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La CGT prédit au gouvernement Raffarin, un mois de mai agité

Publie le jeudi 3 avril 2003 par Open-Publishing

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a prédit jeudi "un mois de mai agité" si le gouvernement Raffarin ne prenait pas compte des revendications de cette journée de mobilisation pour la défense des retraites.
"La concertation officielle s’est achevée avec le gouvernement (...) le week-end dernier" sur les retraites mais dans les "attendus du projet de loi, nous ne retrouvons absolument pas les demandes syndicales que nous avons formulées ensemble au début de l’année", a expliqué Bernard Thibault sur France-2. C’est pour cela "que nous sommes amenés à en appeler à la mobilisation des intéressés".
Avec cinq autres fédérations de fonctionnaires qui appellent à la grève unitaire pour sauvegarder le système de retraites du service public, le secrétaire général de la CGT a estimé avoir "besoin de faire pression sur le gouvernement pour qu’il revoit sa philosophie de la réforme". "C’est le but de cette journée".
Interrogé sur la possibilité d’un alignement du régime des retraites des fonctionnaires sur le privé, le leader syndicaliste a souligné qu’il "n’est pas à la hauteur du problème posé". "Ce n’est absolument pas comme voudrait le laisser croire le gouvernement simplement en durcissant les conditions de départ en retraite dans le secteur public qu’on va résoudre le problème de l’avenir des retraites".
"Ce qu’est en train de préparer ce gouvernement c’est une nouvelle dégradation des conditions de départ pour le secteur privé également mais une situation plus dégradée pour l’ensemble", a-t-il répété.
Selon Bernard Thibault, "si le gouvernement se trompe dans le diagnostic à faire de cette journée de mobilisation, nous allons vers un mois de mai que je considère comme particulièrement agité". "Cela me semble évident".
"Cette journée de mobilisation est destinée à peser sur le raisonnement du gouvernement et le contraindre à revoir les termes de la discussion qui ne peut pas être considérée comme achevée", a assuré le secrétaire général de la CGT. "Sinon il prend un risque très important à l’avenir". PARIS