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le bug du ministère de l’intérieur ? Et ma soeur ????

Publie le vendredi 14 mars 2008 par Open-Publishing
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14.03.2008
Une fin
Plus que deux fois dormir et la France en aura donc fini avec ces élections municipales. Il est grand temps, d’ailleurs, que la campagne se termine.
A Marseille, on l’a vu hier, les colleurs d’affiches et distributeurs de tracts des deux camps en viennent à se taper dessus. A Paris, en revanche, les jeux semblent tellement faits qu’on s’ennuie à mourir – il fallait vraiment être passionné pour ne pas tomber en narcolepsie hier en fin de soirée devant l’émission spéciale consacrée à ce scrutin parisien par France 3-Ile de France. A Neuilly, le berceau historique de la Sarkozie, après les coupes de champagne dimanche dernier, ce sont les insultes antisémites que, dorénavant, l’on se lance à la tête. A l’UMP, on frise le n’importe quoi puisque le meilleur ami du Président, le député Patrick Balkany, en vient à flinguer en public Patrick Devedjian, le patron du grand parti présidentiel.

A la Sofres, Ipsos, BVA ou autres instituts de sondages, on en arrive à publier, pour Toulouse par exemple, des enquêtes d’intention de vote pointant les deux candidats à 50-50. Or, si vous posez la question en privé à n’importe quel grand patron d’institut de sondage, il vous confirmera qu’un résultat annoncé comme cela n’a absolument aucun sens. Il vous expliquera que vu notamment la marge d’erreur, s’il fallait être tout à fait honnête, un tel sondage devrait être présenté de la sorte : « Les deux candidats sont dans une fourchette entre 48 et 52 mais nous sommes dans l’impossibilité la plus totale de déterminer lequel des deux finira par l’emporter ». Conclusion honnête mais évidemment peu vendable à la Une des journaux. Du coup, on résume à 50-50, ce faisant on entretient le suspense, donc on stimule la commande de nouvelles enquêtes, dès lors on fait tourner le business.

Les sondeurs d’ailleurs, au premier tour dimanche dernier, ont tout de même pas mal cafouillé, a-t-on assez peu souligné. Sur le taux d’abstention par exemple, qui fut donné d’abord remarquablement bas puis finalement historiquement haut.

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Le sommet de la cacophonie, néanmoins, fut sans conteste atteint par le ministère de l’Intérieur, qui a connu un énorme bug informatique ayant considérablement retardé la validation et la publication des résultats. Rebelote dimanche pour le second tour ? Il ne manquerait vraiment plus que cela, en guise de pénible fin de scrutin.