elle est belle ma rolex ! "Status symbol"

Redaction en ligne, le soir
vendredi 05 octobre 2007, 17:29

Comment expliquer la véritable explosion que connaît aujourd’hui le marche de la montre de luxe... dans un monde où l’heure est pratiquement affichée partout ? Les maisons horlogères connaissent toutes une progression à deux chiffres... alors que le budget moyen consacré à la montre a doublé en quelques années.Bien sûr, des marchés émergents tels la Chine ou l’Inde s’annoncent déjà comme des Eldorados pour le garde-temps, et les Apparatchiks russes renouent avec la tradition de la Grande Catherine en dépensant des fortunes pour des complications horlogères.
Mais un autre facteur, plus sociologique, explique cette croissance impressionnante : la valeur symbolique de la montre.
De 7 à 77 ans (voir plus loin notre article sur les montres pour enfants), la montre assume de plus en plus sa fonction première : situer son propriétaire !
Faut-il encore que, pour jouer ce rôle, elle soit rapidement visible et reconnaissable, et qu’elle ait « la carrure « assez large pour assurer ce rôle de « status symbol ».
D’où le succès des « modèles forts », des « marques fortes » : Rolex, Panerai, Corum, Audemars-Piguet, Jaeger-LeCoultre, Zenith, Breitling...

Et s’il fallait encore douter du pouvoir de fascination de ce nouvel « objet de désir », cette anecdote rapportée par Yasmina Reza dans le livre-évènement qu’elle vient de consacrer à Nicolas Sarkozy, est éclairante : « Dans le salon de l’hôtel, avant le meeting de Charleville-Mézières, il prend « le Figaro » qui est sur ses genoux, visiblement attiré par un article. En une, il y a le revers électoral d’ Ahmadinejad, et divers sous-titres dont son propre déplacement. En bas de page, à droite, une publicité. Après quelques secondes d’attention, il dit, elle est belle, la Rolex. »