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Communique PCF sur Nathalie Menigon

Publie le jeudi 26 février 2004 par Open-Publishing

Communiqué de la commission Justice
du Parti communiste Français.

Nathalie Ménigon en grève de la faim pour obtenir son hospitalisation :

Nathalie Ménigon, ancienne militante d’Action directe, incarcérée depuis
17 ans, est en grève de la faim depuis une semaine, à la centrale de
Bapaume (Pas de Calais).

Elle demande son transfert à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes, afin de
recevoir des soins adaptés à son état.

En effet, l’état de santé de Nathalie Ménigon qui a subi plusieurs
accidents vasculaires cérébraux est préoccupant.

Par deux fois, il a été refusé à Nathalie Ménigon une suspension de
peine comme la loi Kouchner le permet.

Le 17 octobre 2003 dans un précédent communiqué, Nicole Borvo,
présidente du groupe communiste au Sénat, a interpellé le Garde des
Sceaux à l’occasion de l’anniversaire de la libération de Maurice Papon,
qui lui a largement, bénéficié de la loi Kouchner prévoyant la
suspension de peine pour les détenus « dont l’état de santé est
incompatible avec la détention ».

L’actualité vient de mettre en lumière plusieurs cas de détenus malades
et dont l’état sanitaire s’est gravement dégradé à cause de la
négligence de l’Administration pénitentiaire, de son refus de considérer
le détenu comme personne humaine malade et ayant droit aux soins. C’est
le cas entre autre, pour ce jeune homme de 20 ans atteint d’une tumeur
cancéreuse et qui souffre aujourd’hui de paralysie faute de soins, ou de
cette jeune femme contrainte d’accoucher, entravée sur la table de travail.

Ainsi les droits de l’homme sont bafoués régulièrement dans des prisons
françaises.

La France est condamnée régulièrement par la commission européenne des
droits de l’homme, par la commission de prévention de la torture de
l’Europe.

Nous lançons un cri d’alerte : La loi et le droit doivent s’appliquer à
tous.

La commission Justice du Parti Communiste Français réaffirme
aujourd’hui, comme elle le fait pour d’autres détenus malades, qu’il
serait honorable pour la Justice de notre pays, que Nathalie Ménigon,
ainsi que tous les autres détenus concernés dans les prisons françaises,
puissent enfin bénéficier de soins adaptés à leur état, de suspensions
de peines et des libérations prévues par la loi.

Fait à Paris le 23 février 2004

Henri Malberg

Responsable de la commission Justice du PCF