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Souvenirs... Dominique Voynet engluée dans ses propos comme un oiseau pris au piège des nappes de pétrole (video)

Publie le vendredi 14 mars 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

de Ludovic Vigogne

Les maladresses de Voynet

On attendait un peu de compassion de la ministre. On a eu droit à un parler vrai qui n’était pas vraiment de circonstance.

L’image est facile. Dominique Voynet engluée dans ses propos comme un oiseau pris au piège des nappes de pétrole...

Samedi dernier, face à la marée noire qui menace une partie des côtes atlantiques, Dominique Voynet, de retour précipité de vacances à la Réunion, tempère : "Ce n’est pas la catastrophe du siècle. Au Venezuela, il y a au moins 25 000 morts." Le lendemain, les plages de cette région sont souillées. Les propos de la ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement choquent. La polémique est lancée.

Dominique Voynet ne cessera de tenter de se justifier, les jours suivants, de ses déclarations, souvent contradictoires, et de son séjour outre-mer. Plutôt maladroitement : "Les pêcheurs blancs de l’île d’Yeu méritent-ils plus d’attention que les pêcheurs un peu bronzés des Antilles ?" déclarait-elle à Libération lundi.

En fait, c’est depuis le début de la catastrophe que l’on a l’impression que la ministre et son cabinet ont loupé le coche en sous-estimant l’ampleur des dégâts. Dominique Voynet effectue une visite sur le terrain au lendemain du naufrage en compagnie de Jean-Claude Gayssot. Et puis on ne l’entend plus guère. Sauf pour s’inquiéter, à juste titre, des conditions de détention du capitaine de l’« Erika ». Très vite, elle part à la Réunion pour présider une conférence de deux jours sur les récifs coralliens et y prendre quelques journées de repos. Il est vrai que les prévisions peu fiables des experts ne l’ont guère aidée.

Mais ce n’est pas la première fois que l’on sent le ministère de l’Environnement flottant face à une crise. Août 1997. La France vit sous les pics de pollution. Dominique Voynet, ministre depuis deux mois, est en vacances à Porquerolles, puis en Irlande. Injoignable. La presse et l’opinion publique s’émeuvent. A son retour, Voynet s’énerve : « Qu’est-ce que cela aurait changé que je revienne commenter l’air vicié sur le périphérique ? Strictement rien. Il n’y a pas de solution magique pour lutter contre les pics de pollution. »

Car Dominique Voynet a le langage ferme. « Sans démagogie », diront ses amis. « Lourd de bourdes », diront ses ennemis. Les pêcheurs ou riverains des côtes atlantiques s’en sont rendu compte. Nombre d’élus locaux du Sud se déclareront aussi blessés par ses déclarations après les inondations dont ils ont été victimes en novembre dernier. Première réaction de Dominique Voynet, à la sortie d’une convention nationale des Verts à Saint-Denis, sur un drame qui fera trente-cinq morts : « S’agit-il bien d’une catastrophe naturelle ? ». Et elle met en cause pratiques agricoles, forestières... Sans parler de Daniel Cohn-Bendit - victime de nombreuses petites phrases acides durant la campagne pour les élections européennes - ou des députés de l’opposition, qu’elle avait accusés d’« ébriété législative », lors d’un débat à l’Assemblée en 1998...

« Dominique est plutôt du genre à ne pas s’énerver quand elle voit autour d’elle des gens s’agitant dans tous les sens de façon stérile, explique Denis Baupin, porte-parole des Verts, un de ses proches. Cela lui donne peut-être l’image d’une certaine froideur. » Passant, en tout cas, à côté des images symboliques que l’opinion attend d’un ministre. « Que je sois avec un ciré et des bottes sur place ne sert à rien », assurait-elle à France-Soir. Dominique Voynet s’énerve à l’idée qu’un ministre doive être sur le pont vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Elle veut montrer que l’on peut être au pouvoir autrement, rester, même à un tel poste, une femme comme une autre, trouvant encore le temps parfois de s’occuper de sa fille Jeanne, 5 ans, le soir après l’école. Ne sachant pas, en tout cas, trouver le ton entre culture de responsabilité, qu’elle doit désormais avoir, et culture de contestation, qu’elle a pratiquée si longtemps avec les Verts.

« Sa difficulté est qu’elle dirige un ministère qui doit traiter des erreurs de tous ses collègues, ajoute Baupin. Elle doit réparer les dégâts de l’industrie, de l’agriculture, des transports... Elle doit donc faire preuve d’une certaine solidarité gouvermentale et en même temps répondre aux attentes très fortes vis-à-vis des Verts. » Sauf que le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, face à l’« Erika », a su, lui, pourtant, réagir, se montrer sur le terrain, demander des comptes à Total. Sauf que, ajoute un Vert, « dans l’imaginaire des écolos, on aurait pu penser que le risque de marée noire figurait en bonne place à côté des peurs liées aux accidents nucléaires ou aux questions de la chasse ».

http://www.lepoint.fr/actualites-ec...


Voynet erika

Messages

  • "Elle veut montrer que l’on peut être au pouvoir autrement, rester, même à un tel poste, une femme comme une autre, trouvant encore le temps parfois de s’occuper de sa fille Jeanne, 5 ans, le soir après l’école."

    NON NON NON et NON ! Trop facile de mettre sa VOLONTE (regardez son site de campagne c’est une revendication) de ne pas trop bosser une fois élue, sur le compte de la famille les enfants etc. Surtout que merde de merde, elle n’ était qunad même pas ministre à vie, ni même pour 10 ans ! Et qu’o n ne vienne pas me faire croire en plus qu’elle n’avait pas les moyens que de nombreuses militantes, femmes engagées , (et je parle en connaissance de cause) n’ont PAS, pour pouvoir remplir ses ENGAGEMENTs et être proche de sa famille. Là j’ y croirai pas.

    Désolée mais si les gens qui nous gouvernent sont des gens comme les autres ne ffet, si il n’y a aucune mais alors aucune raison de les surpayer, de les nourrir et loger plus que grassement, s’il n’y aucune raison de les rouler en carosse, et bien nos gouvernants, n’ont pas, en revanche , les mêmes RESPONSABILITES que "les autres". C’est comme ça. Et la politique, le gouvernement, ça ne devrait pas être une PROFESSION d’ailleurs.

    Ah ça m’énerve ça. Elle s’est battue, elle quand elle est au pouvoir, pour FACILITER l’intervention des femmes dans la vie politique "AU BAS DE L’ECHELLE" ? Non. alors moins fort les basses.

    LL (je sais que l’article est vieux mais vu qu’elle dit tjs les mêmes choses 10 ans après...)

  • battons là, faisons connai^tre sa nullité , n’oublions pas qu’elle était pour le oui au traité , elle est complétement étrangère au 93 , parachutée , ambitieuse et anticommuniste

  • La voynet tout ce qui l’interesse et depuis fort longtemps,c’est sa carriere le reste importe peu.Dans son parti c’est la cacophonie continuelle le combat des chefs pour la soupe.Alors comme ministre je ne vois pas un seul bon souvenir de son passage.momo11