Accueil > Décision en septembre sur l’extradition de Marina Petrella

Décision en septembre sur l’extradition de Marina Petrella

Publie le jeudi 23 août 2007 par Open-Publishing
1 commentaire

Marina Petrella : signez la pétition de soutien ici

(Reuters) - La cour d’appel de Versailles devrait statuer courant septembre sur l’éventuelle extradition vers l’Italie de l’ancienne membre des Brigades rouges Marina Petrella, arrêtée mardi en région parisienne et placée sous écrou extraditionnel, apprend-on au parquet général de Versailles.

Elle sera d’abord interrogée dans les prochains jours par un magistrat du parquet, après quoi une audience se tiendra devant la chambre de l’instruction pour examiner la demande d’extradition ainsi que l’éventuelle demande de remise en liberté de la suspecte, qui n’est pas encore formellement déposée, a déclaré un magistrat à Reuters.

Agée aujourd’hui de 53 ans, Marina Petrella a été condamnée le 6 mars 1992 en son absence par la cour d’assises de Rome à la réclusion à perpétuité pour meurtre d’un policier, tentative de séquestration et d’homicide, séquestration d’un magistrat, vol avec arme et attentats.

Le chef du gouvernement italien Romano Prodi a remercié jeudi les autorités françaises de l’arrestation, qui montre selon lui l’importance de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme. Il s’est dit "confiant de voir la demande d’extradition aboutir bientôt".

Si la cour d’appel de Versailles donne son feu vert, Marina Petrella pourra encore former un pourvoi en cassation. Si ce recours est rejeté, le Premier ministre sera alors à même de signer un décret d’extradition, qui pourra encore être combattu devant le Conseil d’Etat. L’ensemble de la procédure peut prendre au moins six mois.

L’entourage de la suspecte va tenter de mobiliser en sa faveur et annonce une réunion publique sur le sujet à Paris vendredi soir. Marina Petrella, qui avait fui vers la France au milieu des années 80, y résidait régulièrement et possédait un domicile sous sa propre identité à Argenteuil (Val-d’Oise) où elle vivait avec sa fille de dix ans.

Elle a été arrêtée au commissariat de cette ville où elle avait été convoquée dans le cadre d’une enquête pour une altercation entre automobilistes, où était impliqué son véhicule. Les policiers disent avoir découvert fortuitement dans cette affaire qu’elle figurait au fichier des personnes recherchées, explique le parquet général.

Les Brigades rouges, groupe le plus connu des "années de plomb" italiennes, qui avait notamment enlevé et assassiné en 1978 le président du Conseil démocrate-chrétien Aldo Moro, restent actives et ont revendiqué en 2002 l’assassinat du professeur Marco Biagi, proche de la droite.

Les anciens activistes d’extrême-gauche italiens sont réfugiés par dizaines en France, où ils ont longtemps bénéficié d’une immunité de fait, en raison d’une position exprimée par l’ancien président socialiste François Mitterrand.

Cette politique a été rompue en 2002 avec l’extradition le 25 août 2002 de Paolo Persichetti, condamné à 22 ans de prison puis la procédure qui a visé en 2004 Cesare Battisti, actuellement détenu au Brésil après une cavale. Une douzaine de criminels condamnés sont toujours demandés par Rome à Paris.

http://www.lemonde.fr/web/depeches/...

Messages

  • Bonjour à vous,

    j’aimerais juste savoir ce que les Brigades rouges réclamaient clairement à travers leurs actions...

    Mais quoiqu’il en soit, c’est toujours la violence légitime et souvent injuste qui reste impunie parce qu’elle vient (de membres) de l’Etat. La légalité ou légitimité de la violence de l’Etat fait force et vérité, juste parce que c’est l’Etat, sans aucun autre argument ! Et le tout Etat est en soi un vieille idée qui ne devrait plus faire force de nos jours, et qui est mis en branle par tant d’autres conceptions. Et rien que pour ça, je vais signer la pétition. Contre la peur et la parano générale du terrorisme en ce moment qu’on veut nous faire avaler, et contre la toute puissance des Etats qui pensent que la force, et la violence ne peut et ne doit venir que d’un côté... Et ben non ! certaines causent méritent que l’on se battent pour elles, et pour le peuple...

    Bien à vous...
    Et le combat continu tant qu’ils n’auront pas compris, ou plutôt tant qu’ils ne voudront pas nous laisser les moyens et l’espace de notre liberté, de vivre heureux et en paix..!
    AR