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Immense ! (Bercy 1/04/07 + Vidéos)

Publie le lundi 2 avril 2007 par Open-Publishing
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15.000 hommes et femmes de gauche se sont retrouvés hier à Bercy pour soutenir la candidate de la gauche populaire et antilibérale. Ils étaient près de 20 000 sur Internet à suivre également ce meeting géant.

Marie-George Buffet a donné un nouvel élan à la campagne, appelant au rassemblement, à gauche, et à créer l’électro-choc, l’événement dont la France a besoin : "votez pour vos colères, vos idées, vos exigences."

de Marie-George Buffet, Candidate à l’élection présidentielle

Chers amis, chers camarades,

Nous sommes nombreux, très nombreux aujourd’hui !

Vous êtes là, les militants syndicaux en lutte sur vos lieux de travail !

Vous êtes là, les militantes et militants féministes, les militantes et militants pour une société de pleine égalité !

Vous êtes venus par milliers pour nouer d’autres liens entre les peuples que ceux de l’exploitation ou du commerce.

Vous êtes venus, lycéens, étudiants, jeunes salariés, tous et toutes avec la rage au coeur d’un autre monde, d’un monde de solidarité !

Tous et toutes, vous portez ces mêmes espoirs, ces mêmes combats que notre peuple porte depuis des siècles, de la grande Révolution à celles de 1830 ou de 1848, de la Commune à la Résistance, de 1936 à 1968, du 29 mai 2005 à la victoire contre le CPE ! Vous êtes tous et toutes ici parce que vous savez l’enjeu de cette élection présidentielle !

Soit on va vers une société de pleine précarité, un société du « mérite », soit on va vers une République des droits, de l’égalité et de la fraternité !

Soit on va vers une société où toutes et tous serons en liberté surveillée ; soit on va vers une société où chacun est libre et contribue au bien commun !

Soit on va vers une société où, au nom des dividendes, on saccage les vies des hommes et des femmes, mais aussi la planète ; soit on va vers une nouvelle croissance respectueuse des individus et de la planète !

Partout, dans les milliers de rencontres que j’ai pu effectuer ces derniers mois, c’est ce choix de société dont l’on discute.

Mais de ce débat, on veut vous priver. Sur ces enjeux on veut vous empêcher de vous exprimer !

Depuis des mois, ils ont ficelé le scénario de l’élection ! Depuis des mois ils cherchent à décider à votre place. Ils ont fait Ségo-Sarko, puis ont inventé un troisième homme qui n’était qu’un clone de Sarkozy ! Et pour vous faire peur, ils nous disent que Le Pen, qu’ils invitent avec tant d’amabilités, veille au grain depuis son château de St-Cloud.

Depuis des mois, ils confisquent le débat pour confisquer le pouvoir et les savoirs. Depuis des mois, ils vous poussent à bâillonner ce que vous pensez pour vous faire voter tactique ou par défaut !

Depuis des mois, ils vous disent de prendre le moins pire pour éviter le pire. Il faudrait simplement renoncer à ce que cette élection soit un nouveau départ. Il faudrait juste renoncer pour s’adapter !

Il faudrait renoncer à tout, au nom du « tout sauf Sarko » !

Alors bien sûr, comment ne pas être anti-Sarko lorsque l’on voit son bilan au ministère de l’intérieur, vous savez, son QG de campagne financé à vos frais ! Échec complet dans la lutte contre les violences, manipulations en série, surenchère dans la stigmatisation des jeunes, dans la chasse aux enfants ou dans les atteintes à la laïcité !

Comme ministre de l’économie, il a baissé les impôts pour les grandes fortunes, beaucoup parlé et laissé continuer les délocalisations !

Comme ministre de tout, il était de la casse des retraites, de la sécurité sociale, du code du travail ou des services publics. Et il laisse en passif une France fragilisée, précarisée par les politiques libérales. Il laisse en passif des filières industrielles laminées !

Son bilan, c’est cette chasse aux voix de l’extrême droite qui laisse Le Pen goguenard, si heureux de voir conjuguées enfin sa France du rejet, sa France des replis !

Et cet homme, aujourd’hui, il ose même nous donner des leçons sur l’amour de la France. Je le dis ici, il n’y a pas à droite des gens qui aiment la France et à gauche d’autres qui ne l’aimeraient pas. Il y a juste que la France de Nicolas Sarkozy n’est pas la nôtre ! La France que nous aimons, c’est la « belle, la rebelle, celle des travailleurs ». La France que nous aimons, c’est en 1936 cet air de liberté qui sort des usines ! La France que nous aimons, c’est celle dont Monsieur Thiers a dit « qu’on la fusille ». La France que nous aimons, c’est celle qui n’acceptera jamais l’idée qu’il serait daté de s’engager pour le progrès social, vieilli de parler d’égalité, suranné de parler de l’avenir du monde, archaïque de vouloir suivre les rêves de la jeunesse !

C’est tout cela ma France !

Alors oui, lorsque l’on voit qui est Nicolas Sarkozy, il n’y a pas une personne, ici parmi nous, qui n’est pas fière d’être anti- Sarkozy !

Mais être anti-Sarkozy, ce n’est pas rejeter l’homme pour en garder les idées !

Ce n’est pas choisir son frère jumeau, François Bayrou, qui défend les mêmes idées que lui !

Mais regardez-les, cette fraternité des privilégiés, regardez-les persévérer dans leur volonté de tuer tout idéal pour réduire la République à un simple ordre public propice aux entreprises !

Regardez-les ces deux là, les disciples de Parisot, ces amis de ces patrons qui caracolent en tête des plus grandes fortunes mondiales, nous dire qu’il est impossible d’augmenter les salaires, à moins de faire des heures sup’, à moins de vous transformer tous et toutes en bêtes de somme, tout justes bonnes à travailler, à subir, et à obéir ?

Metro boulot dodo ce n’est pas cela la République

Regardez-les nous expliquer qu’il faut laisser le marché diriger les affaires. Admirez leur emphase quand ils chantent leurs éternels couplets sur la fiscalité qui étrangle les entreprises ! Mais écoutez leur silence quand il s’agit de dire la vérité sur ces 98 milliards de profits pour les entreprises du CAC 40. Écoutez leur silence quand il s’agit d’arrêter ces financiers et ces actionnaires qui ravagent des pans entiers de notre industrie.

Le pouvoir aux actionnaires, ce n’est pas cela la République.

Regardez-ces deux là défendre le Oui à la constitution européenne et la mise en concurrence de tous les peuples. Regardez les ces deux là rivaliser de mots doux pour les agriculteurs pour au final soutenir à Bruxelles les politiques de liquidation de notre agriculture. Regardez-les ces deux là fredonner leur amitié pour les Etats-Unis et leur engouement pour l’OMC.

Tout mettre en vente et tout acheter, ce n’est pas cela la République.

Regardez-les ces deux là nous tresser les louanges de la jeunesse et nous dire la main sur le coeur combien ils sont attachés à l’école. Mais écoutez-les aussi demander moins de fonctionnaires et moins de professeurs, écoutez les défendre l’esprit du CPE et la précarité pour tous et toutes !

Boucher l’avenir de la jeunesse, ce n’est pas cela la République !

C’est contre cette vision de la France, dangereuse, terrible, inhumaine, que nous devons nous mobiliser ! C’est d’abord cette droite que nous devons battre.

Et pour vraiment battre cette droite, pour la renvoyer à Versailles ou à Neuilly, il faut une gauche qui affirme fièrement ses valeurs et ses combats. Il faut une gauche qui ne se laisse pas guider, dans ses discours comme dans ses idées, par toutes les thèses. Il faut une gauche qui porte juste ses idées de solidarité, de fraternité, de liberté !

Face à la droite, la gauche ne peut réduire ses exigences ni prêcher le moindre mal. Pour être forts face à la droite, portons d’abord nos grands combats, ceux pour une République sociale et une République des droits ! Pour être forts face à la droite, donnons-nous d’abord les moyens de ne pas plier à la première contrainte mais au contraire de réussir enfin, grâce à la mobilisation populaire, un véritable changement ! Permettez-moi de m’adresser à chacune et chacun d’entre-vous.

De meeting en meeting, les dirigeants socialistes vous somment de vous ranger comme un seul homme derrière Ségolène Royal. C’est le vote utile, disent-ils !

Je sais bien, vous pensez tous au 21 avril.

Mais ce qui a fait le 21 avril, c’est bien que vous, le monde du travail, vous avez sanctionné la gauche parce qu’elle avait finalement cédé à la pression des idées libérales et donc qu’elle avait déçu !

Ce qui a provoqué le naufrage de la gauche, c’est bien d’avoir lâché ses attaches populaires !

Aussi, comment ne pas voir que ce qu’ils appellent le vote utile, c’est le vote qui déporte à droite tout l’échiquier politique. C’est le vote qui permet à Ségolène Royal de dire, par exemple, qu’il faut sortir de l’idéologie punitive des profits.

C’est le vote où l’on bâillonne sa propre volonté de changement pour laisser le terrain libre aux seules idées de la droite. C’est le vote du renoncement à changer la vie, c’est donc le triomphe des tenants de l’ordre établi !

N’écoutez pas les sirènes du renoncement !

Il est grand temps de voter pour vous, d’avoir un vote utile pour résoudre vos problèmes, utile à vos proches, vos voisins et vos collègues, pour avoir enfin une vie meilleure !

Pour vraiment éviter un autre 21 avril et battre Sarkozy, il ne suffira pas d’assurer la présence de la gauche au second tour ! Il faudra surtout emporter toute l’adhésion du peuple de gauche, avec un projet qui porte dans les milieux populaires et le monde du travail. Pour vraiment battre Sarkozy, il faudra vraiment opposer à son projet une vision tout à fait alternative pour la France.

C’est ce que ma candidature veut apporter à la gauche !

Avec beaucoup de gravité, je vous le dis. On n’évitera pas de nouveaux 21 avril en laissant mourir, d’alternance en alternance, toute idée de changement.

Aussi, je vous appelle à un vote de courage ; je vous appelle à voter pour vos colères, vos idées, vos exigences, au premier tour, le 22 avril.

Ayons ainsi le courage de dire que pour battre la droite durablement et éradiquer enfin l’extrême-droite, il nous faut porter nos colères et nos espoirs. Disons-nous bien que si chacune et chacun votait pour ce qu’il voulait, c’est toute l’histoire de l’élection qui en serait bousculée !

Alors pour voter contre Nicolas Sarkozy, votez en exprimant haut et fort toutes vos attentes ! Ne trahissez pas vos luttes ! Nous avons été ensemble sans la rue contre la casse de la sécurité sociale ou des retraites. Nous nous sommes battus ensemble contre les licenciements boursiers, les fonds de pension et la case des services publics. Nous avons rejeté ensemble la constitution libérale de l’Europe !

Alors ne votez pas pour continuer les politiques qui ont mis la France dans cet état et qui portent un nom, celui du libéralisme. Votez plutôt en vous posant la question : on arrête ou on continue ? Regardez tout ce dont nous disposons, et donc tout ce qui est possible ! Votez plutôt pour mettre toutes les chances du côté du vrai changement !

Ce vrai changement, notre peuple peut l’imposer. Il peut l’imposer en faisant que son vote place en priorité absolue l’exigence d’une politique qui s’attaque courageusement au problème de l’emploi, du pouvoir d’achat !

Alors votons utile ensemble le 22 avril !

Votons pour la gauche populaire !

Bien sûr ils vont essayer de vous décourager, vous savez, c’est la mondialisation capitaliste, l’Europe de la concurrence libre et non faussée contre lesquelles la politique ne peut rien.

Bien sûr ils vous diront que vos statuts, vos acquis sont des obstacles à la bonne marche des entreprises et à leur compétitivité !

Eh bien moi je vous dis, c’est vous qui avez raison !

Et parce que vous avez raison de porter dans vos luttes autant de revendications et d’exigences, il faut bien qu’au plan politique, un gouvernement donne acte à tout cela, fasse voter les lois et les budgets qui contribueront à rendre la vie meilleure !

C’est tout ce que je souhaite !

Oui, après toutes ces années de régression, notre pays peut prendre un nouveau départ. Notre pays peut retrouver la voie du progrès social !

Le progrès social, c’était hier la sécurité sociale. C’est aujourd’hui se battre pour que personne en France ne soit contrainte de se priver de soins. C’est donc s’engager, comme je le veux le faire ici devant vous, pour une sécurité sociale enfin universelle qui rembourserait tous les soins à 100% !

Le progrès social, c’était hier le droit à la retraite et donc aussi le droit au temps libre. C’est aujourd’hui le maintien d’un droit à une retraite pleine et entière à 60 ans. Et c’est la reconnaissance de la pénibilité du travail et donc la garantie d’une retraite à 55 ans pour ceux et celles qui la subissent.

Le progrès social, c’est aussi s’assurer que la retraite soit bien un temps de vie pour chacun et chacune. C’est donc faire le choix de revaloriser les pensions et de les indexer sur les salaires notamment pour les femmes particulièrement touchées par les réformes Balladur et Fillon !

Mais ce progrès social qui est notre raison d’être, il est temps qu’il contamine tous les champs de la vie.

Il est temps qu’il diffuse dans nos villes et nos quartiers pour enfin reconnaître le droit au logement, le droit à l’eau et le droit à l’électricité. Il est temps qu’il permette le développement de grands services publics.

Il est temps qu’il touche enfin les salariés !

Alors c’est bien à l’Etat de donner l’exemple en relevant tout de suite le SMIC à 1500 €, les salaires des fonctionnaires, et en convoquant un Grenelle des salaires ! C’est bien à l’Etat qu’incombe de relever les minima sociaux et l’allocation adulte handicapé !

Mais dans un pays où plus de trois millions de salariés, en immense majorité des femmes, travaillent à temps partiel, dans un pays où des millions d’autres sont au chômage ou dans la précarité, et sont même aujourd’hui, aussi, chassés des listes de l’ANPE, il ne peut y avoir de progrès social tant que ces hommes et ces femmes n’auront que des revenus partiels.

C’est pourquoi la gauche soit aller vers l’éradication du chômage en faisant la sécurité d’emploi ou de formation, comme elle avait fait après guerre la sécurité sociale !

Et enfin, quand je vois, partout en France, ces vallées ravagées du départ de leur usine, ces villes populaires privées de travail par la faute de fonds de pensions, ces ouvriers meurtris par la délocalisation de l’usine pour laquelle ils ont tant donné, quand je vois ces immenses potentiels de recherche qui restent inexploités, il est vraiment temps que le progrès social rentre à l’entreprise !

Pour tous ces hommes et femmes qui font la France mais qui n’ont jamais droit à la parole, je veux que l’on vous reconnaisse de nouveaux droits dans la gestion de l’entreprise. Je veux vous reconnaître le pouvoir d’opposer aux stratégies financières de vos directions vos projets de développement durable de l’activité, de l’emploi, des salaires et de la recherche. Je veux vous reconnaître le droit de responsabiliser vos donneurs d’ordre quand ils poussent vos usines à la faillite !

Je veux vous donner le pouvoir, face à tous ceux qui parlent de l’industrie comme ils parlent du passé, de développer une industrie riche en emplois, qui puisse répondre à tous les besoins des Françaises et des Français ! Je veux donc vous donner la possibilité de financer ces projets à l’abri des marchés financiers et des fonds de pensions ! Je veux donc créer un pôle financier public qui, sous le contrôle des salariés et des élus, soutiendrait vos projets industriels plutôt que leurs projets financiers ! Qui d’autre qu’une gauche vraiment courageuse pourra vraiment répondre à cette urgence de reprendre le flambeau du progrès social ? Mon engagement est bien aussi de faire tomber tous les murs et de briser toutes les dominations ! Il est donc qu’un gouvernement agisse pour que les femmes au travail, dans leur vie de couple et leur vie sociale, vivent enfin l’égalité. Je pense à ces ingénieures dont les carrières sont entravées, je pense à ces caissières aux statuts les plus précaires, je pense aux ouvrières dont le travail n’est pas reconnu : je veux porter leurs combats jusqu’au pouvoir en rendant plus contraignante la loi sur l’égalité professionnelle. Je pense à ces femmes victimes de violences ; la loi cadre contre les violences faites aux femmes sera donc votée en urgence. Je m’y engage devant vous toutes ici ! Je pense à ces femmes engagées : partout la parité devra s’imposer, et que cela commence à l’Assemblée nationale ! Et toutes ces mesures, qui d’autre qu’une gauche vraiment courageuse et imprégnée au plus profond de ses valeurs féministes pourra les prendre ? Ces grands combats de la gauche, c’est aussi de partager les savoirs pour partager les pouvoirs ! Ainsi, pour tous ces citoyens qui n’ont accès qu’à l’information des censeurs, je veux garantir le droit à une information pluraliste. Je veux reconstruire un véritable service public de la communication. Pour tous ces hommes et ces femmes exclus de l’accès à la culture, je veux continuer inlassablement à rapprocher les arts et les spectacles des citoyens. Je veux en même temps donner toute leur chance aux créateurs, en favorisant, notamment, la diffusion de leurs oeuvres. Je adopter la loi en faveur des droits sociaux des artistes et des techniciens du spectacle.

Je veux simplement donner toute sa place, dans notre société, à ce qui fait toute la richesse de nos émotions, nos réflexions et nos échanges. C’est notamment pourquoi j’insiste sur l’impérieuse nécessité de passer un véritable palier, 1% de notre PIB pour la culture !

Je veux aussi un grand ministère du temps libre qui garantisse un soutien plein et entier à la vie associative !

Devant toute la puissance des marchands, qui d’autre qu’une gauche courageuse pourra ainsi réveiller nos libertés !

Ces grands combats de la gauche, ceux pour lesquels tant d’entre nous ont ressenti leur première révolte et distribué leurs premiers tracts, c’est bien aussi le respect des droits des peuples et de la paix. C’est bien le soutien, partout sur la planète, à toutes les luttes émancipatrices qui font progresser, ici et là, la grande cause de l’humanité ! C’est bien l’attachement à la planète et notre hâte à la protéger !

C’était hier l’Algérie, le Vietnam et l’Afrique du Sud. C’est aujourd’hui la Palestine, l’Afrique et tout notre environnement. Hier comme aujourd’hui, il y a besoin dans le monde de la voix de la justice et de la paix. C’est cette voix dont la France devrait se faire l’écho. C’est cette voix dont la France doit être l’ambassadrice !

En Palestine, un peuple se meurt dans l’indifférence des grandes puissances, je demanderai au gouvernement de la France qu’il convoque, avec l’ONU, une grande conférence internationale de paix pour tout le Moyen-Orient.

Contre tous les fauteurs de guerre, la France doit porter la voix du droit. Le droit des peuples, israélien et palestinien, à vivre en sécurité. Le droit du peuple palestinien à vivre enfin dans un Etat viable, souverain, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-est pour capitale.

Plus largement, je fais de l’exigence de paix et de désarmement, notamment nucléaire, un de mes engagements prioritaires. Je ne veux pas des logiques de guerre de George Bush. Je crois aux politiques qui se nourrissent d’une culture de paix. C’est tout cela que la France devrait porter au niveau international !

J’aimerais enfin, que dans cette mondialisation lourdement accompagnée par les multinationales du CAC 40, la France en finisse avec les politiques tout droit héritées de la colonisation. L’Afrique n’est pas qu’un marché. L’Afrique n’est pas un pré carré à la solde de réseaux occultes et de grands groupes industriels et miniers. L’Afrique, ce sont des hommes et des femmes dont nous avons besoin, comme ils ont besoin de nous. L’Afrique, ce doit devenir le symbole d’autres rapports entre les Nations, qui ne soient plus construits sur la concurrence ou la domination, mais bien sur la coopération et l’échange.

Alors pour en finir avec tous ces réseaux occultes, il faut bien rendre au Parlement la conduite de la politique étrangère de la France. Pour en finir avec ces barbelés, il faut enfin régulariser les sans-papiers et engager, tout de suite, de fortes coopérations permettant un véritable co-développement de la planète !

Enfin, j’aimerais que la France ne soit pas la dernière à défendre et protéger notre environnement. Être à la pointe de ce combat vital pour l’humanité, c’est être irréprochable en France. C’est donc révolutionner les transports en faisant primer le rail sur le bitume. C’est se donner les moyens, en faisant partout le choix du service public, et donc d’un EDF GDF 100% public, d’avancer dans la production d’énergies propres, durables et renouvelables ! C’est se battre pour une réelle maîtrise publique de l’eau et de toutes ces ressources qui sont le bien commun de l’humanité !

Être à la pointe de ce combat pour la Terre, c’est agir à l’OMC pour faire primer l’environnement sur le commerce ; c’est créer les conditions d’un autre développement qui ne reposerait plus sur le productivisme et l’accumulation des profits, mais bien sur la réponse aux besoins humains et le respect de l’environnement !

Être à la pointe du combat contre le réchauffement climatique, c’est agir à l’ONU pour faire respecter le protocole de Kyoto et c’est s’engager en France à diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.

Devant l’importance de toutes ces questions, qui d’autre qu’une gauche courageuse pourra ainsi transformer le monde ?

Ces grands combats de la gauche, enfin, ce sont tous ceux de la jeunesse, ce sont tous ceux pour la jeunesse !

Je pense à cette jeunesse des quartiers, toujours stigmatisée, toujours discriminée, mais jamais écoutée.

Je pense à ces jeunes travailleurs, souvent précaires, toujours sous-payés, et jamais écoutés.

Je pense à cette jeunesse étudiante écrasée dans les amphis bondés, abandonnée par l’université, contrainte à se salarier, et là encore, jamais écoutée.

Mais je pense aussi à tous ces jeunes qui malgré la vie qu’on leur fait sont aujourd’hui les premiers à se battre pour un autre monde et pour tous ces grands combats de la gauche.

C’est avec vous que la France a battu Le Pen en 2002. c’est avec vous que la France a dit non à la guerre en 2003. C’est avec vous que la France a refusé leur Europe en 2005. C’est avec vous que la France a refusé la précarité généralisée en 2006. C’est avec vous que nous ferons cette année avancer vos droits et ainsi progresser toute la société. Faire confiance à la jeunesse, c’est s’engager pour la réussite de chaque enfant à l’école. C’est donc faire de la lutte contre les inégalités scolaires un combat de tous les jours et donc se donner les moyens, comme je m’y engage, à recruter et former au mieux 150 000 enseignants en cinq ans et 45000 personnels d’accompagnement scolaire !

Faire confiance à la jeunesse, c’est promouvoir sa citoyenneté pleine et entière dès 18 ans ! C’est soutenir et encourager les associations de jeunes, leur engagement syndical et politique.

Faire confiance à la jeunesse, c’est lui donner toute sa chance au lycée et à l’université. C’est agir pour le droit à la formation et la réussite de tous les jeunes. C’est donc enfin rendre ses lettres de noblesse à l’université française, en portant, sur cinq ans, la dépense annuelle de l’Etat par étudiant de 8 à 13 000 €, afin d’embaucher les personnels et les enseignants chercheurs nécessaires, de rénover les bâtiments et de donner enfin le droit aux jeunes d’étudier dans de bonnes conditions.

Faire confiance à la jeunesse, c’est arrêter de la considérer, à l’entreprise, comme la cinquième roue du carrosse. C’est arrêter, à droite comme à gauche, de proposer des contrats spécifiques aux jeunes aussi précaires qu’ils sont juteux pour le patronat ! C’est au contraire lui garantir une véritable sécurité dans l’emploi, comme à tous les salariés !

Faire confiance à la jeunesse, c’est lui offrir les moyens de vivre et de se construire, grâce à des allocations pour leur autonomie !

Faire confiance à la jeunesse, c’est tout simplement lui faire confiance et lui donner toute sa place en société, c’est cela la feuille de route d’une gauche audacieuse !

Vous le voyez, la gauche a de beaux chantiers devant elle !

Encore faut-il qu’elle soit déterminée ! Encore faut-il qu’elle s’appuie sur une grande mobilisation populaire !

Bien sûr, ils nous le répéteront encore et encore. Tout cela n’est pas possible, on ne peut pas sortir des rails du libéralisme.

Eh bien non, il existe toujours en France une gauche qui n’a pas renoncé ! Et qu’ils entendent bien que jamais ils ne nous feront refréner nos ambitions !

Quand je vois tous ces articles de presse qui nous décrivent à feu et à sang, comme à l’agonie, je me dis que le fait d’entretenir, comme nous le faisons, cette flamme du changement, cela en gêne encore beaucoup, parmi les tenants de l’ordre établi ! Aussi je tiens à rassurer les journalistes visiblement inquiets sur l’avenir du Parti communiste français. On va bien !

On va bien parce que dans un monde marqué par toutes ces inégalités et l’oppression de l’argent, notre combat est moderne !

Oui on va bien parce que toutes ces luttes d’émancipation humaine, sociale, féministe, démocratique, écologiste que nous portons sont d’une grande actualité !

On va bien parce que dans cette campagne notre projet pour une autre politique à gauche rencontre de l’adhésion

oui on va bien. On va bien et ce combat pour une autre vie, un autre monde, nous allons le porter avant l’élection présidentielle, pendant et après, et je peux vous l’assurer avec toujours autant de force, de dynamisme et d’enthousiasme !

Chers amis, chers camarades, je peux vous assurer qu’avec toutes celles, à gauche, qui veulent que cela change vraiment, les communistes n’auront de cesse de faire réussir la gauche.

Et pour être toujours plus forts et efficaces dans ce combat, vous pouvez faire en vous rassemblant sur ma candidature que l’idée de changement prenne de l’élan et pourquoi pas, envahisse le pouvoir.

C’est le sens de mon combat, c’est le sens de votre combat, à vous tous et toutes ici

Et je veux dire à tous les experts du libéralisme , aux ouiouistes de tout bord, que les moyens existent bel et bien pour répondre aux besoins humains

Pour cela, il y a trois Bastille à prendre.

La première , c’est celle de l’argent.

Il y a bien sûr ces chiffres de profit des entreprises du CAC 40, 98 milliards d’euros en 2006, 98 milliards dont une infime partie sera investie dans la recherche ou utilisée pour les salaires et l’emploi ! Il y a ces dividendes, 38 milliards d’euros versés aux actionnaires et donc prélevés sur votre travail !

Ces sommes gigantesques , ce n’est peut être pas un trésor caché, mais cela y ressemble quand même beaucoup !

Cela y ressemble d’autant plus qu’il ne s’agit que de la partie immergée de l’iceberg ! Imaginez que les entreprises ont disposé en 2005 de 564 milliards d’euros de ressources nouvelles, soit deux fois le budget de l’Etat. Qu’en ont-ils fait ? Pour 70 % de son montant, ils l’ont investi dans la finance, donné aux banques ou gaspillé dans la spéculation !

Alors oui, dire que l’argent existe , ce n’est pas un slogan.C’est la réalité. Et c’est à cet immense gâchis qu’il faut mettre fin tout de suite !

Pour désarmer les fonds de pension et les marchés financiers , je vous propose d’investir la mère de toutes les banques, la Banque centrale européenne, afin que ce soit vous qui lui donniez sa feuille de route !

Et pour prélever enfin tout cet argent qui aujourd’hui ne sert à rien, je vous propose une grande réforme fiscale qui rétablirait d’abord un minimum de justice ! Ce ne sera pas à vous, la grande majorité de notre peuple, de financer presque seule nos services publics, en payant la TVA et la TIPP, mais ce sera aux plus riches qui aujourd’hui ne paient quasiment plus d’impôt sur le revenu !

Je vous propose une grande réforme fiscale qui inciterait enfin les entreprises à faire le choix de l’emploi, de l’investissement, de la recherche.

Une réforme fiscale qui donnerait enfin à l’Etat les sommes dont il a besoin pour l ‘école, la santé, la sécurité et la justice !

C’est tout ce que nous voulons.

Et qui d’autre qu’une gauche courageuse pourra faire tomber cette Bastille là ? La deuxième Bastille à prendre, c’est celle de l’Union Européenne.

Une fois élue, la gauche populaire, dès la première réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne devra affirmer qu’elle se retire du consensus libéral, qu’elle retire sa signature du projet de traité constitutionnel.

D’ici 2009, date des prochaines élections européennes, la France doit agir pour qu’un véritable débat s’ouvre dans les 27 états de l’Union européenne à partir des Parlements nationaux et du Parlement européen.

L’Europe est une belle idée.

Ils l’ont gâchée en la mettant au service ,des politiques libérales. L’anniversaire du traité de Rome doit être l’occasion d’une refondation de l’Union européenne. La France peut jouer un rôle majeur .

Mais ce sont surtout les forces progressistes européennes qui doivent travailler à ce projet.

oui, je m’engage à faire respecter votre vote majoritaire du 29 mai 2005. Et franchement, qui d’autre qu’une gauche courageuse issue du NON au référendum pourra enfin ouvrir ce chantier . Enfin , il faut en finir avec cette monarchie présidentielle, c’est toute la République qu’il faut changer, c’est le pouvoir qu’il faut vous restituer.

Alors oui, parce qu’il n’est pas de démocratie sans partage des pouvoirs, une Assemblée constituante devra bien réduire les pouvoirs présidentiels et accroire ceux du Parlement. Une assemblée constituante devra bien reconnaître la diversité des opinions et donc instituer la proportionnelle et la parité à toutes les élections. Cette assemblée constituante enfin, devra bien reconnaître l’intervention des citoyens et des citoyennes et donc un véritable droit d’initiative populaire.

Alors oui, parce qu’aucune composante de notre peuple ne peut être exclue du droit de suffrage, une Assemblée constituante devra enfin reconnaître le droit de vote et d’éligibilité aux résidents étrangers !

Chers amis, chers camarades !

Alors, il nous reste trois semaines !

Il nous reste trois semaines pour tout changer !

Il nous reste trois semaines pour pousser le débat, franchement, avec tous les autres candidats.

Je les attends ces « grands « candidats, qu’ils viennent m’expliquer qu’il n’y a pas d’argent dans ce pays ! Qu’ils viennent me démontrer qu’on ne peut pas changer l’Europe ! Qu’ils viennent expliquer pourquoi ils ne veulent rien expliquer…

Et qu’ils aient le courage d’avouer que ce qu’ils disent impossible, c’est d’abord ce dont ils ne veulent pas !

Et s’ils continuent à refuser ce débat, alors nous l’aurons sur le terrain, alors nous continuerons à la provoquer dans les cités et dans les entreprises.

Il nous reste trois semaines pour libérer la parole et le vote des Françaises et des Français, trois semaines pour convaincre que ce n’est pas en réfrénant ses ambitions, mais en les exprimant haut et fort, que tout pourra changer !

Partout en France, je rencontre des hommes et des femmes dont les rêves sont les miens, sont les nôtres, mais qui n’osent parfois même plus les dire.

Partout en France, je rencontre des hommes et des femmes qui me disent : « moi, je suis électrice socialiste, ou électeur écologiste, je me dis que ce que vous proposez devrait être le programme de la gauche en France, oui, ce que vous dites, il faut que la gauche le fasse…mais »

Ce « mais », c’est la peur du 21 avril, c’est le doute sur la possibilité de mettre en œuvre une autre politique , ce mais, c’est aussi les sondages !

Alors, permettez moi de m’adresser avec gravité aux hommes et aux femmes de gauche :

Ne vous laissez pas voler cette élection présidentielle

Ayons le courage d’exprimer le 22 avril ce que vous voulez que la gauche fasse

Ne soyons pas tétanisés par Sarkozy and co !

Ne faisons pas du moindre mal une ligne de conduite ;

Si nous faisions ainsi, nous ferions l’impasse sur tous les combats que nous avons menés ces dernières années et nous dirions à nos enfants : résignez vous A vous tous, je veux dire : que risquez vous à enfin réveillez tout votre besoin d’humanité ?

Que risquez vous à vous libérer du bipartisme pour enfin dire tout ce que vous voulez ?

Bien sûr, certains vous dirons qu’aujourd’hui la gauche populaire est à 3 ou 4 % dans les sondages

Vous électeurs et électrices socialistes, qui vous êtes engagés pour le NON à l’Europe libérale

Vous électeurs et électrices écologistes, alternatifs qui avez participé aux collectifs antilibéraux

Vous, électrices et électeurs communistes qui avez au coeur la révolte contre la loi de l’argent, la loi du plus fort et qui rêvez de changer le monde

Ayez le courage de vous rassembler sur cette candidature et demain la gauche devra tenir compte de vos exigences, de vos colères, de vos luttes.

Chers amis et chers camardes,

Il nous reste trois semaines.

Comme nous avons su le faire en 2005,

Formons une immense chaîne humaine, démontrons qu’une autre politique est possible, faisons en sorte que tous ceux et toutes celles qui ne veulent plus subir se saisissent de ce vote populaire, ambitieux pour changer la vie.

Oui, rassemblons nous !

Rassemblons nous à gauche pour arrêter les ravages que la droite fait partout dans le pays

Rassemblons nous à gauche, socialistes, écologistes, communistes sur les idées de solidarité, de justice, d’égalité.

Rassemblons nous et nous créerons l’électrochoc salutaire pour relever la gauche et lui donner les forces de gagner tous ses combats.

Rassemblons nous et nous créerons l’événement dont la France a besoin pour trouver le chemin d’une autre politique !

C’est tout le sens de ma candidature !

Ensemble, rassemblés, nous pourrons tout changer

Messages

  • Merci Marie-george pour l’espoir que tu nous as donné hier... militantisme mais également émotion avec notamment la copine de Guy Mocquet présente sur scène... Guy Moquet dont le nom est scandaleusement utilisé par le nain sectaire !
    Déception (mais on si attendait !) de voir que les médias ont préféré parler des 4 à 5000 personnes présentes avec Hulot plutôt que des 15000 aux côtés de Marie-George...
    Je pense que certains à droite, mais aussi à gauche, sociaux-libéraux ou même bobovésiens ont du avoir du mal à dormir en voyant cette foule autour de MGB !!!
    Il nous reste à concrétiser cet espoir dans les urnes ! Vite au boulot !

    • ils étaient beaucoup moins :
      en fait, sur arte ils ont annoncé "plusieurs centaines de personnes au trocadéro ", d’autre part le rassemblement au Zénith, au vu des images à la télé (les gradins étaient vides), était loin d’être plein : ils étaient grand maximum 1000 personnes....

      Amar

    • SVP : QUE S’EST-IL PASSE AU ZENITH ? PARCE QUE A BERCY, D’APRES LA TELECRATIE QUI PLOMBE NOTRE POURRICRATIE, IL NE S’EST PAS PASSE GRAND CHOSE .... 15000 PERSONNES, A CÔTE DE BOVE, çà NE PESE PAS LOURD ! A PART CELA, NI LUI, NI BESANCENOT, QUI CAMPE A CANAL, NI A LAG, NE SONT MANIPULES : D’AILLEURS, AUCUN NE DOIT SA PRESENCE SUR LES PLATEAUX AU PARTI DE SARKO !!!
      PIERROT DE B. ET A.

  • Non seulement le PCF n’est pas mort, mais dérange beaucoup les petites affaires du capitalisme. Voila pourquoi on tente de minorer tout ce que fait Marie George BUFFET. Il nous faut continué de battre la campagne, les quartiers, les usines pour avancer encore les propositions de MGB. Nous allons faire un score qui non seulement sera important, mais qui vas marquer toute la gauche.

  • restons , nous militants , les pieds sur terre. ce que je vais dire n’est pas fondamental mais c’est un petit rien qui peut faire gros. Je m’explqiue , j’ai entendu plusieurs fois à BERCY
    " MARIE GEORGE PRESIDENTE ! MARIE GEORGE PRESIDENTE !! " c’est gentil ça fait plaisir mais ce n’est pas sérieux .
    par contre moi je dit , et ça rime :

    MARIE GEORGE DIX POUR CENT !
    MARIE GEORGE DIX POUR CENT !

    vous savez tous que si on veut courir 10 km il faut se fixer l’objectif de 15. Si on ne fait pas 10 , on s’en est approché et on a surement fait plus que 5.

    10% est donc un objectif raisonnable et peut etre atteingnable.

    Par contre a ceux qui disent qu’elle ne fera pas plus de 3 , qu’ils restent couchés mais qu’ils se lèvent au moins le 22 pour voter pour MARIE GEORGE

    andré 18

  • mais pas un mot sur ce meeting au Soir3 le 1 er avril, pas davantage à France 2 le dimanche, c’est INVRAISEMBLABLE....ou alors, quel avertissement, citoyens, sur l’importance du vote Buffet qui est si CRAINT ! illeur faut( absolumentpouvoir le 22 au soir annoncer la mort du mouvement communiste, des altermondialistes, des verts, bref de tout ce qui dérange l’ordre établi.