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Dirigeants socialistes je vous en veux

Publie le vendredi 11 mai 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

de Didier GAUDEFROY cheminot communiste qui a voté Royal au second tour

Dirigeants socialistes je vous en veux un peu et je ne dois pas être seul,

Depuis quelques temps un grand nombre de gens de gauche réagissent face à la tendance majoritaire d’adhésion au discours de Sarkosy provenant de l’électorat salarié.

Ces personnes se demandent si les salariés ne sont pas fous de coller à ces idées de droite profondément réactionnaires qui pour certaines flirtent avec des idées émanant de l’extrême droite.

Oui il faut être un peu fou pour adhérer à des pensées totalement contraires à son intérêt de salariés, avoir certainement la mémoire courte, surtout il faut avoir perdu quelques repères.

Il doit manquer un élément fondamental dans la réflexion de ces personnes, celui d’une alternative politique capable de répondre aux problèmes de notre société.

Je pense que ceux qui ont gardé toute leur mémoire ont eu du mal à se retrouver dans les orientations de celle qui est apparue comme le dernier espoir pour battre cette droite antisociale au possible. Elle, c’est celle qui a été désignée par le parti socialiste.

Même si elle a tenté de rassurer le monde du travail lors du débat d’entre les deux tours elle a un peu trop joué avec les idées provenant du centre pourtant ancrées à droite. Dans certaines de ses propositions elle manquait de contenu du fait que cela ne représentait pas le fond de ses engagements.

Difficile de clarifier en deux heures et demi de débat des mois de flou d’un projet politique ô combien important pour la nation.

Incontestablement le débat était attendu par de nombreux citoyens ; les deux derniers qualifiés ont refusé qu’il y ait un ou des débats avant le premier tour, cela leur a évité d’être gênés dans leur quête du pouvoir, c’est ainsi que l’on peut dire qu’on nous a volé un peu de démocratie.

Cette absence de débat avant le premier tour a participé à entretenir le flou dans les différents projets politiques tout en rejetant les candidats porteurs d’alternative politique.

Les années de renoncement du Parti Socialiste n’ont pas permis de rassurer les salariés, il apparaît comme un parti qui s’est partagé le pouvoir depuis 26 ans avec la droite ne réglant pas les problèmes de fond de la société et apportant de mauvaises réponses aux réelles préoccupations du monde du travail.

J’en veux aux dirigeants socialistes d’avoir cherché à réduire l’influence du parti communiste pour mener sereinement leur politique de renoncement pour le plus grand bonheur du patronat et de la finance.

N’est ce pas un dirigeant du CNPF (ex MEDEF) qui disait on ne fait pas la même chose lorsque le parti communiste est à 20% ou lorsqu’il est à 5%.
J’en veux aux dirigeants socialistes car en 1981 avec d’autres formations ils portaient l’espérance du monde du travail mais ils n’ont pas répondu à ses attentes. Oui le parti socialiste est visé car il avait le pouvoir entre ses mains.

Il a adopté des mesures franchement antisociales notamment le plan de rigueur en 1983 ; c’est grâce à lui que les salaires ne sont plus indexés sur les prix ce qui conduit à un appauvrissement généralisé du monde du travail.

Je lui en veux d’avoir mis en œuvre le forfait hospitalier instaurant par cette loi la participation des malades aux « frais hôteliers » comme si un séjour dans un établissement d’hospitalisation était assimilable à un séjour de vacances. De 3,05€ en 1983 il est aujourd’hui à 16€.

Je lui en veux car c’est lui qui a mis en place la CSG pour financer la protection sociale mesure particulièrement injuste car ce financement repose quasi exclusivement sur les salariés.

J’en veux aux dirigeants socialistes car ils sont à l’initiative de privatisations ou n’en n’ont pas enrayé certaines d’entre elles. Cela enlève au pouvoir politique les moyens de fixer des orientations industrielles favorables à l’intérêt de la nation et de son peuple.

J’en veux aux dirigeants socialistes d’avoir accompagné les décisions européennes qui démantèlent les services publics et tirent vers le bas les conditions sociales du monde du travail.

J’en veux aux dirigeants socialistes d’avoir initié les baisses d’impôts pour soit disant redonner du pouvoir d’achat aux salariés alors que ces mesures profitent aux foyers les plus aisés tout en réduisant les ressources de l’état.

J’en veux aux dirigeants socialistes de ne pas avoir fait leur autocritique sur la période 1997/2002 sachant que c’est face à leur démission devant certains problèmes de société (retraites, SMIC…) que s’est fait le lit du « tous les mêmes » de l’extrême droite.

J’en veux aux dirigeants socialistes d’avoir soutenu un projet de traité constitutionnel au service de la finance et je ne digère pas la une de Paris Match ou posent cote à cote F. Hollande et N. Sarkosy tous les deux appelant au oui.

Derrière un bilan de renoncements il est aisé à un candidat de la droite fut elle dure de se frayer une place comme porteur de rupture et de changement soulignant que rien ne sera comme avant et que les promesses seront tenues.

La gauche et la droite ce n’est pas pareil j’en suis convaincu mais il faut un contenu politique clair répondant aux innombrables préoccupations des salariés pour que cette différence soit visible.

Je suis sur qu’au parti socialiste il y a beaucoup de gens de gauche. J’ose penser que le parti socialiste est toujours un parti de gauche encore faut il qu’il trace un projet politique de gauche répondant aux aspirations des salariés et de l’intérêt collectif. J’ai des doutes à la vue des pirouettes de certains dirigeants.

Je pense que les gens de gauche doivent s’appuyer sur d’autres partis de gauche et notamment se rapprocher du parti communiste lors des prochaines élections.

Messages

  • beaucoup de cheminots ont voté sarko, des jeunes m’ont dit c parcqu’elle est nulle , c’est tout, les programmes, combien les ont lus ? On peut toujours dire blanc et faire noir, c’est méme marqué sur le code des elections, depuis que le mur est tombé, les gens ne pensent plus qu’à une chose : consommer, et donc bosser plus pour faire comme tout le monde, en vouloir au ps ou au pc, c’est admettre qu’il n’y a pas de peuple, que celui ci n’existe pas, en méme temps cette glorification sans cesse par tous, y compris sarko, montre que le peuple est extraordinaire, aujourd’hui il est nul parcequ’il a voté sarko, et demain ? Depuis 2002, y a t-il eu des analyses des 5 millions de voies le pen et ces consequences si ces gens la votaient ump ? Non, le peuple va retrouver la vue tout seul, les gens ont été floués par ces politicars, si on en reste à ces jugements , alors on est parti pour 30 ans de droite, si sarko ne fait pas du lepen ,il est pas elu, le rassemblement de toutes les droites a eu lieu,le rassemblement de toutes les gauches fait 36 pour cent, le pc peut rebondir, certe, mais face à une election starac c’est foutu, c’est pas sarko qui a gagné, c’est l’intolérance, la haine de l’autre y compris chez nous, essaye de faire un debat avec des cheminots, sur l’immigration, je pense que de demain tu demandes l’asile politique. C’est le peuple qui a elu tout les tyrans, si tu n’accepte pas la regle du jeu alors pourquoi participer à cette mascarade electorale en sachant la fin proche ?

  • Je suis assez pessimiste sut le future de la gauche.
    L’idée de gauche supposait il y a longtemps, responsabilité, participation, conscience de classe.

    Hors sur ces bases ce sont construits les syndicats et la dèfense des travailleurs, mais dans les annèes, les dècènnies ceux-ci n’ont pas su construire la responsbailitè individuelle du travailleur, obnubilè par la responsabilité de l’exploitation du travailleur par les patrons. Il en est dècoulè une dèfense des droits, sans devoirs.
    Droits lègitimes, droits à la santé, droits au logement, droits aux vacances, qui ont trnaquilement èvolué vers le droit à la consomation simple et stupide.
    Baisse des prix des produits consomables ètant le but à atteindre, sans aucun devoirs, sans aucune construction de la responsabilité personelle devant les choix de consomation, qualitatifs et quantitatifs.
    Ceci nous a amenés dans le cul-de-sac actuel, nous ne pouvons imaginè un futur que dans la consomation or, ne serait-ce que pour nous occidentaux nous en voyons les limites, mais en plus nous participons activement, par nos choix de consoamteurs occidentaux qui veulent payer le moins cher possible le pain comme les godasses, à piller le monde à justifer la misère d’autres travailleurs, par notre besoin de consommer pour etre non pas heureux, mais un peu satifait.... donc les syndictas comme les partis de gauche, SI ils sont conscient de la problèmatique n’auront jamais le courage de dire à leurs adhèrent/élècteurs les choix individuels vous en etes responsable ! Si vous achetez des godasses faites par des gamins car vous succombez à la pub VOUS en etes co-responsables. Si vous achetez du pain fait avec du blè qui n’est pas acheté aux producteurs aux couts de production ( ils ne survivent que par les subventions) VOUS en etes co-responsables, il faut donc changer vos modes de vies.

    Ce n’est hèlas pas les quelques pourcent de "riches" qui vont changer cette sociètè, mais bien les consomateurs en perdant leur frustration. Et cette frustration autant les syndicat que les partis la construisent activement depuis 50 ans, ils sont totalement dans le système, ils ont créé non pas le citoyen, mais le consomateur idèal qui n’a plus besoin de faire des choix car ces otn eux qui garantissent sa dèfense, dèfense de la mal-bouffe, au mal-logement, au mal-travail et donc un consomateurs bien frustré, mais sans responsbilitè, il dèlègue et ne choisi plus.

    Hirondelle

    • tu as cent fois raison quand tu dis que ce sont les frustrations qui font ces élections,on veux plus mais on sait qu’on aura rien, quand le sarko parle dans une usine à la place du patron, il remplace à la fois le patron et les syndicats, donc il y a plus besoin de s’inquieter.C’est la qu’il est tres fort, il promet, mais n’etant ni patron ni syndicaliste, il se sortira toujours de cette histoire,certains croient que c’est une rupture ou du néoconservatisme,je ne pense pas car c’est une continuité dans le liberalisme financier,le mot droit risque de disparaitre et le mot devoir apparaitre partout, en fait , il s’agit de faire payer la retraite et la sécu par les gens qui bossent ou les retraités, je vous dois combien ?Cette masse enorme de fric reviendrait aux assurances , n’oublions pas que pour perdurer, il faut des sous dans la chaudière,pourtant le systéme , a moins d’annuler la dette des pays riches !!! ira dans le mur,les liberaux le savent tres bien, alors chut et vive la starac

  • Bonjour,

    assez d’accord avec votre texte. Mais il est curieux que vous ne disiez pas un mot du PC et de sa stratégie, de sa tactique. Sa responsabilité est-elle nulle ?

    Compte tenu de ce que vous décrivez de la politique du PS, comment se fait-il que le PC fasse des scores de plus en plus bas ?

    Votre message, uniquement adressé au PS, veut-il dire que vous avez perdu espoir dans le PC et que vous reportez votre espoir uniquement sur le PS ?

    Cordialement

    nb : sans vouloir être désagréable, pourquoi avez vous voté pour SR au deuxième tour ? pour l’encourager à continuer son orientation crypto-blairiste à tendance catho ? Il était pourtant facile d’attendre 18h30 et de voir sur internet qu’elle avait perdue (et si vous résidez dans un lieu ou les bureaux de vote ferment à 18h, le risque de la voir gagner n’était pas grand, vu les sondages sorties des urnes sur internet)

    • les legislatives vont etre le coup de massue puisque la regle du jeu n’a pas changé et qu’on veux toujours jouer,je suppose que pour eviter 400 députés ump , on nous dira de voter ps, l’age de la defaite a sonnée, pourtant sarko a besoin d’une opposition et d’ennemis en face de lui, sinon quand ça tournera vinaigre, il risque de finir comme bush , désavoué par son propre parti republicain,le discours de raffarin en 2002 était interressant car le mème que sarko, mais on l’a pas retenu,c’est une continuité, le charisme en plus, le gouvernement est le mème, les habitudes aussi, reste que si l’impression de crise et d’insecurité demeure , il a déja perdu, en 2002 les clignotants etaient au vert et boum sur jospin, alors les plus de 65 ans qui ont fait l’election, auront-ils toujours autan de haine d’avoir perdu leur jeunesse et d’avoir gagné au cac 40, réponse tres bientot

  • Nous savons ce qu’est la social-démocratie et il est donc inutile de faire de longs discours là-dessus.
    Didier Gaudefroy devrait s’interroger sur la stratégie et la tactique de son Parti, le PCF, qui fut aussi le mien jusqu’en novembre 2003 ,sur l’abandon des valeurs communsites.
    Le PCF a cautionné tant par les votes de ses parlementaires que par sa participation gouvernementale la politique menée par le PS.
    C’est la mutation "social-démocrate" du PCF qui a liquidé le Parti.

    JY