Accueil > NANOTECHNOLOGIES : Le silence de la France

NANOTECHNOLOGIES : Le silence de la France

Publie le dimanche 28 octobre 2007 par Open-Publishing

Le principe de précaution, si cher à bon nombre d’opposants aux OGM, inscrit dans la Constitution française, ne devrait-il pas s’appliquer au secteur des nanotechnologies ? C’est du moins l’impression que l’on ressent à la lecture du dernier rapport de l’INRS, consacré au sujet "Les nanoparticules : un enjeu majeur pour la santé au travail ?".

On ne les sent pas, on ne les voit pas, mais qu’est-ce qu’on en utilise ! Les quoi ? Les nanoparticules…

Crèmes antirides, pneus, microprocesseurs, MP3, peintures de carrosseries, raquettes de tennis, … Je vous invite à aller visiter le site Nanoshop où plus de 400 nanoproduits sont disponibles à l’usage des industriels. On trouve de tout, des pièces pour microinformatique à de l’outillage médical en passant par des huiles qui diminuent la cholestérolémie ou des textiles antibactériens. Mais cet inventaire à la Prévert ne doit pas faire oublier que "l’on sait et connaît peu de choses sur les nanoparticules, mais suffisamment pour préconiser l’application du principe de précaution" insiste Benoit Hervé-Bazin, chargé de mission et coordinateur de l’étude de l’INRS. Cette simple conclusion rejoint celles de plusieurs autres études issues de différents pays tout aussi avancé en matière de nanotechnologie que la France, si ce n’est plus.

Mais les silences industriels, y compris français, ne peuvent plus être acceptés ni acceptables.

Aux différentes enquêtes officielles, les entreprises françaises présentent un mur de silence en arguant le secret industriel. Ce comportement explique qu’aujourd’hui les autorités administratives ne disposent d’aucun registre des entreprises françaises utilisant des nanotechnologies, alors que si l’on consulte le site américain www. nanotechproject.org il apparaît 16 produits français qui intègrent des nanoparticules, principalement en cosmétologie et utilisés par des firmes du secteur du luxe.

C’est que les nanotechnologies et leurs nanoparticules ne sont pas sans effets nocifs sur la santé humaine. On sait que les nanoparticules ont une prédisposition particulière à pénétrer facilement les poumons et même qu’elles peuvent passer dans le cerveau, via le nerf olfactif. Bien entendu, les différentes études de toxicité menées dans différentes pays montrent qu’il existe des différences de toxicité et de dangers en fonction des types de molécules et de particules, mais toutes concordent vers un point : il est urgent de dresser un bilan des nanoparticules existantes et actuellement intégrées dans les produits. Une urgence d’autant plus grande que lors de la publication de la circulaire européenne REACH, qui recense et reclasse les produits chimiques, Bruxelles a refusé d’y intégré et adjoindre les nanoparticules.

http://www.notre-planete.info/actualites/lireactus.php?id=1391
http://internationalnews.over-blog.com/article-13396113.html

Portfolio