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Chronique d’un contre G8 : Jour 1 – On y va !

Publie le mercredi 6 juin 2007 par Open-Publishing

Vendredi 1er Juin, 9h00. Je suis à la gare de Bellegarde (Ain). J’attends le train pour Genève d’où je prendrais un autre train pour Bâle. Ensuite c’est un train spécial qui m’emmènera jusqu’à Rostock, ville centrale du contre sommet, au nord de l’Allemagne. Débute ainsi mon troisième contre sommet du G8 après ceux d’Evian et de Gleneagles. L’occasion d’essayer d’en faire une chronique photographique quotidienne si tout se passe bien et si le temps ne me presse pas trop.

Le G8 existe depuis plus de 20 ans. Les 8 pays les plus « puissants » du monde, (Etats Unis, Canada, Royaume Unis, Japon, Allemagne, Italie, Russie et France) se réunissent ainsi chaque année pour discuter de l’avenir du monde et asseoir un peu plus le capitalisme.

Ces dernières années ont vues l’émergence de la mouvance altermondialiste dont les apparitions les plus médiatiques et les plus fortes se font lors de contre sommet. Des milliers de manifestants encerclent ainsi les lieux des sommets du G8 ce qui entraîne des moyens considérables et disproportionnées pour assurer la sécurité des 8 chefs d’états : En Allemagne une clotûre barbelé de 2 mètres 40 de haut entourent la ville d’Heiligendamm (cout : 12 millions d’euros), plus de 16 000 policiers sont mobilisés et l’espace Schegen allemand est provisoirement suspendus.

Les raisons qui poussent les activistes à manifester sont diverses : certains viendront pour contester les décisions prises (en matière de pauvreté, d’environnement), d’autres pour contester la légitimité même de ce sommet du G8 qui se fait en dehors des instances internationales comme l’ONU. D’autres encore viendront s’opposer à ces états policiers et occidentaux et réclamer un autre mode de vie et d’organisation politique. Outre une contestation par des manifestations et des blocages de routes, le contre sommet du G8 est aussi l’occasion d’expérience de vie autogérée à travers des camps réunissant plusieurs milliers de personnes et c’est aussi un sommet alternatifs avec ses débats, meetings et ateliers.

ATTAC Allemagne a affrété 3 trains spéciales pour se rendre au G8. C’est l’un d’entre eux que je prendrais depuis Bâle (Suisse). Le voyage durera plus de 15 heures et le train s’arrêtera dans une dizaine de gare pour récupérer, par plusieurs dizaines, des activistes. Au final c’est plus de 700 personnes qui composeront ce voyage folklorique dans un vieux train allemand : La bière coule à flot et les discussions/rencontres en Allemand, Anglais ou Francais vont bon train (sans jeu de mot). Il y a majoritairement des jeunes. Beaucoup d’Anti-fasciste venant de Suisse, des membres d’ATTAC, des autonomes, des agriculteurs… On trouve de tout et l’expérience de vivre ainsi confiné pendant 15 heures est assez intéressante bien que la nuit fut courte et difficile.

Le réveil se fera autour de 6 heures du matin. A ma gauche ce sont des grandes éoliennes qui me berce lentement, l’Allemagne en compte énormément. Tout est plat. Quelques heures plus tard nous arriverons à Rostock. La gare est bondé d’activistes avec leurs sac ultra-chargés. La police est aussi présente en nombre mais observe simplement et calmement. Bien qu’un peut fatigué je me dirige vers le Centre de Convergence, en banlieue de Rostock.

http://www.contre-faits.org