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Besancenot, gentil facteur chez gentil animateur...

Publie le jeudi 15 mai 2008 par Open-Publishing
8 commentaires

Besancenot, gentil facteur
chez gentil animateur
par Anne Fulda, gentille rédactrice au Figaro...

Source (!) : Le Figaro
 http://www.lefigaro.fr/lefigaromaga...

14/05/2008 | Mise à jour : 13:27

Il était jusqu’à maintenant la petite lanterne rouge. Le trotskiste de service. L’incarnation idéale de la gauche radicale. Pas celle en toc qui vit sous les stucs. Non, la vraie, la pure. Celle qui rejette en bloc la mondialisation, les dérives du capitalisme. Et donc, logiquement, la « pipolisation » de la politique.

Le petit facteur de Neuilly, à la bouille si sympathique et télégénique, se pliait donc aux us et coutumes de la LCR qui bannit avec horreur tout ce qui pourrait s’apparenter à une personnalisation du pouvoir. Le peuple d’abord, le peuple toujours. Les bons, d’un côté, et les méchants - tous ceux qui participent au « système » financiaro-politico-médiatique - de l’autre.

Et puis, badaboum ! La nouvelle est tombée comme un éclair dans le ciel de la gauche altermondialiste, avant que l’on apprenne dans la foulée que l’ancien candidat à la présidentielle avait été « espionné » par une officine privée. Olivier Besancenot a accepté de participer ce dimanche à l’émission de Michel Drucker, sur France 2. A des années-lumière du « grand soir », il passera donc l’après-midi sur le canapé rouge de l’animateur avec la chienne Olga et tout le tralala.

Et, comme témoin de moralité prolétarienne, son prof d’allemand qui l’a initié à la révolution. Certains sourient en coin. D’autres, notamment dans son parti, grincent des dents. Certes, Besancenot n’est pas un bleu. Il a déjà rodé son discours chez Fogiel ou Ruquier. Mais Drucker ! C’est une autre dimension. Une manière de consécration.

Et le signe que, malgré ses grandes envolées, « le Che sans poils » fait désormais partie intégrante du « système ».

Messages

  • Neuchâtel, le 27 Floréal 216
    (16 mai 2008)

    En matière de "pipolisation", le journal où écrit la gentille Mme Anne Fulda est orfèvre... Par contre, en ce qui concerne les leçons de morale révolutionnaire, il peut repasser !

    En effet, dans l’"Histoire de la Commune de 1871" - dont les rééditions ne se comptent plus, en raison de sa valeur historique -, Prosper-Olivier Lissagaray (journaliste, dont la plume était aussi acérée que l’épée qu’il mania dans certains duels...) écrivait :

    "Villemessant avait, sous cet Empire qui fit sortir toutes les sanies, créé le journal-type de la presse de joie, le Figaro. Une escouade de petits drôles, plus ou moins écrituriers, allaient à la Cour, à la ville, au théâtre, dénicher le cancan, le scandale du jour, l’anecdote croustillante, écoutant aux portes, flairant les cuvettes, fouillant les poches, recevant quelquefois la pièce, souvent le pied. Paillard, conservateur, religieux, le Figaro était l’organe et l’exploiteur de cette truanderie de dignitaires, de boursiers et de filles qui levaient si galamment les écus et la jambe. Les gens de lettres l’avaient adopté, y trouvant pâture et tréteau. Le gouvernement l’utilisa pour insulter l’opposition, ridiculiser les républicains, calomnier les réunions publiques, accréditer les faux complots qui pouvaient rattacher les timides à l’Empire. En 70, cette presse arétine, riche, achalandée, faisait vivre une nuée de proxénètes littéraires qui eussent déshabillé leur mère en public pour placer leur copie..."

    Dans les années 1980, on dénonçait (à juste titre, ce me semble) le fait que, pour faire de l’audience, toutes les chaînes TV se croyaient obligées d’inviter Jean-Marie Le Pen. Avec pour conséquence le fait que les idées nauséabondes du FN bénéficiaient d’une diffusion immédiate et supérieure à la capacité militante de cette organisation.

    Même en restant critique par rapport à la propension des médias à tout personnaliser en politique, y compris les idées révolutionnaires, la présence d’Olivier Besancenot (qui avait fait venir sur le plateau, non seulement son ancien professeur d’allemand, mais aussi des travailleuses dont le témoignage est très révélateur des tendances profondes du "capitalisme réellement existant) était une bouffée d’air frais, dans un paysage médiatique dont on sait (cf. les émissions sur Mai 68) qu’il privilégie d’ordinaire les adeptes de la mode parfaitement inesthétique du retournement de veste (le bon docteur Kouchner, Cohn-Bendit et tutti quanti).

    • OH oh, on revient du passé ! plume acérée en effet, il y a plus de cent ans, mais rien de nouveau dans l’état d’esprit droitiste, à croire que le cerveau chez ces gens-là ne se développe que d’un côté, ce qui explique la permanence de leurs pensées au ras des pâquerettes. La dame me semble même jalouse du peuple dont elle fait partie si elle veut ! Je ne comprends pas qu’elle accepte le rôle de petit caniche du cac40, sans doute que les miettes qu’ils lui balancent sont substancielles ! Allez savoir !

  • Donc si je comprends bien ;pour rester pur,il ne faut pas apparaitre dans les médias !Alors plus aucune pureté pour personne......momo11

  • monter 1 personne médiatiquement pour foutre la m....on a vu ce que cela donne ...c’est "prendre des vessies pour des lanternes "....ça éclaire vraiment ...