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Résister, c’est créer à gauche

Publie le mercredi 16 mai 2007 par Open-Publishing
11 commentaires

Bonsoir à vous,

Merci tout d’abord à Esteban et à ses ami(e)s d’avoir revu leur jugement sur ma personne. J’avais cru un moment être dans un tribunal révolutionnaire...qui allait juger un pauvre camarade coupable d’avoir usurpé ce que je croyais être un pseudo. Je vous l’avoue : c’était quand-même dur d’être traité de la sorte. C’est pour cette raison que j’ai rapidement coupé court à ce quiproquo en écrivant un démenti. Voilà. Les choses sont dites.

Revenons plus sérieusement à ce qui nous fait échanger : la déclaration de Jean-Claude GAYSSOT.

Vous avez du entendre ou lire aujourd’hui la déclaration de Baylet du Parti Radical de Gauche voiulant engager son parti dans la recomposition au centre en fusionnant avec le Parti Radical (Valoisien) de droite dirigé par un certain...Jean-Louis Borloo.

Le décors politique est en train de se dessiner dans les intentions des uns et des autres se réclamant des partis et mouvements de gauche et du centre gauche :

1) Un Pôle social-démocrate qui pourrait regrouper le Parti Socialiste (extirpé des valeurs "socialistes") et le Mouvement démocrate (le fameux Modem de François Bayrou). Daniel Cohn - Bendit voudrait y ajouter la composante des Verts. Parmi la mouvance écologiste, on sait déjà que CAP 21 de Corinne Lepage et le Mouvement Ecologiste Indépendant (MEI) d’Antoine Weachter ont ou vont rejoindre le Mouvement Démocrate. On ne sait pas encore le positionnement de Génération Ecologie de Brice Lalonde dans ce paysage centriste.

2) Un Pôle Radical rassemblant le radicalisme de gauche (PRG de Baylet) et le radicalisme de droite (le Parti Radical Valoisien de Borloo). Peut-être que des mouvances écologistes seront tentées de les rejoindre.

3) Un Pôle progressiste de gauche qui pourrait rassembler les communistes, les socialistes non socio-démocrates, les écologistes de gauche, les radicaux toujours de gauche, les différents mouvements de la gauche républicaine qui ne se reconnaissent pas dans le Mouvement Républicain et Citoyen de Jean-Pierre Chevènement (je pense au MARS : Mouvement pour une Alternative Républicaine et Sociale et à la Gauche Républicaine qui viennent d’ailleurs de fusionner), les Alternatifs (ex-Alternative Rouge et Verte) et tous les mouvements politiques locaux qui s’y rattachent je pense au Mouvement de la Gauche Progressiste au Mans et en Sarthe, les Altermondialistes, des Chrétiens engagés à gauche, des citoyens de gauche, et j’en oublie sûrement. Je voudrais y associer des quotidiens, revues et magazines d’opinion de gauche tels que L’Humanité, Regards de Clémentine Autain et Roger Martelli, Politis, Le Monde Diplomatique, etc...des Fondations ou groupes de travail tels qu’ATTAC, la Fondation Copernic, la Fondation Gabriel-Péri de Robert Hue...

4) Je vous confie que j’ai un problème avec la Ligue Communiste Révolutionnaire. Je ne sais vraiment pas sur quel pied, elle danse. Un coup, elle fait alliance avec Lutte Ouvrière, un autre elle met un pied dedans et un pied dehors des Collectifs Unitaires Antilibéraux avant de rompre définitivement, et aujourd’hui elle annonce se présenter pour les trois quart en solo aux Législatives 2007. Excusez-moi. Mais j’ai du mal à comprendre ce mouvement de girouette.

Va-t-elle au final construire un Pôle Révolutionnaire avec Lutte Ouvrière, le Parti des Travailleurs (qui veut construire un grand parti ouvrier) et une multitude de mouvements et tendances "communistes révolutionnaires" qui existent dans et hors du PCF.

Evidemment. Vous l’aurez compris. Ma préférence va au Pôle de Gauche. Doit-il être un nouveau Parti ? Une Coordination ? Une Alliance ? Un Front ?

Je suis pour l’instant sûr d’une chose, c’est que le débat se pose effectivement en ces termes.

Allons-y, camarades de toutes les cultures de gauche : échangeons, débattons, confrontons mais toujours dans le respect des histoires des uns et des autres.

J’aime citer cette phrase de notre regrettée Lucie Aubrac : Résister se conjugue toujours au Présent. Oui, franchement. Je crois que RESISTER, c’est CREER.

J’attends vos réactions.

Stéphane - section PCF du Mans (72)

Messages

  • Le merite du MoDem sera de provoquer la scission du PS. Et de resister a la concentrations des pouvoirs de Sarkozy. Et d’emballer des jeunes apolitiques pour la poltiique.
    La scission du PS provoquera une clarification, un nouveau debat reformisme/revolution, et tirera une minorite des militants socialistes vers la gauche dite radicale.
    Celle-la a interet a se radicaliser intelligemment, car la mort eletorale du PCF, que j’ai longtemps pense etait une propagande social-democrate, a bien eu lieu.
    A l’avenir une social-democratie centriste et europeene MoDem et un mouvement de gauche radicale s’affronteront, je l’espere, sur les cendres du Sarkozisme, qui a deja enterre la Gaullisme, et du PS bobo-ringard dirige par des hauts fonctionnaires privilegies, qui n’a eu de cesse de tuer la gauche et de trahir les ouvriers, ceux d’ici et ceux venus d’ailleurs.
    Segolene plantera un drapeau francais dans son jardin mais c’est la derniere fois, je l’espere, qu’on la verra parler au nom du peuple qu’il est cense representer.

  • Stéphane ton article illustre cette tendance à la liquidaton qui existe au sein du PCF : tu voudrais nous fondre au sein d’un vaste rassemblement de bric et de broc mais à l’orientation réformiste. Cela montre que la droite du PCF a abandonné depuis belle lurette tout espoir de changement radical de la socièté, de la fin (ou du "dépassement" comme il est de bon ton de dire) du capitalisme. Cette tendance du PCF est depuis longtemps social-démocratisée.

    C’est le choix qu’ont fait les communistes italiens il y a 15 ans et si avec D’Alema ils sont effectivement arrivés au pouvoir, c’est pour gérer l’ordre libéral, rien de change vraiment sous le soleil italien. Nous avons même vu ces si modernes "progressistes" approuver l’ultra-libéral TCE ....

    Faites donc votre grand parti avec mélenchon, emmanuelli et Cohn-Bendit, vous nous libérerez des boulets sociaux-démocrates perdus dans le PCF et celui ci pourra peut-etre enfin devenir ce qu’il n’aurait jamais du cesser d’être : un authentique parti révolutionnaire visant à instaurer le socialisme dans notre pays.

    Jips

    • Des qualificatifs , des étiquettes mais pas un argument démontrant la veracité des jugements et le possible d’une identité nostalgique.
      Oui la difference est bien entre ceux qui veulent travaillier les potentialités et ceux qui pensent qu le possible est bien maigre....mais le clivage n’est pas dans ce que tu notes.
      Amidu30

    • cher jips , je te dis ce qui se passe ici pour juin 2007 , je prends exemple sur ce que nous vivons en allemagne ou je vis, links-pds (environ pcf) et le parti WASG alternative (envrion mrg) vont se regrouper. NOTRE NOUVEAU PARTI ne fait pas partir nos 2 anciens , il se base la dessus, ET NOUS NE VOULONS PAS ETRE SOCIAL-DEMOCRATE OU UN DEUXIEME PS ; MAIS A GAUCHE ! Pour cela , il faut etre a gauche du ps, etre antiliberal, on peut etre comme attac pour un autre monde, on peut etre pour le socialisme ou le communisme , moi je suis plutot direction anarchie (avant coco) , pas de staliniste , accepter d´autres mouvances a gauche que la sienne, notre pluralite est notre force, combattre ensemble avec nos differences, paix et desarmement , une economie pour l´humain, avec l´ecologie a respecter . "EN GROS " ; nous sommes "rouge et vert " , et nous ne voulons pas etre "rose" comme ps et "Oliv-MILITAIRE" (comme les verts allemands qui sont pour le capital et l´armement) . TOUT EST A REFAIRE A GAUCHE ; NOUS NE VOULONS PAS D´AILE DANS CE PARTI (sinon on est toujours divise) MAIS NOUS AVONS ENVIRON (JE CROIS) 30 plattes-formes (coco, marx, croyant, homosexuels, socialistes (quelqu´un qui est pour le socialisme)) etc,....) . En resume : pourquoi se rassembler car pour etre une plus grande force, rassembler se qui se ressemble (a peu pres), garder les anarchiste les communistes (egal reformateur ou troskyste ou lenin ou conservateur ou revolutionnaire), car chacun garde son idee, nous savons que cela ne viendra pas si vite , MAIS COMBATTRE ET FREINER LE CAPITALISME. 5 doigts n´ont pas la force d´une main, appuyer le ps a gauche. NOUS AIMERIONS N´AVOIR QU´UN SEUL PARTI GAUCHE EUROPEEN , et moi de coco a anarcho -comme je suis de gauche je reste dans ce parti. Meme si je suis anarchiste, sans parti et sans syndicat , nous sommes foutus et je suis pour des compromis, il faut qu´on arrete d´avoir des milliers de groupes alors que la droite n´a que UMP et ici CDU ! Si une partie de la gauche sur un theme ne combat pas, avec plusieurs partis cela aurait ete de meme, mais cela permet a l´interieur du parti d´appuyer les adherents aussi a gauche. SI TU PENSES qu´ici il n´y a pas "de minimum d´argent par heure" ( j´ai oublie le mot en francais, comme un smic par heure) , et bien si on ne c´etait pas regroupe a gauche, le ps ne voudrait pas changer cela. salut j f dieux

    • non pas avec emmanuelli ,melenchon (?) et cohn-LE BANDIT, MAIS la gauche cad au moins pcf lo lcr parti des ouvriers, les verts etc... a vous de voir en france , en allemagne on est deja dedans mais pas encore fini , etre a gauche cad PAS DE SOCIAUX-DEMOCRATES ; MAIS ETRE POUR LE SOCIALISME OU AU MOINS A GAUCHE DU PS OU POUR UN AUTRE MONDE COMME ATTAC ( POUR MOI JE PENSE QU´UN AUTRE MONDE NE PEUT ETRE QUE LE SOCIALISME DEMOCRATIQUE AU MOINS ; PERSONNELLEMENT JE TENDS POUR L´ANARCHIE , mais avant etant coco je ne laisse pas tomber mes collegues et a combattre ensemble) SANS PARTI NOUS SOMMES FOUTUS ; ON NE VA PAS DETRUIRE LO LCR PCF ; MAIS CONSTRUIRE LA DESSUS, bien sur pour changer cad de aujourd´hui a demain je ne suis plus pcf, et mon collegue lo ou lcr, nous devenons tous gauchistes (mais avec platte forme) salut, jf dieux PLUS ON ATTEND ET PLUS LE CAPITAL NOUS ECRASE , je nous souhaite du courage et oser se melanger oui hier lo lcr pcf aujourd´hui ensemble !

  • "..../...Un Pôle social-démocrate..../..."

    Juste une explication de texte : DSK, Bayroux, machin bidule, ne sont ni sociaux ni démocrates....
    Encore moins sociaux-démocrates. Il faut re-visiter les mots qu’on nous impose....
    Ils correspondent plus à des "liberaux", et même là, je me demande...

    Copas

    • "Sociaux-libéral", sans doute, pour être exact.

    • non bayrou est a droite, sociaux-democrates c´est royal c´est le ps, un petit nombre de ps sont pour le socialisme et devront (s´ils le veulent) se regrouper avec la gauche, pour ceux du pc, etant un ancien pcf , pas de peur, le pc est deja dans le parti gauche europeenne, mais au lieu de cela qu´il en fait partie , nous voulons etre ensemble -on sent fou des frontieres - une election en france et nous on aide en allemagne car nous sommes tous dans le meme parti, s´il est de gauche cad pas reformateur pas social-democrate, mais reunion des revolutionnaires des coco des gens qui sont pour un socialisme democratique, salut j f dieux

  • La question de Stéphane n’est pas dénuée de sens. Le débat est lancé mais je ne pense pas qu’il y ait de réponses toutes faites. Je suis très curieux de savoir qu’elle est l’appréciation des gens qui souhaitent rompre avec le libéralisme sur le fait que le PCF soutiendra à peu prés un tiers de candidats qui n’appartiennent pas au PCF. Pour ma part cette volonté dénnote une volonté qui doit etre encouragée et se traduire dans les urnes pour encourager cette ouverture. Je ne pense pas que recroquevillé sur nous même et nos à prioris nous pourrons avancer au contraire nous courrons le risque de nous faire laminer.

    Quant à la LCR, pour y avoir fait un court passage, je ne pense pas qu’elle ait comme objectif de participer à la construction d’un autre monde. L’histoire nous a démontré tous les dégats de leur positionnement ultra, au Chili, au Portugal, ..... en France. Son dogmatisme créait le contraire de ce qu’elle prêche, elle divise, illusionne, et aide au maintient du social libéralisme. Je ne met pas bien entendu dans le même plat les jeunes qui sont révoltés et sont tentés par une expression forte et les dirigeants de ce parti.

    J C PCF

    • Maintenant, l’essentiel des luttes devra avoir lieu sur le terrain. Il faut un temps pour tout. un temps pour discuter, un autre pour agir. C’est une question déquilibre.

      C’est en convaincant la population que l’on arrivera à renverser l’ordre des choses.

      Il faut que dans chaque quartier, les militants socialistes ( PCF, LCR, LO...) se regroupent et militent ardemment.

      Ne pas oublier que plus de la moitié des français étaient favorables à une augmentation des impôts pour les riches. CF proposition de Hollande pendant la campagne qui a un peu cafouillé...

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      MOSCOU, 23 mars - RIA Novosti. Une nouvelle étude réalisée par Centre national d’étude de l’opinion publique (Vtsiom) scrute l’opinion des Russes sur l’idée de l’édification du socialisme dans la Russie actuelle.

      Il se trouve que 46% des personnes interrogées approuvent une telle idée, mais seulement 10% la considèrent comme réalisable. 37% des sondés la désapprouvent.

      Dans un même temps, la majorité reste persuadée que le régime socialiste a plus d’avantages que le système capitaliste (de marché) : en matière de sécurité sociale (71% contre 13%) ; d’accès à une meilleure éducation (63% contre 21%) ; d’accès un système de santé de qualité (60% contre 22%) ; d’égalité des chances pour tous les citoyens (62% contre 17%), d’harmonie dans les rapports internationaux (62% contre 17%) ; de garanties de sécurité individuelle et d’ordre légal (54% contre 18%).

      Pour 56% des interrogés, le passage de la Russie moderne au socialisme est impossible sans révolution. Un passage pacifique serait possible selon 15% d’entre eux.

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      "Malgré huit années de croissance, l’abondance d’appareils ménagers équipant les logements et la quantité inouïe de voitures dans les rues du pays, les Russes continuent à avoir la nostalgie de l’époque soviétique et de sa certitude du lendemain. Valeri Fiodorov, directeur général du Centre russe d’étude de l’opinion publique, explique que “la plupart des Russes rêvent de revenir à un Etat socialiste qui soit au moins du niveau de celui que nous avions dans les années 1970, sous Brejnev”. L’Etat partage aujourd’hui avec les citoyens les formidables revenus du pétrole sous la forme de “projets nationaux” [promulgué en 2006, ce programme vise à améliorer plusieurs secteurs sociaux en détresse, comme le logement, la santé, l’éducation]. Mais il existe des solutions beaucoup plus radicales : subventionner les produits alimentaires de base afin de maintenir leur prix au plus bas ou distribuer directement l’argent aux couches les plus pauvres de la population. C’est ce qu’a choisi de faire Hugo Chávez, le président du Venezuela, qui vient d’être réélu. Boris Kagarlitski, directeur de l’Institut des problèmes de la mondialisation, nous a déclaré qu’un personnage de ce type était “plus que réclamé” en Russie."

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      Cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas faire mieux que le socialisme à la Brejenev. Cela veut simplement dire que la course à la consommation de biens de consommation et la précarité ne sont pas ce que le peuple souhaite.
      Le peuple souhaite des lendemains stables et une une vie équilibrée.
      Il est certain que le système socialiste soviétique avait bien besoin d’être amélioré : création de coopératives ouvrières autogérées et autogestion à l’échelle locale par exemple. Au lieu de cela, ce sont les libéraux et les capitalistes qui ont pris le dessus. Ils ont tout détruit.

      Dans la société soviétique aussi il fallait travailler. Il n’était pas question de rester sans travailler. Mais il y avait du travail pour tous, la sécurité sociale pour tous, le droit à l’éducation pour tous.

      mncds.

  • Ce qui est interressant c’est de voir la reconstruction de partis socio-démocrates et ou réformistes en Europe actuellement, sur des morceaux de l’ex-social-démocratie, l’ex-mouvement communiste et des morceaux venus d’extreme-gauche.

    Je précise : Ce qu’on appelle actuellement "partis socio-démocrates", ne sont pas des partis socio-démocrates. Le PS français, le Parti Travailliste anglais actuel, etc , ne sont plus des partis socio-démocrates mais des partis démocrates à l’américaine dans lesquels les travailleurs n’ont aucune chance de faire entendre leurs voix, même de façon déformée.

    Une vingtaine d’années de défaites ou de luttes de défense des travailleurs en Europe ont amené un grand recul que nous n’avons pas encore bien intégré pour définir ce qu’on a sous les yeux en matière de courants politiques, étant tellement marqué par nos lunettes vieillottes.

    L’espace laissé à gauche en Europe, actuellement, par les partis qui ne sont plus ni démocrates ni socialistes ni socio-démocrates, commence à être occupé par des partis et regroupements divers rassemblant réformistes (ceux qui veulent changer la société par des réformes), socio-démocrates (ceux qui ne veulent pas changer la société mais souhaitent une amélioration du sort des travailleurs et des couches populaires) et quelques révolutionnaires (ceux qui veulent changer la société par une révolution)....

    En Allemagne ce sont des courants venus de l’ex-PC et du SPD, qui ont constitué un regroupement social-démocrate, en Italie une grande opération a lieu pour regrouper la gauche du PDS avec une grande partie du PRC, aux Pays Bas ce sont des anciens maoïstes qui occuppent le terrain laissé libre par l’ex-social-démocratie et finalement raflent la mise (16%)...., etc...

    En France, la situation est plus complexe dans le sens où ce terrain libre existe, avec un PS qui a déserté complêtement la réforme, le social et la démocratie .

    Quand on analyse les discours en France de Buffet, Besancenot ou Laguillier, on a affaire à des discours qui ne sont pas des discours révolutionnaires en soit mais de défense élémentaires des travailleurs, ... ;

    En prenant le plus énergique d’entre eux, Besancenot, on ne voit qu’un discours sur des fondamentaux : Indépendance face à l’état, face aux parti "démocrate" (le PS), défense des interets des travailleurs...etc.

    En fait le terrain laissé libre est déjà parsemé de discours de "partis des travailleurs" (pas à la Schivardi,....), sans qu’apparaissent ce qui faisait flores au lendemain de 68 : les batailles entre réformistes et révolutionnaires.
    L’heure est au discours basiques (depuis une dizaine d’années), batailles cherchant à reconstruire les forces des travailleurs au sens le plus basique possible.

    Je sais que ça va attrister les gens de la LCR (ou du PC ou de LO, ou des anars ....) : Vous n’avez pas des discours de révolutionnaires mais des discours plus larges de défense basique des intérets des populations, des batailles sociales communes !
    Et ceux-ci peuvent se tenir dans une même boutique !

    Ce qui nous manque c’est le mode d’emploi pour y arriver , reconstruire un parti des travailleurs qui joue dans la cour des grands.....

    Soit une des boutiques arrive à dévorer l’oxygène des autres, soit se font des fusions, des regroupements où tout le monde se sente à l’aise dedans (progrès de la démocratie) sans que celà soit des foutoirs impuissants.

    On sait déjà que l’affirmation brutale de l’indépendance vis à vis du parti démocrate français (ce qui se nomme le PS) sera une des conditions de la construction de l’organisation nouvelle, c’est un peu ce que l’on peut tirer comme conclusion positive du champ de ruines du 1er tour de la présidentielle.

    Ensuite ce qu’on peut voir c’est qu’on ne peut contourner les alliances et discussions réelles entre courants organisés en essayant de les noyer dans des nébuleuses qui dans le pire des cas favorisent toutes les manipulations et dans le meilleur des cas transforment les militants des organisations politiques en sherpas lourdement chargés apportant tout à des personnalités éminentes ....

    Il faut donc que les courants identifiés se parlent. Et ne se nient pas.... Ou ne renvoient pas les autres à des avatars de la bourgeoisie...

    Reconstituer les forces sociales nécessaires à la résistance et à la contre-offensive nécessite de chercher à avoir une organisation ressentie comme celle des travailleurs (de grâce, ne tournons pas en rond : ni le PCF, ni la LCR ne sont celles-ci mais en les gonflant à l’hélium), se battre pour developper une unification syndicale en partant de regroupements unitaires dans les entreprises, en essayant de les construire méthodiquement, etc.

    Copas