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Les prix de l’alimentation flambent mais les matières premières n’expliquent pas tout

Publie le dimanche 24 février 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Les prix des produits alimentaires ont explosé de novembre à janvier, jusqu’à +48% selon l’Institut national de la consommation, mais la hausse des matières premières ne justifie pas une telle flambée selon l’INC, les producteurs agricoles et associations de consommateurs.

Selon le numéro de mars de "60 millions de consommateurs", mensuel de l’INC à paraître mardi, beurres, yaourts, pâtes, céréales, biscottes, pains de mie, riz et autres jambons ont vu leurs prix s’envoler de 5% à 48% entre novembre et janvier.

Sur 1.055 références de produits laitiers et céréaliers comparés, près de la moitié ont augmenté, dont 200 de plus de 10%. Moins de 60 références ont baissé "de quelques pour cent", selon l’observatoire de l’association.

"La flambée des matières premières ne peut justifier des hausses d’une telle ampleur, et cela a continué en février", souligne Marie-Jeanne Husset, directrice de rédaction du mensuel.

"Le prix du lait ne représente que le tiers du prix final du yaourt. Comment expliquer que certains yaourts aient augmenté de 40% ?", s’étonne-t-elle.

Le cabinet Nielsen Panel montre de son côté une augmentation globale des prix en janvier, pour le quatrième mois consécutif, avec des hausses de plus de 10% pour les pâtes, les oeufs et le lait.

La flambée devrait durer encore quelques mois selon Nielsen et l’Institut national de statistique (Insee), qui vient d’annoncer que les prix à la consommation en France ont augmenté de 2,8% sur les douze derniers mois, un record d’inflation depuis mai 1992. Leclerc prévoit une hausse de 4% en 2008.

Distributeurs et industriels s’accusent mutuellement de la flambée des prix.

Le patronat des PME (CGPME), qui rappelle que les cours du blé ont grimpé de 72% et des oeufs de 36% en un an, estime que les industriels "n’ont d’autre choix que de répercuter" ces hausses, mais rend les distributeurs "coupables" de la flambée. Le patronat des distributeurs (FCD) rétorque que "certaines hausses de tarifs d’industriels ne sont pas justifiées".

"Il y a une manipulation dans le discours des industriels et des distributeurs. La hausse des matières premières profite aux uns et aux autres", estime Mme Husset.

Une réforme de la loi régissant les relations entre distributeurs et industriels va intervenir au printemps, mais pour les associations de consommateurs elle risque d’avoir un effet limité.

UFC-Que Choisir et la CLCV, autre association de consommateurs, estiment que la nouvelle loi doit s’accompagner d’une autre réforme, qui règlerait le problème de quasi monopole d’enseignes comme Leclerc, Carrefour ou Auchan dans certaines régions en France.

"Il n’y aura pas de baisse des prix sans transparence des tarifs auxquels les produits sont vendus aux distributeurs. Ils devraient être rendus publics. Actuellement, le système de fixation des prix est très opaque", ajoute Christian Huard, président de la fédération ConsoFrance.

Et les producteurs, qui ont vu leurs revenus dopés de 12% en 2007 grâce à la flambée des cours des matières premières, ne souhaitent pas s’arroger la responsabilité de l’inflation en magasin.

"Le prix du lait au producteur a augmenté, mais sans commune mesure avec la hausse du prix au consommateur", indique Christophe Lefebvre, directeur de la communication de la Coordination rurale.

"La flambée actuelle des prix, c’est l’éternel problème de l’évolution des tarifs entre les producteurs, les intermédiaires et les distributeurs : chacun prend sa marge", conclut Thierry Pouche, responsable du service d’études économiques à l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture

- http://www.edicom.ch/fr/news/intern...

Messages

  • Réforme de la loi Galland : Posons-nous les bonnes questions ?
    Instaurée en 1996, la loi Galland avait pour objectif d’assurer une certaine loyauté et l’équilibre entre différentes formes de commerces. Une de ses principales préoccupations était l’accroissement de l’influence de la grande distribution sur les fournisseurs et sur le commerce en général.

    Aujourd’hui, sous prétexte de relance de l’économie, le gouvernement envisage sa suppression pure et simple.

    Pour INDECOSA-CGT, l’abandon de certains garde-fous dans la loi Galland aura des effets néfastes pour notre économie. En effet, on risque de relancer la guerre des prix avec comme conséquences d’une part la suppression de milliers d’emplois dans l’artisanat et le petit commerce et d’autre part, l’abus de position dominante des grandes surfaces.

    La prohibition des « prix abusivement bas » est inscrite dans la loi Galland par l’intermédiaire de l’article L 420-5 du code du commerce. Cet article anti-dumping social avait pour but d’éviter de relancer des guerres commerciales comme celle de la « baguette à un Franc ». Le but des grandes surfaces à cette époque était de s’emparer du marché du pain en France. En effet, il était impossible de prouver que la baguette était revendue à perte, le distributeur assurant lui-même certaines étapes de la fabrication. Pour l’administration, il fallait combattre le prix prédateur qui pouvait mettre en péril les petits commerces spécialisés ou l’artisanat traditionnel.

    Pour INDECOSA-CGT, la réforme de la loi Galland doit s’accompagner de mesures de sauvegarde telles que la mise en place d’un mécanisme permettant de vérifier les coûts réels de production et de transformation des produits (transport, matière première, conditionnement).

    Enfin, pour contrôler les relations producteurs-fournisseurs-distributeurs, il faut une autorité de régulation placée sous la responsabilité du Parlement. Ainsi, en cas de risque d’inflation, l’autorité pourrait proposer un blocage temporaire des prix.
    Ce n’est pas en multipliant les grands centres de distribution à caractères Capitalistes, prônés entr’autres par la CLCV que les prix baisseront ! A mois que les salariés du commerce en fassent encore les frais !

    INFORMATION DEFENSE DES CONSOMMATEURS SALARIES CGT.

  • Pas trops compliquée cette histoire.Les industriels et les distributeurs se gavent de plus en plus.En plus quand on sait comment est calculé l’indice du cout de la vie.Un or dinateur ,un écran télé ,font partie du calcul etc.Donc quand les pates augmentent et que l’ecran baisse on fait la moyenne.Bientot nous serons condamnés a bouffer de l’electronique.Enfin ce type de calcul permet de masquer les augmentations réelles.Le resultat ,est que l’on baisse artificiellement le cout de la vie.momo11

    • Peut-être que les industriels veulent délocaliser en bloc vers la Chine !

      Parce que franchement avec nos petits salaires, si ça continue on achètera plus que le strict minimum ! D’ailleurs un candidat municipal UMP, ça va pas vous étonner, le dit bien : "quand on a pas d’argent pour acheter tel ou tel objet ou produit, eh bien on ne dépense pas".

      Alors cet individu va sûrement nous expliquer par quoi on remplace le LAIT, le BEURRE, la VIANDE, les CEREALES !!! C’est bien une réponse d’umpiste sarkozyste !

      Et alors, oser nous recouvrir tout cela d’un enrobage de "bonne morale religieuse" et de "vertu", c’est bien nous replonger dans les époques d’avant 1789 et d’avant MAI68 ! Les lingots d’or, les gros billets aux riches et les centimes, les billons de l’ancienne époque, aux pauvres !