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LA MACHINE A PUNIR EST SUR LES RAILS

Publie le mercredi 9 avril 2003 par Open-Publishing

Marlène Moré, jeune femme de 21 ans, sans logement et sans revenu (le
RMI est toujours interdit aux moins de 25 ans), est convoquée le 22
avril prochain au tribunal correctionnel de Nantes dans le cadre de la
loi « LSQ » votée le 15 novembre 2001 pour avoir voyagé plus de 10 fois
sans billet.
Elle risque une peine de 6 mois de prison ferme et 7500 euros d’amende.

La loi « LSQ » (loi dite sur la sécurité quotidienne) est entrée en
application depuis plusieurs mois. De source syndicale, 38 000 personnes
sont potentiellement concernées. A défaut de pouvoir jeter tout ce monde
en prison, ils sont bien décidés à faire des exemples et à faire peur.

Selon les derniers chiffres de la SNCF, fin janvier 2003, 1459 plaintes
ont été déposées, 182 procès ont déjà eu lieu, 48 peines de prison
ferme, allant de 7 jours à 4 mois de prison ferme ont été prononcées à
l’encontre de celles et ceux qui ne peuvent pas payer - chômeu-r-se-s,
RMIstes, sans-papiers et autres pauvres - et il y en aura d’autres...
Ces gens ont été, sont et seront jetés en prison pour avoir refusé
d’être assignés à résidence, pour avoir exercé leur droit et leur besoin
de mobilité.

Non contente d’avoir fait pression sur le gouvernement précédent pour
faire voter cette loi, la Sncf n’hésite pas à dépenser des sommes
considérables pour faire croire que celles et ceux qui voyagent sans
ticket sont responsables des problèmes. On accuse les pauvres !... Tout
le monde le sait, si les pauvres avaient de l’argent, les trains
seraient à l’heure !

Cette loi a été la première d’une série de lois liberticides. A la « LSQ
 », est venue s’ajouter le sabotage sur la présomption d’innocence, puis
la loi « Perben » et dernièrement la loi « LSI » dite aussi loi Sarkozy.
Ces lois répressives visent à la fois les mendiant-e-s, les gens du
voyage, les prostitué-e-s, les sans papiers, les habitant-e-s de squats,
et quiconque refuserait peu ou prou l’ordre établi et une vie normalisée
(regarde, consomme et tais-toi !)

Plutôt que de répondre à la montée de la misère (chômage, précarité
galopante, crise du logement...) et aux inégalités sociales, les
gouvernements successifs ont préféré laisser se développer, quand ils ne
l’ont pas carrément provoquée, la psychose sécuritaire. Parallèlement,
ils ont procédé à la mise en place de cet arsenal sécuritaire pour
contrôler la population. La répression ouverte, l’ambiance sécuritaire
actuelle, nous entraînent toutes et tous dans la peur et le repli.

Nous vous appelons à soutenir l’action en faveur des personnes
poursuivies pour motif de pauvreté
Ne ratons pas le train de la solidarité !....

LA MACHINE A PUNIR EST SUR LES RAILS,
REAGISSONS COLLECTIVEMENT, INDIVIDUELLEMENT !

Comité de soutien à Marlène Moré : François Thonier... AC ! Nantes, Les
Alternatifs, le C.A.S ( collectif antisécuritaire), Collectif TGV, CNT,
FA, GASPROM ASTI de Nantes LCR, LDH, Sud Caisse d’épargne....et des
Individu-e-s.
Contact :
AC ! Nantes - 21, allée Baco - 44000 Nantes