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Lettre à une amie irakienne

Publie le samedi 24 avril 2004 par Open-Publishing

La FTCR organise un débat avec Sihem BEN SEDRINE sur la situation en Irak à l’occasion de la parution de son livre "Lettre à une amie irakienne (disparue)"

Lettre à une amie irakienne
de Sihem Bensedrine
Langue : Français Éditeur : La Découverte

Présentation de l’éditeur

Deux mois après la fin de la guerre anglo-américaine en Irak, la Tunisienne Sihem Bensedrine est revenue à Bagdad, pour retrouver Nacéra, une amie ingénieur dont elle avait fait la connaissance douze ans plus tôt. Une femme courageuse, qui lui avait fait découvrir alors la férocité de la dictature de Saddam Hussein. Mais dans l’Irak " libéré ", Sihem n’a pas retrouvé Nacéra. Bouleversée par ce qu’elle a vu, elle a décidé de lui écrire. Elle dit ici le choc qu’elle a éprouvé en découvrant une société détruite en profondeur par vingt-quatre années de terreur quotidienne. Il n’y a plus de femmes dans les rues, des bandes d’enfants abandonnés errent en quête de quelques dollars pour acheter des produits à sniffer. Les rues sont livrées aux immondices, Bagdad au chaos. " Ce n’est pas notre job ", expliquent les nouveaux maîtres du pays.

La confrontation avec Bagdad est douloureuse, car c’est aussi avec elle-même que Sihem Bensedrine a rendez-vous dans sa quête de Nacéra. Découvrant les fosses communes et les salles de torture suréquipées, elle mesure le sens de cette débâcle pour les sociétés arabes qui ont si longtemps fermé les yeux, au nom du projet mythique de Saddam de " renaissance pour le monde arabe ". Cette Bagdad dévastée ne représente-t-elle pas le futur de ces sociétés, qui, de la Tunisie à la Syrie, sont elles aussi soumises au décervelage de dictatures au long cours ? C’est sa propre identité que Sihem a désormais à reconstruire

L’auteur vu par l’éditeur

Sihem Bensedrine, journaliste tunisienne et militante des droits humains depuis 1980, subit une persécution ininterrompue depuis l’arrivée au pouvoir de Ben Ali en raison de son activité au sein des ONG de droits de l’homme (LTDH, puis CNLT). Figure populaire de la résistance à la dictature, elle a été emprisonnée en 2001 pour avoir dénoncé la corruption, la torture et la dépendance de la justice en Tunisie

le samedi 24 avril 2004 à 17 heures au siège de la FTCR 3 rue de Nantes 75019 Paris métro Crimée.