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Le Parti communiste va-t-il disparaître ?

Publie le mardi 1er mai 2007 par Open-Publishing
64 commentaires

Le Parti communiste va-t-il disparaître ?
par Jean-Paul Legrand

Certains pensent que l’horizon du capitalisme est indépassable. La réalité semble leur donner raison. En effet jusqu’à ce jour toutes les tentatives de construire une société fondée sur un type de développement où domine la coopération entre les hommes ont échoué. Les raisons de ces échecs sont multiples et doivent être étudiées par ceux qui n’abandonnent pas cet objectif.

Il faut revenir à quelques idées fondamentales : l’histoire est celle de la lutte des classes : il n’ y a aucun fatalisme à la reproduction d’un ordre social, il y a des conditions historiques, dans lesquelles les hommes peuvent selon leur action, leur engagement, modifier l’ordre social existant. L’intervention des gens de différentes classes en convergence et en opposition peut se transformer en une force matérielle telle que de l’ancienne organisation de la société peut en naître une nouvelle, radicalement différente, comme cela s’est produit par exemple avec la révolution française.

Pour cela les classes doivent passer de leur seule existence économique à une conscience politique que cette existence est en mouvement et non donnée une fois pour toute. L’idée de transition historique devient alors une idée partagée par le plus grand nombre. Autrement dit à notre époque tous ceux qui sont exploités plus ou moins par le capitalisme, pour se libérer de cette exploitation, doivent travailler en convergence pour se constituer en tant que classe anti-capitaliste. Une classe anti-capitaliste consciente que si son devenir est lié à l’évolution du capitalisme, il l’est aussi à sa capacité à disputer aux capitalistes le droit de devenir la future classe dominante qui gèrera la société à leur place.

Cette classe anti-capitaliste qui comprend une grande diversité sociale et politique, qui est confrontée en son sein à des contradictions multiples, a besoin pour se libérer de trouver un mode de constitution qui va lui permettre de se réaliser en tant que classe révolutionnaire : ce mouvement est la lutte multiforme pour la démocratie permanente à tous les niveaux de la société et à l’échelle planétaire.

Nous vivons depuis plusieurs décennies cette phase du capitalisme mondialisé où s’élargissent les conditions de la création de cette classe anti-capitaliste, qui recherche par de multiples expériences sociales une expression et une perspective politique dans des soubressauts, des avancées et des reculs que manifeste la crise politique profonde que nous connaissons. Ainsi la France est sans doute l’un des pays au monde où la conscience que le capitalisme est contradictoire au développement humain est partagée par des millions de gens. Cependant ces mêmes personnes ne sont pas pour autant convaincues qu’il existe les moyens, les possibilités de résoudre cette contradiction. La lutte pour la démocratie permanente à tous les niveaux est le but et le moyen le plus efficace pour parvenir à la résolution de cette crise. Or pour obtenir des progrès dans cette lutte, le mouvement populaire en France doit se dégager de certaines pratiques qui désaisissent les gens des décisions, ou qui les piègent dans des institutions antidémocratiques favorisant une bipolarisation entre une gauche d’accompagnement du capitalisme et une droite représentant directement les intérêts du capital.

Cette lutte, ce mouvement parsemé de contradictions, cette recherche par des millions d’hommes sur la planète d’une civilisation portant l’être humain au centre de son développement, ce phénomène qui part de la tentative de transformer les rapports sociaux dominés par le capitalisme en nouveaux rapports sociaux libérés de sa domination est ce qu’on peut appeler le communisme.

C’est ainsi que, pour paraphraser Molière qui, dans le bourgeois gentilhomme fait dire à M. Jourdain qu’il fait de la prose sans le savoir, des millions d’hommes font du communisme sans le savoir et parfois même s’offusqueraient qu’on le leur dise, tant le mot "communiste" a été entâché par les crimes des régimes staliniens qui se sont réclamés du marxisme en le "dogmatisant", en pervertissant le concept originel du communisme, en écartant les citoyens de la connaissance de la réalité sociale et de l’étude des illusions qui découlent de cette réalité. Ainsi on peut considérer qu’ un homme d’église qui par sa foi s’engage aux côtés d’ouvriers pour agir en faveur de la démocratie au sein de l’entreprise, pour contester l’ordre capitaliste pour construire avec ses camarades la démocratie dans le travail, on peut estimer que cet homme fait du communisme. Participer au mouvement de libération humaine n’est pas spécifique aux communistes, mais tout ce qui s’oppose au capitalisme par la démocratie porte en germe la tendance à ce qu’on peut nommer le communisme.

Le capitalisme, en développant considérablement les forces productives matérielles et intellectuelles contient en lui la potentialité du communisme. Celui-ci pré-existe tendenciellement dans le capitalisme , il est potentiellement son devenir, à condition que l’immense masse des hommes de la planète d’exploités qu’ils sont aujourd’hui luttent pour devenir les décideurs de la société. Le communisme n’est pas une vue de l’esprit, il est à partir de l’étude critique du capitalisme, la continuité historique du capitalisme tout en opérant un renversement en son sein qui est celui du pouvoir de classe, la classe anti-capitaliste devenant la classe dominante, s’auto-organisant pour libérer les énergies créatrices du travail qui jusqu’ici étaient aliénées par le capital.

Dans cette lutte, le capitalisme ne reste pas l’arme au pied. Ses idéologues, ses défenseurs, utilisent toutes les contradictions qui existent au sein même du mouvement populaire. Ainsi il encourage le développement du courant social-démocrate ou celui du social-libéralisme représenté par des partis qui se réclament de la gauche ou du socialisme mais qui refusent lorsque le moment est venu et qu’ils en ont la possibilité d’engager des réformes structurelles qui mettent en cause la domination du capital.
C’est pourquoi se justifie l’existence d’ un parti révolutionnaire dont l’objectif doit être de créer les conditions politiques pour que la classe anti-capitaliste se constitue en classe autonome du capital et conquiert par la démocratie sa place hégémonique dans la société. C’est l’enjeu de l’existence d’un parti communiste.

A la question, le parti communiste français va-t-il disparaître ? On peut répondre que dans un certain sens que ce qui va tendre à disparaître c’est certainement tout ce qui durant des décennies a porté la marque du stalinisme dans le communisme français et qui l’a desservi en le discréditant aux yeux de millions de personnes qui pourtant se considèrent de gauche. Ce qui s’épuise historiquement c’est la stratégie qui consistait à vouloir créer une gauche politique de transformation sociale (programme commun, union de la gauche, gauche plurielle, etc…) indépendamment de l’objectif fondamental qui est d’abord et avant tout l’autonomie du peuple pour se constituer en classe anti-capitaliste consciente des possibilités de son devenir, définissant elle-même ses objectifs politiques, choisissant elle-même les outils politiques dont elle a besoin (partis politiques, institutions, etc….), autrement dit une stratégie qui se voue entièrement à favoriser une intervention populaire démocratique et permanente. Une intervention démocratique déjouant la violence de classe, promouvant une praxis de la non-violence comme moyen de lutte et perspective de civilisation.

Dans ces conditions le rapport aux personnes qui constituent diversement cette classe anti-capitaliste s’en trouve rehaussé, valorisé, il devient une tâche prioritaire de l’action communiste. Sans l’apport politique, théorique et pratique, du parti communiste à des millions de gens qui sont confrontés directement aux questions de leur devenir et de celui de leurs enfants et petits-enfants comme à celui plus global de l’Humanité, sans l’apport des citoyens eux-mêmes, pris dans leur universalité mais aussi dans le respect de leur spécificité, à la réflexion des communistes, sans ce rapport dialectique quasiment quotidien pour construire une nouvelle conscience de classe révolutionnaire, l’existence d’un parti communiste n’aurait plus de sens, le parti communiste disparaitrait.

La réponse à la question dépend donc des choix que vont opérer ceux qui dans le parti communiste participeront au congrès annoncé d’ici la fin de l’année, choix qui devront découler d’un large débat démocratique au sein du parti mais aussi avec la société, mais la réponse dépend aussi de ceux qui se considérant communistes sans être membres du parti souhaitent rejoindre ce débat et le cas échéant s’engager dans ce qui sera certainement un nouveau parti communiste affirmant son identité révolutionnaire du XXIeme siècle.

Jean-Paul LEGRAND
http://creil-avenir.com

Messages

  • il y a correspondance dialectique entre d’une part un peuple qui ne veut pas vraiment assumer son autonomie , et qui en conséquence , se réfugie dans des délégations de pouvoir "utiles", et, d’autrepart, un Parti communiste qui, tout en appelant le peuple à assumer cette prise de responsabilité politique dite "intervention citoyenne", se trouve "responsable pédagogique " de l’introduction en politique du peuple :

    cette "responsabilité" le culpabilise d’office , à chaque fois que "l’élève" (le peuple en question) échoue à entrer dans l’intervention foncièrement "politique" :

    tant que "le peuple "sanctionnera le "parti", c’est qu’il demandera quelquechose , encore à ce "parti responsable" .

    c’est paradoxal : le peuple , "mineur", a besoin du "père" pour "tuer le père" !

    ...le pire serait donc que le peuple soit "orphelin" avant d’avoir "tué le père" !

    roseaupensant.gauchepopulaire.fr

  • Non, le PCF ne va pas disparaître, l’appareil va demeurer, un peu comme le parti Radical. Il se trouvera toujours une petite minirité pour voter pour lui. Par contre le PCF tel qu’on l’a connu, c’est à dire le parti de la classe ouvrière au projet messianique de renversement du capitalisme, lui, il va disparaître.

    Le capitalisme disparaîtra simplement parce qu’il ne peut pas assumer jusqu’au bout ses contradictions... mais celles ci n’ont rien à voir avec ce que dit le PCF qui, l’Histoire nous l’a montré et nous le montre, n’a réellement rien compris au capitalisme.

    D’autres forces, qualitativement différentes aux vieilles organsiations "ouvrières" doivent apparaître pour abattre ce système, mais les organisations actuelles, LO et LCR comprises sont déjà dépassées.

    Rémi la Garonne

  • Tu vois, rien n’est mort parce qu’aujourd’hui, à la terrasse d’un café à prétention bourgeoise, dans une petite ville bourgeoise de l’eure et loir, aucune crottes de chiens, aucun papiers gras, tu vois le genre...! On se fait chier mais c’est pas encore trop cher pour nous les travailleurs mal payés.
    Tu vois, aujourd’hui, à la terrasse d’un café, un groupe de communistes, parce que oui cela existe encore, buvait un coup tranquille. L’un d’eux arborait sur sa veste un auto-collant PCF. Sans fierté particulière. Il assumait c’est tout. Il rentrait d’une manif. Nous l’avons vu cet auto collant, et sommes allés vers lui. Surprise, échange, lueur dans nos regards, espoirs. Non, ils n’étaient pas seuls à cette terrasse de café mais ils ne le savaient pas. Maintenant ils le savent. Le combat reprendra sa couleur Rouge et rien ne disparaîtra.

  • Sur cette planète, le nombre de prolétaires (ceux qui doivent vendre leur force de travail pour vivre) ne cesse d’augmenter. Ces gens là, ni pour eux même, ni pour leur espèce, n’ont intérêt à la perduration de la pagaille, et des gachis du capitalisme, pas plus d’ailleurs que les capitalistes eux mêmes en tant qu’individus.

    Une gestion rationnelle, parceque raisonnée, de la planète s’imposera contre l’empirisme aléatoire qui commande l’évolution de l’espèce depuis toujours et qui disparaitra avec l’extinction du capitalisme.

    Le rôle du PC n’est que de hâter la conscience des prolétaires de leurs intérêts, et de la force qu’ils possèdent pour stopper l’exploitation capitaliste. Sauf à penser que les capitalistes pourraient, d’eux mêmes, décider de remettre tous leurs attributs, pouvoirs, capitaux, privilèges, aux prolétaires, il faut envisager une lutte collective "de l’immense majorité au profit de l’immense majorité" (Le Manifeste..). Les partis qui s’engagent dans ce mouvement, quelques soient leur nom, ont donc moultes générations d’avenir !

    Parcequ’avant de passer du noir capitaliste (à chacun selon les aléas) au blanc communisme (à chacun selon ses besoins), il va falloir transiter par une quantité de gris.

    CN46400

    • La dialectique le marxisme scientifique, pédale douce, cela me fait penser aux cours de philo à Fabien.
      Le peuple a une capacité de révolte naturelle voir les manifs contre le C P E. Les contradictions du capitalisme vont s’accentuer car il remet en cause des besoins vitaux des gens, car toujours plus de profits et de performances boursières
      Le parti a bougé mais il est tombé dans un piège et des trahisons.
      Oui je suis d’accord il faut rassembler tous les communistes et ils sont nombreux à l’extérieur.
      Le nom communiste est un handicap insurmontable, vous le savez bien
      Un nouveau nom apparaît régulièrement le parti humaniste et de la résistance, des millions de gens s’identifient à cette valeur, ce qui ne signifie nullement l’abandon de nos valeurs et de tout ce que les Français doivent au PC.
      Je suis prêt pour de nouveaux combats. Attention il faut faire vite car ça manoeuvre dure. Amitiés

    • Si l’efficacité d’un parti dépendait de son nom, ça se saurait. En fait, jouer sur l’emballage ne trompe pas longtemps sur la marchandise.

      CN46400

    • On les appellerait les ex-communistes et ça serait pareil ...croire que la haine et le fiel déversés proviennent du nom, c’est se gourrer quelque peu...la haine a la dent dure et ne date pas d’aujourd’hui , pensez à Jaurès ...

      Marjo

  • Que le parti et ses apparatchiks disparaissent, ce ne peut-être qu’une bonne chose
    ce qu’il ne faut pas c’est que l’idée disparaisse. Il faut donc faire vivre et porter l’idée
    d’une autre façon et composer avec les forces d’extrème gauche en présences.

    mais vu la censure qui règne sur le site et le mur qui reste errigé dans certaines têtes
    il y a une sacrée remise en cause qui s’impose !

    a bon entendeur salutation,

  • Comme je l’ai écrit plusieurs fois à travers des réponses ou deux posts récents "Manipulation des consciences" et "Tentative d’analyse ",je ne crois pas à la disparition du Parti Communiste.

    Celui-ci a traversé des crises tres graves au cours de son Histoire,qui rejoint celle du peuple français,à titre d’exemple en 1939 -1940 aprés des mois d’interdiction,d’arrestations et de déportation en Algérie de nombreux de ses élus,contraint à la clandestinité,il se réorganise et participe de manière décisive à la création des FTPF et à la lutte armée pour la libération.

    Je crois pour ma part que la situation actuelle,vient aprés trois périodes importantes :

    1.- Ce que j’appelle : un PC rayonnant en gros les années soixantes,avec une opposition ferme au gaullisme, une ouverture aux intellectuels avec le CC. D’Argenteuil .Les theses de 1968 qui déboucheront sur le programme de PC (Changer de Cap).Une analyse de l’international importante (Conférence des 81 partis communistes et ouvriers),recul par rapport à l’URSS et particulièrement sur la Tchécoslovaquie en 1968.Enfin participation trés importante dans le mouvement de libération des peuples(Viet-Nam,décolonisation,Amérique latine)
    en 1969 Jacques Duclos receuille 21,6% des voix aux présidentielles et le PC compte environ 750 000 adhérents.En 1971 Le Parti Communiste Français analyse la situation et considère qu’une crise sans précédent ,touchant tous les aspect de la société va affecter l’ensemble du monde occidental entrainant des répercussions y compris dans les pays socialistes.L’ensemble de la Presse et des économistes nous prennent pour des rigolos...l’article collectif est signé de Georges Marchais .

    2.-La période du repli. Au milieu des années 1970 ,la maladie de W.Rochet,voit arriver comme secrétaire général G.Marchais,c’est la période de renégociation du programme commun,l’élection de V.Giscar D’Estain et les premiers reculs du PC,il y a environ 400 000 chomeurs en France ,les premières glissades européennes,la crise s’installe le chomage explose + un million et demi.Le Parti Communiste donne un coup de barre à gauche, de nombreux intellectuels se sentent mal à l’aise .Un certain ouvrierisme s’installe à tous les niveaux,les cadres des fédés changent progressivement,entrainant "la montée" de nouveaux aux au directions de sections,souvent issus de la JC,sans expérience véritable avec le monde du travail, nous retrouverons ,nombreux de ces jeunes comme élus de Seine St. Denis ayant soutenus J.Bové(Ascensi,Zarka..etc.)cette période courra jusqu’à la fin des années 1980.Pendant cette période la CGT devient un enjeu important et bien souvent des directions de syndicats sont décapitées,ce qui entrave le developemment des luttes .

    3.- Avec l’arrivée de R.Hue le coup de barre à droite est opéré,avec le recul de l’influence du parti,se produit un recul des adhérents,en nombre,mais aussi idéologiquement,l’abandon d’un certain nombre de principes ou référence au marxisme et aux pratiques révolutionnaires,la désorgatisation du Parti ,l’absence de suivi des adhérents,l’absence de débat idéologique entraine un recul important.

    Avec l’arrivée de M.G. Buffet il semble que nous revenons à une pratique militante sur des principes de classe avec un programme et des propositions d’action,qui nous reconcilie avec une partie de notre électorat traditionnel,tant dans les quartiers que dans les entreprises ,cela ne peut se traduire immédiatement,la prise de conscience ne peut être que progressive,tout comme la réorganisation,et le renforcement idéologique du Parti ;

    C’est à mon avis l’un des enjeu du congrés.

    Roger bretagne

    • D’accord Roger le PC ne disparaitra pas car il puise ses forces au plus profond de notre peuple.

    • « Avec l’arrivée de M.G. Buffet il semble que nous revenons à une pratique militante sur des principes de classe avec un programme et des propositions d’action,qui nous reconcilie avec une partie de notre électorat traditionnel,tant dans les quartiers que dans les entreprises ,cela ne peut se traduire immédiatement,la prise de conscience ne peut être que progressive,tout comme la réorganisation,et le renforcement idéologique du Parti ; »

      Heureusement, sinon qu’est ce que ce serait... vous auriez fait 0%. Je ne sais pas si tu es très sérieux mais je pense que tu es complètement à côté de la plaque… ta démonstration est pure subjectivité… ce qui pour un marxiste (j’en suis un aussi) est plutôt curieux et gênants.

      Les conditions qui ont fondé le PC n’existent plus, ni les objectives, ni les subjectives… la classe ouvrière sur laquelle il se fondait, celle de la fin du 19e et du 20e siècle n’existe plus… mondialisation oblige. Vouloir redresser le parti sur ces bases est totalement chimérique. Je ne dis pas que le salariat a disparu, mais la classe ouvrière dans la vision messianique de renversement du capitalisme, elle n’existe plus en France, or c’était elle qui fondait ce qu’était le PCF. Où sont les cités ouvrières où il était implanté, et les usines avec ses millions d’ouvriers ? Le PCF n’a plus ce qui le fondait. Ne pas le comprendre c’est disparaître. De plus il n’est plus possible de mener une politique d’intervention de l’Etat à l’époque où les pays développés constituaient l’essentiel de l’activité économique mondiale.

      Les conditions politiques ; économiques et sociales ont changé… et ça, l’appareil du PCF ne le comprend pas… sans parler des militants.

      Rémi la Garonne

    • "Les conditions qui ont fondé le PC n’existent plus, ni les objectives, ni les subjectives… la classe ouvrière sur laquelle il se fondait, celle de la fin du 19e et du 20e siècle n’existe plus…"

      A la voile, la vapeur, l’électicité ou l’électronique , mondialisation ou pas, la lutte des classes restent la lutte des classes, ce n’est pas parce que le PCF vient d’essuyer un revers électoral que ses idées ont disparues, qu’il faut mettre la clef sous la porte !...

      Avant tu nous explique que :

      "Le capitalisme disparaîtra simplement parce qu’il ne peut pas assumer jusqu’au bout ses contradictions..."

      Le capitalisme a des ressources, et s’imaginer qu’il va s’effondrer à cause de ses contradictions relèvent de l’utopie !...

      Es-tu certain d’avoir bien compris Le Capital ?...

      Regarde un peu ce qui se passe en Amérique Latine, dont les peuples partent de situation beaucoup plus catastrophique qu’en France réussissent à réaliser, analyse un peu ce phénomène au lieu de raconter des inepties, et de détaler comme un lapin au premier coup de fusil !...

      Notre parti en a vu d’autres, et il en verra encore d’autres, Marx n’a jamais expliqué que ce serait facile, il faut recommencé et recommencé et réexpliqué sans cesse et toujours, c’est ça la vie d’un militant communiste, et non le défaitisme que tu développes...

      Courage Camarades et au boulot pour les élections à venir.

      Alain62

    • DISCUTER,C’EST D’ABORD RESPECTER SES INTERLOCUTEURS !

      Pour Rémi : sais-tu que Marx ne voulait surtout pas que ceux qui partageaient ses analyses se qualifient de "marxistes" ?

      La thése qui consiste à mettre dans le même sac le bloc ex soviétique et Cuba ne tient pas la route pour des tas de raisons : entre autres,il n’aura échappé à personne que la révolution cubaine est née dans la deuxième partie du 20ème siécle dans les conditions propres de l’Amérique latine de l’époque,soit un demi siècle après 1917....

      La preuve du puding,c’est qu’on le mange...Le système cubain survit vingt ans après l’effondrement du bloc soviétique dans un contexte où l’impérialisme américain est ultra dominant,un "détail" qui mérite plus de réflexion que de réduire un peuple et ses choix à la survie d’un leader,non ?

      Autre détail : la révolution cubaine a survécu à l’époque des dictatures triomphantes dans toute l’Amérique latine. Aujourd’hui le paysage politique est bouleversé et les liens économiques et politiques entrain de se construire avec la participation active de Cuba,de la Bolivie,du Vénézuela,du Brésil...tout celà change pronfondément la donne . Des perspectives nouvelles et dynamiques sont entrain de naitre qui peuvent y compris avoir des effets bénéfiques par rapport aux aspects négatifs (ils existent !!) du régime cubain.

      Affirmer de façon péremptoire que le régime cubain va s’écrouler après la disparition de F CASTRO,c’est ignorer la nouvelle donne politique en Amérique Latine et considérer que le régime cubain est la copie conforme du régime soviétique..

      On peut être attaché aux grands classiques du marxisme,celà n’interdit pas pour autant de rechercher d’autres grilles de lecture dans des productions plus récentes.
      J’invite ceux qui débattent ici à lire l’excellent livre de JP JOUARY "JE VOTE DONC JE PENSE" sous titré "La philosophie au secours de la politique" (Edition MILAN).Il y est beaucoup question de démocratie et de réel pouvoir du peuple dans la cité et au travail,n’est-ce pas la clé que nous cherchons pour construire une démarche politique émancipatrice ?

      JL GREGOIRE

  • "S’engager dans un nouveau PC pour affirmer son identité révolutionnaire" je te cite Jean-Paul Legrand, alors t’assures, t’interviens. Tu veux que ce monde change, que le PC retrouve ses 30%. Alors ok, on a cinq ans. J’te lâche pas J.P Legrand- fallait pas mettre ton nom- comme je ne lacherais pas tout ceux qui écrivent des tas de choses sur Bellaciao et qui mettent leurs noms. J’ai de la mémoire et elle compte. Bon j’t’agresse pas mais qu’est ce que tu veux. Parler pour ne rien dire, écrire pour te faire plaisir...Aujourd’hui on a rencontré des camarades, c’était pas prévu et pas évident dans cette putain de petite ville bourgeoise propre l’horreur ! et c’est çà qui compte pour commencer. C’est quoi la révolution d’après toi ? C’est le lien social. Et moi, je veux du lien, du vrai et du solide. Je signe pas, j’ai pas confiance poutant j’ai un nom et il est vachement beau.

  • "En effet jusqu’à ce jour toutes les tentatives de construire une société fondée sur un type de développement où domine la coopération entre les hommes ont échoué."

    Pardon, je m’inscris totalement en faux contre cette affirmation : la Révolution cubaine existe, que je sache, et il y aurait bien des leçons à en tirer.

    Jaques-François Bonaldi (La Havane)
    jadorise@ifrance.com

  • à Remi Garonne et quelques autres !

    La classe ouvrière au sens ou Marx l’écrivait ce n’est pas seulement les prolétaires,mais quelque chose de beaucoup plus large "le Travailleur collectif " ce qui à mon sens est beaucoup plus juste !d’autre part le profit se réalise toujours par prélévement de la plus value sur l’ensemble des producteurs qui n’ont que leur force de travail.Je n’ai pas l’intention en quelques lignes de réécrire le Capital,et encore moins "misere de la philosophie",lorsque l’on fait une réponse il y a obligatoirement des racourcis.

    En ce qui concerne 1956,pour l’avoir vécu,je n’ai rien oublié,ni les fascistes qui ont attaqué le siege du Parti Communiste à Paris .En ce qui concerne Staline et la période 1930-1950,jai déja eu l’occasion de m’éxprimer sur ce sujet au cours d’une réponse et un post précédent.Pour la période 1930-1945 en France je te conseille de lire les travaux d’Annie Lacroix-Riz "le role des élites françaises-Le choix de la défaite",ce professeur d’université a eu acces à un grand nombre d’archives inédites qui éclaire la position de chacun pendant cette période.

    Roger bretagne

    • Classe ouvrière, vaste sujet, les conditions de travail ont profondément évolué, parfois en mieux, souvent en pire, isolement au travail, rares sont les entreprises de plus de 1000 (30 000 a Billancourt en68), salaires plombés par le chomage, précarisation effarante.

      Reste que la CO existe toujours et que les prolos (ceux qui vendent leur force de travail pour vivre) sont de plus en plus nombreux ! j’apprecie les travaux de Mme Lacroix-Riz.

      CN46400

    • Les nouveaux prolo sont dans les services : supermarchés, sociétés de téléphonie ou télémarketing ...tout simplement parce que la France se désindustrialise...

      Marjo

    • A Roger la Bretagne

      Je pense que l’on connais tous les deux les textes qu tu cites… on ne va pas effectivement en faire des commentaires et des explications. Cela dit, je te dis tout de suite que je ne les prends pas, pour ma part, pour « parole d’Evangile ». Si la nature fondamentale du capitalisme n’a pas changé, les conditions sociologiques elles ont changé.

      Ca veut dire quoi ?

      Ca veut dire que ce qu’explique Marx, le rôle de la classe ouvrière dans le renversement du capitalisme dans les pays développés,… et bien ça ne s’est pas fait… c’est même allé en sens contraire… non seulement la classe ouvrière n’a pas renversé le capitalisme mais elle en a profité (acquis sociaux), parce que le capital pouvait s’acheter la paix sociale. Or, la mondialisation change complètement, politiquement la donne. Marx ne l’avait pas prévu… on ne peut pas le lui reprocher. Mais ça veut dire que nous devons revoir toute notre stratégie… et qu’à essayer, comme le fait actuellement le PCF d’essayer de faire entrer les vieilles analyses dans la situation actuelle… et bien ça ne marche plus. Le discours est une chose, la réalité en est une autre.

      Rémi la Garonne

    • Je ne dispose pas de chiffres fiables, mais je me mefie des formules généralisantes. Compte tenu de la part prise par les TPE (- de 5 salariés) et par le travail temporaire je me demande si on peut vraiment parler de "désindustrialisation".

    • voir et écouter la conférence d’Annie Lacroix-Riz

      Le Choix de la défaite

      présentation

      Quelles sont les causes de la défaite française de 1940 ? Comment comprendre l’engagement des banquiers et industriels dans la " collaboration économique " avec les Allemands entre la défaite et la libération de Paris sans s’interroger sur la phase précédente ? Les classes dirigeantes françaises ont-elles planifié dans la décennie 1930, comme leurs homologues belges guidées par la Banque nationale de Belgique, l’occupation prochaine de leur pays par l’Allemagne de Hitler ?
      À la lumière d’archives françaises et étrangères, pour la plupart jamais encore dépouillées, Annie Lacroix-Riz revient sur les origines de Vichy. Un essai très engagé, qui bouleverse notre connaissance de cette période de l’histoire de France et au-delà, des relations internationales. Cet ouvrage défend la thèse que les hommes de Vichy ont préparé leur arrivée au pouvoir et que la transformation des institutions, rendue nécessaire par la crise, passait par la défaite française. L’ouvrage montre ainsi, dans une approche nouvelle, que les causes de l’Occupation sont avant tout intérieures. Il aborde la question de la nature des actions menées de 1933 à 1939 en faveur de l’axe Rome-Berlin. Surtout, il met en exergue le caractère déterminant de l’économie dans le fonctionnement de la société française des années 30. Jusque-là, les uns et les autres avaient invoqué, selon l’auteur, tous les motifs possibles pour expliquer l’effondrement du pays. On a parlé de l’incapacité du système politique français, de l’incurie de l’État-major, de la naïveté ou encore des carencesdes services de renseignements. Bien que maint observateur, surtout étranger, ait frôlé, voire atteint l’hypothèse que les plans intérieurs d’une poignée de Français, et leur capacité à les imposer à leurs concitoyens désorientés, expliquaient la catastrophe militaire qui a privé la France du statut de grande puissance. L’accès aux sources, accru depuis 1999 par la levée de la limite des " soixante ans " pour la période de l’entre-deux-guerres, interdit de borner l’enquête aux mois précédant la défaite. Établir le rôle des élites en mai-juin 1940 suppose la connaissance de leur stratégie dans la décennie de crise antérieure. Au premier rang de ces décideurs, ceux que marc Bloch a appelés dans les années 40 les " hommes d’affaires ". Avec cet ouvrage, sera permise " l’instruction du procès de la vaste entreprise de trahison " que réclamait alors ce grand historien.

      le DVD peut être obtenu, ainsi que d’autres sur le site d’Annie Lacroix-Riz

      Durée 1h16 - DVD

      Pour recevoir un DVD :

      Vous n’aurez pas de frais de port à payer. Nous vous demandons simplement de nous envoyer deux DVD -R ( merci de fournir des supports de bonne qualité !) pour amortir les frais de copie, façonnage et d’envoi.

      Lors de votre commande, donnez une adresse précise et le, ou les DVD souhaités
      ( ainsi que la ou les conférences). Nous vous communiquerons alors tous les éléments pour finaliser votre commande.

      COMMANDER (mail)

      Patrice Bardet

    • Que c’est écoeurant ! Mon mari, fils de réfugié politique espagnol condamné à mort par Franco, va être choqué d’entendre ces extraits, et il va avoir envie de prendre la double nationalité, si Sarko passe ! La France orgueilleuse a donc une dette inimaginable envers l’Espagne républicaine. La preuve est faite, que s’il y a des immigrés chez nous, c’est vraiment pas pour le plaisir, mais parce que le pays recevant a souvent des choses gravissimes à se faire pardonner !

      Merci donc à cette talentueuse Annie Lacroix-Riz de rappeler quelques vérités qu’il serait très intéressant de diffuser largement dans les médias si SRoyal passe. Ca serait le minimum à faire pour les immigrés espagnols, en montrant les mécanismes, les méandres que suit le fric et les banques pour contrer les révolutions, qui pourtant sont nécessaires à la survie de l’Homme !

  • Oui, la révolution cubaine existe et il faudrait effectivement en tirer des leçons, comme le rappelle, à juste titre, notre camarade Bonaldi. Les cubains réussissent là oû nous échouons. Nous, nous n’avons aucun lien. Notre culture capitaliste sans doute...

    • Je voudrai rebondir sur ce qu’a dit plus haut Roger. Il me semble que le PCF (commun à tous partis, mouvements, etc) suit cette courbe : naissance, apogée, déclin. Ce déclin est dû aussi à la disparition progressive de tout notre tissu industriel, notamment dans le nord et l’est. La classe ouvrière s’est peu à peu transformée en "employés" du tertiaire et pourtant smigards ! Le décalage, le fossé s’est probablement creusé là. Certains ont fait en sorte de "ringardiser" le PC, croyant naïvement que les bénéfs allaient être répartis entre tous. Et puis, il y a eu le "mur de Berlin" qui dès sa chute a livré à l’opinion publique le désastre d’une certaine politique.

      Le PCF s’il veut renaître doit retourner aux sources chercher l’élixir de jouvence, pour changer toute sa stratégie et son approche d’adhérents potentiels. Il semble bien que les français aient changé. Ils sont plus versatiles, changeants, et moins fidèles, moins disciplinés, n’hésitant pas à changer de bord, d’avis à la moindre entorse !

      Il n’y a pas de solution évidente, mais je sais une chose, c’est que le PCF a été un grand parti, qui a compté dans la vie de nombreux adhérents ! Ne pas noircir le tableau serait bien pour ceux qui sont dans le PC, et pour les jeunes générations qui seraient tentées par l’aventure !

    • Le régime cubain ne tient que parce que Castro est encore vivant... Castro mort, je ne donne pas 6 mois au système avant qu’il ne s’écroule et revienne au capitalisme... comme l’URSS, comme la Chine. Je ne m’en félicite pas mais c’est ainsi... tu vis sur un mythe en sursis.

      Rémi la Garonne

    • non, non tu ne t’en félicites pas, mais non pas un instant.
      Le peuple cubain est fier de pouvoir compter sur toi !
      Au fait c’est une petite île avec une sacrée volonté et une extarordinaire résistance. Tu devrais essayer les deux, ça aide !

    • Ca avance, avant ça tenait par la poigne de Castro, maintenant ça tient par sa survie, demain on verra, en attendant, je conseille le bouquin de Ramonet !

      CN46400

    • A tous mes camarades, réffléchissons sur cette pensée marxiste, toujours et encore d’actualité.

      "Le capitalisme n’a aucune valeur historique, aucun droit historique à la vie, aucune raison d’être sociale, qu’autant qu’il fonctionne comme capital personnifié. Ce n’est qu’à ce titre que la nécessité transitoire de sa propre existence est impliquée dans la nécessité transitoire du mode de production capitaliste. d’usLe but déterminant de son activité n’est donc ni la valeur age, ni la jouissance, mais bien la valeur d’échange et son accroissement continu. Agent fanatique de l’accumulation, il force les hommes, sans merci ni trêve, à produire pour produire, et les pousse ainsi instinctivement à développer les puissances productrices et les conditions matérielles qui seules peuvent former la base d’une société nouvelle et supérieure.
      Le capitaliste n’est respectable qu’autant qu’il est le capital fait homme. Dans ce rôle il est, lui aussi, comme le théauriseur, dominé par sa passion aveugle pour la richesse abstraite, la valeur. mais ce qui n’est chez l’un paraît être une manie individuelle est chez l’autre l’effet du mécanisme social dont il n’est qu’un rouage."

      A part çà, il n’avait pas prévu le phénomène de la mondialisation !...

      Que sa pensée est complétement dépassée !...

      Fraternellement.

      Alain62

    • Erratum sur mon premier texte. (merci à Bellaciao de l’effacer)

      A tous mes camarades, réffléchissons sur cette pensée marxiste, toujours et encore d’actualité.

      Le capitalisme n’a aucune valeur historique, aucun droit historique à la vie, aucune raison d’être sociale, qu’autant qu’il fonctionne comme capital personnifié. Ce n’est qu’à ce titre que la nécessité transitoire de sa propre existence est impliquée dans la nécessité transitoire du mode de production capitaliste. Le but déterminant de son activité n’est donc ni la valeur d’usage, ni la jouissance, mais bien la valeur d’échange et son accroissement continu. Agent fanatique de l’accumulation, il force les hommes, sans merci ni trêve, à produire pour produire, et les pousse ainsi instinctivement à développer les puissances productrices et les conditions matérielles qui seules peuvent former la base d’une société nouvelle et supérieure.
      Le capitaliste n’est respectable qu’autant qu’il est le capital fait homme. Dans ce rôle il est, lui aussi, comme le théauriseur, dominé par sa passion aveugle pour la richesse abstraite, la valeur. mais ce qui n’est chez l’un paraît être une manie individuelle est chez l’autre l’effet du mécanisme social dont il n’est qu’un rouage.

      A part çà, il n’avait pas prévu le phénomène de la mondialisation !...

      Que sa pensée est complétement dépassée !...

      Fraternellement.

      Alain62

    • « Le régime cubain ne tient que parce que Castro est encore vivant... Castro mort, je ne donne pas 6 mois au système avant qu’il ne s’écroule et revienne au capitalisme... comme l’URSS, comme la Chine. Je ne m’en félicite pas mais c’est ainsi... tu vis sur un mythe en sursis. »
      Rémi la Garonne

      Quand, en janvier 1990, on a vu débarquer à La Havane toute une flopée de journalistes venus assister aux premières loges à l’effondrement du « castrisme », nous qui étions sur place et qui savions que rien n’allait se passer, nous avons pris ça à la rigolade : bah, les pauvres, ce n’est pas de leur faute, ils ne sont pas en courant.

      Quand, fin 1991, après l’implosion de l’URSS, on nous a annoncé : cette fois-ci, ça y est, sans les milliards de roubles du « grand frère soviétique », le « castrisme », c’est foutu, on a continué de rigoler en se disant : tiens, ils ont au moins de la suite dans les idées.

      Quand Cuba a sombré dans le gouffre en se retrouvant seule au monde et que les augures nous ont dit : enfin, ça ne va plus durer longtemps, ici, on a serré les dents et la ceinture, et on a continué à s’accrocher.

      Quand la Maison-Blanche a entériné la loi Torricelli en 1992 puis la loi Helms-Burton en 1996 (avec un programme de transition à la démocratie à la clef), alors que nous étions toujours au fond du gouffre, et qu’on nous a dit : arrêtez donc votre baroud d’honneur, les carottes sont cuites, on a continué de serrer les dents même s’il n’y avait toujours pas beaucoup de carottes à y laisser passer et on a continué de s’accrocher.

      Mais nous prenions les avis de pythonisses de moins en moins à la rigolade, même si on continuait de les mettre sur le compte de la méconnaissance des faits…

      Mais que, dix-sept ans après, on continue de nous seriner des augures à la Remi la Garonne, alors là, vraiment, on n’a plus du tout envie de rigoler, parce que ce n’est plus de l’ignorance, c’est de la rage ! Les idées reçues ont décidément la vie dure, même à contre poil des faits les plus têtus…

      Ceci dit, vous auriez tout intérêt, ceux d’entre vous qui vous abreuvez de révolutions jamais faites ou toujours faites au coin du feu, de révolutions idéales, de révolutions toujours remises au surlendemain, à chercher des leçons dans celles qui existent vraiment et se font les pieds dans la gadoue et les mains dans le cambouis, mais la tête dans les étoiles, à apprendre, par exemple, de la Révolution cubaine comment on peut passer outre aux conditions objectives en créant les conditions subjectives, comment on peut sortir des manuels pour implanter de nouvelles méthodes de lutte, comment on peut œuvrer à l’unité de composantes révolutionnaires ne partageant pas les mêmes vues, comment on peut finir par unir dans un seul parti communiste des mouvements dont une bonne partie des membres étaient « naturellement » anticommunistes, comment, pour faire cette unité, il faut savoir écouter l’autre, comment on parvient à mobiliser les gens et finalement tout un peuple lui aussi « naturellement » anticommuniste parce que vivant dans une néocolonie étasunienne autour des idées du socialisme, comment on parvient à jouer si fin que l’adversaire est toujours en retard d’un pion, etc., etc. J’en passe, parce que les exemples fourmillent. Que la Révolution cubaine continue d’exister cinquante ans après à quelques encablures du monstre impérial prouve bien qu’elle a su y faire.

      Quant aux leçons à ne pas suivre (et qui sont bien entendu bonnes à apprendre), je ne m’appesantis pas là-dessus, parce que celles-là, vous et les vôtres ne cessez de les mettre au premier plan.

      Quoiqu’il en soit, un peu moins d’arrogance prétentieuse et désinformée ne serait pas plus mal ! Surtout quand on voit le panorama français…

      Jacques-François Bonaldi (La Havane)
      jadorise@ifrance.com

    • Jean-François ....Tu as entièrement raison face aux donneurs de leçon révolutionnaire.C’est grâce à la révolution cubaine que j’ai adhéré à la jeunesse communiste et au PCF.

      Depuis la mise en place de la 5 ème république en France,nous n’avons pas encore trouver la parade pour la déstabiliser .Cette république "monarchique" nous empêche de libérer les énergies révolutionnaires par la personnalisation de la vie politique et la délégation de pouvoir.Malgré toutes les luttes sociales,nous ne parvenons pas à l’ébranler efficacement .
      Malgré notre tradition révolutionnaire "anarchisante",tous les partis nous imposent le choix personnalisé lors de chaque séquence électorale et nous votons pour le moindre mal sans réelle possibilité de voter pour ses idées.Faire l’unité des forces révolutionnaires est aussi une grande difficulté dans notre pays car chacun pense en fonction de sa chapelle partisane,l’exemple récent des comités anti-libèraux le démontre .

      L’éclatement des couches sociales par le chômage de masse encourage le chacun pour soi par un individualisme outrancier que le pouvoir encourage par sa politique d’assistanat sans avenir,démobilisant ainsi les plus pauvres d’entre nous .La concurrence entre salariés est devenue la référence économique obligatoire pour le capitalisme mondialisé.Comment sortir de cette logique de division du peuple français ?Comment briser ces institutions qui nous entravent ?La reconquête de l’immense majorité des exploités du capital ,pour en finir avec ce système,ne peut se produire sans une organisation révolutionnaire trés structurée et idéologiquement forte dans ses choix de transformer la socièté capitaliste en socièté socialiste et communiste .Il ne suffit pas de résister comme nous le faisons actuellement,il faut trouver le chemin de l’offensive gagnante.Et force est de constater que nous ne l’avons pas encore trouver malgré nos réflexions permanentes et nos congrès successifs . Notre peuple ,par ses votes,nous désespère et en même temps s’interroge sur notre efficacité politique anti-capitaliste.

      Alors cherchons ce chemin "gagnant" comme la révolution cubaine qui commence à faire des émules dans le continent sud-américain .Les 2 % reflète-t-il l’inespérance du peuple dans nos choix actuels ? La logique électorale est-elle une sanction momentanée ? Le choix du 6 Mai le confirmera ainsi que les autres échéances électorales .En tous cas il ne faut pas baisser les bras,les revers successifs prouvent que nos armes "idélogiques" sont encore en friche dans les esprits qui composent notre peuple .Continuons d’arroser,la floraison victorieuse est peut-être pour bientôt malgré le sol rocailleux ...................

      bernard SARTON,section d’Aubagne

    • "Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le monde entier. Il lui faut s’implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations. Elle donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays" (La Manifeste... 1848)

      A part ça Marx "n’avait pas prévu la mondialisation" !

      CN46400

    • ce que je vois c’est que les Cubains ont une espérance de vie de 20 ans supérieure à celle des Haïtiens par ex, haïtiens qui ont eu une histoire similaire ....

      Ce que je sais c’est qu’en Amérique Latine (pour l’avoir vu de mes yeux) , ds bcp de pays, les gens souffrent de la misère , le taux de pauvreté passe souvent les 50% , alors, on peut critiquer Cuba , mais il faut éviter de tomber ds le panneau ... de ne pas voir l’arbre qui cache la forêt capitaliste .

      Même si je ne suis js allée à Cuba, j’ai eu un ami Cubain, immigré en France , et cette personne , bien qu’ayant quitté son pays, ne m’en a jamais fait la description de la presse Française ...au contraire, certes , il ya des problèmes (en tant qu’artisan d’art, il critique le fait que toute propriété privée , même petite soit interdite) , mais il reconnait des valeurs de solidarité à son peuple , bien supérieures à celles qu’il a trouvé ici.

      Marjo

    • Le pb ce n’est pas que la presse bourgeoise fasse son boulot, c’est que la presse coco ne fasse pas le sien. On demande pas des articles dithyrambe sur Cuba, on demande la vérité, rien que la vérité.

      Récemment un rédacteur en chef de l’Huma a raillé notre bibliothèque fédérale à cause de la présence des oeuvres complètes de Lénine et est devenu vert quand il a vu de bouquins de Trostsky.

      Pas étonnant si pour beaucoup de français Castro=Caucescu voire Polpot

      CN46400

    • Alain 62,

      Désolé, je connais Marx aussi bien que toi, mais nous n’avons manifestement pas la même lecture. Je redis que la mondialisation tel que nous la vivons, il ne l’avait pas prévu et en particulier ses conséquences politiques et sociales. Il est évident que dans son esprit l’aggravation du capitalisme en Europe devait aboutir au renversement du capitalisme... or c’est le contraire qui s’est passé... et vouloir continuer à extrapoler à partir d’une situation qui n’existe plus ne peut qu’aboutir à l’impuissance poltique... et les résultats du PC ... et même de la gauche de la gauche en est la plus parfaite illustration.

      Marx a dit des chose extraordinairement justes (le statut de la marchandise entre autre), cessons tout de même de la mythifier !

      Rémi la Garonne

    • IL Y BIEN PLUS GRAVE !

      Voir hier à Charletty, BOB hue assis côte à côte - pourtant il y avait d’autres places dans le stade - de MICHEL Rocard ! il y a vraiment tout à craindre des mutants et autres refondateurs !

    • Aux militants du PC qui s’expriment sur ce sujet…

      Je n’ai aucune intention de donner des leçons… de plus je ne représente rien, que moi-même, ce qui est déjà beaucoup direz vous !

      Vos commentaires sont affligeants car ils dénotent une attitude rigide qui, j’en suis convaincu est une des origines de la décadence du PCF. Vous avez, au nom d’une rigueur politique et de valeurs que je partage, une vision étroite de ce qu’est le capitalisme et son évolution.

      Reconnaissez que si l’on vous avait dit, il y a quelques années que l’URSS serait retourné au capitalisme, de même que la Chine et toute l’Europe de l’Est vous ne l’auriez pas cru et vous auriez traité celle ou celui qui l’aurait dit de provocateur et autre agent de l’impérialisme… et pourtant !

      Vos certitudes sont bâties sur du sable, celui de l’incompréhension du fonctionnement de l’Histoire et de l’évolution des systèmes économiques sociaux. Vous vous raccrochez à Cuba, dernier bastion de vos illusions. Votre attitude est pathétique.

      Si vous ne vous ressaisissez pas, votre parti est mort.

      Rémi la Garonne

    • C’est pas grave c’est insignifiant. Les élus socialistes soutiennent Ségo c’est normal

    • On se raccroche pas à Cuba, c’est Cuba qui s’accroche. Si le bipède Rémi devait renaitre de ses cendres qui choisirai-il pour ressusciter : Haïti où la mortalité infantile est à 100 pour 1000 et l’espérance de vie de 58ans ou Cuba (6,5 pour 1000 et 78ans= chiffres de la France) ?

      CN46400

    • CN46400

      Argument ridicule qui montre la conscience infra politique des militants du PCF. Tu pourrais tenir le même raisonnement pour l’URSS et les pays de l’Est qui avaient un niveau de vie certainement supérieur à ce qu’ils ont maintenant, en particulier la Russie actuelle et pourtant, malgrès cela, le capitalisme s’y est réinstallé. Tu vois bien que ton argument est ridicule.

      Le problème c’est que tu ne comprends pas ce qui s’est passé. Pourquoi en est-on revenu à une telle situation ? Pour Cuba c’est exactement la même chose et pour les mêmes raisons,... mais ça le PCF ne le comprend pas et continue à raisonner affectivement, sans aucune analyse sérieuse, c’est ce qui est entrain de le perdre.

      Rémi la Garonne

    • Arrétez d’emmerder Bob, il était pour le OUI à fête de l’Huma 2004, il a tout fait, en exigeant que MGB soit candidate, pour faire capoter la candidature unitaire antilibérale, il a voté Ségo au 1° tour et au 2° tour il va faire comme moi : voter Ségo. Et c’est tout ce qu’il y a de commun entre lui est moi.
      Il fraternise avec Rocard, sait-il ce qu’est la CSG ou le RDS ? un détail qui ne devrait pas empêcher d’en faire un ministre si...............

      CN46400

    • "Conscience infra politique", Si la modestie des gaulois est légendaire, celle des garonnais est proverbiale.

      Si les est-européens croyaient vivre dans un enfer pendant qu’à l’ouest c’était le paradis, c’est parce qu’ils n’avaient pas le droit de voyager (rémanence staliniène).

      Les cubains peuvent, sauf aux USA qui ne leur accordent pas ou trés peu de visas, voyager, ce qui leur permet de constater que, si chez eux c’est pas le paradis, c’est pas l’enfer non plus.

      Mais tout ça c’est sans doute de "la conscience infra politique".

      CN46400

    • QUARANTE QUATRE COMMENTAIRES ,

      Pour un parti qui selon certains , est mort depuis longtemps , et qui selon les autres vient de mourir !

      Vous ne trouvez pas que cela fait beaucoup pour un cadavre ?

      Peut etre que le mort bouge encore , et cela en embete ( restons polis ) plus d’un .

      Tant qu’un homme ou une femme pourra ouvrir ses yeux et son esprit sur l’injustice et la misére , et tant qu’il ou qu’elle en sera bouleversé au point de vouloir se battre , le parti communiste vivra , ici , comme ailleurs .

      Tout le reste n’a pas beaucoup d’importance .

      claude de Toulouse .

    • Claude,

      Tu es un bienheureux qui se satisfait de peu de choses... c’est bien... tu vas en avoir besoin !

      Rémi la Garonne

    • Heureux les bienheureux forts de leurs convictions et qui savent que la lutte est un éternel recommencement, que tout combat est un point d’appui pour ceux qui sont à venir, quand bien même nous n’en goûtons pas le fruit.

      Et que l’on me garde des bien-pensants pétris de certitudes et d’abord de celle de leur omniscience et intelligence supérieure, toujours prompts à rédiger des avis de décès hasardeux et des jugements péremptoires.

      Car si beaucoup de camarades cubains et latino-américains ne prétendent pas vivre au paradis ou l’atteindre, ni que leurs expériences ne soient pas dénuées de contradictions et de problèmes, ils ne nourrissent pas pour autant la prétention que chacune de leur pensée a une dimension universelle mais ils savent que leur bataille est un des nombreux fronts d’une bataille mondiale.

      Certains, de ce côté-ci de l’Atlantique feraient bien de s’en inspirer

      Pedro DA NOBREGA

    • Encore un mort sur Bellaciao, à moins que Rémi ne soit en train de démolir la 4° "évangile" de Fidel que Bonaldi a mis en ligne hier soir ?

      CN46400

    • Non, je trouve que Claude dit bien les choses, je le suis parfaitement bien et c’est bien plus profond que ce que tu crois !

    • Raisonnement purement "religieux" et "affectif" qui ne tient aucun compte des réalités objectives et subjectives du fonctionnement du capitalisme mondial. Les croyances n’ont jamais fait évoluer la connaissance.

      Rémi la Garonne

    • Parce que les gens voulaient aussi la démocratie ...et qu’ils ont ds les pays communistes , l’éducation et certainement l’énergie pr l’exiger ...

      Ce qui n’est pas le cas d’autres pays , ou les gens passent leur temps à lutter pr vivre au jour le jour et n’ont pas accès à l’éducation !

      Marjo

    • A Remi la Garonne

      Quand je pense que c’est nous qu’on accuse de dogmatiques et de ne pas "voir" les choses !!!

      "Voir" les choses, c’est tout bêtement savoir que La Havane n’est pas située au même endroit géographique que Moscou et que l’histoire (passée et présente) de la Révolution cubaine n’a rien à voir avec la Révolution d’Octobre. Mais pour le "voir", il faut avoir envie d’ "apprendre" et ne pas se réfugier derrière Marx et des poncifs...

      Jacques-François Bonaldi (La Havane)

  • Point de vue extérieur.

    Le PC est un organisme vivant. Il est né et peut mourir avant d’avoir accompli sa vie. A ce titre il est soumis aux lois de l’évolution de Darwin, c’est à dire qu’il doit s’adapter à ses nouvelles conditions de vie et à son nouvel environnement.

    En France, avec la désindustrialisation et la montée des services, la classe ouvrière disparaît ou plutôt subie une importante mutation. Par exemple, dans les Alpes de Haute Provence plus de la moitié des 30000 emplois se situent dans les services et le commerce, les agriculteurs ne comptent que pour 10%, les ouvriers encore moins. Il y a une forte redistribution sociologique chez les exploités et les créateurs de plus value.

    De même le système économique Keynésien, mieux décrit, par la lourde mais juste dénomination "capitalisme monopoliste d’Etat", fait place à l’Ultralibéralisme. Aux intellectuels du PC de comprendre cela. La solution n’est sûrement dans le ralliement inconditionnel à un PS qui s’éloigne de ses racines pour s’adapter lui-même. Mais lui n’a pas pour objectif de changer la société !

    Jean-Marie Berniolles

    • "Les agriculteurs ne comptent que pour 10%, les ouvriers encore moins". Je ne connais pas les Alpes de Haute Provence, mais ça m’étonnerait fort qu’il y ait moins d’ouvriers que de paysans ! Pour parler sûr il faut connaitre les chiffres.

      CN46400

    • Ecoutez, je n’ai pas pour habitude de raconter n’importe quoi, j’ai fait une étude sur l’emploi dans le 04.

      Les chiffres sont vérifiables sur le site Assedic par exemple, normes NES ou NAF..

      Le 04 est un cas extrême certes, mais la tendance est assez générale.

      IL faut de temps en temps laisser l’idéologie pure pour réfléchir surtout quand on reçoit une telle gifle

      Jean-Marie Berniolles.

    • Insee 99 département 04

      Agriculteurs = 2283
      Ouvriers = 11384

      CN46400

    • Grosses erreurs il n’y a que 30000 emplois dans le 04 pour 125000 habitants.. Attention à la différence entre techniciens et ouvriers. Il y a juste un peu d’industrie agro-alimentaire, Pharmaceutique Sanofi. Le site Akema (Total pétrochimie) est en voie de liquidation et il y a un peu de soustraitance de Cadarache.

      Regardez le site Assedic. Entre 98 et maintenant il y a eu une réduction drastique des exploitations agricoles entre 20 et 50 ha. Près de la moitié des agriculteurs ont disparu.

      C’est un département sous équipé et sous développé c’est vrai.. mais quand on voit les suppressions d’emplois industriels par dizaines de milliers, on se dit que la situation générale en France tend vers cela. Je pense que l’on est pas assez lucide sur cet état de fait. On s’imagine que c’est comme avant, alors qu’en fait on liquide actuellement l’héritage du programme du CNR et de la période de Gaulle.

      Jean-Marie Berniolles

  • Une soixantaine de réponses et un débat sur le fond ,voila qui augure bien de ce que peut être la discussion au prochain congrès,il nous suffit d’approfondir encore:sur la notion de classe ouvriére,je crois qu’il faut être très prudent avec les statistiques de l’INSEE,qui recense les ouvriers au sens sctricto-sensus du terme alors que le processus du travail industriel est beaucoup plus compliqué et que nombreux techniciens,conducteurs de machines numérique,et autre producteurs sont exclus des stats et sont pourtant directement inclus dans le processus de production.

    Il est bien entendu que la C.O. d’aujourd’hui ne ressemble pas à celle du XIXème siecle,mais ce qui est fondamental c’est bien en grande partie là que se réalise le profit.

    il en est de même des travailleurs des transports,y compris ceux transportent la main d’oeuvre,les travailleurs du commerce,sans parler des concepteurs,pour ma part la classe ouvrière s’est sans doute transformée ou il y a eu une adaptation "modernisation" de l’outil de production,mais la contradiction CAPITAL-TRAVAIL est restée le moteur de l’histoire.Il y a exasperation de cette contradiction et en fonction des luttes qui sont menées des avancées ou des reculs se produisent.L’expérience de l’URSS,de Cuba,de la Chine,et aujourd’hui de l’Amérique Latine,sont autant de point de repère dans l’évolution de notre société.

    Si la Bourgeoisie a mis prés de 6 siecles pour prendre conscience,réussir sa révolution,asseoir sa domination et ceci aprés quelques échecs ,on ne peut pas considérer que nous allons balayer d’un revers de main cet édifice.Avec la mondialisation cette socièté atteint son apogée et cela la fragilise,Notre combat doit donc s’incrire dans un combat plus général ,ou chaque revendication satisfaite aprés une lutte est un recul pour le capital,donc une avancée pour nous !

    Ce qui se passe en Amérique latine affaibli l’impérialisme US ,donc le capital en général,donc aide notre combat ,il conviendrai,aussi de parler de la lutte de libération des peuples du M.O. et d’ailleurs.

    Ce sujet est tellement vaste qu’il conviendrait d’en discuter ,et d’analyser l’ensemble et ensemble pour en tirer les conclusions que l’avenir du Parti Communiste est bien devant lui !

    Roger bretagne

    • Enfin Roger, tu rêves... tu ne crois tout de même pas que la discussion au congrés va porter sur ces sujets... il va s’y régler essentiellement des comptes entre bureaucrates et tu veux que je te dise, je vais te faire une "prophétie"... fondamentalement rien ne va changer au PC... Il y a trop d’intérêt d’appareil en jeu... Bien sûr les militants à la base vont être conviés au débat, mais finalement ça n’aboutira à rien de sérieux. L’appareil vous fait chaque fois le coup, et chaque fois vous marchez... et regarde où vous en êtes !

      On fait le pari ? Allez, on se retrouve après !

      Rémi la Garonne

    • La classe ouvrière à l’époque de Marx était le terme générique pour qualifier les personnes qui vendaient leur force de travail sur le marché du travail et étaient embauchées en l’échange d’un salaire.

      Le salariat qui représentait 50% des actifs en 1950 en représente près de 90% aujourd’hui !!! Oui, ce n’est pas par ce qu’on se fait appeler "Mon cher collaborateur" que l’on collabore à quoi que ce soit !!! On est employé par un employeur et on entretient avec lui un rapport de subordination, c’est pour cela qu’il existe d’ailleurs un Code du Travail !!!!!

      L’idée de la libération des chaines du capitalisme par le genre humain se pose donc encore avec plus d’acuité qu’au siècle dernier, elle est souhaitable et nécessaire ou sinon c’est la tentative droitière et sécuritaire de sortie de crise de la société.

      Maintenant ceci étant posé ; n’ayons pas de fétichisme par rapport aux trois lettres PCF, sinon nous ne sommes plus dans un mode de pensée dialectique. Changer de nom ne doit pas être l’objectif pour l’objectif , mais si à l’issue des travaux, le parti qui en sortira n’a plus rien à voir avec le parti créé en 1920 si cen’est sa volonté de libérer la condition humaine de toutes ses entraves, pourquoi ne pas se poser franchement la question ?

      Quand Patrick Le Hyaric écrit dans l’HD que le parti à venir sera "humaniste", pourquoi par exemple ne pas l’écrire sur l’emballage ?

      JP VEYTIZOUX

  • ton argumentation a le merite de ce situer dans une periode historique donnee, et donne a réflechir sur le concept de processus, la fin de quelque chose, sans aucun doute, le pire pour nous actuellement, c’est l’indifference de beaucoup à l’egard de notre avenir,il y a des silences polis qui font plus mal que les engueulades passees sur nos "defauts". un congres pour quoi faire, comment, avec qui.SEUL, avec d’autres.