On est dirigés par des inconscients !

de Mengneau Michel

Suite aux très fortes augmentations des prix de certains produits agricoles, en particulier des céréales dont la demande est très forte du fait de leurs transformations en agro-carburants, des sommités ont élevé la voix pour sensibiliser les opinions sur les risques de famines engendrées par ce phénomène.

Dés le 17 décembre dans une conférence de presse faite à Rome, Jacques Diouf, directeur de la FAO, s’inquiétait de la flambée des prix. Puis l‘ONU s‘étant réveillé à son tour fit savoir devant les députés européens début mars, par l’intermédiaire de la PAM (Programme Alimentaire Mondial) et de sa responsable Josette Sheeran : Selon elle, ce phénomène alimente un nouveau type de carence alimentaire dans les pays pauvres, dont les habitants n’ont parfois plus les moyens d’acheter des denrées, même si celles-ci sont disponibles en quantité suffisante, ce qui cause "des troubles sociaux" en Afrique notamment. (sic)

On aurait cru que se genre de propos significatifs aurait réveillé les consciences, et bien non !

Comme je reçois de façon bimensuelle des infos de l’Europe, qu’elle n’a pas été ma stupéfaction de lire ceci :

La Commissaire à l’Agriculture salue la hausse des prix agricoles : Dans le débat sur l’agriculture au Parlement de Strasbourg le 13 mars, Mariann Fischer Boël a souligné que les agriculteurs avaient raison de s’inquiéter de la baisse continue des prix agricoles depuis deux décennies, et que la correction récente était une bonne nouvelle non seulement pour les agriculteurs européens, mais aussi pour les 75% des personnes les plus pauvres du monde, qui vivent en milieu rural, et qui tirent l’essentiel de leurs ressources de l’agriculture. (sic)

Si ce n’est pas de l’inconscience, cela y ressemble fort.

Que des réajustements des cours et des augmentations substantielles aient été nécessaire cela ne fait aucun doute. Mais lorsque Diouf dit que l’envolée de certains produits alimentaires avoisinent les 40%, quand ils ne sont pas proches de 50% pour certaines céréales et produits laitiers, il y a de quoi s’inquiéter du déséquilibre que cela va créer.

Et contrairement à ce que pense les technocrates européens se sont une nouvelle fois surtout les couches défavorisées qui vont en pâtir. Sans doute ne vont-ils pas acheter la poche de nouille qui était à bas prix et qui permettait de finir le mois sans trop tirer la langue, et qui si ça continue sera un produit de luxe.

Il est urgent de leur botter le cul…