Gel de l’ASS : Une "première victoire qui en appelle d’autres", pour la CGT-chômeurs

Le gel de la réforme de l’Allocation spécifique de solidarité (ASS) est "un première victoire qui en appelle d’autres", a estimé vendredi la CGT-chômeurs, affirmant que le président Jacques Chirac "semble commencer à comprendre que la France d’en bas n’a aucune intention de loger dans les sous-sols de la République".

M. Chirac "semble commencer à comprendre que la France d’en bas n’a aucune intention de loger dans les sous-sols de la République. Ceci démontre que les mobilisations de chômeurs sont efficaces puisqu’elles permettent le recul de mesures injustes", ajoute la CGT-chômeurs dans un communiqué.

"Cette première victoire en appelle d’autres. Ainsi, ce premier geste est loin de nous satisfaire puisque le chef de l’Etat a pris soin de botter en touche sur un sujet au moins aussi délicat et dans lequel la responsabilité du gouvernement est engagée : les ’recalculés’", poursuit le CGT-chômeurs.

Les "recalculés" sont les demandeurs d’emploi dont les allocations ont été supprimées, ou leur durée réduite, depuis le 1er janvier dernier après l’entrée en vigueur de nouvelles mesures UNEDIC durcissant les conditions d’indemnisation.

En effet, selon le syndicat, lorsque M. Chirac "affirme que ce dossier concerne les seuls partenaires sociaux, soit il se trompe, soit il ignore la responsabilité de son gouvernement qui a agréé" les nouvelles règles décidées pour l’UNEDIC.

Le syndicat demande que le nouveau ministre du Travail et de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo reçoive une délégation des organisations de chômeurs le 15 avril, à l’occasion d’une journée nationale d’action des précaires et des demandeurs d’emploi. PARIS (AP)