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LCR : FAIRE DU NEUF... MAIS AVEC QUOI ET POUR QUOI ?

Publie le dimanche 3 février 2008 par Open-Publishing
33 commentaires

de Patrick MIGNARD

La dernière trouvaille politique de la LCR, un "nouveau parti anticapitaliste", montre, s’il en était besoin qu’à l’extrême gauche, on n’a toujours rien compris à ce qu’il est convenu d’appeler, la "logique du changement social"…. Les expériences désastreuses du passé n’ont servi, une fois encore, à rien.

Tous les vieux principes politiciens éculés sont ravalés et mis au service d’une "rénovation" qui va, une fois de plus faire un flop politique même pas retentissant.

L’ANNONCE FAITE PAR OLIVIER

L’annonce faite par le facteur médiatique, se veut être un évènement politique. … Tenez vous bien : "Un nouveau parti anticapitaliste, mi guévariste, mi libertaire". Voilà qui a de la gueule dans les médias et qui va faire gamberger dans les jeunes esprits en manque d’objectifs dans leur contestation.

Qu’est ce qui peut justifier une telle initiative ? Plusieurs facteurs dont tous sont parfaitement formellement fondés :

la Ligue se traîne depuis 1969 dans les marges de la classe politique… il est temps de changer de modèle. Soit.

les temps ont changé : le PCF à l’agonie n’est plus un obstacle et laisse même un espace vide à la gauche du PS… Bien vu !

les dernières élections placent, en pourcentage (4%), la LCR en tête de toutes les organisations à la gauche du PS. Electoralo-arithmétiquement incontestable.

les tentatives de regroupements, d’ententes, d’initiatives communes,… ont toutes échoué,… « Mieux vaut être seul que mal accompagné ». Vrai aussi, du moins dans une certaine mesure.

Ces quatre raisons, toutes plus justes les unes que les autres, semblent militer pour la décision prise… Pourtant c’est à un nouveau fiasco que la LCR, sans le savoir, se prépare.

Pourquoi ?

L’ERREUR DE BASE

Ce fiasco, inévitable, les dirigeants, et à fortiori les militant-e-s de la LCR ne peuvent pas le voir, et ce pour une raison simple : leur raisonnement, formellement juste, est faux à la base. D’une certaine manière, ils veulent construire leur maison en commençant par le toit. Le toit ils vont certes le construire, mais ils ne monteront jamais la maison sous lui ( ?).

Cette erreur remonte loin… au 19e siècle quand on a cru, et largement théorisé et même expérimenté avec le succès que l’on sait, que la construction d’un parti permettrait de prendre le pouvoir et qu’alors, et seulement alors, on pourrait changer de système. Formellement l’idée est séduisante mais elle est fausse et ce sont les leçons de l’Histoire qui nous le montrent.

Jamais, à aucun moment, ni en aucun lieu, cette expérience n’a marché. Toutes les tentatives, toutes sans exception, ont abouti à un échec.

L’erreur de base, qui consiste à construire un parti sans structures de base alternatives dans le système dominant, n’a jamais été corrigée, au contraire, quasiment tous les « révolutionnaires » ont persisté, et persistent, dans cette erreur qui a toujours conduit à la faillite de leurs entreprises.

Etre « au cœur des luttes », « solidaire des luttes », « à l’unisson des luttes », comme le dit la LCR n’est manifestement pas suffisant, surtout qu’aujourd’hui, plus qu’hier, les luttes, les formes de lutte, la manière d’organiser stratégiquement les luttes aboutissent systématiquement à des échecs. Il y a là une mythification de la « lutte » qui ne correspond à aucune réalité stratégique sur le terrain. Le Capital ne lâche, et ne lâchera plus rien, avec les luttes actuelles…

L’OBSTINATION VERTU REVOLUTIONNAIRE ?

Pourtant, par une sorte d’obstination aveugle, ou d’incapacité, de manque d’analyse, la LCR, comme d’autres, recommence à commettre, en toute bonne foi, la même erreur.

De la part des « anciens » de la LCR, du moins celles et ceux qui n’ont aucun intérêt bureaucratique, ceci prouve que le principe de « fidélité » l’emporte sur la clairvoyance politique… reproduisant le même phénomène que l’on a vu et que l’on constate au PCF. Pour celles et ceux qui ont des intérêts bureaucratiques, leur attitude est parfaitement logique.

De la part des « nouveaux », nourris au biberon de la politique spectacle et des campagnes électorales, n’ayant quasiment aucun référent historique conséquent, ou du moins mal compris, on ne peut que déplorer leur myopie précoce. Fondée sur l’illusoire et dérisoire résultat électoral qui a enflammé l’esprit de nos « révolutionnaires », les dirigeants de la LCR ont complètement perdu le sens des réalités et se sont crus investis d’une mission qu’à une autre époque et dans d’autres circonstances on aurait qualifié de « divine ».

La critique, la contestation, la dénonciation des dérives du système est tout ce qu’il y a de sérieux. Les critiques sont incontestablement fondées. Pourtant elles ne restent que des critiques formelles, dans la mesure où rien d’alternatif, sortant du cadre du système, n’est proposé, à fortiori entrepris. La seule perspective n’est, et ne sera avec ce « nouveau parti » que la perspective électorale pour faire un « bon score » ( ?)… bon score dont on espèrera une « dynamique », mot magique au contenu mystérieux et jamais défini.

LA DERIVE MEDIATIQUE

La course médiatique est lancée entre les organisations d’extrême gauche pour les places à prendre. Chacune va faire assaut d’originalité, de radicalité dans le message envoyé aux électeurs, de séduction pour plaire à l’électeur,… faire « jeune et dynamique » reste le mot d’ordre secret qui fonde l’essentiel de l’action - principe marketing classique.

La LCR a fait son choix : ce sera Che Guevara et l’esprit libertaire ( ?)

Le premier a l’avantage d’avoir les tee shirt déjà imprimé et son romantisme révolutionnaire est depuis longtemps sur le marché un produit de grande consommation. Tirer les bilans des désastres des luttes - qui ont toutes échoué - en Amérique Latine et en Afrique (lieux de prédilection des actions du Che),… pas question… on fait dans le médiatique et l’affectif, pas dans le politique.

Le second, qui va plaire à n’en pas douter aux libertaires et anarchistes, va rafraîchir à peu de frais la rigueur d’un trostkysme austère plus du tout adapté aux exigences du « marketing politique ». Que va-t-il rester du trotskysme et du léninisme, et même du marxisme après ce ravalement ?… ça va être très intéressant de voir comment va être pris le virage qui, jusqu’à présent,… et puis qu’est ce au juste qu’un « esprit libertaire » ? On peut faire confiance aux théoriciens de la LCR pour nous concocter une analyse des plus soignée pour faire passer le tout pour une percée théorique fondamentale.

Enfin, n’étant « jamais aussi bien servi que par soi même » c’est la LCR qui va porter sur les fond baptismaux le nouveau parti qui, dans l’état de concurrence dans lequel sont les organisations, ne va pas manquer d’attirer l’essentiel du peuple (sic) et en particuliers les militants des autres organisations (re-sic).

On va assister, ce qui n’est pas nouveau, à une surenchère en « radicalité », un affinement de la rhétorique susceptible de rallier les plus déterminé-e-s et de séduire celles et ceux qui s’interrogent, une avalanches d’analyses expliquant le nouveau cours, un raffinement dans les apparitions publiques et les prouesses médiatiques … Mais pour faire finalement quoi ? Voter pour le candidat du nouveau parti et gagner quelques pourcentages !... Autrement dit, rien de neuf et rien d’essentiel.

Ainsi va la vie politique avec, ses pratiques dérisoires, ses erreurs maintes fois répétées, ses discours enflammés, ses meetings survoltés, ses vedettes médiatiques, mais aussi ses vains espoirs et ses illusions suivies des mêmes désillusions.

Le fait de confondre fidélité à une cause, à des valeurs, avec la fidélité à une organisation, de confondre le moyen et l’objectif, est le plus sûr moyen que rien ne change dans cette société. Les projets - toujours théoriques - soit disant « alternatifs » ainsi élaborés en dépit du bon sens de l’Histoire et en ignorant ses enseignements, ne sont que la répétition de stratégies qui ont largement fait la preuve de leur stérilité.

Patrick MIGNARD

Février 2008

Voir aussi :

« L’HERITAGE »

« DUALITE SOCIALE / DUALITE DE POUVOIR »

« MISERE DE LA CONDITION MILITANTE »

« ILS NE CEDERONT PLUS RIEN ! »

Messages

    • L’ironie c’est bien joli, mais bon ça ne suffit pas. Le "facteur médiatique"qui "veut faire un nouveau parti mi-guévariste mi-libertaire". C’est pas un peu court ? Moi comme un con je croyais que la LCR voulait initier un processus de rassemblement de tous ceux qui sont prêts à accepter deux préalables : Anticapitaliste, pas d’alliance avec le PS ( ce qui prouve bien que le refus des alliances avec le PS au moment des CUAL n’était pas un prétexte mais une condition politique importante pour la ligue) . Si la ligue souhaite une délimitation claire ça laisse quand même la porte ouverte sur beaucoup de choses, et c’est bien plus ambitieux que ce qu’en dit l’auteur.

      L’ERREUR DE BASE
      L’erreur de base c’est la forme parti (tiens mr Mignard surfe sur la vague bien dans l’air du temps des anti- partis) Selon lui tous les échecs des révolutionnaires dans les deux siècles passés tiennent à cette erreur de base (même quand il n’y avait pas de parti révolutionnaire présent ?). Mais au fait, où et quand l’absence de parti a abouti à la victoire des révolutionnaires ? Un parti c’est simplement un mode d’organisation et d’expression des exploités.

      L’OBSTINATION VERTU REVOLUTIONNAIRE

      Pour mr Mignard il y a trois types de militants LCR :
       les anciens qui sont devenus des suivistes, en un mot des supporters de leur organisation. La direction dicte et ils applaudissent. Sans idéaliser je pense que les débats entre les tendances et même à l’intérieur des tendances de la LCR n’ont rien à voir avec le mode de fonctionnement du PC. et s’ils peuvent parfois rebuter et être parfois un peu trop passionné ils ont au mois le mérite de forcer à s’approprier des bases politiques pour pouvoir participer aux débats, cette remarque est aussi et surtout valable pour la deuxième catégorie ( selon l’auteur) de militants LCR qui sont les jeunes.
       Comme chacun sait les jeunes aujourd’hui sont soit incultes et ne voulant pas se cultiver y compris politiquement, soit des crétins qui ont essayé de comprendre, mais qui n’ont rien compris. Outre qu’on peut juger de la finesse de cette analyse, elle a de plus de bons vieux relents réacs du style : le niveau baisse, c’était mieux avant... Pour mémoire les derniers à avoir fait reculer un gouvernement ce sont les jeunes via les manifs contre le CPE.
       enfin dernière catégorie les bureaucrates, justifier les orientations de la ligue par son "appareil bureaucratique" c’est soit de l’ignorance soit de la malhonnêteté. Il serait nécessaire que l’auteur précise à combien se monte le nombre de militant appartenant à cette catégorie.
      Ensuite, après avoir dénigré les luttes et ironisés sur l’attitude la LCr par rapport à ces dernières, éliminant ainsi un pan entier de l’intervention du nouveau parti Mr Mignard nous explique que la raison d’exister de ce nouveau parti sera uniquement les élections ce qui ne sert à rien. En voilà une méthode qu’elle est bonne on enlève tout ce qu’on ne veut pas voir et à la fin on peut donc dire que la seule raison d’exister de ce nouveau parti sera les élections.
      Par contre ce que j’aimerais connaitre ce sont les propositions de Mr Mignard et de tous ceux qui se prononce (et avec quelle véhémence) contre ce projet de nouveau parti. Alors messieurs dames qu’est-ce qu’il faut construire pour en finir avec cette socété de merde.

      Gaël

    • Désolé mais ce que dit notre ami ne correspond nullement à ce qu’a décidé la LCR à son congrès que tout militant correct devait d’abord consulté avant de sortir des conneries comme :

      La LCR a fait son choix : ce sera Che Guevara et l’esprit libertaire ( ?)

      Un petit effort, savoir lire, aller sur leur site et tu comprendras. Notre ami a fait sa bafouille en regardant trop la télé. Pas avec les textes de la LCR, la référence à Guévara semblant plus ressortir d’un dérapage du porte-parole.

      Sur le fond leurs textes sont assez clairs.

      C’est dommage.

      Car il y a des choses à dire sur la LCR et son projet, des critiques importantes.

      D’abord les questions que se posent cette organisation sont les questions qu’on se pose tous et toutes . Il faut cesse d’être égocentriques , ce n’est pas le PCF qui baisse mais l’ensemble des organisations de gaucher et les organisations de travailleurs. Même le PS qui a gagné en voix a perdu en militants et en liens avec les travailleurs (ce qui a fait son passage aisé de la social-démocratie au libéralisme) .

      Une politique de reconstruction est donc une question essentielle.
      Faire un parti de type nouveau (démocratique par exemple....) unissant ce qu’il y a de mieux à tirer des siècles passés c’est effectivement important.

      Quand à la place des "luttes" elle me parait très importante dans une construction. Les mouvements sociaux sont des moment de rupture de l’ordre social, des moments où les travailleurs (et les jeunes) pensent et agissent collectivement autrement que dans l’atomisation du quotidien.

      Un parti de gauche doit être bien sur dans le mouvement social. Et subordonner les campagnes électorales, les éventuels postes électifs à la publicité de celles-ci, au renforcement des organisations de travailleurs, leur reconstruction. Ca nous changerait de ceux qui nous ont amené au désastre.

      Pour autant ce que je reproche à la LCR c’est de ne pas continuer d’essayer de faire évoluer l’ensemble des forces de gauche qui existent.

      L’inverse en quelque sorte de ce qui est reproché d’une façon caricaturale.

      Le projet de la LCR n’ira pas très loin car il manque de forces militantes, même en doublant leurs forces (ce qu’ils vont peut-être réussir), ça sera loin de ce qui serait actuellement nécessaire. Mais ca serait déjà pas trop mal.

      Nous sommes dans une période où il y a eu un très gros reflux et , même si, depuis une petite dizaine d’années, on en sent ici ou là une résurgence, les ressources militantes pour une autre société ne sont pas immenses.
      Quelques dizaines de milliers tout compris grand maximum, dispersés dans plusieurs courants.

      L’avenir exige d’essayer de rassembler au mieux l’essentiel de ces forces, pas sur des logiques d’abandon et de recul, mais sur des déterminations claires vis à vis du capitalisme, son état et le social-libéralisme.

      la LCR n’a pas trouvé la recette et ne pourra pas réunir l’ensemble des forces existantes.

      Il faudra pourtant réunir ces forces, non pas pour aller chercher des postes mais pour aider le mouvement social à se renforcer , l’auto-organisation à progresser.

      Le nouveau parti de la LCR n’est pas un obstacle à cette recherche, il n’est qu’un des éléments qu’il faudra réunir demain.

    • Il ne faudrait tout de même pas prendre les gens pour des imbéciles. "Guévarisme" et "libertaire" n’a pas été inventé, c’est bien Besancenot qui s’en est vanté dans les médias et qui fait la pub sur ces termes. Alors arrêtez de nous faire croire que l’on ne comprend rien. Et c’est maintenant que vous nous racontez que c’est un "dérapage du porte parole". Mais c’est n’importe quoi !

    • Est-ce que tu as pris la peine de lire ce qu’ils ont décidé ? Ou pas ?

      Comment peux-tu parler de la ligne politique d’une organisation sans lire leurs positions !

      Il y a des choses à dire sur une ligne politique mais sur le fond, pas un propos fumeux que la LCR n’applique pas, ni de près ni de loin, le guévarisme (son courant en a eu tentation dans les années 70 à 74) tel qu’il est décrit habituellement.

      Renseignes toi !

      http://www.lcr-rouge.org/spip.php?rubrique86

      Tiens je suis allé te chercher la fin de leur résolution publique (pour leurs textes internes et leurs échanges c’est plus diff, je vais chercher ) :

      Donnons-nous un parti qui s’approprie l’expérience des luttes d’hier et d’aujourd’hui, ouvrières, altermondialistes, internationalistes, écologistes, féministes, antiracistes. Un parti luttant contre l’exploitation, contre toutes les oppressions, les discriminations et pour l’émancipation humaine, individuelle et collective. Construisons un parti internationaliste qui refuse la politique de pillage des pays du Sud et la logique guerrière de la France, de l’Union Européenne et des Etats-Unis. Un parti indépendant, qui à l’inverse notamment du Parti Socialiste, refuse de cogérer ce système. Un parti en rupture avec le capitalisme et les institutions de la classe dominante. Un parti démocratique dont le projet permette à la population elle-même de diriger ses mobilisations pour demain être en mesure de diriger la marche de la société et de l’économie. Donnons-nous un parti pour inventer le socialisme du XXIe siècle.

      Par cette adresse, nous voulons initier sans délai un processus constituant qui aboutisse à la fondation d’un nouveau parti anticapitaliste.

      Dans les entreprises, sur les lieux de travail et d’étude, les quartiers, à tous les échelons, local, régional, national, l’heure est maintenant à nous organiser ensemble dans des comités d’initiative pour prendre en main la construction de cet outil collectif. Ces comités auront à se fédérer à tous les niveaux par ville, par département, par secteur, nationalement. Ils auront à prendre en charge tant leurs activités et interventions politiques que les discussions et initiatives visant à créer une réelle dynamique collective.

      A partir des premiers bilans, forums locaux et rencontres nationales permettront d’élaborer un mode de fonctionnement démocratique, respectant la diversité des opinions et des parcours, d’ouvrir les travaux préparatoires au congrès de fondation du nouveau parti.

      Ce parti appartiendra à toutes celles et ceux qui s’y engageront. C’est maintenant à celles et ceux qui veulent « prendre parti » de décider ensemble, de construire ensemble !

    • Ce texte le PCF aurait pu l’écrire il y a trente ans quasiment mot pour mot. Et alors ? ce sont d’excellentes déclarations d’intention, de magnifiques projets, mais ce n’est finalement que du discours sans aucune conséquence concrète, et quand on discuter avec des militants de la LCR ce n’est pas plus convainquant. Si l’on crée un parti pour répéter cela il est évident que ça ne servira à rien. On recommence les mêmes erreurs qui nous ont amené là où nous en sommes.

    • ce parti existe déjà, non ? c’est le parti communiste. La question, chez nombre de jeunes gens de mes amis, est quel parti de la gauche non socialiste rejoindre : le PCF ou la LCR. La difficulté est que l’un comme l’autre ne répond pas totalement à nos exigences démocratiques et perspectives de prolongation des luttes sociales. En résumé et de manière schématique il faudrait l’appareil du parti -le pcf) son implantation locale avec une vision rajeunie du militantisme que peut incarner la LCr.
      Ce que je sais en tout cas, de l’observation du terrain c’est que dans les ex comité du 29 mai, les bovétistes et les communistes se défient de la Lcr. Ce que je voie autour des luttes contre les expulsions des sans-papiers ou des luttes contre les différentes précarités c’est que à gauche on passe plus de temps à se déchirer dans des querelles de chapelles qu’ à élaborer des stratégies pour combattre la droite et ces idées vichystes. La gauche non socialiste donne l’impression d’être aussi intolérante que ceux qu’elle combat. Et cela me désole ! "Comment voulez-vous convaincre le peuple de gauche alors que vous vous entre-déchirez" voilà ce que l’on entend.
      Allez en guise de provoc je vais dire : "rejoignons tous le parti communiste" virons les vieux stals et organisons-nous pour reprendre la main idéologique. Il y a 30 ans le libéralisme était une vieille idée, exclue des médias, maintenant c’est le communisme (comme l’idée de république en 1815), reprenons nos bâtons de pélerins et essayons de convaincre nos concitoyens. Retournons dans les citées, dans les usines re-politisons les luttes.

    • La difficulté est que l’un comme l’autre ne répond pas totalement à nos exigences démocratiques et perspectives de prolongation des luttes sociales. En résumé et de manière schématique il faudrait l’appareil du parti -le pcf) son implantation locale avec une vision rajeunie du militantisme que peut incarner la LCr.

      C’est à peu près ce que je pense, en version plus light sur l’appareil.

      Il existe un parti un filigramme qui n’est ni le nouveau parti de besancenot ni le PCF ni LO (pour ceux qui comptent en forces, sans méprise pour les autres tout aussi honorables), mais a besoin de tous les courants afin de faire un mille-pattes puissant.

      Chaque courant doit assumer ses responsabilités, non pas pour faire une cathédrale de guimauve qui rosira de plaisir d’entrevoir 3 maroquins, mais pour créer une réalité nouvelle apte à lever une nouvelle espérance qui s’appuiera sur le passé mais sera condamnée à imaginer et faire vivre quelque chose qui, forcement, ne sera pas semblable au passé.

      Une unité donc dirigée, non pas vers un enkistage dans l’état, mais tournée vers le monde du travail, les couches sociales déshéritées afin d’aider à ce qu’elles s’organisent indépendamment de l’état afin de n’être pas dépendant des chantages de ce dernier.

      Une unité qui renforce ce camp donc afin qu’il puisse repartir vers de nouvelles conquêtes.

      C’est possible et réalisable. Ca serait un immense pas en avant bénéfique pour l’ensemble des travailleurs et de tous ceux qui n’acceptent pas un monde construit sur le capitalisme, ou simplement cherchent à résister à celui-ci.

      Un camp se dessine actuellement , reliant une grande partie des militants du PC à ceux de l’extrême gauche, même au travers de polémiques féroces.

      Ce camp là est un parti de fait, non pas au sens d’un appareil mais au sens de parti pris , d’alliance d’égaux.

      Le parti qui se dessine là est celui qui a les couleurs de l’espoir.

    • Nouveau logo pour nouveau look à la LCR, d’Olivier Besancenot qui se promène sur les plateaux avec des sweat Nike... Un Ce Guevara avec des oreilles de Mickey ;)

      Salut fraternel.

      Le Ranard Rouge

    • Pas un seul militant de la LCR n’a jamais fait le moindre commentaire sur les oreilles de MG Buffet ou sur sa tenue vestimentaire. C’est aussi pour ça que j’aime la ligue et ses militants.

      Par ailleurs, "Ranard rouge", on ne met visiblement pas le même sens sur le mot "fraternel"... J’ai l’impression que tu l’emploies un peu par automatisme.

      Chico

    • allez, hop, virons les vieux stals !

      ça a pas l’air si facile...et voir le PC collaborer à nouveau avec le PS (qui ne s’arrange pourtant pas en vieillissant)...on peut s’inquiéter...

  • Bonjour,

    Patrick Mignard est incroyablement sûr de lui. La LCR partirait d’analyses parfaitement fondées mais son raisonnement est faux à la base. D’après lui, il pense que la construction d’un parti permettant de prendre le pouvoir ne permettrait pas de changer le système. Il propose de construire des structures de bases alternatives dans le système dominant.

    Personnellement je ne vois pas de quoi il parle comme structure de base alternative. D’autre part, pourquoi ne le fait-il pas. Ce serait une belle démonstration vis à vis des bureaucrates LCR.

    Il reproche à la LCR de ne pas tirer les bilans des luttes en Amérique latine et en Afrique. Il ne sait pas de quoi il parle, car c’est justement l’analyse des dernières expériences des luttes au Brésil, en Italie, Allemagne, etc... qui ont conduit la LCR à ses positions actuelles.

    Je crois qu’en terme de dérive médiatique, le style polémique et malhonnête de Patrick Mignard est dans le ton du verbiage actuel.

  • Analyse brillante et convaincante qui, enfin pose une bonne fois pour toute les vrais questions et engage la véritable analyse. Elle fait sauter les tabous auxquels sont trop nombreux celles et ceux qui s’y raccrochent encore. Il est vrai qu’il est temps d’organiser une alternative concrète sur le terrain (certains s’y emploient au travers des coopératives, AMAP et autres). Ca va prendre du temps, c’est compliqué mais c’est certainement la meilleur manière de jeter les bases du monde nouveau que nous voulons construire. Un nouveau parti, essentiellement électoral et sans base réelle concrète, ne règlera rien.

    • Les coopératives sont la démonstration de l’actualité du communisme et que l’autogestion est faisable. Dans un environnement terriblement difficile pour eux (pression idéologique, banques, fonds de roulement, capacités d’investissements, etc) celles-ci perdurent , se créent, etc.

      De même un grand nombre de formes d’auto-organisation existent, notamment sous formes d’association ou même de partis (un parti démocratique est une forme d’auto-organisation), d’expériences sur Internet, de réseaux dégageant encore une autre forme d’organisation prometteuse.

      Tout ceci doit être poussé, développé. Toutefois on ne peut se concentrer que là dessus sinon la société viendra nous chercher pour nous étrangler (il suffit de changer les lois pour étrangler au concret les coopératives).

      L’essentiel du champ de lutte est ailleurs, sur le terrain où se tresse ce qui permet à la bourgeoisie de dominer, les entreprises, par exemple.

      Les luttes sociales sont des moyens pour disputer le partage des richesses créés et permet également d’engager discussion et les actes sur la question du pouvoir dans les entreprises.

      Pensez qu’un développement linéaire des coopératives permet un changement de société est un vieux rêve inopérant. Les choses ne se passent pas ainsi, elles sont le fruit d’accumulations certes, mais également de secousses, de révolutions, de soubresauts.

      La lutte dans les entreprises demeure centrale, la bataille entre travailleurs et patrons la ligne de front des avancées et des reculs pour une autre société.

      C’est le plus grand champ de résistance au capitalisme, un des champs de la contestation du pouvoir dominant. L’essentiel des richesses est produit là, ça peut faire rigoler ceux qui pensent que les biftons ça pousse dans le jardin mais c’est comme ça.

      Il n’est pas utile de demander plus qu’elles ne le peuvent aux coopératives dans un monde qui leur met un verrou qui les cantonne sur les marges.
      Il convient de les développer mais pas d’abandonner le champ essentiel qui leur permettra, ou pas, de survivre et d’être exemples pour la société entières.

  • "Le Capital ne lâche, et ne lâchera plus rien, avec les luttes actuelles…"
    Tout est dit ! Cette analyse, condensé des ragots que la droite véhicule, est une analyse de classe. Celle de la bourgeoisie, pour qui toute lutte est vouée à l’échec. Je ne comprends pas très bien pourquoi Bellaciao publie ce texte contre la LCR et au delà, contre toute la gauche anticapitaliste. Je comprends bien que nos amis de droite soient inquiets de voir une gauche véritable émerger, mais je ne vois pas l’intérêt de publier leurs banalités sur un site de gauche.

    • On ne fera pas plus de nouveau parti autour de la LCR ou d’Olivier qu’on a pu faire de véritable rassemblement autour du PCF. On le fera tous ensemble, sans maître à penser, aussi sympathique et brillant soit-il. Et on fait quoi pour gagner des trucs dès maintenant dans les communes et conseils généraux ? On les laisse à tous les réformistes ou conservateurs pour rêver à la prise de pouvoir par la révolution le matin en se rasant ? La LCR et OB n’ont rien à proposer pour construire aujourd’hui, beaucoup pour demain. Un parti anticapitaliste pour planer, autant le mettre dans la liste des stupéfiants...

    • L’utilité c’est d’ouvrir un débat contradictoire,si l’on devait débattre uniquement avec des gens qui sont d’accord sur tout nous irions
      rapidement à la sclérose.Sur l’article lui même il est vrai que pour moi ce n’est pas la lutte qui est mal menée mais la puissance des divers mouvements qui est insufisante.S’il est évident que ce n’est pas
      en créant un parti que l’on fait la révolution, si la classe ouvière
      n’a pas de traduction politique à ses luttes cela participe aussi de l’echec des luttes. JP

    • Et on fait quoi pour gagner des trucs dès maintenant dans les communes et conseils généraux ?

      Occuper pour occuper des places ça sert à rien. On finit, pour obtenir ces postes, par s’allier avec des gens qui justement nous votent des lois ou des TCEs qui liquident les service publics , les logiques alternatives non construites sur la concurrence , ça finit par privatiser l’eau , les HLM, les cliniques au dépends des hopitaux publics de qualité , ça privatise et va privatiser l’école...., bref la mort des politiques municipales (il restera les monuments aux morts et les gerbes sur les tombes, quoique, même ça....)

      la lutte des postes sans trop de gants à un prix : Finir par favoriser l’inverse de ce qu’on veut et se réveiller avec des droites autoritaires, plus de parti de gauche, un recul social violent.

      Le choix n’est pas entre se présenter ou pas à des élections mais ce qu’on veut faire, et comment aider les travailleurs et les couches populaires à s’auto-organiser indépendamment des appareils d’état, de telle façon de ne pas être completement dépendants dans une politique sociale des trois maroquins électifs obtenus.

      Enfin il ne faut pas oublier comment à l’origine des municipalités communistes se firent, la banlieue rouge se déploya. C’est bien la poussée des travailleurs, des communistes dans les luttes sociales qui eut pour conséquence des mairies communistes, pas l’inverse.

      C’est bien la puissance de l’organisation des travailleurs, indépendante des postes qui fait qu’elle peut conquérir des positions électorales utiles.

    • Arracher les financements pour faire 40% ou plus de logements sociaux, faire la gratuité des transports pour les rmistes et leurs familles, c’est avoir des postes pour des postes ?
      Et vous pensez que les gens dans les difficumtés vont vous faire un blanc seeing pour faire le parti anticapitaliste, préparer le grand et pur soir de la révolution, par délégation de pouvoir, sans avoir seulement qu’une idéee concrète et tangible qu’autre chose et possible, que leur vie peut changer ?
      Et la citoyenneté, qu’en faites-vous ?
      Il y a les militants de droit divin et les sujets qui applaudissent le grand communicant et ses amis pour leur déléguer le soin de changer la société ?
      La révolution permanente, comme la dictature du prolétariat et le centralisme démocratique, dans les faits comme dans les têtes, il faut oublier. L’histoire a tranché.
      Attention, ne gâchez pas vos idées et votre énergie dont on a besoin pour construire une nouvelle force politique de transformation sociale et écologique ensemble, avec plein de cultures et sensibilités diverses sans allégeance implicite ou visible à quiconque, pas plus à la LCR ou à OB qu’à tout autre.

    • Tu nous prends pour des cons ou quoi ?

      Tu n’as pas entendu parlé de municipalités qu’on perd ? perdues ? ce ne sont pas des gauchos qui les ont fait perdre, mais au contraire, des politiques peu lisibles où on se fait enfoncer d’en haut par les mêmes qui prétendent à faire autrement en bas .

      Il n’a jamais été question de ne pas se battre pour obtenir des avancées , d’où tiens-tu cela ? Tu crois qu’une municipalité obtient quelque chose par quoi ? C’est la relation aux populations qui ne va pas. C’est l’insuffisance de l’organisation des travailleurs, indépendante des postes élus, qui fait faiblesse .

      Et au fin des fins ça produit des maires qui appellent des CRS pour écraser des mal-logés qui protestent dans la rue ! Ce qu’il y a derrière c’est la relation hiérarchique qui est née dans la tête d’élus.

      Ce qui se passe c’est qu’on laisse passer des choses qui nous font perdre une à une des batailles parce que des gens bien intentionnés dans ton genre ont completement oublié d’où venaient l’existence de municipalités de gauche !

      On finit par s’allier aux TCIstes qui détruisent les politiques locales, les services publics.... Pour à tout prix continuer la politique que nos bons alliés sabotent et finiront par empecher.

      Le fond est là.

      Ce n’est pas problème des alliances, mais du type d’alliances qui finissent par amener Lepen et Sarko. Je n’ai rien contre gagner une mairie mais tout contre quand cet objectif devient ce qui dévore tout même le contenu, que ça développe un esprit bureaucratique.

      Cette politique a amené aux gros dégâts qu’on voit parmi les travailleurs. Cette politique finit par des alliances terriblement douteuses comme à Marseille ou ceux qui vont avec le MODEM. Et les HLM seront quand même perdus ! ce que c’est que de voir pas plus loin que le bout du nez !

    • bonjour,
      Je poste le texte ci dessous depuis plusieurs jours et toujours aucun avis.
      Pour eviter toute polemique j’en profite pour dire toute ma solidarité active aux luttes en cours,dans les entreprises comme les quartiers,mais j’espere qu’un jour elles parviendront a s’affranchir de leurs limites locales actuelles.

      Pistes pour le changement de société :

      Toutes les analyses restent au niveau du point de vue du capital,il serait bon de voir l’autre versant et les pistes d’emancipation potentielles possibles.

      L’alternative de la Banque du Sud se heurte directement au refus etatsunien de rendre les milliards de $ du Sud,qui sont entreposées dans les banques US.
      Pour l’instant cette partie n’est pas gagnée,car la restitution peut causer l’effondrement du dollar,les
      sommes en jeu etant enormes et leur depart creuserait encore plus, a un point de rupture le deficit US.

      Jusqu’au années 30,Le capital realisait la plus value lors de la production, aujourd’hui il a etendu son extraction a la production comme a la consommation, une nouvelle totalité qui lui permet paradoxalement de s’extraire des contraintes du marché, de la vente et de la crise de surproduction : sa nouvelle logique dominante ; gaspillage maximum y compris humain.

      Une illustration parmi d’autres : la domination bancaire a commençée lors de la mise en place de l’obligation faite a chaque salarié d’avoir un compte en banque sur lequel il fut tenu deposer son salaire obligatoirement payé par cheque ou virement.

      Le salariat devint de fait captif par la mensualisation et l’avance de sa force de travail faite au capital. Le credit devint alors une pratique de masse "naturelle"et la banque l’ecole obligée.

      Un salaire de 1000€ deposé, ouvrait un credit possible pour la banque de 9 000€ (effet de levier,ratio Cock 8%),la banque creait ainsi un capital de 9000 € ,gratuitement grace au travail du proletaire, en prets,en credits,qui ouvraient de nouveaux credits,etc.

      La creation monetaire,aujourd’hui devenue propriété exclusive des banques privées n’est que la consequence de leur domination sur le salariat.Elle devint hegemonique et se multiplia dans tous les produits derivés ces 10 dernieres années.

      Ce mecanisme est a la racine de la financiarisation et de la crise actuelle.

      Son extention effrenée n’est que sa logique reelle exprimée par “ils sont devenus fous”.

      Le capital peut se permettre le luxe inoui pour nous, de perdre en apparence du capital ,il s’en fout un peu,ce ne sont que des faux-frais, puisque immediatement le proces de reproduction lui offre gratuitement un nouveau capital a travers la collecte salariale comme les echanges captifs ,chaque mois il remplit la caisse !!!

      Au niveau global il y a seulement redistribution du profit speculatif et pas destruction ,seul le salariat et la société trinquent .Les projections de maisons saisies aux USA pour 2008 : 10 millions.
      La logique immediate des banques US,provoque non seulement la saisie et la ruine de millions de famille,expulsées de leur logement ;mais entraine egalement par la mise en vente simultanée de millions de maisons un effondrement des prix et du marché immobilier.La spirale de la catastrophe est enclanchée ;c’est la fuite en avant aveugle du capital.Le moratoire n’a pas encore reussi a s’imposer et freiner la debacle.

      Il nous faut donc construire un rapport de force mondial face a la finance mondialisée,terrain totalement delaissé en pratique par les organisations type Attac dont pourtant c’etait l’ambition.

      Les pertes publiées ne sont que la partie visible de l’iceberg,les nouvelles regles comptables vont declancher le tsunami financier a partir de mars 2008.
      Les “seuls” a y voir un inconvenient sont les actionnaires individuels qui voient fondre leurs dividendes,et l’Etat ses impots, jusqu’au jour ou il sera obligé de fermer la caisse vidée par la panique des proletaires venus retirer leurs especes derisoires devaluées par l’ampleur de l’inflation ( Argentine 2001).

      Un nouvel espace d’echappement collectif au salariat semble possible ,comme reponse obligée non pas ideologique mais de survie collective mondiale ,basée sur le revenu garanti inconditionnel (dans lequel les biens publics gratuits predominent y compris le logement, la part monetaire etant indexée sur l’inflation et non saisissable),les monnaies fondantes alternatives non speculatives,et la cooperation.
      L’independance collective par rapport aux banques devient alors un objectif pratiquable,le boycott du credit de gré ou de force peut devenir une pratique de masse, precedant ou accompagnant ce nouvel espace en gestation . L’effondrement du dollar entrainant l’effondrement social aux USA et ailleurs n’est plus a exclure.

      Dans un monde globalisé,les centaines de milliards ou plus, de $ de perte des banques ,qui ressemble de plus en plus à un collapsus au ralenti de l’ensemble du système financier ne laissera personne indemne y compris en Europe.

      Une piste parmi d’autres :

      Secrets d’argent, intérêts et inflation

      Par Rudo de Ruijter, Chercheur indépendant Pays-Bas

      http://www.courtfool.info/fr_Secrets_d_argent_interets_et_inflation.htm

    • Ce point de vue est tout en délicatesse...
      Ca donne envie de débattre mais sur un seul point : le tous pourris et les élus en premier, c’est vieux comme le monde et on a déjà donné.
      Les élus PC ou autres qui déconnent il nous faut les combattre mais hurler avec les loups et se faire une petite cure d’opposition, pas question.
      Regardez ce qu’est devenu Levallois Perret, ville populaire en quelques mandats : plus que les yeux pour pleurer sur le peuple et les militants et peut-être, en face, sur le trottoir des résidences, un gars qui leur dit : on vous avait prévenu que la municipalité coco n’était pas assez dynamique et ne soutennait pas assez les luttes.
      Tandis que maintenant, nous sommes là pour lutter contre Balkany, même si la population sans fric n’y est plus.
      Mais c’est terriblement plus "révolutionnaire..."

      Il faut changer de focale et pas assaisonner les camarades qui font, un peu plus ensemble, ceux qui ne font pas.

    • Je me mets en colère quand on essaye de transformer les positions des gens pour leur faire dire autre chose que ce qu’ils ont dit, essayer de faire passer les autres pour des gens qui ne respectent pas les libertés des autres et le principe démocratique , alors qu’en même temps on s’allie avec des gens qui font passer le TCE qui vide de sa substance les politiques locales, ce qui fait perdre des mairies.

      Levallois-Perret n’a pas été perdu par une critique de gauche mais par une politique locale, nationale et européenne. Qu’il n’existe pas de critique de gauche n’aurait rien changé au problème. La défaite ce n’est pas la faute des autres ! Par contre la critique permet d’avoir au moins une chance de redresser durablement la barre (même si ce n’est pas facile).

      L’argumentation est toujours aussi fantaisiste !

      Continuez ! opposants dans le PCF ou pas, LCR ou pas, LO ou pas, vous êtes assez grands pour planter et perdre tous seuls ou alliés au PS !

      A une époque l’extrême gauche faisait 0,....% des voix, il existait de grandes banlieues rouges avec nombre de municipalités de qualité. Comment a-t-on fait pour les perdre ?

      Pourquoi penser que c’est toujours la critique et la proposition d’une autre politique qui est une faiblesse ? Un horrible division ! L’œuvre de l’ennemi ! C’est comme Le Pen au 2e tour en 2002. Une vraie politique de gauche ne nous aurait pas amener là mais suscité l’adhésion d’une classe sociale qui, au sens large, fait 75 à 80% de la population !

      Alors que le manque de renouvèlement, l’intolérance vis à vis de la critique, la bureaucratisation, une politique de droite menée au côté du PS au gouvernement et une politique suicidaires sont les véritables causes des pertes de mairies. Revanche de la droite à la clé.

      Savez-vous ce que cela est que de batailler avec des travailleurs sans cesse quand ceux-ci pensent que la gauche est pourrie comme la droite ?

      Quand il faut user de torrents d’éloquence rien que pour essayer de dire que la gauche c’est autre chose, que le PCF ne se résume pas à ceux qui y sont majoritaires dans l’appareil !

  • Mais c’est terrifiant, plus la LCR vieillit, plus elle ressemble au PCF : par son sectarisme, sa dérive électoraliste.son intolérance dans la discussion, son impérialisme organisationnel,...

  • L’échec du Che en Afrique ? Nelson Mandela n’écrirait pas l’histoire ainsi.

    Echec en A.L ? Oui, de la guerilla en Bolivie. Pas de l’essaimage d’idées dans le sous-continent.

    Dans l’analyse, il vaut mieux être rigoureux avec les faits.

    • Soyons sérieux, il y avait des idées révolutionnaires en Amérique Latine avant le Che, il y en a après, mais l’action du CHE n’a aboutit à rien de déterminant... ne pas voir cela c’est être compètement aveugle. Va voir là bas dans quel état politique et social c’est, et va leur parler du CHE, même à Cuba !

  • UNE ANALYSE JUSTE À 100 %.
    RIEN DE SCIENTIFIQUE DANS CETTE DÉMARCHE.
    RIEN QUE DE LA CROYANCE POLITIQUE.
    ET UN NOUVEAU PARTI-RELIGION
    http://pointdevue.midiblogs.com

    • bon je fais le bilan des propositions des "anti nouveau parti" : rien, que dalle !!!! Par contre des membres ou des proches du PC qui la joue :" la LCR allié de la bourgeoisie "( on est pas loin des hitléro trotskystes), des critiques qui sont même capable d’analyser ce que la LCR ne dit pas, dernière critique en date le nouveau parti sera un parti religieux... Que d’énergie et de temps à se triturer les neurones pour sortir des conneries pareilles. Par contre je vois les critiques constructives de ceux qui hésitent, En fait la ligne de dermacation de débat c’est : ceux qui ne veulent surtout pas voir naitre ce nouveau parti et qui souhaitent qu’il échoue et ceux qui se pose des questions et qui veulent aller de l’avant. Pour tous cela je leur dit venez avec toutes vos critiques et votre scepticisme, qu’on essaie au moins de préparer le tous ensemble contre ce système.

      Gaël

  • Il y a quand même des choses que j’ai du mal à comprendre, tant dans cet article de PM (qui se réclame de l’anarchisme, je crois ?) que dans certains commentaires et dans l’avalanche anti initiative nouveau parti anticapitaliste proposée par la LCR. Comme si c’était, avec la ratification du traité européen, le combat central du moment !

    Qu’il soit utile de développer des pratiques alternatives, ok, cette idée me semble intéressante même si elle a sans doute ses limites. Mais en quoi est-ce antagoniste avec la tentative de construire un nouveau parti anticapitaliste ? Pourquoi est-il nécessaire de taper violemment sur cette initiative pour promouvoir sa propre vision des choses ?

    Au passage, le fonctionnement à définir de ce nouveau parti, son organisation démocratique, peuvent être en eux-même une pratique alternative. Dans les fondamentaux de la ligue, il y a l’idée que la démocratie dans le parti et dans les luttes sont parties intégrantes, préfigurent, sont une première concrétisation de la démocratie dans la société socialiste telle qu’on la souhaite.

    Je lis aussi des attaques en règle venant de gens qui pensent, à l’instar de la minorité de la LCR (14%), que la surface de ce parti est trop restrictive (du fait de l’indépendance vis à vis du PS, du fait de le définir comme anticapitaliste et non anti-libéral), qu’elle élimine l’aile gauche du PS, la direction du PCF etc. Bref, de gens qui pensent que ce qui a raté entre 2005 et les présidentielles pourrait marcher... un jour. Moi je n’y crois pas, mais je comprends que des militants estiment cet objectif plus crédible ou plus efficace et qu’ils s’y attellent. Mais en attendant cette dynamique qu’ils espèrent, pourquoi taper sur la seule initiative de reconstruction "réellement existante" ? En quoi le parti anticapitaliste plus large que la LCR que nous essayons d’initier est antagoniste avec leur propre démarche ?

    Et puis il y a les attaques plus classiques venant de gens qui estiment simplement leur chapelle menacée et réagissent, souvent de façon outrancière, plutôt par esprit de boutique. Ils se trompent, je crois : certaines organisations n’ont pas besoin du NPA, elles s’autodétruisent très bien toutes seules.

    Bref, le nouveau parti anticapitaliste cible principale de certains à gauche ? Que l’initiative soit bonne, comme le pensent les militants de la LCR et ceux qui sont déjà dans ce mouvement, ou une erreur, comme ont parfaitement le droit de le penser d’autres militants, qu’elle réussisse ou n’aboutisse finalement qu’à un simple rajeunissement, une simple modernisation et ouverture de la LCR, je ne crois pas qu’il y ait matière à concentrer tant d’attaques sur un des rares trucs qui bouge encore...

    Chico

    • Je passe sur les insultes des envieux, grincheux ou sectaires. Par contre il y a un commentaire critique important, s’adressant à toute la gauche de la gauche, et à la LCR en particulier : à la différence du PC de l’époque stalinienne, la LCR se définit avant tout contre : anticapitaliste, altermondialiste, etc., sans proposer de projet en positif.

      C’est VRAI ! Et HEUREUSEMENT ! Quand elle dit que le mouvement ouvrier et révolutionnaire est à reconstruire, elle ne parle pas je pense que des organisations, mais aussi du projet révolutionnaire. Ses militants, à l’instar de millions de français, n’ont plus de modèle. Le modèle social-démocrate est plié par la mondialisation capitaliste (merci encore au PS pour l’accélérer avec le TCE...), le modèle stalinien est mort dans la gangrène. Et même la révolution russe n’est plus un modèle pour les militants de la LCR, qui discutent librement de ses limites (et pour certains impasses) d’où le rapprochement avec les libertaires. Autrement dit, ils se bougent, mais ils bougent aussi leurs neurones.

      Les militants de la LCR sont prêts à tout remettre à plat, et à élaborer, en positif, mais sans modèle dogmatique, un projet de socialisme pour le XXIème siècle, avec tous ceux qui se sentent « anticapitalistes, écologistes, féministes, internationalistes ». Cela me concerne et je constate que cela intéresse de plus en plus de gens, jeunes surtout. Le risque est gros. Mais on est très nombreux à vouloir le prendre. L’occasion ne se répètera pas souvent. OB et ses potes, au moins, n’ont pas réponse à tout.

      DC

    • LES RELIGIONS SONT LES PRINCIPALES FORCES CONSERVATRICES OPPOSÉES AU CHANGEMENT MAIS TOUS LES PARTIS DE GAUCHE FONT COMME SI LES RELIGIONS N’EXISTAIENT PAS AFIN DE NE PAS FÂCHER LEURS CLERGÉS.
      ALORS POUR VOTRE CHANGEMENT VOUS POUVEZ TOUJOURS ATTENDRE.