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L’univers merveilleux de Pablo Pares

Publie le mardi 24 juillet 2007 par Open-Publishing

de Franca Maï

Pablo Pares, je l’ai connu en 1988. A l’époque, son atelier magique et joyeusement bordélique voguait dans son appartement privé où ses poupées et personnages en pâte à modeler et en âme, vous entraînaient dans le bal coloré d’une musicalité sud-Américaine.

Déjà, il créait des sculptures mobiles fascinantes, magnétiques comme une mer argentée dont on ne se lasserait pas de capturer le reflet.

Ses créations, dans le ressac d’un mouvement à contre-courant, racontaient des histoires. De jolies histoires qui cachaient toujours un petit clin d’oeil ludique pour nous rendre nos yeux d’enfant. Une forme d’innocence et de virginité dans le regard.

Et puis les années ont passé... Les déménagements, la course aux mirages, les chemins de traverse, la vie dans son mystère... nous nous sommes un peu perdus de vue. Mais ses personnages, eux, restaient toujours dans un coin de la tête.

Quelquefois au hasard de rencontres d’artistes les objets animés de Pablo Parès resurgissaient tels des lutins farceurs et tous s’accordaient pour parler de leur poésie évidente et du bonheur semé.

Je retrouve Pablo aujourd’hui, toujours fidèle à lui-même. Jouant avec ses machines infernales, ses lucioles d’ombre et de lumière, ses obsessions envoûtantes.
Il nous raconte toujours de très jolies histoires au rythme de curieux moulins à vent et d’utopies étoilées.

Il a maintenant un atelier ouvert aux promeneurs curieux. Un lieu qui vous rend le sourire. Alors, franchement, pourquoi s’en priver ...

F.M

Pablo
95 rue Quincampoix
75003 Paris tél : 06 19 34 30 20

interview

1- Franca Maï : D’où venez-vous ?

 Pablo Pares : Du sud ouest bien loin

2- F.M : Un souvenir d’enfance ?

 Pablo Pares : Des lucioles dans un flacon qui éclairent ma chambre la nuit

3- F.M : Parlez-moi un peu de votre parcours ?

 Pablo Pares : boiteux à coups portants. Depuis mon arrivée du sud ouest je crie en fil de fer et je modèle pour adoucir la chausse.

4- F.M : Depuis quand êtes-vous installé en France ?

 Pablo Pares : depuis 1975 au mois de novembre quel pays froid et sympathique à la fois.

5- F.M : Que pensez-vous de la tolérance zéro ?

 Pablo Pares : le zéro nous a permis de pouvoir compter au-delà de 9 et jouer la diversité. Pour qui le prendre sous sa forme primaire...

6- F.M : Quel serait pour vous le monde idéal ?

 Pablo Pares : je n’en ai pas la moindre idée

7- F.M : Racontez-moi un rêve qui vous a marqué à jamais ?

 Pablo Pares : c’est trop long. Puis ils sont si nombreux mais jamais est un zéro qui dure trop longtemps
Je vois ça plus au jour le jour. Je vis sur un fil et mes rêves tombent comme moi sur le filet que nous appelons nos souvenirs mais le mien est percé.

8- F.M : La sculpture de votre enfance ?

 Pablo Pares : c’était de la pâte à modeler pour pouvoir construire mes jeux puis comme dans le Sud Ouest il fait chaud elle fond alors chaque jour la tâche était à recommencer

9- F.M : La sculpture talisman ?

 Pablo Pares : oui une façon d’appeler les rêves
qui nous portent dans la vie

10- F.M : La sculpture que vous aimeriez sculpter ?

 Pablo Pares : la prochaine

11- F.M : Présentez-moi vos créations ?

 Pablo Pares : des saynètes si je pouvais les raconter je serais poète... mais ...raté !

12- F.M : A quoi tient le fil qui vous relie au subconscient ?

 Pablo Pares : à la forme des autres ou au sourire rare des vieux

13- F.M : Votre rapport sculpture & monde du cirque ?

 Pablo Pares : le cirque est pour moi un autre monde, pas le réel avec les lions ou les trapézistes mais le cirque de la vie le jeux en piste dans lesquels nous virevoltons tous

14- F.M : Comment appréhendez-vous la mort ?

 Pablo Pares : Pas mal , la date de celle-ci est un problème de planning de fonctionnement. Pour le reste, elle s’apprend tous les jours je crois que nous n’avons jamais fini d’apprendre
A voir ... mais je ne vous le dirai pas

Site Pablo Pares

http://www.e-torpedo.net/article.ph...