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Communiqué de presse du 03.04.03

Publie le lundi 7 avril 2003 par Open-Publishing

Mercredi 2 avril, une assemblée générale ouverte aux
étudiants, et au personnel enseignant et non-
enseignant a rassemblé 400 personnes à l’appel du
collectif anti-guerre à Tolbiac. La direction a pris
part au vote, montrant qu’il considérait l’assemblée
générale comme légitime. Une nette majorité a voté en
faveur de la grève et de l’occupation sans blocage des
cours. Ce devait être une occupation active : 4 débats
et une projection de film étaient prévus jeudi et
vendredi avec notamment des journalistes de RFI.

A 19h00 l’administration a bloqué toutes les accès à
la faculté (alors que celle-ci ferme à 22h), et
interrompu les cours invitant enseignants et élèves à
sortir. A 21h00 un grand nombre de policiers sont
descendus de 7 cars sur ordre de la présidence de
l’université. Ils ont fait sortir violemment une
centaine d’étudiants de l’amphithéâtre qu’ils
occupaient.

Le lendemain matin la faculté était fermée aux
étudiants et professeurs à la grande surprise de tous.
Des écriteaux annonçaient que le centre était fermé
prématurément et ne réouvrirait pas avant la rentrée
des vacances de pâques, le 22 avril. Le motif invoqué
était des « dérapages suite à l’occupation de Tolbiac
 ». Pourtant le vice-président Daudet a reconnu lors
d’une entrevue avec une délégation du collectif : « Il
n’y a pas eu de dégradation de votre part. ». On peut
dès lors se demander qui a fait afficher ces écriteaux
 ? Les vigiles affirment que c’est une directive de
l’administration tandis que M. Daudet se décharge de
ses responsabilités sur les vigiles.

Nous tenons à préciser que lorsque notre délégation
est arrivée au centre Panthéon Sorbonne pour
rencontrer M. Daudet, toutes les entrées ont été
bloquées. Ce n’est d’ailleurs pas très étonnant car
nous avons été suivis toute la journée par plusieurs
policiers en civil. Lorsque nous avons pu être reçus,
M. Daudet a justifié la fermeture du centre Tolbiac
jeudi et vendredi par la grève de la fonction publique
(qui n’a lieu que le jeudi…).

Nous affirmons que l’administration punit l’ensemble
des étudiants, espérant ainsi rendre impopulaire notre
mouvement. Nous refusons ces méthodes d’intimidation.
L’université ne doit pas être un lieu de répression
mais de savoir, d’échanges et de débats. Malgré notre
évacuation nous avons décidé de continuer la lutte dès
demain.

Collectif anti-guerre de Tolbiac Contact :
collectiftolbiac@aol.com