Réédition de Cesare Battisti en Italie

Un article du Manifesto du 9 avril signale la réédition en Italie de
"L’ultimo sparo" ("Dernières cartouches" en version français) présenté comme
"le roman-confession sur le choix de la clandestinité de Cesare Battisti."
Pour plus d’information, allez sur le site de la maison d’édition militante
Deriveapprodi : http://www.deriveapprodi.org/libri/...

Insistant sur la neutralité axiologique de l’auteur - ni absolution, ni
condamnation -, le Manifesto choisit de mettre en exergue l’analyse suivante
de Battisti :
"Il n’était pas nécessaire d’être devin pour voir que désormais la fin
approchait. Le pouvoir avait joué la carte du conflit armé et l’armée de
branquignols que nous étions était tombée dans le piège à pieds joints : ils
étaient en train de nous massacrer. (...) Après dix années il ne restait
d’un mouvement social bouillonnant de richesse culturelle, certainement le
plus vaste et le plus radical que l’Occident ait connu après la guerre, que
quelques poches de résistance civile et des foyers épars de guérilla
urbaine. L’Etat, qui s’était lâchement appuyé sur les attentats d’extrême
droite pour contenir la colère des masses, avait finalement remporté la
victoire et se sentait plus que jamais enclin à agiter l’épouvantail du
terrorisme rouge contre la démocratie. Une fois brisé le lien de solidarité
qui les unissait au monde ouvrier et intellectuel, les organisations et les
collectifs militants se dispersèrent vers mille voies divergentes et
stériles."

Pour rappel, les romans de Battisti actuellement disponibles en Italie sont
outre "L’ultimo sparo" déjà édité en 1998, "Travestito da uomo" en 1992 (Les
Habits d’ombre) et "L’orma rossa" en 1999 (L’Ombre rouge).