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Marina : pour l’exemple !

Publie le samedi 15 décembre 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

MARINA PETRELLA : signez la pétition de soutien ici

C’est un jugement de classe qui a été rendu le 14 décembre par la cour d’appel de Versailles à l’encontre de la camarade italienne, Marina Petrella.

Il est désormais clair et affiché que les militants communistes et progressistes, qu’ils soient d’Italie ou d’ailleurs, réfugiés en France où dans d’autres pays menés par la baguette d’un système capitaliste décomplexé par la chute du bloc soviétique, risquent d’être pourchassés et jugés avec toute la haine et l’esprit de vengeance de classe qui minent nos sociétés occidentales européennes en proie à la construction d’un pôle supranational impérialiste.

La cour d’appel a autorisé l’extradition de Marina Petrella, combattante révolutionnaire italienne.

C’est le « cadeau de Noël » du « petit César » Sarkozy aux autorités judiciaires et politiques italiennes, même s’il reste des recours devant plusieurs chambres d’appel.

Donc d’un côté, la justice française refuse la 7éme demande de libération du militant révolutionnaire libanais, Georges Ibrahim Abdallah, âgé de 54 ans, pourtant libérable, pourtant accusé à tort (voir déclaration de Marseau). De l’autre, la justice française entend extrader la militante révolutionnaire italienne Marina Petrella, qui bénéficie d’une carte de séjour, d’un travail et d’un statut de réfugiée politique mais qui est aussi une mère de famille de 53 ans.

Les événements des derniers mois en Italie, ont déclenché l’accélération de cette procédure contre Marina. En effet, les arrestations d’un certain nombre de militant du NPC-C (nouveau parti communiste combattant) en février 2007, a démontré que l’Italie est emprunte à la reconstruction d’une force combattante prolétarienne et communiste. Cela démontre que l’histoire peut s’arrêter un moment, mais seulement un moment. Les trahisons politiques de l’appareil politico-syndical, la montée du néofascisme, la corruption, la casse des droits et la misère grandissante…fomente à coup sûr le retour de la lutte politico-militaire menée par les communistes réels.

Il faut donc s’attendre à une répression contre les réfugiés-es politiques italiens dans les prochains mois, même si les liens entre les nouvelles forces combattantes communistes en Italie et eux, sont inexistants où interrompus depuis des décennies : quand le capital ou les démocraties bourgeoises se sentent menacés, ils frappent tous azimut et jugent sévèrement sans état d’âme et même sans preuve.

Voilà pourquoi nos camarades réfugiés ou libérés, doivent restés calmes mais attentifs. Voilà pourquoi, il est important que les structures de soutien aux prisonniers et aux réfugiés politiques, se coordonnent efficacement pour lutter contre cette dérive dangereuse d’un capital paranoïaque et contre les dérives des gouvernements des multinationales.

Depuis quelques mois les répressions augmentent de manière dangereuse. Les militants basques ont subit une chasse à l’homme jamais atteinte depuis les années Franco. Il y a aussi eu les arrestations des camarades réfugiés allemands, qui malgré leur âge et malgré leur tranquillité politique, ont été jeté derrière les murs d’une prison. Les Kurdes sont eux aussi pourchassés pour leur soutien à la lutte du PKK, comme les Turcs du DHKP-C, les Tamouls, les espagnols communistes du GRAPO. Et bien sûr, nous ne pouvons oublier le dernier jugement hyper médiatisé contre le militant indépendantiste corse, Yvan Colonna. Tous subissent la répression sans limite, la torture, parfois la mort et sont souvent condamnés à des centaines d’années de prison. L’Observatoire International des Prisons, Amnesty International…dénoncent les pratiques indécentes et fascisantes des états des multinationales, mais rien ne changent, au contraire tout empire.

Mais la répression politique s’exerce aussi contre les étudiants, les syndicalistes de classe, les mouvements politiques autonomes vis-à-vis des partis institutionnels de l’état des multinationales et de la démocratie bourgeoise, mais aussi contre le Peuple lui-même (droit de grève, de se rassembler, de s’organiser…sans papiers, chômeurs, salariés…). Bientôt, et nous en sommes conscients, il y aura également une répression contre les syndicats, les collectifs et les comités de soutien, avec des arguments fallacieux et provocateurs : on doit se préparer à ce qui est plus qu’une éventualité.

Il ne s’agit de dresser un tableau noir et de faire peur aux militants, aux résistants et aux forces profondément progressistes, mais d’être lucide dans ce moment où les consciences de classe sont anéanties par la puissance médiatique et le sentiment d’impuissance face à l’arrogance et au mépris de classe des états des multinationales.

Mais les italiens, les espagnols, les basques, les corses, les turcs, les kurdes…et nos camarades français, nous prouvent que l’étincelle de la résistance et de la détermination ne s’éteint jamais même si elle faiblit parfois, ce qui est tout à fait compréhensible dans des états policiers.

Tout ceci nous mène à penser que cette répression tous azimut des états des multinationales, démontrent leur peur des lendemains qui déchantent. Et cette peur est justifiée, car il est certain que des organisations autonomes vont se reconstruire pour s’opposer frontalement, sans négociation préalable, et avec toute la force des peuples opprimés, à ces états des multinationales et à leur création impérialiste et guerrière (UE-OTAN-KFOR..) et policière.

Eux le savent, nous le savons, la question est quand ?

Messages

  • mon grand père m’a dit un jour,qu’il fallait toujours laisser une porte de sortie a chien,sinon il vous saute a la gorge.hamed son mari

  • ll est vrai que l’histoire s’accélérant, la riposte va s’accélerer, et à la violence du capital il y aura une réponse violente du prolétariat organisé.

    Il n’y a qu’à lire le tract communiqué des camarades de la FIOM-CGIL de l’usine Thyssen Krupp de Turin après la mort de 7 de leurs collègues, victimes de la folie du profit.

    il est aussi important de se rapporter à la liste des extraditions demandées par l’Etat italien, pour comprendre qu’il a réellement peur d’un retour rapide à la lutte armée et l’expérience faisant lhistoire, il a beaucoup à redouter de la "nouvelle jeune garde"