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La direction de la LCR licencie son principal opposant

Publie le jeudi 27 mars 2008 par Open-Publishing
39 commentaires

Décidement les Stal ne sont pas la ou on le dit et ca se vérifie une fois de plus ....!!!

de Sylvia Zappi

La direction nationale de la LCR ne supporte plus les critiques trop fortes de ses opposants. Lors de sa dernière réunion plénière, les 13 et 14 mars, elle a décidé de "dépermanentiser" son principal opposant, Christian Picquet. En clair, de le licencier après vingt-huit ans de service.

Prenant "acte" de la volonté du courant de M. Picquet (Unir) de se maintenir en tendance publique, c’est-à-dire avec son expression propre, le texte sanctionnant le dissident explique qu’il "n’est plus permanent de la LCR" et que cette "décision politique" prend effet immédiatement. La direction estime que le maintien en courant décidé par les amis de M. Picquet, au moment où la LCR lance son projet de "nouveau parti anticapitaliste", est un "mauvais signe". "Il y a un problème de clarification politique. On ne peut plus travailler ensemble", justifie Pierre-François Grond, membre du bureau politique.

Depuis mai 2006, à l’occasion d’un appel en faveur d’une candidature unitaire antilibérale à l’élection présidentielle, que Christian Picquet avait signé contre l’avis de la majorité de la LCR, les militants de la minorité n’ont pas caché leurs préférences : critiques publiques de la candidature "en solo" d’Olivier Besancenot, participation aux meetings des antilibéraux ou encore, au soir du premier tour des législatives, communiqué appelant à voter à gauche contre l’avis de leur parti. La direction avait pris une première mesure, début 2007, en interdisant à M. Picquet de représenter la LCR dans les réunions avec d’autres organisations. Elle lui reproche aujourd’hui de ne "plus assumer ses responsabilités de direction".

Pour la minorité, la mesure prise contre son dirigeant relève d’un "licenciement politique". "On cherche à se débarrasser d’un courant critique alors que de nombreux militants se posent des questions", explique M. Picquet. "Le pluralisme dans le nouveau parti, c’est mal barré. Certains ont même voté la sanction le poing levé", assure Alain Faradji. "C’est douloureux car le statut de Picquet, c’est aussi un symbole", lâche Francis Sitel, un de ses proches.

M. Picquet est en effet une des figures de la LCR, principal porte-parole de la minorité mais aussi un des piliers de Rouge. Entré en 1968 à la "Ligue", il est de ceux qui ont "tenu" l’organisation lors des années de vache maigre. "Faut pas en faire un drame, on lui trouvera quelque chose", assure Alain Krivine, qui ajoute : "Prétendre qu’il y a de la répression politique à la Ligue, ça fera rigoler !"

"Personne n’est permanent à vie", tranche M. Grond. "Les moyens de l’orga doivent être mis à la disposition de ceux qui appliquent la ligne majoritaire. Il faut que la minorité assume son centre de gravité à l’extérieur de la LCR." Une manière de pousser dehors des opposants qui jurent, eux, qu’il n’est "pas question de déserter".

http://www.lemonde.fr/politique/art...

Messages

  • Il aura sa place au PS avec son ami Filoche, je ne m’en fais pas pour lui.

  • Décision de licenciement dont les adhérents et sympathisants de la LCR ont été informés ainsi :

    ’’Enfin, la DN (direction nationale) a pris acte de la décision de la plateforme B de se constituer en tendance publique. Elle a donc décidé, conformément aux traditions démocratiques de la LCR, de lui fournir des moyens d’expression et de fonctionnement, à savoir le financement d’un demi-permanent et d’activités internes, dont notamment deux réunions nationales, ainsi que la publication d’une tribune, chaque semaine dans Rouge. ’’

    Rouge du 20/03/2008

  • Décidement les Stal ne sont pas la ou on le dit ca se vérifie une fois de plus ....!!!

    J’ai l’impression que tu n’as pas totalement cerné ce qu’était le stalinisme.

    Par ailleurs, Picquet utilisait son salaire de permanent pour faire complètement autre chose que ce pourquoi il était payé... par nos cotisations. La seule chose qui m’étonne, c’est qu’on ait accepté cette situation de quasi détournement de fond aussi longtemps.

    Chico

    PS : une info manque dans l’article (un oubli, sans doute) : la lcr, avec sa manie de la démocratie à outrance, accorde un demi-poste de permanent à la fraction de Picquet... J’avoue que si ça n’avait tenu qu’à moi...

    • Ha aîe aîe, ce qu’il faut prendre comme gant , quant on parle de fonctionnement interne à la LCR ; encore un peu de patience et les masques vont tomber !!

      Ha j’oubliais ce ne peut etre qu’un fonctionnement démocratique forcément à la LCR , au PC celà s’appelerait..........un relent de stalinisme.

      JC Depoil

    • Par ailleurs, Picquet utilisait son salaire de permanent pour faire complètement autre chose que ce pourquoi il était payé... par nos cotisations. La seule chose qui m’étonne, c’est qu’on ait accepté cette situation de quasi détournement de fond aussi longtemps.
      Chico

      Licencier Christian Piquet, ’’quasi cofondateur’’ de la LCR, pour désaccord politique et ensuite l’accuser ’’de quasi détournement de fond’’... ça devient très très fort.

      Le NPA s’annonce quasi bien.

    • Picquet utilisait son salaire de permanent pour faire complètement autre chose que ce pourquoi il était payé... par nos cotisations.

      Excuse, mais je ne comprends pas cette phrase. Il a bien le droit d’utiliser SON SALAIRE comme il l’entend, mais peut-être voulais-tu parler de SON TEMPS pour lequel il était payé.

      Si les permanents, les adhérents se grattent continuellement la tête pour savoir pourquoi les gens boudent les partis, ben vous en voilà un comme exemple, les chicaneries internes, les suspicions, qui sèment le trouble.

    • le pc ne vire pas ses permanents au contraire c’est eux qui dictent la "ligne politique" de l’organisation c’est bien ça le problème

    • Il a bien le droit d’utiliser SON SALAIRE comme il l’entend, mais peut-être voulais-tu parler de SON TEMPS pour lequel il était payé.

      Effectivement ma phrase n’était pas très claire... Mais tu as néanmoins compris ce que je voulais dire...

    • oui mais par peur d etre virés !

  • Désolé, mais je n’irai pas pleurer, pas même critiquer cette décision

    Un "permanent" d’un parti (ou d’un syndicat) quelconque n’est pas un militant. Il est payé par les militants pour dire ou faire ce qu’on lui demande.

    Il est au "service" de son organisation, c’est pour cela qu’il est payé, de la même façon qu’un ouvrier qui serre des boulons

    S’il n’est plus en phase avec l’organisation qu’il est censé servir, il a deux choix :
     demander un poste moins en vue
     démissionner pour faire autre chose

    Pour ce cas précis, j’ai bien moins d’inquiétude pour lui que pour l’ouvrier, qui un jour, se rend compte que "serrer les boulons", ce n’est pas une vie, et qui décide de refaire sa vie différemment

    Ceci dit, Piquet posait quelques questions intéressantes sur la LCR

    Ce qui est inquiétant et inadmissible, c’est que partis ou syndicats puissent avoir des porte parole payés

    La LCR n’a pas échappé à la bureaucratie.

    • Picquet n’est pas porte parole, il est permanent et adhérent à_ la lcr, si le tendance minoritaire décide d’avoir un permanent pour porte parole ça le regarde. De plus tu dis que la lcr n’a pas échappée à la bureaucratie, juste pour recadrer le débat la lcr a 4,5 postes de permanents. Quel parti en a moins ?

    • Ce n’était pas un porte parole payé. Il était payé pour le secrétariat du bureau politique auquel il ne va plus depuis 2 ans. De plus ce n’est pas un licenciement, c’est son contrat, arrivé à échéance qui n’est pas renouvelé (comme il l’était tous les 2 ans à chaque congrès national). Il a un délai de 1 an (payé par les cotisations des militants) pour sa reconversion. Donc il est pas à plaindre

      S@brina

  • Ca y est , ils y mettent aussi, putain la galère la démocratie ! Y a plus rien qui tiend debout.

  • Il faudrait pas déconner. Je ne vois absolument rien de répréhensible politiquement là-dedans. Piquet et la tendance, avec qui je suis assez souvent d’accord d’ailleurs, depuis belle lurettte s’était autonomisé. Ca faisait même un peu foutoir cette histoire. Il pourra continuer à travailler à son projet. Mais sans ls thunes de l’orga. Si ça c’est du stalinisme, j’ai dû rater un épisode. pourtant, les stals, les vrais, j’ai connu.

  • On peut approuver, on peut critiquer, mais ceux qui approuvent devront à présent y aller molo sur les "staliniens’ du pCF au sein duquel d’ailleurs les divergences s’expriment fortement et publiquement. Oui il faut préciser ce qu’est le stalinisme, y compris à l’usage du PCF
    Léon

  • Ca commence bien pour le NOUVEAU PARTI ANTICAPITALISTE !

    Ca promet ! ! ! ! !

    Mario

  • Un parti n’est pas une entreprise. Si le titre est de Madame Zappi, il est encore à côté de la plaque.
    Une organisation politique ou syndicale peut avoir des salariés (qui ne représentent pas le contenu de l’organisation) et des permanents qui sont simplement des militants permanents que l’organisation paye (salarie) pour qu’ils se consacrent à temps plein à leur organisation. Il devrait aller de soi qu’ils ne sont pas payés par l’organisation pour y développer à plein temps leur ligne (ce que ne faisait probablement pas Piquet d’ailleurs). Pour représenter les sensibilités ou tendances, il y a un bureau ou un conseil.
    Il n’est pas choquant en soit qu’un permanent ne le soit plus si les écarts avec la majorité devenaient importants et constants.

    Jean-François

    • Imaginons un permanent syndical, payé par le syndicat et par les cotisations des adhérents qui dirait qu’il vaut mieux se syndiquer dans un autre syndicat et qui utiliserait le temps pour lequel il est payer pour aller contre les choix des adhérents ? Qui en plus serait totalement absent depuis deux ans d’un poste de secrétariat qui fait partiie de ses attributions, je ne suis pas sûr que ce syndicat garderai ce permanent même dans les syndicats les plus "cool". La ligue ne garde pas Picquet comme permanent certes mais il reste un adhérent à part entière de la lcr, son courrant a demandé de s’organiser en tendance publique pas de problème la ligue lui donne du financement, de la place dans l’hebdomadaire rouge,et même un demi poste de permanent la ligue en compte 4,5) donc la démocratie est respecté ( il y a déjà eu des tendances publiques au pc ?). Enfin on attaque surtout la Lcr parce qu’elle propose autre chose que l’immobilisme prôné par les autres organisations, et du coup elle se sentent en danger. Il es t quand même important de savoir que personne n’est actuellement ne serait- ce que suspendu de la ligue pour avoir fait la campagne d’un autre candidat aux élections présidentielles, bien que ça se soit produit, par contre dans d’autres partis que tout le monde dit entièrement démocratique comme les verts il y eu des suspensions comme par exemple Francine Bavay qui a été suspendu de ses responsabilités pour avoir soutenu Bové.
      Gaël

    • L’ an passé j’ ai suivi un meeting de Picquet et Autain. j’ avoue avoir été surpris par les propos de Piquet qui défendait plutot sa tendance que la position LCR. Au jourd’ hui je suis partant pour le nouveau parti mais je me tiens sur mes gardes car je soupconne Piquet et ses amis de vouloit tout faire pour que le NPA se casse la gueule en restant extèrieur au projet. Il est inadmissible qu’ un permanent qui vit sur les cotisations des adhérents se permette de défendre une autre position que celle votée lors du congrès par une majorité importante des militants de la LCR. Le vers est dans le fruit et l’ activité des amis de Piquet si j ai bien compris c’ est de militer à l’ intèrieur de la LCR en mettant un maximlum les batons dans les roues pour empecher la construction du NPA....Alors logique qu’ il soit démis de son demi poste de permanent puisque son honneteté n’ est fraiment pas évidente ! Je souhaite rejoindre le NPA mais à condition que tous et toutes jouent le jeu de l’ honneteté, je sais c’ est dur en politique. Et puis 28 ans permanent, on croit rêver...il serait temps que Mr Piquet aille au front travailler dansune vrai entreprise avec de vrais travailleurs, il pourra confronter ses idées avec la masse mais je pense que son discour "intello" aura du mal à passer ! Quand à ceux qui parlent de stalinisme ça me fait rigoler, moi qui fut adhérent du PC sous Marchais...Rien à voir là puisque Piquet et ses amis sont toujours des camarades, militants LCR ou plutot militant à l’ intèrieur de la LCR. Je crois que de tous les partis la LCR est encore le plus démocratique, je trouve même que la ligue est parfois trop démocratique...Je suis de la génération de 68 et je suis heureux de voir les jeunes prendre la relève , c’ est pas parcque Piquet est mlitant fondateur de la Ligue qu’ il a tous les droits, il doit respecter le centralisme démocratique. ou rejoindre la social- démocratie, ses copains Filoche, Weber, Dray l’ attendent !
      Vincent, simple adhérent de la CGT 43

    • Comme à la CGT Le Digou et Thibault face au Traité Constitutionnel Européen...

  • J’imagine assez mal les réactions des donneurs de leçons du PCF sur la probité militante des membres de la LCR, si à l’occasion des élections présidentielles, une fraction de ce parti avait appelé ouvertement à voter José Bové. Puisque l’insupportable terme de "discipline" circule encore dans les milieux qui se déclarent "progressistes", qu’il en soit pris acte pour l’application du principe majoritaire. Le droit de tendance existe bel et bien à la LCR, il s’y exerce sans retenue dans l’élaboration d’une ligne politique collective. Mais une fois cette ligne déterminée dans un processus démocratique sans faille, elle doit être tenue.

    • Une bureaucratie est une bureaucratie et il est difficile de la gérer de manière démocratique, à la LCR comme partout ailleurs.

      Mario

    • "Les donneurs de leçons" ont été plutôt du côté de la LCR ces quarantes dernières années. Ceux du PCF ont un retard qui sera long à rattraper. Le licenciement de Piquet ne me choque pas, comme le terme de discipline qui n’a rien d’insupportable. Ce qui est instructif, c’est que la LCR adopte par mimétisme un certain nombre de pratiques du PCF mais qu’elles ne les assument pas. C’est d’ailleurs une des caractéristiques de la direction la ligue en ce moment. On veut le beurre et l’argent du beurre. On incendie "les traitres de la gauche plurielle" pendant la campagne et on pleurniche lorsque ceux ci refuse la fusion technique. On abandonne et le communisme et la révolution dans le nom de l’orga et on prétend detenir la vérité dans un positionnement anticapitaliste dans les lesquelles les références historique du mouvement ouvrier français sont abandonnées.

      Quant au PCF, on a vu une fraction importante du PCF appeler à voter Bové et lui permettre d’obtenir ses parraunages. Cette fraction n’a pas perdu ses investitures, ses postes d’élus... Lui a perdu le sens de la discipline.

    • Et Braouezec, c’est quoi ?
      Et Asensi ?
      Et Jacques Perreux ?

    • J’imagine assez mal les réactions des donneurs de leçons du PCF sur la probité militante des membres de la LCR, si à l’occasion des élections présidentielles, une fraction de ce parti avait appelé ouvertement à voter José Bové.

      Ce fut bien le cas, renseigne-toi : Braouzec, l’équipe du maire du Sud qui cette année vient de pactiser avec le MODEM aussi était pour José Bové...

      Et Ils ne sont pas virés...

      Pas de regret pour le sieur Piqcquet, mêm s’il était un des fondateurs de la LCR, mais tout de même quelle boufonnerie après avoir tant dit sur la machine à exclure qu’était le PCF...

      La LCR, le NPA désolé ce sera sans moi.

      Salut fraternel quand même dans les luttes peut-être serez-vous aux côtés des cocos plus qu’aux côtés et au service des sociaux libéraux dans les processus électoraux (j’en ai un bon exemple de cette collusion chez moi à Montargis, avec l’accord de la direction de la LCRnationale selon leurs dirigeants départementaux).

      Salut fraternel.

      Le Renard Rouge

    • Ce fut bien le cas, renseigne-toi : Braouzec, l’équipe du maire du Sud qui cette année vient de pactiser avec le MODEM aussi était pour José Bové...

      Et Ils ne sont pas virés...

      Vous êtes plusieurs à faire une confusion : Picquet n’est pas viré de la LCR (ni même du bureau politique), il n’y a pas lieu de parler d’exclusion (donc la comparaison avec Braouzec n’a pas de sens).

      On ne veut plus de lui comme permanent car au lieu de faire le travail pour lequel il est rémunéré, depuis 2 ans il passe son temps à taper très violemment sur son organisation. Et déjà que des permanents on en a très peu ! Il faut vraiment avoir un gros a priori anti-LCR pour trouver ça anormal. Ou être très mal informé.

      Pour comprendre la colère de beaucoup de militants de base : quand je passais tous mes temps libres à chercher des parrainages pour OB, chaque déclaration publique de Picquet était un coup de poignard dans le dos qui compliquait une tâche déjà difficile. Et cerise sur le gateau, c’était mes cotisations qui le finançaient.

      Chico

  • Je pense qu’il faut avoir tout les éléments en main pour comprendre cette décision.
    Christian Picquet est, depuis 2 ans, un militant extérieur à l’organisation. Il n’assume plus les tâches pour lesquelles il est payé et notamment la rédaction de Rouge, il ne va plus au réunion du BP au sein duquel il est pourtant élu et n’anime plus aucune commission (notamment Palestine où il était avant). Pire il n’a pas de cellules et n’a jamais payé ses cotisations entre l’avant-dernier et le dernier congrès...
    Tout le temps libre qu’il s’octroit grâce à son salaire de permanent, il s’en servait pour s’occuper de sa fraction. Essayant de formaliser cet état de fait, le BP lui avait proposé bien avant le dernier congrès de se déclarer en fraction publique pour occuper un poste de permanent inhérent à cette tendance. Proposition qui est resté sans réponse... Lors du congrès, pour faire avancer le problème, il a été voté que la fraction "Unir" ait droit à un demi-permanent. Place que n’occupait pas Christian Picquet puisqu’il consrvait toujours sa place (et la salaire qui va avec) de permanent à plein temps censé s’occuper de Rouge entre autres, ce qu’il ne faisait pas. A partir de là, il n’y avait pas d’autres solutions que de le "licencier". Bien évidemment nous ne sommes pas des patrons, il ne sera licencié que dans quelques mois lorsque nous lui aurons trouvé un nouvel emploi.
    Bref il y a là un non-évènement. Picquet a fait ce choix, il doit en assumer les conséquences. En attendant, une organisation comme la LCR ne peut pas assumer financièrement de payer un permanent tout les mois sans qu’il ne fasse rien si ce n’est critiquer la LCR en public. On peut même dire qu’il n’y a qu’à la LCR où nous sommes assez leste pour avoir toléré cette situation pendant 2 ans. De partout ailleurs il aurait été viré depuis un bail.
    Zappi se régale juste de casser du sucre sur la LCR comme elle a toujours aimé le faire. Parce qu’elle a des désaccords politiques avec nous (elle était pour une candidature unitaire antilibérale) elle cherche, quitte à déformer la réalité, à nous casser. Ce sont de belles méthodes de crapule stalinienne. Elle aurait eu toute sa place au sein des jurys des procès de Moscou.

  • Ayant assisté au congrés de la LCR fin janvier,je dois dire que ce monsieur ne nous manquera pas.
    Pour moi il a sa place au PS, lui qui rêvait tant d’aller aussi à la soupe !

    • Il me semble que sur ce coup là je ne donnerai pas de leçon à la LCR.

      La LCR n’a pas voulu être contaminé par les mêmes virus que ceux du PCF

      ( voir les traites du PCF qui ont appelé à voter pour un autre candidat que MGB

      et d’autres qui ont accepté de figurer sur des listes avec la droite)

      Camarades balayons devant notre porte.

  • Mise au point à propos d’un article du Monde

    Dans un article du Monde daté du jeudi 27 mars, Sylvia Zappi indique que « La direction de la LCR licencie son principal opposant », à savoir Christian Picquet. Cet article ne délivre pas une information exacte.

    Christian Picquet était jusqu’au dernier congrès national de la LCR un membre de l’exécutif national, le Bureau politique, ainsi que de son secrétariat. Suite au congrès national, la tendance qu’il anime, la PFB a choisi dans une réunion nationale de se constituer en tendance publique, c’est-à-dire un regroupement, conforme à nos statuts démocratiques, dont les membres appliquent à l’extérieur de l’organisation une orientation indépendante de celle qu’a choisi la majorité. C’est leur droit mais c’est une décision politique importante dans le contexte de nos bons résultats aux municipales et des décisions du congrès concernant le nouveau parti. Bien que ces camarades agissaient de longue date publiquement, le fait même de l’acter aujourd’hui implique donc qu’ils considèrent que les désaccords se creusent entre nous.

    Les camarades ont demandé à la direction nationale de la LCR des moyens pour faire fonctionner leur tendance. Ils ont globalement été acceptés : une somme annuelle de douze mille euros pour financer diverses activités et réunions, une tribune régulière dans Rouge. Ils ont également obtenu un poste de demi-permanent au titre de l’animation de leur tendance. Sur ce point il y a eu divergence car les camarades demandaient un poste entier, ce que la DN a estimé incompatible avec nos moyens financiers qui restent limités et qui nous permettent seulement de rémunérer 4,5 postes de permanents pour l’exécutif national, essentiellement des temps partiels. Le résultat du dernier congrès est clair : 83 % des militantes et des militants de la LCR ont approuvé une orientation politique avec laquelle la tendance de Christian Picquet a estimé avoir suffisamment de divergence pour se déclarer en tendance publique et refuser de l’appliquer. Attribuer 4,5 postes pour la majorité des 83 % et 0,5 poste pour la minorité qui a obtenu 14 %, cela ne nous paraît pas constituer un déni de démocratie... Libre aux camarades de la minorité, si telle est leur volonté, de choisir Christian Picquet pour occuper le demi-poste qui leur est accordé. Ce qui n’est pas possible, c’est que celui-ci prétende occuper un poste entier au titre d’une orientation... qu’il se refuse d’appliquer. Rappelons qu’il ne participe plus aux réunions hebdomadaires du secrétariat du BP depuis deux ans, de sa propre initiative ! Précisons en outre que sur un Bureau politique de 20 membres, la minorité a obtenu 3 membres, dont Christian Picquet, à la proportionnelle des résultats du congrès.

    Dans cette affaire, à aucun moment nous n’avons fait d’entorses à nos traditions démocratiques dont chacune et chacun s’accorde à l’accoutumée à souligner l’exemplarité. Nous redisons aux camarades de la minorité qu’ils ont toute leur place dans la construction du nouveau parti anticapitaliste dont nous sommes en train de jeter les bases et qui sera forcément pluraliste. A aucun moment nous n’avons dit ni pensé que les premiers concernés par ce pluralisme, nos propres camarades, n’auraient pas toute leur place. Nous les appelons à l’occuper à égalité avec toutes celles et tous ceux qui « prennent parti » ensemble.

    Le secrétariat du bureau politique de la LCR

  • allons bon ne soyons pas mauvaise langue ; nous n’avons certainement pas compris la démarche démocratique de la direction de la LCR . c’est bien connu ; quand cette pratique a lieu au sein du pcf ; c’est évidemment une pratique stalinienne ;depuis le temps qu’on nous le dit . par contre la même démarche au sein de la LCR ;c’est évidemment une pratique démocratique ; poussant la démocratie dans ses derniers retranchements . encore faut-il saisir la nuance . plus sérieusement disons que chaque direction de parti a sa pratique de la << démocratie >> qui l’arrange et cela au sein de tous les partis politiques . pour ma part je reste fidèle au principe du centralisme démocratique ; avec comme base le débat contradictoire a tous les niveaux ; et non une pratique du centralisme démocratique tronquée ayant pour but de formater le parti aux idées des directions et des chefs . le métier des directions et des chefs c’est d’avoir toujours raison ; ils sont payé pour cela a la LCR comme au PCF . quand au militant il paye sa cotisation ; l’ouvre de temps a autre mais il ne faut pas exagérer non plus . ou alors il s’en va . sam 82 .

  • Je crois qu’en voulant sauter à pieds joints sur la décision de la LCR, beaucoup se sont laissés aller à dire n’importe quoi. Certains, les gens de droite, nous parlent de purge, de déni de démocratie, de culte du chef ou d’autres bêtises écrites sans aucune réflexion préalable. La LCR licencie alors qu’elle est contre les licenciements, comme c’est drôle ! Ils montrent donc leur vrai visage, celui de l’intolérance et de la violence !
    D’autres, réagissant sans doute avec autant d’objectivité, nous disent que la LCR a commis la même faute que celle qu’elle reprochait aux staliniens. En dépermanentisant Picquet, la Ligue reprend à son compte ce qu’elle a toujours dénoncé vis à vis du PC. Voici donc la LCR à égalité avec la bureaucratie stalinienne, son attitude est dans la lignée directe de l’intervention soviétique en Hongrie, de l’instauration du goulag par Staline, que sais-je encore !
    Le problème, dans cette tempête dans un dé à coudre, c’est que la LCR a décidé d’accorder au courant Unir dirigé par Picquet un poste de demi permanent, une allocation de 12000 euros par an, et une tribune hebdomadaire dans Rouge.
    Quel est le parti en France ou dans le monde qui donnerait de tels moyens financiers à une tendance qui s’oppose à la majorité des adhérents de la LCR ?
    Cette "affaire" ne démontre qu’une chose : le fonctionnement de la LCR est tellement soucieux de la démocratie et du pluralisme qu’il permet à l’un de ses courants une expression publique qu’aucun autre parti n’aurait toléré dans ses rangs.
    A vouloir sauter sur tout ce qui bouge pour discréditer la LCR, on nous rejoue la scène de l’arroseur arrosé. Courage à la LCR pour son nouveau parti ! Et courage également aux camarades du courant Unir qui, malgré leurs divergences avec la majorité de la Ligue, n’en demeurent pas moins des camarades qu’il convient de traiter avec toute l’affection qu’ils méritent ! Picquet et ses camarades sont utiles et nécessaires dans tous les combats que nous mènerons ensemble !

  • "Nouveau parti anticapitaliste" =
    les amis d’Olivier
    + les partisans de Besancenot
    + les supplétifs d’O. B.

    Je m’imagine que, dans 20 ans,
    Monsieur Besancenot (qui ne sera plus si jeune, et peut-être un peu moins brillant) sera sous-ministre d’un gouvernement de centre-gauche, ou quelque chose d’approchant ;
    et la LCR relookée n’aura servi à rien d’autre. Non, pardon : elle aura fortement gêné la reconstruction de la gauche.

    Ah, les appareils politiques !

  • 4 1/2 permanents pour un parti , ce n’est pas beaucoup.

    Je ne savais pas qu’ils étaient tombé si bas en permanents.

    Bravo !

    Ca doit faire dans les quelques centaines de milliers d’électeurs par permanent.... Impressionnant ! La base matérielle pour une bureaucratie n’existe pas. Tourner avec si peu de permanents me parait même peu raisonnable.

    Depuis l’époque des "danseuses" style Rouge, la LCR est devenu vraiment grippe-sous. Je comprends mieux maintenant leur budget aux présidentielles.

    Sur la question de Piquet, c’était un des permanents de ce parti, payé à aider à son fonctionnement, si, comme le prétends la LCR, il ne faisait plus le boulot pour lequel il était payé, il est logique que son statut soit reconsidéré.

    En récapitulant les propos des uns et des autres, il semble qu’il y ai deux statuts possibles (pour 4 permanents et demi !!!!) pour les personnes payées par ce parti : payés à faire vivre un courant du parti et payés à faire tourner l’ensemble du parti (qui comprend tout pour le bien des majoritaires comme des minoritaires).

    Si je comprends bien le camarade concerné ne faisait plus ce pour quoi il était payé depuis 2 ans à peu près (tâches qu’il avait accomplies pendant des dizaines d’années avec exemplarité et sans ménager sa peine de ce que j’ai compris).

    Si cela est vrai, et en tenant compte que la LCR n’est pas une administration pléthorique où il existe des gens qui comptent les mouches, il est logique que ce parti arrête les frais. Et c’est ce qu’ils ont fait en essayant apparemment de ménager la situation matérielle du militant (ce qui est le minimum).

    Par ailleurs la décision de ce parti de financer 1/2 permanent pour payer une opposition publique et permanente, avec un droit de tribune hebdomadaire dans leur journal, est tout à fait honorable et exceptionnel.

    Le précédent était de LO qui avait fait la même chose pour sa minorité (on en pense ce qu’on veut mais avoir dans un journal d’un parti un droit permanent pour l’opposition interne est tout à fait exceptionnel : j’avais vérifié dans LO sur internet la permanence et la réalité de ce droit, je n’ai pas pu le vérifier dans d’autres partis même réputés + cools où il existe des droits de fait mais pas de garantie dans les textes et la pratique).

    Il ne me semble pas raisonnable de parler de bureaucratie dans la LCR, ni de logique d’appareil, ni d’atteinte à la démocratie dans cette affaire, d’après les éléments publics à disposition.

    Par contre, cet évènement doit servir à une réflexion utile sur les organisations, les tentatives d’en limiter au maximum le nombre de permanents et comment l’affaire peut être mise en musique, ainsi que les questions de démocratie, de libertés d’expérimentation pour des orientations divergentes publiquement.

    Santé ! 4,5 permanents ! J’en reviens pas encore.

    • 4,5 permanents...???

      Le vilain mensonge !
      « (…) Par rapport à cette volonté de nous investir pleinement dans l’activité quotidienne de direction de l’organisation, les membres de la DN ont « considéré que la mise en tendance publique et la prise en charge de tâches de direction rémunérée n’était aujourd’hui pas compatible au vu par ailleurs des moyens qui sont les nôtres : 4,5 postes de permanentat essentiellement à temps partiel pour le BP ».
      Il y a là, au-delà du déni démocratique, une reconstruction peu reluisante de la réalité. Lors de son rapport devant la direction nationale des 15 et 16 mars, Pierre-François Grond a indiqué très clairement les moyens dont dispose la LCR. Ceux-ci s’établissent en fait à 9 camarades au titre du BP (soit précisément 4,2 équivalents temps plein comme ont dit dans les entreprises), 5 camarades membres de la DN (4,4 équivalents temps plein) , 5 camarades au titre des régions (2,5 équivalents temps plein). Soit un total de 19 permanents pour l’organisation (11,1 équivalents temps plein) dont aucun n’est membre de la minorité. Ce n’est pas acceptable, car contraire à toute la tradition démocratique de notre organisation, et notre demande d’un demi-poste est parfaitement légitime. Rappelons que, au milieu des années 1990, la tendance Révolution !, dont était membre à l’époque Olivier Besancenot, avec quatre fois moins de voix dans la LCR que le courant Unir aujourd’hui, occupait l’un des quatre postes de permanents centraux de l’organisation ! (…)
       »
      Lire l’ensemble de la réponse à la mise au point de la LCR sur :
      http://www.unir.asso.fr/2008/03/30/...

      Albert Richet