Accueil > La droite, lourdement sanctionnée, sauve Marseille

La droite, lourdement sanctionnée, sauve Marseille

Publie le lundi 17 mars 2008 par Open-Publishing
1 commentaire

de Sophie Louet

La droite a été lourdement sanctionnée dimanche au second tour des élections municipales et cantonales, avec notamment la perte de Toulouse et Strasbourg mais la déroute est atténuée par sa victoire à Marseille, où l’UMP Jean-Claude Gaudin est reconduit pour un troisième mandat.

Autre défaite symbolique, celle du ministre de l’Education Xavier Darcos à Périgueux, ville qui bascule à gauche comme Caen, Amiens, Reims, Metz, Saint-Etienne, Blois, Angoulême, Quimper, Roanne, Evreux, Dax, Mende, Valence, Saint-Chamond, Thionville, ou encore Brive-la-Gaillarde, fief chiraquien.

La gauche, qui détenait 51 des 101 départements et devrait en remporter 7 à 9, contrôle désormais sept des premières grandes villes de France, contre trois à la droite (Marseille, Bordeaux, Nice).

A Paris, le maire sortant socialiste Bertrand Delanoë est réélu avec 57,7% sans toutefois remporter de nouveaux arrondissements (la gauche en détenait douze sur vingt).

A Pau (Pyrénées-Atlantiques), François Bayrou (38,81%) a été battu de 342 voix par la députée socialiste Martine Lignières-Cassou (39,76%) dans une triangulaire qui l’opposait aussi au maire sortant Yves Urieta, soutenu par l’UMP.

Le président du Mouvement Démocrate, parti qui a troublé le scrutin dans nombre de grandes villes en pratiquant des alliances à géométrie variable ou en se maintenant, jouait dans la cité d’Henri IV une part de son avenir politique et de ses ambitions élyséennes pour 2012.

Le MoDem est mis en échec à la suite d’une stratégie difficilement lisible. "Il y aura d’autres batailles, il y aura d’autres combats et je vous le promets, il y aura d’autres victoires", a assuré François Bayrou.

FILLON MAINTIENT LE CAP DES REFORMES

Xavier Darcos a annoncé sa défaite à Périgueux face au socialiste Michel Moyrand avec un écart de 113 voix. Il a laissé entendre qu’il resterait au gouvernement. "Je mènerai ce combat avec le président de la République", a-t-il dit sur France 2.

Elu à Nice au terme d’un combat difficile, le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, Christian Estrosi, a annoncé sa démission du gouvernement. Il serait le seul à faire ce choix.

La secrétaire d’Etat aux droits de l’homme Rama Yade, 3e sur la liste de l’UMP Nicole Goueta à Colombes (Hauts-de-Seine), la ministre de l’Economie Christine Lagarde, 2e sur la liste de Jean-Marie Cavada dans le 12e arrondissement de Paris, la ministre de la Culture Christine Albanel, numéro 2 de la liste UMP dans le 4e, sont battues.

La ministre de la Justice Rachida Dati et la secrétaire d’Etat à l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet sont élues, respectivement dans le VIIe à Paris et à Longjumeau (Essonne).

"Ce soir est un soir de défaite", a souligné Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale. "Ce soir, vous prenez une pile", a résumé sans détour l’ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius.

François Fillon, qui avait pris acte dans l’entre-deux-tours de la "déception" des Français, a jugé "malvenu" de tirer des "leçons nationales" d’un scrutin dont la gauche ambitionnait de faire un vote sanction contre Nicolas Sarkozy.

Le Premier ministre a réaffirmé que l’exécutif maintiendrait le cap des réformes malgré cet avertissement. "Nous allons poursuivre cette politique parce qu’il faut de la ténacité pour réformer notre pays et parce que le respect de la démocratie exige le respect des engagements pris", a-t-il dit.

POUR LA GAUCHE, SARKOZY DOIT CORRIGER LE TIR

Pour l’opposition de gauche, le message des urnes est sans ambiguïté.

François Hollande a demandé à Nicolas Sarkozy de "corriger" la politique conduite depuis dix mois et de changer de style et de méthode, une réponse déjà mûrie à l’Elysée.

Ségolène Royal a salué "un vote d’espérance" et demandé au gouvernement de "renoncer aux mesures fiscales injustes et d’augmenter les retraites et les salaires".

Pour la secrétaire nationale du Parti communiste, Marie-George Buffet, les réformes "font du mal aux Français, donc il faut changer de politique".

Anticipant le revers du 16 mars, Nicolas Sarkozy avait assuré mardi qu’il "tirerait les leçons" du scrutin mais que les réformes seraient poursuivies, voire accélérées.

Des ajustements sont prévus au gouvernement, avec la création de trois ou quatre postes de secrétaire d’Etat et l’équipe communication de la présidence sera remaniée. Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, annonce dans La Croix "un remaniement technique".

Le second tour des municipales et des cantonales est marqué par un taux d’abstention record, supérieur à 35%, malgré les appels à la mobilisation de la droite et de la gauche.

La gauche est créditée à l’échelle nationale de 49,5% des suffrages contre 47,5% à la droite (47%-45% au premier tour), soit un rééquilibrage par rapport à 2001.

Le Parti socialiste affermit ainsi son ancrage local dans une forme de cohabitation territoriale avec la droite au pouvoir, mais ses bons résultats ne règlent en rien la question de son redressement national et de la succession de François Hollande au poste de premier secrétaire.

http://www.lepoint.fr/actualites/la...

Messages

  • Le point ,envoyez un journaliste à marseille dans le secteur de Muselier,le fraudeur aux mille électeurs varois.D’ailleurs c’est son habitude il bourre les urnes depuis toujours pour être élu dans un quartier populaire qui ne contrôle rien sur le plan politique .Les élus UMP payent pour tenir les bureaux,inscrire les électeurs n’habitant pas le secteur ...C’est une habitude à Marseille depuis la période Defferre ....Alors victoire ou pas de Gaudin,Marseille reste un marivau ou le citoyen est bradé ou berné avec son accord la plupart du temps .

    Cette ville archi pauvre,restera pauvre tant qu’elle l’acceptera avec un RMI distribué à plusieurs dizaines de milliers de marseillais .Cette ville rouge dans les mots au comptoir ou au stade est noir pour la combine et la voyoucratie au plus haut sommet de la Mairie ...Jusqu’à quand ? Mystère .............

    bernard SARTON,section d’Aubagne