieu est mort, et avec lui ses criminels ! Le plus terrible maintenant, c’est d’outrager la terre et et d’estimer plus que le sens de la terre les entailles de l’insondable !

    Michel Mengneau.

    • Je suis désolé, j’étais pressé, ce qui n’est pas une excuse mais quelques fautes se sont glissées dans mon propos. Comme l’eut dit un ancien "vélocipédiste" : à l’insu de ma bonne volonté !

      En dehors des fautes d’orthographe, surtout lire "les entrailles de l’insondable" et pas des entailles qui en la circonstance ne reflétent pas la pensée de Nietzsche.

      Michel Mengneau.

  • lu sur : http://librepenseefrance.ouvaton.org/dossiers/europe/concordat_18_03_2005.html

    EditRegion15
    EUROPE - AVANT LA RATIFICATION DE LA CONSTITUTION EUROPEENNE, LE VATICAN ACCELERE SON OFFENSIVE CONCORDATAIRE

    Le conseil des évêques de France déclare officiellement ne pas vouloir remettre en cause la loi de séparation de 1905, ce qui n’empêche pas Jean Paul II de lui adresser une petite lettre valant ordre du jour, et rappelant ce que le Vatican entend par laïcité : la liberté totale donnée aux religions, et d’abord à la sienne d’appliquer ses propres lois, d’intervenir dans la vie publique et d’imposer aux autres ses propres conceptions (voir le numéro précédent de la Raison).

    En prévision de l’application de l’article 52 qui bloquera sine die les rapports Église-État en Europe, et rendra en principe impossible toute volonté populaire de s’émanciper du poids des Églises dans la vie civile, le prétendu saint-siège continue par ailleurs son offensive diplomatique pour signer, partout où cela est possible des concordats lui conférant des pouvoirs exorbitants.

    Les deux derniers en date sont ceux en préparation en République Slovaque et dans le Land de Hambourg (Allemagne)

    Slovaquie

    Il s’agit d’un projet datant de 2004 et qui vient en complément du traité concordataire déjà signé en 2000 (voir article réalisé à cette époque dans la Raison). Le complément au traité porte sur l’objection de conscience. Sur cette base (article 3, point 2) « Chacun peut refuser d’agir d’une façon que sa conscience juge contraire à l’enseignement de la foi et de la morale. » Il est en outre précisé que le sens du « verbe « agir » inclut la participation à l’acte, et toute action, en relation avec cet acte, y compris l’assistance. » (article 3 point 3).

    Quelles activités sont concernées par ce principe apparemment positif ? : « L’accomplissement du service militaire, les activités de santé, en particulier en ce qui concerne l’avortement, la procréation artificielle ou assistée, l’expérimentation avec des organes humains et avec le prélèvement d’organe, des embryons humains et des cellules sexuelles, l’euthanasie, le clonage, la stérilisation et la contraception, l’activité éducative [en ce qu’elle remet en cause la foi catholique], la prise de décision judiciaire et la prestation de services légaux » (article 4)

    Même si un article prévoit que « l’abus de l’objection de conscience n’empêche pas la responsabilité légale (...) et ne doit pas mettre en danger la vie humaine. » (art.6), on voit bien le rôle général de cet avenant : revenir sur les droits fondamentaux des citoyens, - et le principal d’entre eux le droit à l’égalité de traitement devant la loi -, donner aux catholiques des droits privilégiés, instaurer la légalisation de la désobéissance civile pour une catégorie spécifique de citoyens, interdire le droit à l’avortement et à la contraception ou en tous les cas le limiter fortement.

    Inutile de dire que ce traité est en complète contradiction avec l’article 1 de la Constitution de la Slovaquie « État démocratique, de droit [qui] n’est lié à aucune idéologie ni à aucune religion. »

  • Bonjour jean yves Denis, quel courage ! pas un mot sur l’islam, les images qui illustres votre article est constitué que de représentation du Christ, bravo quelle courage ou sont passés les représentations du prophète des musulmans, encore une fois taper sur les Chrétiens ne mange pas de pain ! n’est-ce-pas !
    Alors qu’il y a beaucoup à dire sur le comportement de certains musulmans en terre d’islam, mais là je ne vous entend pas ! bravo quelle courage et je pense que vous prônez des valeurs de libertés, mais alors que dire sur les menaces faites par des islamistes donc musulmans envers le philosophe Robert Redeker ! que dire sur le discours du Saint-Père qui déclanche les foudres en terre d’islam, je pense aussi que vous prônez la liberté d’expression ! qu’en pensez-vous ! allez-vous oser faire la critique sur les musulmans !

    Au revoir homme de peut de courage, laisser les Chrétiens en paix !

    • Laissez moi dèfendre l’idèe, c’est la notion de religion qui est à attaquer, dans son absolu.
      Dès lors autant parler de ce que l’on connait le mieux.
      Prenez l’Italie avec l’attaque au quotidien depuis plusieurs mois par le Vatican contre un pax en voie de disparaitre...
      Avec les menaces des cardinaux de promulguer une fatwa, oups pardon, un èdit, qui lierait les catholiques à une obligation à ne pas voter ce texte au parlement, pour d’autres raisons politiques ils n’auront pas besoin de le faire et la charité chrètienne envers ceux qui ont des difficultés à etre reconnu dans notre sociètè peut encore attendre à montrer son vrai visage, dèjà bien entre-apperçu !

      Mais quelle diffèrence sur le principe entre un certain Islam et Catholicisme ? zero ! un chef dèclare que la conscience des croyants qu’ils controlent est nulle et que seule la sienne en contact direct avec le tèlèphone rouge est valable.

      Donc faisons dèjà comprendre aux chrètiens "bien de chez nous", comment ils nous pourissent la vie. La laicité y gagnera, et soyez tranquile que beaucoup de personnes de culture musulmane, l’accepteront et dèfendront la laicité s’ils ne le font pas dèjà !

      Hirondelle.

    • MERCI de VOTRE INTERVENTION

      J.J.S.S. écrivait en 1986 (Le défi Mondial)

      que, s’étant réunis dans le plus grand secret au mois de février 1986

      (ni la presse, ni la télévision n’en ont parlé)

      toute l’élite financière américaine et savante japonnaise

      pour former le projet JUPITERIEN, (expression de l’auteur)de "FAIRE PLIER DIEU",

      de lui montrer une BONNE FOIS POUR TOUTES qu’il n’existait pas

      et, bien sûr, de trouver l’HOMME capable de le remplacer...

      "Beaucoup en rêvent", disait l’auteur !

      il faut voir, VINGT APRES, ce qu’il en est avec le projet HAARP et la création

      http://www.conspiration.cc/sujets/arme/HAARP.htm

      ainsi que les moyens utilisés pour asservir l’Humanité

      http://www.syti.net/AMI.html

      et prendre la domination mondiale

      Amicalement

      Michèle

  • J’ai beaucoup ri à cet article car beaucoup de vos arguments rejoignent ce en quoi je crois et qui m’ont fait m’interroger sur la religion de mon enfance. Et, cerise sur le gateau, l’humour est present tout au long de l’article.

    J’aimerais maintenant que vous fassiez la même critique envers toutes les autres religions. Blasphemez sans retenue les bouddhas immobiles sous leurs arbres et les mahomets convertissant les tribus à coup de sabre sous la gorge et nous serons sur la même longueur d’onde.

    Merci pour cet article

    Jn