Accueil > Vélib : la roue de la fortune pour Decaux ?

Vélib : la roue de la fortune pour Decaux ?

Publie le mardi 17 juillet 2007 par Open-Publishing

Evolution du cours de l’action JC Decaux (Boursorama)

Le caractère avantageux du contrat passé entre JC Decaux et la Ville deParis a été confirmé par deux sources différentes.

Deux informations sont venues ébrécher la propagande municipale sur ce point.

Tout d’abord, un message provenant du président de l’ONG Paysages de France (*) qui confirme que l’accord entre Paris et Decaux permet à des camions publicitaires de sillonner les rues de la capitale ainsi qu’à des panneaux lumineux d’abreuver les passants d’injonctions publicitaires au prix d’une consommation d’électricité qui font passer les engagements de la mairie en faveur du développement durable pour une douce plaisanterie.

Ensuite, un article des pages saumon du Figaro (2) du 12 juillet 2007, dans lequel le directeur de la stratégie du groupe Decaux, Albert Asséraf, vante auprès des investisseurs les termes de son accord avec la Ville de Paris. Selon lui, l’accord passé avec la mairie va permettre au numéro 1 mondial du mobilier urbain de doubler son chiffre d’affaires dans la capitale grâce à la possibilité d’installer des panneaux déroulants (de 30 à 60 millions par an).

On savait déjà que des poids lourds du CAC 40 comme Lagardère ou Vinci avaient quelques raisons de se féliciter de leurs bonnes relations avec la mairie de Paris (cf. : concessions de la Croix Catelan à Lagardère et des parkings à Vinci). Il faut désormais ajouter JC Decaux -dont l’action atteint des sommets historiques à la Bourse- à la liste des bénéficiaires des bonnes oeuvres de Bertrand Delanoë.

’’’Comme on dit entre deux bouffées de cigare dans les conseils d’administration, c’est avec les socialistes qu’on fait les meilleures affaires ! ’’’

(1) Concernant la publicité sur les véhicules supportant des panneaux publicitaires, je vous confirme en tous points ce que Paysages de France a annoncé. Le projet de règlement ne fait que reprendre quasiment mot à mot l’article 1er du décret n° 82-764 du 6 septembre 1982 : les interdictions prévues dans le projet de règlement présenté par la mairie de Paris sont ni plus ni moins celles figurant dans le décret précité, lequel s’applique sur l’ensemble du territoire national. Des camions publicitaires pourront donc bien sillonner la ville 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, cela bien évidemment dans le respect des dispositions du Code de l’environnement rappelées dans l’article P4.1.1 du projet de règlement de la Ville de Paris. Le Parisien n’a pas cherché à s’informer sérieusement et, du coup, fait passer des vessies pour des lanternes. D’ailleurs, dans cet article du Parisien, on me fait dire quelque chose que je n’ai jamais dit sur les palissades de chantier pour la simple raison que cela aurait été de ma part une pure et simple contre–vérité. En revanche on oublie totalement d’évoquer nos remarques concernant la publicité lumineuse ou d’autres points du projet, y compris des dispositions entachées d’illégalité.

Pierre-Jean DELAHOUSSE
Président de Paysages de France

(2) Lire l’article ici http://www.lefigaro.fr/actubourse/2...