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Oui à la mobilisation du 8 avril, pour un service public de l’électricité sans nucléaire

Publie le mardi 6 avril 2004 par Open-Publishing

"Si on ne fait rien, on va vers un AZF nucléaire" : ainsi s’exprimait, le
14 octobre 2003, Jean-Pierre Bernasconi, le secrétaire général du syndicat
CGT de la centrale du Bugey (Isère) en faisant référence à la détérioration
des conditions de travail des sous-traitants dans le parc nucléaire d’EDF
(*).

Lancement de la procédure de privatisation d’EDF, relance du nucléaire avec
le réacteur EPR, risque d’accident nucléaire : c’est dans ce contexte que le
Réseau "Sortir du nucléaire", fédération de 688 associations, poursuit sa
campagne nationale "Pour un vrai service public de l’électricité sans
nucléaire".

Mi mars, le gouvernement a transmis au Conseil d’Etat un projet de loi
prémisse à la privatisation partielle d’EDF. Envolée la promesse d’un débat
contradictoire ! Le choix du passage en force a été fait ! Elles sont où les
garanties d’un véritable service public pour tous ?

Pour le Réseau Sortir du nucléaire, il aurait été légitime d’écouter, avant
toute rédaction, les demandes des dizaines de milliers de personnes qui ont
et qui participent encore à sa campagne « Pour un vrai service public de
l’électricité sans nucléaire". Avant d’être client, nous sommes avant tout
des citoyens. Et des citoyens persuadés que la privatisation d’Edf va
conduire à une maintenance au rabais des centrales nucléaires, une
discrimination entre les usagers en défaveur des plus modestes, une
dégradation des conditions de travail des agents EDF et des sous-traitants,
suppressions d’emplois, plus de centralisation dans les décisions, l’abandon
à terme d’une péréquation des tarifs entre les régions, etc.

On voit bien déjà qu’aujourd’hui, dans certains domaines, EDF ne remplit
déjà plus son rôle de service public : où est l’intérêt des usagers, lorsque
EDF pousse à toujours plus de consommation d’électricité (chauffage
électrique, climatisation.) dans le seul but d’accroître sa rentabilité
financière ? Pourquoi EDF continue-t-elle à privilégier le nucléaire,
énergie dangereuse et coûteuse, contre l’avis d’une majorité de l’opinion
publique ? Un vrai service public, au service du public, devrait avoir comme
mission essentielle de favoriser des énergies respectueuses de
l’environnement, qui ne mettent pas en danger les générations présentes et
futures : il est en effet totalement immoral et irresponsable de léguer le
démantèlement des centrales nucléaires à nos descendants ainsi que des
déchets radioactifs artificiels, mortels pour des milliers d’années.

La campagne nationale du Réseau "Sortir du nucléaire", destinée à un très
large public, vise à interpeller le gouvernement qui s’apprête à annoncer la
construction de l’EPR, réacteur coûteux et déjà obsolète, pour lancer un
second programme français de centrales nucléaires, mais aussi le PDG d’EDF,
François Roussely, et les différents responsables des agences locales d’EDF.
Cette campagne vise aussi à tendre la main aux salariés et aux syndicalistes
d’EDF pour leur montrer qu’un autre choix est possible entre la
privatisation et la voie sans issue du nucléaire.

Le Réseau "Sortir du nucléaire", appuyé par 688 associations locales ou
nationales, appelle à une très large mobilisation, contre ce projet de loi,
autour de sa grande campagne nationale pour exiger "un vrai service public
de l’électricité sans nucléaire". Chaque citoyen, usager d’EDF, peut
demander à recevoir gratuitement (par courrier) le document de campagne en
téléphonant au 04 78 28 29 22 ou en écrivant à Réseau "Sortir du nucléaire"
au 9, rue Dumenge - 69317 Lyon Cedex 04 ou par mail à :
rezo@club-internet.fr (indiquer votre adresse postale - merci).

(*) Intervention lors du congrès de la Fédération des mines et de l’énergie
de la CGT à Biarritz (Libération du 15 octobre 2003).