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Pétition contre l’augmentation des frais d’inscription à Dauphine

Publie le jeudi 7 février 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Un groupe de travail du Conseil d’Administration de l’Université Paris-Dauphine a présenté un projet d’augmentation des droits d’inscription à la séance du 21 janvier 2008. Cette augmentation est très importante : jusqu’à 1650 euros en L1-L2-L3, 1850 euros en M1, et 3000 euros en M2. Ce projet n’a pas été diffusé, aucun débat public et transparent n’a été organisé. Les justifications avancées (« faillite » de l’université, projets immobiliers...) ne sont jamais étayées par des documents écrits et soumis à la contradiction. La question des droits d’inscription n’est pas une question « interne » à l’Université Paris-Dauphine, bien au contraire c’est une question qui est au coeur de la notion de service public d’enseignement supérieur et qui doit être discutée dans le cadre d’une politique nationale.

Le président de l’Université Paris-Dauphine a assuré dans son communiqué du 2 février que « Dauphine continuera d’attribuer des diplômes nationaux à tous ses étudiants ». Le tarif de ces derniers est fixé nationalement par décret. Pour permettre l’augmentation, il a donc évoqué dans la presse la combinaison au sein d’une même année d’étude d’un diplôme national et d’un diplôme universitaire local qui « complète » le cursus et justifie des droits d’inscriptions complémentaires élevés. Ce tour de « passe-passe » administratif nous paraît extrêmement dangereux car porteur d’une possible augmentation des droits d’inscription dans toutes les universités s’il était appelé à se généraliser, sans aucune assurance sur les possibles dérives des augmentations des droits d’inscriptions dans les prochaines années. Il est porteur également d’une pédagogie à deux vitesses entre les étudiants qui peuvent payer le « complément » et les autres.

Réagissant à l’information de ce projet d’augmentation, la ministre Valérie Pécresse, qui avait assuré de la stabilité des droits d’inscription à l’automne dernier, a déclaré à l’AFP le 2 février 2008 qu’ « il est interdit d’imposer aux étudiants inscrits à un diplôme national de s’inscrire parallèlement à une formation complémentaire, entraînant des frais supplémentaires, pour valider leur diplôme », et elle a également ajouté (Libération du 2 février 2008) que « Dauphine pouvait augmenter ses frais pour les diplômes maison mais non pour les diplômes nationaux (licence, master, etc.). Tout abus sera puni ». La réforme proposée par le président de l’Université risque ainsi également de compromettre les financements publiques, qui représentent actuellement 85% du budget de l’Université Paris-Dauphine.

Pour toutes ces raisons nous, étudiants, personnels de l’Université Paris-Dauphine, ou plus généralement citoyens, affirmons notre opposition à ce projet et nous appelons le président de l’Université Paris-Dauphine Laurent Batsch à le retirer.

Vous trouverez des informations et une pétition sur le site
http://dauphinepourtous.free.fr/pet...

Messages

    • Ben des choses étranges se passent aussi à Bordeaux pour des élections à la fac de Bx 1 : une liste emmenée par le président, contre une liste regroupant divers syndicats !

      Si on peut m’expliquer le truc ?

    • Augmentation des frais d’inscription : ce n’est qu’un début...*

      La direction de l’université Paris-IX-Dauphine vient d’annoncer la prochaine hausse de ses frais d’inscription. Selon le projet de la présidence, chaque étudiant-e devra désormais payer en moyenne 800 euros de plus.*

      On remarquera à cet égard la pirouette rhétorique (tout autant cynique qu’artistique) de Laurent Batsch, le président de Dauphine, pour qui il ne s’agit aucunement d’une hausse des /« droits d’inscription »/ mais plutôt d’une /« contribution complémentaire »/, afin de financer une augmentation du nombre d’heures de cours.

      [...] Lors du blocage des universités des mois de novembre et de décembre, le slogan de la fameuse « liberté d’étudier », pronée par les opposants à la grève, revenait comme une rengaine. Mais aujourd’hui par cette mesure il devient claire aux yeux de tous que cette fameuse « liberté » à un prix qui ne fera, à coup sur, qu’augmenter.

      Dés lors, il appartient aux étudiant-e-s, aux personnel-le-s des universités et à tous les individus soucieux de préserver un enseignement supérieur public de continuer à se battre contre la LRU et de rejeter massivement ce projet d’une université à deux vitesses.

      *La Fédération des syndicats SUD étudiant reste déterminée à continuer son combat pour une université publique, gratuite, populaire et ouverte toutes et tous.*

      * Il nous faut reprendre l’université que peu à peu le gouvernement etle medef nous confisque pour la réserver aux plus aisé-e-s. *

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      Le 28 janvier 2008
      Partageons les richesses, pas la précarité !

      Alors que les salarié-e-s descendent dans la rue pour défendre leur pouvoir d’achat, signifiant une situation de plus en précaire de la société, pour y répondre le gouvernement ne trouve rien de mieux que des réforme anti-sociales qui n’aggraveront que plus encore la situation des salarié-e-s. Des chiffres inquiétants du chômage, une croissance qui stagne, autant de signaux agités tel un épouvantail pour nous endormir. Parce que nous nous sommes laissé-e-s privé-e-s de trop de droits, il est impératif de construire un front social large contre cette réforme qui remet en cause, non seulement la protection par la loi des salarié-e-s, mais plus encore, en individualisant les contrats de travail, elle remet en cause une fois pour toute un système où la société assume de façon collective les conditions de la production et la redistribution des richesses. Il est nécessaire aujourd’hui de s ‘organiser et de préparer la riposte qui nous concerne toutes et tous.

      La fédération des syndicats SUD Etudiant, membre de l’Union syndicale Solidaires, revendique la réduction du temps de travail effective à 32h par semaine à salaire égal, la fin de toutes les discriminations à l’embauche (des femmes, des jeunes, des personnes âgées, des étrangers, des militant-e-s syndicaux,...) et la fin de la traque et de la culpabilisation systématique des chômeurs et des chômeuses. De même, afin de résoudre en partie le problème du chômage nous réclamons des embauches massives dans la fonction publique accompagnées des moyens nécessaires à son bon fonctionnement. Concernant la précarisation des salarié-e-s, nous réclamons une revalorisation des grilles salariales, en particulier à l’égard des salarié-e-s les moins qualifié-e-s, la revalorisation de tous les minimas sociaux. Bref, d’une véritable redistribution des richesses au profit des travailleurs et non des patrons.