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Bilan du premier tour pour le pcf

Publie le lundi 10 mars 2008 par Open-Publishing
7 commentaires

Marie-George Buffet
Conférence de presse du 10 mars 2008.

Les commentaires des résultats des élections municipales et cantonales, on l’a vu encore hier notamment de la part du gouvernement, sont parfois étonnants, quitte parfois même à ne reposer en aucun cas sur les résultats réels de ces élections.

Il est pourtant difficile de contester qu’hier la gauche a progressé. Elle a progressé sur le résultat des dernières élections municipales et cantonales.

Déclaration du Comité exécutif
Alors il s’agit bien sûr d’élections locales. Et ce sont d’abord sur des enjeux locaux que nos concitoyens ont voté hier. Mais personne ne peut sérieusement contester que la droite au pouvoir, le pouvoir de Messieurs Sarkozy et Fillon comme celui des maires sortants de la majorité, cette droite au pouvoir à Paris comme dans les mairies est aujourd’hui en recul. Et ce sont les politiques du gouvernement comme celles de ces maires UMP qui ont souvent été mises à mal dans les urnes. A ces politiques, les électrices et électeurs ont tout simplement préféré les projets des listes de gauche pour leurs villes, des projets de villes citoyennes, solidaires et innovantes. Ils ont voulu faire d’abord confiance en des élus prêts à se battre chaque jour à leurs côtés.

En ce qui concerne les résultats du parti communiste, je ne parlerai qu’à partir des chiffres.

Dans deux villes de plus de 100 000 habitants, Nîmes et le Havre, ce sont des candidats communistes qui ont gagné les primaires que nous avaient imposées le PS. Et pour le second tour, je sais que nos candidats sauront rassembler le plus largement possible pour, je l’espère, gagner dimanche prochain.

Dans les villes de plus de 30 000 habitants, 28 maires communistes sont sortants. 16 sont d’ores et déjà réélus. Je pense à Arles, à Vaulx-en-Velin, à Ivry, aux préfectures de Nanterre et de Bobigny. Et le second tour s’annonce favorablement dans les 12 restantes. À Dieppe, notre jeune camarade Sébastien Jumel l’a déjà emporté. Et dans quatre autres villes, Corbeil, Sète, Villeneuve-Saint-Georges et Villepinte, nous pouvons raisonnablement espérer gagner dimanche prochain. Sur les 58 communes de plus de 9000 habitants que nous dirigeons actuellement, nos candidats sont réélus dès le premier tour d’entre 36 d’entre-elles, du Nord avec Saint-Amand les eaux aux Bouches-du-Rhône avec Gardanne. Et dans beaucoup d’autres ils sont bien placés avant le second. Deux ont déjà été gagnées sur la droite, Vierzon et Saint-Claude. Dans cinq autres aujourd’hui à droite, des villes populaires et ouvrières, notamment à Romilly, Portes-les Valence, Firminy, Roissy-en-Brie, Aubière le second tour s’annonce favorablement. Au final le PCF pourrait donc diriger une petite dizaine de villes de plus de neuf mille habitants qu’en 2001. Et au total près de huit cents communes auront dimanche un maire communiste.

Aux élections cantonales, le score national du PCF se situerait selon le ministère de l’intérieur à 8,85% des voix. Il confirme que le PCF est bien le troisième parti en France. Et si nous sommes devancés dans certains cantons aujourd’hui communistes par les candidats socialistes, souvent d’ailleurs alliés à d’autres partis de gauche, c’est le cas de deux d’entre-eux en Seine-Saint-Denis, nous avons déjà emporté 40 cantons et espérons en gagner beaucoup d’autres au second tour. Et nous nous battrons pour conquérir un nouveau Conseil général avec l’Allier. Et partout sur le territoire, dans tous ces cantons où nous ne serons pas présents au second tour, nous constatons de grands progrès de nos candidats, notamment dans les territoires populaires et ouvriers. Et ces bons résultats sont le fruit du travail quotidien de nos élus, du dévouement de nos militantes et militants, de l’ancrage de notre parti dans ces territoires.

Il reste donc six jours avant le second tour de ces élections municipales et cantonales. Six jours pour rassembler largement à gauche, six jours pour gagner un maximum d’espaces de résistance à la droite et d’élaboration de politiques locales ambitieuses, de politiques sachant marier la gestion et les luttes, de politiques au service de la réussite et de la qualité de vie de tous les Françaises et les Français. Ce rassemblement à gauche, tout indique qu’il sera plus fort en mobilisant d’abord cet électorat populaire qui hier a voulu faire confiance à la gauche qu’en allant bâtir des alliances contre-nature avec le Modem.

Les diatribes très giscardiennes de son président hier, curieusement mobilisé contre les socialo-communistes — il est vrai qu’il devait être sûrement déçu par les faibles scores de son parti— démontrent bien l’impasse qu’il y a pour la gauche à se tourner vers la droite. C’est avec des projets bien à gauche que l’on pourra mobiliser largement les hommes et les femmes qui sont allés voter hier, comme ceux et celles que l’on peut convaincre de ne plus s’abstenir dimanche ! C’est à gauche que l’on pourra gagner !

Aussi les communistes se montreront exemplaires, à gauche, pour créer dans la semaine les dynamiques pouvant nous permettre de gagner un maximum de villes et de départements. Nous serons exemplaires pour ne manquer aucune occasion de rendre ici dans une ville, là dans un autre, la vie un peu meilleure pour les Françaises et les Français. Nous serons exemplaires en en espérant autant de la part de toutes les autres composantes de la gauche, mais je veux y croire.

Tous ensemble, il est urgent de créer les conditions d’une large victoire dimanche.

http://www.pcf.fr/spip.php?article2616

Messages

  • C’est tès difficile à s’allier avec la s.f.i.o. ;quand elle nous a trahit comme dans le PAYS DE RETZ.La direction duP.C.F. REGARDE BIEN A GAUCHE

  • Les gens qui nous entourent, les travailleurs comme on n’ose plus dire, ont été très nombreux à exprimer leur besoin d’un parti communiste.

    Dieppe, Vierzon, mais aussi Le Havre, La Courneuve et Sète ne sont pas des mouvements d’humeur locaux. Trop de coups sont portés aux pauvres (que l’on traite même de cons dans certain salon), trop de commentaires fielleux par les hommes politiques et médiatiques. Et ce scrutin le démontre encore, ce n’est pas le PS qui peut porter quoi que ce soit de ce mécontentement. Le 9 mars, il s’y est cassé les dents, dans le 9-3, dans le 9-4 et ailleurs.

    Oui, le communisme en France a un avenir. A condition qu’il se présente à nouveau comme l’avenir des salariés, des ouvriers, des employés... A condition qu’il ose de nouveau dire les mots qui fâchent une minorité : capitalisme, classe ouvrière, lutte de classes, communisme.

    Hier, les gens de ce pays nous ont fait une bien belle invitation. Celle de remarier la politique avec les mots qui luttent. Il n’est pas forcément écrit que les lendemains déchantent.

  • C’est évident qu’il faut tout faire pour rassembler pour le 2ème tour (avec une petite exception, empêcher Bartolone de prendre le CG 93)
    Autrement, si on ne s’allie qu’avec nous-même, on va dans le mur !!!!