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DSK : "Un jour, je reviendrai en France" oui, mais pour quoi faire ?

Publie le lundi 21 janvier 2008 par Open-Publishing
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Ainsi, Dominique Strauss-Kahn était présent au "forum de la rénovation" organisé par le PS dimanche 20 janvier 2008.

L’actuel directeur du FMI, a déclaré suivre de "très près ce qui passe". Il a notamment estimé que "le gouvernement a de bonnes raisons d’être sanctionné par les Français, je pense que les municipales le traduiront". Les Français "voteront pour les projets et les équipes les plus efficaces"

Ce qui tendrait à prouver que DSK reste socialiste et s’oppose par ses derniers propos à la politique du Président de la République et son gouvernement. Nommé fin septembre 2007 à la direction du FMI, on est en droit de se demander en ce cas, s’il a supervisé ou du moins lu un document en ligne sur le site Web de l’organisation daté du le 19 novembre 2007 et publié sous le titre France — Consultations de 2007 au titre de l’article IV Conclusions de la mission.

Extraits du document

1. La France est en mouvement. L’élection d’un nouveau président et la nomination d’un gouvernement ouvertement réformateur offrent à la France l’occasion historique de renouer avec une croissance soutenue où chacun verrait ses opportunités accrues. Une ferme volonté réformiste, en véritable rupture avec le passé, associée à un rééquilibrage budgétaire plus marqué qu’il n’est envisagé actuellement, créerait un cycle vertueux combinant hausse de la croissance, assainissement des finances publiques et diminution du chômage.

2. Les priorités et la méthode du gouvernement en matière de réformes sont appropriées. Concernant l’enchaînement optimal des réformes, nous considérons qu’il faut chercher à engager, de manière concomitante, une « masse critique » de réformes dans un grand nombre de domaines, de manière à tirer profit des synergies ainsi créées et, en s’attelant au problème des rentes de situation existant sur plusieurs marchés ... / ... « Tout réformer en même temps, » cependant, n’est pas un viatique pratique : dans la mesure où des choix doivent être faits, il s’agit, comme cela est d’ailleurs prévu, de faire porter les initiatives en priorité dans les domaines dans lesquels les distorsions de marché sont actuellement les plus importantes, à savoir sur les désincitations à l’emploi et à la mobilité sur le marché du travail et sur les nombreuses entraves à la concurrence sur les marchés des services ... / ...

3. La politique économique doit s’attaquer à la cause première du déficit de croissance dont souffre la France : la faiblesse du potentiel d’offre. Une majorité de Français estime que c’est la faiblesse du pouvoir d’achat qui freine la croissance. S’il existe effectivement des problèmes non négligeables de répartition des revenus, les causes profondes des difficultés que rencontre la France en matière de croissance ne proviennent pas d’une insuffisance de la demande en matière de consommation. En termes réels, le revenu disponible des ménages a en effet enregistré une progression substantiellement plus élevée en France que chez ses partenaires de la zone euro depuis 2000 ... / ... Gagner le point de croissance qui fait défaut à la France suppose de se concentrer sans équivoque sur les insuffisances du pays en matière d’offre. Ce choix servirait davantage les efforts de pédagogie économique par ailleurs engagés par les autorités en conférant une cohérence d’ensemble à sa stratégie économique.

Programme de réformes — Libérer le marché du travail de ses entraves

5. L’utilisation du facteur travail en France étant parmi les plus faibles des pays de l’OCDE, "gagner plus" suppose incontestablement de "travailler plus" ... / ...

6. L’amélioration du fonctionnement du marché du travail nécessite un changement radical de l’évolution du salaire minimum. La hausse tendancielle du SMIC, en renchérissant le coût du travail, a évincé les jeunes et les non-qualifiés du marché du travail. Elle a par ailleurs comprimé l’échelle des bas salaires et découragé le travail. Enfin, la politique des baisses de charges sociales, accordées pour tenter de compenser ces effets négatifs, a pesé lourdement sur les finances publiques. Par conséquent, nous saluons la décision de ne pas accorder de coup de pouce au SMIC en 2007 et suggérons qu’elle soit pérennisée ... / ...

7. Les négociations en cours sur la modernisation du marché du travail devraient également rechercher un accord sur la réforme du cadre juridique actuel, très contraignant ... / ... Le système judiciaire devrait moins intervenir dans les relations entre employeurs et salariés : l’issue des conflits en serait accélérée et moins aléatoire. Il serait par ailleurs important de dissocier cause de licenciement et versement d’indemnités de chômage.

8. L’existence de services de l’emploi efficaces est un facteur essentiel d’amélioration du fonctionnement du marché du travail et la fusion prévue entre l’ANPE et l’UNEDIC devra, pour réussir, être gérée avec soin ... / ... L’expérience, en France (avec le PARE) et dans d’autres pays, prouve cependant que ces stratégies ne réussissent que si elles combinent de réelles incitations financières à la recherche d’un emploi (dégressivité des indemnités de chômage, par exemple), à une application stricte du principe de conditionnalité des prestations, dans le cadre d’un système explicite de droits et d’obligations du demandeur d’emploi.

11. Des mesures visant à réformer certains marchés de services essentiels (notamment la distribution) pourraient anticiper et faciliter la mise en œuvre de la Directive Services de l’UE, qui offre une occasion de libéralisation à saisir pleinement. Nous nous félicitons des travaux préparatoires entrepris pour mettre en œuvre la Directive Services, examinant de manière approfondie toutes les réglementations. Lors de ce processus, il convient d’user avec la plus grande parcimonie des marges de manœuvre laissées par la directive et de supprimer totalement les barrières à l’entrée et les réglementations anticoncurrentielles dans l’ensemble des services ... / ...

6. Le budget 2008 inclut certes plusieurs initiatives louables, mais il implique également une pause inopportune dans l’effort d’assainissement des finances publiques, conséquence des dispositions de la loi TEPA. Le budget 2008 prévoit une réduction sans précédent des effectifs de la fonction publique, élargit le périmètre de la norme d’évolution des dépenses de l’Etat, accroît le montant de la réserve de précaution, limite la croissance des transferts de l’Etat vers les collectivités locales et contient d’autres mesures visant à responsabiliser davantage les assurés sociaux et à décourager les départs anticipés à la retraite. Toutes ces mesures sont positives, mais les restrictions de dépenses associées sont largement neutralisées par les dispositions de la loi TEPA. Nous apprécions à sa juste valeur le message que le paquet fiscal entend transmettre : valorisation du travail, amélioration de la confiance et respect des promesses électorales-ingrédient essentiel du succès du programme de réformes ... / ...

Je vous laisse découvrir ce "petit bijoux" économico social sur le site du FMI et attend comme beaucoup de français la réaction et les commentaires du toujours socialiste DSK. « Un jour je reviendrai en France » aurait-il déclaré lors du forum de la rénovation. Pour appliquer ce genre de politique ?

A vous lire DSK.

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