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François Hollande peine à faire accepter l’union avec le PCF à ses troupes

Publie le jeudi 17 janvier 2008 par Open-Publishing

de Sylvia Zappi

François Hollande arrivera-t-il à se faire entendre de ses troupes ? Le bureau national à peine achevé, mardi 15 janvier, la direction du Parti socialiste s’est empressée de relayer la décision de ne plus tolérer "aucune nouvelle autre primaire que celles décidées par la convention nationale". Le premier secrétaire du PS assurait avoir appelé "un à un" les élus concernés. Et demandé à ses secrétaires fédéraux d’organiser une rencontre dans le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis, deux départements les plus touchés par l’envie de la base socialiste d’en découdre avec le PCF.

Depuis une semaine, le nombre de villes où les militants PS menacent de partir seuls à la bataille contre les communistes, n’a cessé de grimper (Le Monde du 14 janvier). Il était temps pour le numéro un du PS de mettre le holà.

Marie-George Buffet avait dès lundi demandé une rencontre à M. Hollande. Lors de ses voeux à la presse, mercredi, elle martelait qu’"on a encore trop de listes de division". La secrétaire nationale du PCF prévenait M. Hollande - "Le PS a encore besoin de nos électeurs" - et mettait en cause Laurent Fabius, dont les fidèles ne sont pas les derniers à lorgner sur les villes communistes de Seine-Saint-Denis.

La consigne d’union est loin d’être suivie sur le terrain. Dans le Val-de-Marne, les socialistes continuent à contester la tête de liste communiste à Fontenay-sous-Bois, Chevilly-Larue et Gentilly. En Seine-Saint-Denis, les négociations sont dans l’impasse à Tremblay, Saint-Ouen et Saint-Denis. Et le sort du Blanc-Mesnil, ville de Mme Buffet, n’est toujours pas scellé.

Encouragées par les appétits des dirigeants pour les conseils généraux ou les ambitions personnelles comme celle de Bruno Le Roux, député de Seine-Saint-Denis, pour la communauté d’agglomérations Plaine Commune, les sections locales continuent à bloquer les discussions. Début novembre, elles avaient écrit à M. Hollande pour demander "la fin d’un partenariat obligé" avec le PCF et revendiquer leur "liberté d’appréciation".

M. Le Roux assure que "tout devrait se régler" dans le Val-de-Marne mais admet "des problèmes en suspens" dans le 93. "Hollande n’a pas les moyens de se faire entendre", se plaint-on au siège du PCF. "Sur six villes de Plaine Commune, le PS organise cinq primaires. C’est incompréhensible quand les électeurs attendent l’union face à la droite", analyse Stéphane Peu, adjoint au maire de Saint-Denis. Le premier secrétaire du PS laisse faire. Mercredi soir, il disait refuser toujours de nouvelles primaires. "Sauf si les propositions des communistes ne sont pas conformes à notre représentation."

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