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José Bové ne demandera pas d’aménagement de peine

Publie le jeudi 17 avril 2003 par Open-Publishing

Le porte-parole de la Confédération paysanne, José Bové, a affirmé mercredi à l’Associated Press qu’il ne demandera pas d’aménagement de la peine de dix mois de prison qu’il doit purger pour destruction de plants de riz et de maïs transgéniques.
M. Bové a confirmé avoir reçu ce mercredi une lettre du juge d’application des peines de Millau, Jacques Chauche, lui expliquant que s’il n’effectuait aucune demande d’aménagement avant la fin avril, le dossier serait transmis au procureur général de Montpellier en vue d’une incarcération.
"Dès demain (jeudi), je vais répondre à la lettre du juge d’application des peines pour lui dire que c’est au président de la République de dire si la peine doit être exécutée ou non", a-t-il déclaré.
"Le président doit répondre aux 600.000 personnes qui lui ont écrit (la pétition lancée par la Confédération paysanne, NDLR)", a précisé José Bové. "Ou il intervient dans les premiers jours de mai, ou il laisse l’incarcération se faire et ce sera alors un signe que le président est favorable à la politique des OGM (organismes génétiquement modifiés)", a-t-il ajouté.
Selon M. Bové, "la chancellerie a la possibilité de demander au procureur général de Montpellier de suspendre l’application de l’incarcération jusqu’à ce que le président de la République s’exprime". "Je suis serein", a ajouté le leader de la Confédération paysanne, tout à fait conscient qu’il peut retourner en prison "à partir du 1er mai".
José Bové, qui a épuisé son dernier recours devant la justice française fin février, doit théoriquement purger une peine totale de dix mois ferme. La cour d’appel de Montpellier qui avait été saisie par le paysan le plus médiatique de France avait en effet décidé de révoquer la moitié du sursis d’une peine totale de huit mois prononcée en février 1998 par le tribunal d’Agen pour destruction de plants de maïs transgéniques.
De fait, quatre mois de prison ferme s’ajoutent donc à six autres mois ferme confirmés par la Cour de cassation en novembre dernier dans le cadre d’une autre affaire de destruction de plants de riz transgéniques au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) de Montpellier. MONTPELLIER